• À la Une : Les Etats-Unis accentuent la pression sur l’Ukraine

  • Mar 4 2025
  • Length: 4 mins
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À la Une : Les Etats-Unis accentuent la pression sur l’Ukraine

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  • L’information est à la Une de toute la presse internationale. « L’administration Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine », constate le Washington Post ou encore le Wall Street Journal. « Trump gèle l’aide américaine à l’Ukraine jusqu’à ce que Zelensky prouve qu’il veut la paix », s’exclame le Times à Londres. « Donald Trump gèle brutalement l’aide militaire à l’Ukraine pour soumettre Volodymyr Zelensky à sa volonté », renchérit Le Monde à Paris.Le Monde qui ne mâche pas ses mots : « Chantage et brutalisation (…). Trois jours après la rencontre orageuse entre Donald Trump et son homologue ukrainien, la Maison Blanche a offert un nouveau cadeau inespéré à Moscou. Elle a pris la décision de geler toute livraison d’armes et de munitions à l’Ukraine, victime de l’invasion russe en 2022. » Une décision, poursuit Le Monde, qui « confirme un abandon de la cause ukrainienne. Elle n’est pas une surprise, à la vue des réactions officielles depuis cet entretien avorté dans le Bureau ovale, vendredi, après des échanges pleins d’acrimonie devant les caméras. »Tout bénéfice pour Poutine…Et en effet, pointe Libération, toujours à Paris, « Vladimir Poutine peut se frotter les mains, sans toujours avoir levé le petit doigt. Depuis la reprise officielle de ses relations avec Washington, il y a peine quinze jours, les souhaits du Kremlin commencent à se réaliser, par l’intercession de Donald Trump. À commencer par une fêlure de la dorsale transatlantique, la dislocation de cet “Occident collectif“ si hostile à la Russie. Les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne ne sont plus du même côté des barricades. Dans un enchaînement vertigineux, qui a culminé vendredi avec la séance d’humiliation dans le Bureau ovale par les leaders américains d’un président ukrainien acculé mais droit dans ses bottes, Washington semble avoir définitivement choisi son camp, soupire encore Libération : avec Moscou, contre l’Europe. Qui, elle, fait bloc derrière l’Ukraine. »D’ailleurs, précise El Pais à Madrid, « alors que le président américain accroît la pression sur Zelensky, la Maison-Blanche veut apparemment récompenser le pays agresseur, la Russie, en envisageant l’arrêt de certaines sanctions qu’elle a imposées à Moscou pendant la guerre. Notamment celles contre certains hauts-responsables russes. On ne sait pas encore ce que Washington pourrait obtenir de Moscou en échange d’une telle démarche. »La défense de l’Europe : où trouver les sous ?Pendant ce temps, les Européens tentent de s’organiser, de faire front commun aux côtés de l’Ukraine et de mutualiser leurs efforts en matière de défense.« L’heure est à l’action, souligne Le Soir à Bruxelles, avec parmi tant de questions : où trouver les sous ? Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, etc., tous sont placés devant la même équation, et la même nécessité. Certains gouvernements parlent de couper dans la coopération au développement, d’autres de reporter la retraite à 70 ans. L’Europe a aussi des réponses clés à apporter dans les jours qui viennent. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. »Pour ce qui concerne la France, « dans un contexte géopolitique tendu (donc), Bercy planche sur les “scénarios“ qui permettraient de mobiliser des fonds en urgence », pointe Le Figaro. « Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises la possibilité de financer ces hausses en mobilisant l’épargne des Français ; mais plusieurs experts du secteur bancaire jugent l’idée difficile à mettre en œuvre, en tout cas à court terme. À Bercy, on songe davantage à mobiliser les grands gestionnaires de fonds. En tout état de cause, une augmentation de l’enveloppe allouée à la Défense serait largement financée par de la dépense publique. » Avec au besoin, une « augmentation des budgets de la défense par décret », ou avec « un projet de loi de finances rectificatif. » Mais dans les deux cas, souligne Le Figaro, il faudra faire des économies ailleurs… Et les actifs russes ?Enfin, il y a les 350 milliards de dollars d’actifs russes gelés en Europe. D’après le Guardian à Londres, il y aurait des tensions à ce sujet entre la France et le Royaume-Uni. Londres veut saisir ces avoirs pour acheter des équipements militaires aux États-Unis.« Cependant, poursuit le quotidien britannique, à l’instar de la Banque centrale européenne et de l’Allemagne, Emmanuel Macron s’oppose à cette mesure de crainte qu’elle ne viole le principe d’immunité des actifs souverains et qu’elle n’ait ainsi un effet dissuasif sur les investissements dans la zone euro de pays comme l’Arabie saoudite et la Chine. »Alors autre solution, pointe le Guardian : « céder ces avoirs russes directement aux Ukrainiens qui pourrait alors acheter des armes à...
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