• À la Une: le réveil de l’Europe

  • Mar 3 2025
  • Length: 4 mins
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À la Une: le réveil de l’Europe

  • Summary

  • « Se préparer à être seuls pour sécuriser l’Ukraine dans la foulée d’un accord de paix, et en même temps tout tenter pour ne pas l’être : c’est la mission que s’est assignée le duo Starmer-Macron, relève Le Soir à Bruxelles. Ce week-end à Londres, sous la houlette du Premier ministre britannique, décidément providentiel, le groupe de dirigeants européens mais pas que – le Premier ministre canadien Justin Trudeau était présent –, réunis aux côtés de Volodymyr Zelensky, ont envoyé quatre signaux cruciaux sur la forme et sur le fond, aux citoyens du monde – en premier lieu aux Ukrainiens –, plongés dans l’angoisse depuis le clash de la Maison Blanche ».Le Soir nous détaille ces quatre signaux : « primo, une “coalition des volontaires“ non seulement se forme, mais agit ; secundo, l’axe Paris Londres reprend le fil de la négociation d’une paix juste et durable en Ukraine et travaille avec le président Zelensky à un plan, discuté avec les Américains ; tertio, les États-Unis restent un allié important et le dialogue avec le président Trump n’est pas interrompu ; et enfin quarto, quoi qu’il advienne de ces pourparlers, la “coalition“ assurera une sécurisation de l’Ukraine, les Européens s’engageant quant à eux sur une hausse de leurs dépenses de défense ».Réponse musclée…« La riposte », s’exclame en première page Libération à Paris.« 19 pays occidentaux autour de Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine et victime d’une tentative de bizutage humiliant à la Maison Blanche. Acte de solidarité, bien sûr, mais surtout réponse musclée à la question posée par Donald Trump, et reformulée par Emmanuel Macron en ces termes : “On veut choisir ou subir ?“ (…) Hier soir, l’Europe a fermement répondu qu’elle avait opté pour choisir son destin, mais, pointe Libération, c’est jeudi à Bruxelles, lors d’un sommet européen extraordinaire, que le coût de ce choix devra être approuvé. L’opinion publique est-elle prête à en payer les conséquences ? “Nos générations qui ont vécu dans une Europe rêvée, et sans s’en rendre compte, c’est terminé !“, a déclaré Emmanuel Macron. En France, le débat s’ouvre ce lundi à l’Assemblée nationale, et bien peu des parlementaires pourront être aussi tranchants ».Le temps presse…Il faut aller vite, souligne El Pais à Madrid. « Etant donné la lenteur institutionnelle des Vingt-Sept, il est logique qu’un groupe de pays mené par les deux puissances nucléaires de l'Europe libre - le Royaume-Uni et la France - prenne l’initiative en matière politique, diplomatique et militaire. La tâche est ardue, mais les alternatives ne sont pas nombreuses, pointe le quotidien espagnol. Il faut d’abord empêcher l’Ukraine de s’effondrer en lui fournissant une nouvelle aide. Deuxièmement, il faut gagner une place dans les négociations en apportant un soutien renouvelé à Kiev et en créant des capacités militaires de dissuasion. Un accord de paix sans l’Europe serait intenable. Plus les Européens montreront la volonté politique de soutenir cet effort, mieux ce sera ».Vers une Europe post-Amérique…Dans une tribune publiée par Le Monde à Paris, la spécialiste de sécurité et défense européenne Gesine Weber, renchérit : « les Européens doivent aujourd’hui dessiner une Europe post-Amérique, et l’Ukraine sera leur premier grand test. (…) Les Européens doivent s’atteler à la fabrication de leur propre table pour négocier entre eux l’avenir de l’ordre de sécurité européen, affirme-t-elle. Les récentes réunions de dirigeants européens avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ainsi que l’optimisme de la Commission européenne quant à une adhésion de l’Ukraine à l’UE d’ici à 2030, constituent des signaux forts. Après ces engagements initiaux, toutefois, reconnait Gesine Weber, l’Europe devra fortement accroître sa puissance militaire pour être en mesure d’exercer une force de dissuasion suffisante. Tout cela ne signifie pas que les Européens doivent rompre toute collaboration avec les États-Unis sur la question de la sécurité européenne. Avec un plan solide en main, l’Europe aura de meilleures cartes pour s’assurer que les États-Unis lui accorderont le soutien minimal dont elle a besoin pour exercer une force de dissuasion efficace et poursuivre sa stratégie ».Maintenir les Américains dans le jeu…En effet, sans les États-Unis, rien ne pourra se faire… C’est du moins l’avis du Times à Londres : « les Européens n’ont pas la puissance militaire (…). Nos dirigeants doivent (donc) continuer à s’efforcer de maintenir les Américains dans le jeu, estime le Times, en exhortant Washington à mettre en place un plan de paix. Nous devons expédier toutes les armes dont nous pouvons disposer tant que les Ukrainiens continuent de se ...
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