• À la Une: Macron en mode martial…

  • Mar 6 2025
  • Length: 4 mins
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À la Une: Macron en mode martial…

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  • C’est le constat dressé par Libération après l’allocution du président français hier soir. « À situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle, commente le journal. Soulagé d’être projeté loin du théâtre politique hexagonal sur lequel il a perdu toute crédibilité depuis sa dissolution ratée, Emmanuel Macron a endossé le rôle qui lui va objectivement le mieux, celui de leader européen confronté à une crise internationale majeure. (…) “La menace russe est là“, a-t-il asséné d’emblée, avant d’annoncer de nouveaux efforts budgétaires et peut-être de nouvelles réformes afin d’accroître l’aide française et européenne à l’Ukraine et renforcer nos armées. “Il faudra des choix et du courage, a-t-il martelé, la mine grave, le moment exige des décisions sans précédent“. Force est de constater, reconnait Libération, qu’Emmanuel Macron n’a pas ménagé sa peine, depuis les premiers signes de lâchage émis par Donald Trump, pour battre le rappel de ses homologues européens, profitant de l’arrivée au pouvoir, au Royaume-Uni et en Allemagne, de deux hommes décidés à faire front commun et à s’en donner tous les moyens. »« Le choix des armes ne peut être que souverain… »Le Figaro embraye : « Emmanuel Macron devait rassurer l’opinion, clarifier la position du pays, présenter les choix à opérer pour la nation. En somme, faire œuvre de pédagogie, à la veille d’un sommet européen capital, à Bruxelles. Après une dissolution ratée et alors qu’il ne pourra pas se représenter en 2027, le chef de l’État est rattrapé par l’accélération de l’histoire et se replace ainsi sur le devant de la scène. »Le Figaro qui se félicite de la posture du président en matière de souveraineté : « il était fondamental qu’il éloigne l’idée d’une mutualisation européenne des décisions militaires. N’en déplaise à Ursula von der Leyen, la tentation du fédéralisme est une chimère en la matière, estime Le Figaro. Sans empêcher les alliances et les coalitions, le choix des armes ne peut être que souverain. Le “Make Europe Great Again“ ne peut passer que par la force des nations. Pas par une armée européenne. C’était important de le rappeler, pointe encore le quotidien de droite. Seule titulaire, avec la Grande-Bretagne, de la dissuasion nucléaire, la France en garde le contrôle. Ainsi que le pouvoir exclusif de mettre d’autres pays sous son bouclier. »Pas d’autre solution…« Le réarmement des pays occidentaux, un mal nécessaire », soupire pour sa part La Croix. « Vouloir la paix doit-il passer par un effort important de réarmement ? C’est tout l’amer paradoxe de la situation actuelle. (…) L’expérience montre qu’une arme produite finit toujours par être utilisée. Il n’est que de se rappeler comment les arsenaux militaires soviétiques ont été retrouvés dans les Balkans, en Afrique ou au Moyen-Orient après l’effondrement de l’URSS. Cette logique du rapport de force et non celle de la construction par le dialogue ne peut que nous heurter. » Mais « visiblement, reconnait La Croix, il n’y a pas d’autre voie possible aujourd’hui. »Sommet crucial à BruxellesAlors, les Vingt-Sept pays de l’Union européenne et Volodymyr Zelensky se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour un sommet extraordinaire sur l’Ukraine.Concrètement, précise le Guardian à Londres, « les dirigeants européens envisagent la perspective d’un retrait du soutien à long terme des États-Unis à Kiev et, plus généralement, à ses alliés européens. Ce sommet sera l’occasion de discuter d’une augmentation massive des dépenses de défense européennes pour compenser la diminution attendue du soutien transatlantique sous Trump. Parallèlement, les dirigeants européens discuteront d’une proposition de la Commission européenne visant à emprunter jusqu’à 150 milliards d’euros dans le cadre d’un plan de réarmement. »L’Union européenne prête à montrer les dents…« Aujourd’hui, plus personne n’en doute, l’Union européenne est résolue à montrer les dents, s’exclame Le Temps à Genève. (…) Plus qu’une question de priorité, c’est devenu une affaire de survie. Ce sursaut européen, à la mesure des menaces lancées par le nouveau pouvoir américain, sera-t-il le bon ? », s’interroge le quotidien suisse. « Pour être spectaculaire, il n’efface pas les divisions qui, au contraire, ne seront que redoublées tant il faudra convaincre à la fois les Etats qui rechignent à trop se distancier de la Russie (Hongrie, Slovaquie…) ou des États-Unis (comme l’Italie de Giorgia Meloni). Mais surtout, devenue une puissance carnivore parmi les autres, produisant des obus par millions en pleine période de montée des égoïsmes et des extrêmes droites, l’Europe ne pourra se dispenser de s’interroger en profondeur, pointe ...
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