• À la Une: Trump a gagné… et maintenant?
    Nov 7 2024
    « Hier matin, Donald Trump a fait une promesse, relève le Wall Street Journal : “citoyens, je me battrai pour vous, pour votre famille et votre avenir“ ». Alors, oui, veut croire le quotidien new-yorkais : « si le nouveau président y consacre sa prodigieuse énergie, il peut réaliser de bonnes choses au cours des deux prochaines années. Mais s’il fait des règlements de compte avec ses adversaires une priorité - ce qu’il a promis de faire durant la campagne - il gaspillera son temps limité et son précieux capital politique ».« Donald Trump ressuscité, va-t-il se réinventer ? », s’interroge en écho Le Figaro à Paris. « Les prochains mois diront si le vainqueur de l’élection souhaite renouveler sa pratique du pouvoir pour laisser une empreinte dans l’histoire ou si son appétit de revanche est le plus fort. (…) Trump candidat promettait de régler ses comptes (…). Personne ne parie encore sur sa magnanimité ».Un choix périlleux ?Le New York Times ne se fait aucune illusion : « l’Amérique fait un choix périlleux », affirme le journal. « Donald Trump nous a montré au cours de son premier mandat et dans les années qui ont suivi son départ qu’il n’avait aucun respect pour la loi, et encore moins pour les valeurs, les normes et les traditions de la démocratie. Alors qu’il prend la tête de l’État le plus puissant du monde, il n’est manifestement motivé que par la recherche du pouvoir et la préservation du culte de la personnalité qu’il a érigé autour de sa personne ».Mauvaise voie ?Dans le Washington Post, les 13 éditorialistes du journal se succèdent pour un très long commentaire intitulé sobrement : « il est de retour ».Un commentaire bien sombre : « où trouver l’optimisme ? », s’interroge l’une des plumes du Post : « mon optimisme réside dans le fait que la Constitution perdure, affirme-t-il ; que, même si ces quatre années seront longues et terrifiantes, la démocratie sera meurtrie mais survivra ; que nous organiserons des élections libres et équitables dans quatre ans ; et qu’une majorité d’Américains reconnaîtront, bien que tardivement, que nous avons choisi la mauvaise voie ».Un autre commentateur du Washington Post s’interroge : « Trump fera-t-il certaines des choses qu’il a proposées ? Sans aucun doute, répond-il. Mais après avoir été témoin de l’incompétence pure et simple qui a caractérisé son premier passage à la Maison Blanche, je suis sceptique quant à la réalisation des propositions les plus radicales - rafles massives de migrants, pluie de châtiments sur ses opposants, tarifs douaniers punitifs -. Il existe encore des garde-fous dans notre système démocratique et dans la tolérance du public à l’égard du chaos et du fanatisme ».Danger existentiel pour l’Europe ?Enfin, pour ce qui concerne l’Europe, attention, prévient Le Monde à Paris : « les Européens ont, à juste titre, un mauvais souvenir du premier mandat Trump. Le second sera plus périlleux encore, dans un contexte où la guerre fait rage sur leur continent, livrée par une puissance russe qui fait fi de toutes ses obligations internationales et déploie une agressivité croissante. Si Donald Trump cesse l’aide militaire à l’Ukraine et négocie avec Vladimir Poutine une paix favorable à l’envahisseur, les conséquences d’un tel dénouement iront bien au-delà du sort de la seule Ukraine, affirme Le Monde : elles porteront sur l’ensemble de la sécurité du continent. Le risque de division, voire de fracture de l’Europe face à une telle perspective est réel. Ce danger est existentiel pour l’Union européenne ; ses dirigeants doivent en prendre conscience, s’exclame encore Le Monde, et se préparer à y faire face, sans attendre l’entrée en fonctions de Donald Trump − ils n’ont que trop tardé ».
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  • À la Une: qui va gagner?
    Nov 5 2024
    Suspense aux États-Unis, suspense dans le monde entier… Avec une seule et même question dans la tête de milliards d’individus : qui sera le prochain président américain ? Attention, prévient le Washington Post : « La soirée électorale pourrait ne pas se dérouler comme prévu. Gardez la tête froide. Alors que les résultats tomberont au compte-gouttes ce mardi soir – et, très probablement, dans les jours qui suivront –, les Américains doivent se préparer à faire preuve de patience en observant des résultats préliminaires qui ne seront pas nécessairement indicatifs du résultat final. (…) Le pays pourrait être confronté à un nouveau long décompte. »En fait, tout va se jouer dans les 7 États clés, les fameux swing states… C’est ce que pointe notamment Le Soir à Bruxelles qui passe chacun de ces États en revue : « En Pennsylvanie, Harris conservera-t-elle la classe ouvrière reprise par Biden ? (…) Les Arabo-musulmans du Michigan ont les yeux rivés sur le Proche-Orient. (…) En Géorgie, l’érosion du vote afro-américain pourrait coûter cher à Harris. (…) En Caroline du Nord, vote rural contre vote urbain. (…) En Arizona, le droit à l’avortement au cœur d’une bataille serrée. (…) Au Nevada, le vote des Latinos, de plus en plus divisé. (…) Dans le Wisconsin, l’outsider (écologiste) Jill Stein pourrait prendre de précieuses voix à Harris. »« Pile je gagne, face elle perd »Et le fossé est tel entre démocrates et républicains qu’il « paraît quasiment impossible, affirme Le Figaro à Paris, que les élections de ce mardi se passent en douceur. Il y faudrait un verdict des urnes sans appel que seule une candidate, la démocrate Kamala Harris, semble éventuellement prête à reconnaître comme tel. Trump, lui, a fixé sa règle du jeu : "Pile je gagne, face elle perd". Les troupes du républicain attendent l’arme au pied l’heure du triomphe – ou de la révolte. Cela explique l’état de stress, pointe Le Figaro, dans lequel sont plongés les États-Unis. Bureaux de vote et centres de dépouillement ont dû être placés sous haute protection, avec drones et tireurs d’élite. » À écouter aussiÉlections USA 2024: «Il y a un risque de violences après le vote»En effet, renchérit Le Temps à Genève, « quoi qu’il arrive, Donald Trump sera tenté de se proclamer vainqueur. (…) Les choses pourraient se gâter pendant le dépouillement, surtout s’il se prolonge des jours voire davantage. Le Parti républicain a investi des millions de dollars pour assurer ce qu’il appelle “l’intégrité des élections“. Il a recruté des volontaires pour observer le déroulement du dépouillement. Une armée d’avocats est prête à lancer des contestations à la moindre faille avérée ou fantasmée. »Vers un coup d’État ?Le Guardian à Londres va plus loin… « Et si nous assistions au final à un coup d’État larvé ?, s’exclame le quotidien britannique. Puisque, pour Trump, gagner dans les urnes n’a pas d’importance, tout comme interrompre un meeting pour écouter Pavarotti n’est pas un problème ; les chapelets racistes et de théories du complot du candidat républicain n’ont pas pour but de convaincre des indécis, mais de motiver les partisans convaincus de Trump à participer à une nouvelle tentative de coup d’État. »Et Libération à Paris de conclure : « C’est bien la démocratie qui est en jeu, et, au-delà, le sort du monde. Si Donald Trump était élu, la première puissance mondiale tomberait entre les mains d’un homme prêt à encourager la guerre civile pour parvenir à ses fins, à nier le dérèglement climatique pour mieux satisfaire les géants pétroliers, à pactiser avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine, et à piétiner les droits des femmes. La planète tout entière est donc suspendue à un scrutin qui n’a jamais été aussi serré dans l’histoire des États-Unis (…). »
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  • À la Une: la révolte de la boue…
    Nov 4 2024
    Les photos ont fait le tour du monde. Le roi d’Espagne Felipe VI, la reine Letizia et le Premier ministre, pris à partie, conspués, traités de meurtriers, obligés de s’abriter sous des parapluies pour éviter la boue lancée par la foule en colère.« Du jamais vu depuis la restauration de la monarchie », s’exclame El Pais à Madrid. Et pourtant, souligne le journal, « l’indignation était palpable. Était-ce si difficile de capter ce sentiment ? Qui a pu penser que le couple royal, le Premier ministre Carlos Sánchez et le président de la région de Valence, Carlos Mazón, pouvaient visiter sereinement cette ville de Paiporta, épicentre de la catastrophe, qui a causé au moins 70 morts dans cette municipalité de la périphérie de Valence ? »« Cette visite sur le terrain était une erreur absolue, renchérit El Diaro. Une déclaration officielle du roi depuis le centre d’urgence aurait été préférable, expliquant qu’il n’irait pas à Paiporta pour ne pas interrompre les opérations de sauvetage. »Et résultat : « La révolte de la boue », titre La Repubblica à Rome.« C’est violent un peuple en colère… »« Pourquoi un tel flot de haine ?, s’interroge pour sa part Libération à Paris. Protégé par sa garde rapprochée, Felipe VI entame une conversation avec des jeunes fous de rage. L’un d’eux : "On savait que tout cela allait arriver, et rien n’a été fait pour l’éviter." La reine Letizia, ex-journaliste roturière, veut, elle aussi, comprendre : elle se répand en embrassades avec des femmes désemparées, son visage et ses mains peu à peu maculés de boue. Au final, des gros bras l’obligent à remonter dans la voiture de fonction, tout comme Felipe VI. Le lynchage n’a pas eu lieu. »Et Libération de conclure :« C’est violent, un peuple en colère, lorsqu’on s’en approche de si près. »On revient à El Pais qui relève que certes, « les ravages de ce phénomène climatique le plus meurtrier de ce siècle en Espagne se dissiperont peu à peu, mais ce qu’il laissera dans son sillage – la tragédie des vies perdues, les dégâts matériels et le traumatisme des citoyens – durera de nombreuses années. Les témoignages déchirants des habitants, les photos et les images télévisées ont laissé le pays tout entier bouleversé et stupéfait qu’une catastrophe de cette ampleur ait pu se produire en Espagne, avec plus de 200 morts et des dizaines de disparus. Cinq jours après, nous ne connaissons toujours pas le bilan exact du drame. Le nombre de personnes disparues reste un mystère. »À lire aussiEspagne: le roi Felipe VI et la reine Letizia chahutés face aux sinistrés en colèreCombien de morts ?En effet, le bilan officiel est de 217 morts, mais il est très certainement beaucoup plus lourd. Il pourrait être… dix fois plus élevé… « Des dizaines, voire des centaines de personnes restent disparues, pointe Le Monde à Paris. Une liste provisoire de 1 900 appels concernant de possibles disparus n’a pas encore été mise à jour, un chiffre démenti par le gouvernement valencien, qui refuse de donner un bilan des disparus. Des garages et sous-sols encore inaccessibles renferment sans doute de nombreux corps sans vie. »Repenser l’urbanisme…Que faire pour éviter qu’une telle catastrophe se reproduise ? il faut « repenser l’urbanisme du littoral espagnol », pointe Le Temps à Genève. En effet, « l’Espagne a construit ses villes du littoral sur des zones normalement censées absorber un afflux important d’eau, en provenance notamment des montagnes alentour. (…) Le mal principal est que, depuis des décennies, les plans d’urbanisme ont été gourmands, sans jamais tenir compte des eaux de tempête lorsqu’elles se produisent. On a construit beaucoup, beaucoup trop. »Alors, poursuit Le Temps, « étant donné que, le plus souvent, les crues se forment en amont, la clé est de réguler les eaux plusieurs kilomètres avant qu’elles ne pénètrent en zone urbanisée. Une grande partie des dommages sont dus à la boue et à des éléments solides venus des collines et des montagnes. Il faut donc lutter contre l’érosion, en reforestant massivement et aussi en créant des lagunes temporaires ou autres espaces verts ayant la vertu de réduire le débit. C’est ce qui a été fait à Saragosse, relève encore le quotidien suisse, où après les crues de l’Ebre en 2015, un "parc d’eau" permet désormais d’absorber préalablement les possibles débordements. L’idée générale est de multiplier les aménagements des lits des ramblas – mini-barrages, zones de déviation, bassins d’évacuation… –, autant de systèmes qui permettraient de diminuer considérablement le volume des eaux sur les villes. »
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  • À la Une: le «Times» prévoit la victoire de Kamala Harris
    Nov 2 2024

    Le quotidien britannique semble sûr de lui : selon le sondage qu'il a effectué, « Kamala Harris est en tête dans suffisamment d'états clés pour gagner ». Pour le Times, pas de doute : la candidate démocrate « est en passe de devenir de justesse la première femme présidente des États-Unis, grâce au maintien du vote démocrate dans les vieux États industriels ». Elle « devance Trump dans le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin ».

    De son côté, le Wall Street Journal met le doigt sur un point qui fait mal : l’immigration, « alors qu’une nouvelle vague massive de migrants a transformé en handicap, les efforts de l'administration Biden pour rendre la politique frontalière plus humaine ». « Joe Biden, rappelle le Wall Street Journal, a opéré un virage à 180 degrés par rapport à la politique d’immigration de Trump. Il a ordonné l’arrêt de la construction du mur frontalier, suspendu les expulsions et mis fin à la politique de Trump obligeant les demandeurs d’asile à attendre au Mexique. »

    « Aujourd’hui, quatre ans plus tard », poursuit le Wall Street Journal, « l’immigration illégale a contribué au retour politique de celui que Biden a battu en 2020 (…) L’équipe Biden, désireuse de restaurer la réputation de l’Amérique comme un refuge pour les migrants, a sous-estimé les risques qu’elle courait en relâchant les contrôles à la frontière. Distraite par la pandémie, l'inflation et la guerre en Ukraine, elle a tardé à appliquer des mesures plus rigoureuses. »

    Désinformation

    L’immigration, une question sensible, sur laquelle joue également la Russie. C’est le Washington Post qui se saisit de cette question, indiquant que Moscou, « qui a l’habitude de s’immiscer dans les élections présidentielles », « tente de perturber le scrutin. » Selon de hauts responsables du renseignement américain, les Russes sont « à l’origine de fausses vidéos de propagande, montrant de soi-disant Haïtiens, se vantant d’avoir voté plusieurs fois en Géorgie. ». La vidéo a été publiée sur X par une proche de Donald Trump. Et selon le Washington Post, Moscou ne s’arrêtera pas là. Les responsables américains s’attendent à voir les opérations de désinformation « jeter le doute sur l’intégrité de l’élection, en encourageant les manifestations et en semant le désordre dans les semaines qui suivront le 5 novembre, surtout si Kamala Harris gagne l’élection ».

    Solidarité

    En Espagne, le bilan des inondations dépasse les 200 morts. À la Une du journal El País, une vidéo témoigne de l’immense mouvement de solidarité qui s’est organisé pour venir en aide aux victimes. On voit des dizaines, des centaines de personnes, pour la plupart armées d’un seul balai, marchant sur la route, pour atteindre les zones sinistrées. « Beaucoup d’entre eux sont des jeunes, qui veulent aider au nettoyage et apporter de l’eau et de la nourriture », raconte El País. « Ils s’organisent via des groupes Telegram ou Whatsapp. » « Au total, 13 000 personnes se sont ainsi mobilisées depuis jeudi », précise le quotidien espagnol, « chacun s’inscrit dans la colonne la plus proche de son domicile et reçoit, via Telegram, le point de départ de la marche », mais aussi des informations, « dont le nombre de kilomètres à parcourir à pied, étant donné qu’il est impossible de le faire en voiture ». Une solidarité qui jette une lumière crue sur « l’aide officielle qui tarde à arriver », rappelle El País, « alors que la mairie de Valence a mis presque trois jours pour acheminer des camions avec des bouteilles d’eau dans le quartier de la Torre », à Valence.

    Nouveau rite funéraire

    Enfin, en ce 2 novembre, jour de la fête des morts, Le Figaro s’intéresse à la crémation. La crémation qui « s’impose comme nouveau rite funéraire », nous dit le journal, « marginale dans les années 80, la pratique est en passe de devenir majoritaire », en France, pour « ne pas embarrasser la famille, mais aussi en raison de considérations écologiques ou financières ». Précision du Figaro : « L'Église catholique tolère la crémation depuis 1963, mais les religions juives, musulmanes et orthodoxes n’y sont pas favorables. »

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  • À la Une: les inondations en Espagne et la campagne électorale aux États-Unis
    Nov 1 2024

    Commençons par les inondations catastrophiques en Espagne. Les journaux et les sites d’information ont recueilli de nombreux témoignages qui donnent une idée de l’ampleur du drame. La Vanguardia a rencontré des familles à la recherche de leurs disparus. C’est le cas d’Eva, dont la sœur a disparu mardi à 19 heures, lorsqu’elle a quitté son bureau. « La femme, visiblement bouleversée, raconte la Vanguardia, est arrivée dans l’un des bureaux de la garde civile de Patraix, chargés des disparus ». « Nous sommes désespérés, explique Eva. Après une matinée épuisante à parcourir la ville (…) sans lâcher le téléphone auquel elle s'accroche ».

    De son côté, El País a rencontré des habitants qui cherchent à se nourrir. Comme un père et sa fille, qui se sont approchés d’une zone commerciale : « Ils habitent dans des immeubles résidentiels où il n’y a plus ni eau ni électricité depuis mardi soir. Ils s'estiment chanceux après avoir rempli deux grands sacs avec du riz, des petits pains, des pâtes et surtout de l'eau et du Coca-Cola ». « Nous avons surtout besoin de liquide. Avec cela, on s'en sortira », assure le père.

    À lire aussiInondations catastrophiques à Valence: plus de 150 morts, encore «des dizaines et des dizaines de disparus»

    Appels à l'aide

    El País s’est également rendu dans une maison de retraite envahie par les flots. « Parmi les images terrifiantes, raconte le journal espagnol, celle d’un groupe de personnes âgées sans défense, dont beaucoup en fauteuil roulant, qui dînent lorsqu’une violente trombe d’eau entre dans leur résidence. L’eau monte à grande vitesse, tandis que des appels à l’aide et des alarmes se font entendre. Six résidents sont morts ». Vendredi 31 octobre, certains fauteuils roulants « étaient encore à moitié ensevelis dans la boue ».

    Autre témoignage : celui de ce couple qui ne veut pas quitter sa maison « de peur de se faire voler le peu qu’il lui reste ». L'atmosphère est sombre, raconte le Times : « Les gens marchent presque en silence à travers les ruines, transportant quelques rares biens dans des sacs de supermarché, piétinant des lacs de boue dense et huileuse qui aspirent leurs pieds, enveloppés dans des sacs en plastique pour les protéger ».

    Sondages biaisés aux États-Unis ?

    Nous allons à présent aux États-Unis, pour les derniers jours de la campagne électorale. « Pourquoi la droite pense que Trump est en train de remporter la course à la Maison Blanche ? », titre le New York Times, selon lequel « les sondages biaisés et les paris anonymes renforcent les attentes des Républicains. Donald Trump, pourrait s’en servir pour contester le résultat des élections ».

    Concernant les sondages, précise le quotidien américain, « certains se sont distingués des centaines d’autres qui annonçaient une égalité dans l’élection présidentielle ». « Les uns après les autres, la plupart annonçaient une victoire de Trump ». « Mais ils ont un point commun : ils ont été commandés par des groupes de droite, ayant un intérêt direct à promouvoir les Républicains ». « Les sondages partisans, poursuit le New York Times, semblent avoir pour objectif de raviver l’enthousiasme républicain avant l’élection et – peut-être plus important encore – de consolider l’idée que la seule façon pour Donald Trump de perdre face à la vice-présidente Kamala Harris est que l’élection soit truquée. »

    Russie et Iran

    Enfin, le Wall Street Journal publie une enquête dans laquelle il affirme que « des adversaires étrangers ciblent des groupes spécifiques pour tenter d’influencer les élections américaines ». « La Russie et l’Iran » ont, « selon des responsables et des chercheurs », « cherché à vendre du contenu pour influencer les électeurs hispanophones, mais aussi d’autres groupes minoritaires ». Ainsi, la Russie, favorable à Trump, « a inondé les réseaux sociaux de messages dénigrant la candidate démocrate Kamala Harris ».

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  • À la Une: des inondations meurtrières et sans précédent en Espagne
    Oct 31 2024
    Au moins 95 personnes sont mortes, selon le dernier bilan des autorités espagnoles, dans les inondations dévastatrices à Valence et dans sa région. Les journaux espagnols et internationaux publient les images de cette catastrophe : les amas de voitures, les unes sur les autres, dans les rues inondées. « L'une des pires catastrophes naturelles de la région », commente El Pais. « Nous pensions que c'était la fin du monde », commente un sinistré dans El Mundo ; il raconte avec quelle rapidité l'eau a déferlé dans les rues. « L'eau a brisé les portes des maisons pour voler sans pitié des milliers de souvenirs », s'émeut Las Provincias, journal local à Valence.« La polémique enfle déjà quant au système d'alerte », remarque La Croix, en France. L'alerte inondations a été transmise sur les téléphones « alors que certains étaient déjà piégés depuis plusieurs heures par les crues ».Déluge de feu au Proche-Orient« Israël lâche ses colonnes infernales sur Baalbek », titre L'Orient-Le Jour, qui énumère les ravages, dans cette ville millénaire, près du « site archéologique classé de la ville ». Le journal partage aussi ce « mince espoir » pour un cessez-le-feu au Liban : une proposition américaine, pour un retrait israélien en échange d'un recul du Hezbollah plus au nord. Le Jerusalem Post incite le gouvernement israélien à accepter cette proposition : « le gouvernement doit apprendre à remporter la victoire », dit son éditorialiste qui explique : « il est temps d'inscrire les réalisations militaires dans un accord diplomatique ».Mais pour le média palestinien et israélien +972, « Netanyahu n'a aucun intérêt à mettre fin à la guerre », du moins à Gaza. Car avec la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, il y a quelques semaines, « le rétablissement de l'Autorité palestinienne dans la bande de Gaza semble de plus en plus inévitable », selon le site d'info... « et cela pose un problème majeur à Netanyahu », cela « risque de mettre en péril son héritage », analyse-t-il.États-Unis : menaces sur la démocratieÀ moins d'une semaine de la présidentielle, Donald Trump commence déjà à parler de fraudes en Pennsylvanie, un État-pivot. « Trump allègue une fraude en Pennsylvanie, mais les autorités affirment que l'élection est sécurisée », note le Washington Post ... Le Wall Street Journal rebondit : « Trump et ses partisans amplifient les doutes sur l'intégrité de l'élection dans cet État charnière, avant même qu'un seul bulletin soit dépouillé ».Le New York Times, lui, démontre, à travers des graphiques, à quel point la société américaine se polarise. Le journal a analysé le déménagement de plus de trois millions d'Américains depuis 2020, date de la dernière présidentielle. Ces graphiques montrent que les électeurs démocrates ont plutôt choisi des comtés qui ont voté Biden, et les électeurs républicains se sont établis vers des endroits plutôt acquis à Trump. Ces estimations montrent « l'un des moyens par lesquels nous nous séparons les uns les autres -jusque dans la rue », note le New York Times.En Italie, la mafia calabraise contrôle des tribunes entières de stadesUne enquête du Monde raconte une « emprise criminelle au profit de la mafia calabraise », la Ndrangheta, au stade milanais de San Siro, que se partagent les deux clubs de Milan, l'Inter et l'A.C. Les différents clans de la mafia contrôlent les « virages », là où se trouvent les supporteurs ultra et pratiquent des « extorsions auprès de vendeurs de paninis », effectuent des « bénéfices records sur les bières » et revendent des tickets dix fois plus cher que leur valeur. L'enquête raconte aussi les règlements de comptes entre ces clans mafieux pour gérer ces endroits stratégiques.
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  • À la Une: l'interdiction israélienne de l'Unrwa
    Oct 30 2024
    L'Orient-le-Jour évoque un « tollé international après la décision de la Knesset » qui a voté, lundi 28 octobre, l'interdiction de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Le journal libanais rappelle que l'Unrwa « représente la plus grande organisation humanitaire à Gaza » et que son interdiction « pourrait avoir des conséquences dévastatrices ». En Suisse, Le Temps estime qu'il s'agit d'une « déclaration de guerre contre l'ONU » et qu'Israël « s'enfonce dans son statut d'État paria au regard du droit international ».De son côté, le média palestinien et israélien +972 étrille le parti démocrate aux États-Unis. Les démocrates seraient les « partenaires parfaits d'Israël dans le génocide » - un terme utilisé à plusieurs reprises. Pour le site d'information, « Biden et Harris dissimulent leur soutien à Israël derrière le langage de l'humanitarisme, endormant les électeurs et les militants dans la complaisance, tout en permettant à Israël de "finir le travail" ».La « plaidoirie finale » de Kamala Harris à Washington.Lors de ce discours dans la capitale américaine, le Wall Street Journal observe qu'elle a présenté la campagne comme « un choix entre deux visions différentes pour le pays », opposant sa « liste de choses à faire » à « la liste d'ennemis » de son adversaire, Donald Trump. Kamala Harris a beaucoup critiqué le républicain, mais « le gros problème » pour elle, selon le Times britannique, « est que ces terribles avertissements sur le caractère de Trump ne semblent pas faire bouger les électeurs dans sa direction ».Au contraire, elle devrait « davantage parler d'économie », pour le Guardian britannique. Pour son éditorialiste, les Américains veulent « un président qui donnera la priorité aux familles qui travaillent - avant les grandes entreprises et les riches. Harris doit dire qu'elle sera cette présidente ».Donald Trump, lui, continue de faire du Trump et cela suffit largement pour rester en course. Le Figaro analyse comment « la persistance du mouvement trumpiste » est un « phénomène clé du scrutin ». « Même quand [Trump] dit des choses fausses, raconte un militant républicain, il est sincère et authentique, contrairement aux politiciens "scriptés" ». Le candidat « est entré dans l'imaginaire des Américains. Personne, sans doute, dans la politique américaine, n'a atteint cette omniprésence, ce degré d'intimité », estime un autre républicain interrogé en Pennsylvanie.Quand les gardes du corps mettent en danger la sécurité des présidentsLe Monde publie « StravaLeaks », une série d'enquêtes qui expliquent comment des chefs d'État sont mis en danger par leurs propres agents de sécurité. Ces agents utilisent le réseau social de course Strava et, avec leurs performances géolocalisées, on sait où ils se trouvent et donc, potentiellement, là où se trouve le chef d'État qu'ils accompagnent, à savoir les présidents français, américain et russe.Dans le troisième volet de l'enquête, justement, on découvre que les gardes du corps de Vladimir Poutine se promènent régulièrement « près de luxueuses propriétés que le chef du Kremlin dément posséder ». Cette « faille de sécurité » vient ainsi accréditer les « accusations embarrassantes sur la fortune supposée du président russe, que le Kremlin a toujours rejetées avec vigueur ». Parmi les résidences controversées, on peut citer ce « somptueux palais sur les rives de la mer Noire, dont la construction aurait coûté plus d'un milliard d'euros ».
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  • À la Une: Gaza sous le feu israélien
    Oct 29 2024
    Dans le nord de l'enclave palestinienne, « depuis deux jours, personne ne sort », explique au Monde un journaliste palestinien. Les habitants sont « abandonnés à leur sort », « les secours n'atteignent plus ces zones, après avoir été menacés », raconte le journal français. Une situation d'autant plus difficile à documenter que « la plupart des reporters palestiniens ont fui vers le sud depuis un an »... Et les journalistes étrangers n'ont pas le droit d'entrer à Gaza depuis le 7 octobre 2023.En un an, seule une reporter occidentale a pu entrer dans l'enclave. L'anglo-américaine Clarissa Ward, pour CNN. Libération dresse son portrait ce matin. En décembre dernier, elle avait « bravé le blocus informationnel » et passé « trois petites heures » à Gaza, offrant « des plans à la volée d'un territoire dévasté par les frappes de l'armée israélienne ».Clarissa Ward est devenue « le visage du journalisme occidental en zone de guerre », avec la patte CNN : elle « au premier plan, [...] une mise en scène un brin sensationnaliste qui permet surtout de capter l'attention du public américain ». Elle estime « jouer le rôle de traductrice entre ces deux mondes. Si j'arrive, dit-elle, à faire comprendre à un téléspectateur américain ce que ça fait de vivre en Afghanistan, j'ai réussi mon boulot ».À lire aussiLe conflit à Gaza omniprésent au Prix Bayeux des correspondants de guerre 2024Géorgie : les tensions restent vives après les législativesRêve Géorgien, parti au pouvoir devenu proche du Kremlin, a remporté ce scrutin entaché d'irrégularités. L'opposition et la présidente ont dénoncé des fraudes. Des milliers de personnes ont manifesté lundi 28 octobre 2024 dans la capitale, Tbilissi. Ce scrutin est « une nouvelle patate chaude dont l'Europe se serait bien passée », analyse Le Figaro pour qui « laisser tomber la Géorgie aux mains du maître du Kremlin serait un nouveau signe d'abandon pour l'Ukraine ».Pour le journal suisse Le Temps, « la Géorgie hypothèque son avenir européen », après ces élections« entachées d'irrégularités ». L'éditorialiste du Guardian rapporte qu'un ami « dévasté » lui a écrit, par texto, « qu'il avait l'impression de s'être réveillé en Russie ».Les journaux commentent également le choix du Ballon d'Or« Le Ballon d'Or élève deux fois le football espagnol », se félicite El Pais. Chez les femmes, Aitana Bonmati du Barça conserve son titre. Chez les hommes, le choix de Rodri a surpris la planète foot, beaucoup s'attendaient au sacre de Vinicius, du Real. Rodri, « milieu de terrain colossal, sans magie, mais aux performances et à la stabilité énormes », décrit El Pais. « Un Ballon d'Or qui revendique la normalité » rebondit La Razon.Les jurés « ont choisi de distinguer l'intelligence, la justesse et le sens collectif plutôt que les statistiques », se félicite L'Équipe qui ajoute qu'ainsi, le Ballon d'Or « cess[e] d'ériger les attaquants en rois du monde » alors que le Real, mauvais joueur, a boudé la cérémonie.À lire aussiBallon d'Or 2024: Rodri roi surprise, Vinicius et le Real Madrid dauphins vexés
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