Episodios

  • À la Une: Kinshasa et M23 «partenaires de paix», Matata Ponyo aux portes de la prison
    Apr 26 2025
    Ouvrons cette revue de presse avec Econews qui titre à sa Une « Doha fait bouger les lignes : Kinshasa et AFC/M23 désormais "partenaires pour la paix" ». Contre toute attente, c’est en effet à Doha sous l’égide discrète du Qatar que la RDC et la coalition rebelle AFC/M23 ont scellé un accord historique après l’échec des médiations de Nairobi et Luanda. Pour le tri hebdomadaire, « Kinshasa abandonnant les qualificatifs de terroristes, reconnaît désormais l’AFC/M23 comme partenaire de paix » lors d’une déclaration conjointe ouvrant la voie à un cessez-le-feu dans l’est de la RDC déchirée. Saluée par la Belgique, le Qatar et même Kigali pourtant accusé de soutenir les rebelles, cette percée, poursuit Econews, « s’inscrit dans un élan régional renforcé par la médiation togolaise ».Reste un défi : « transformer les mots en actes pour des millions de congolais en quête d’espoir ». Le tabloïd estime toutefois fois qu’il « serait naïf de croire que la paix est à portée de main ». Il salue toutefois l'audace des facilitateurs qatariens, qui ont réussi l'impensable : « convaincre Kinshasa de renoncer à sa rhétorique incendiaire et le M23 de jouer la carte du dialogue plutôt que des armes ».Le quotidien Forum des As assure pour sa part que par ce compromis « le gouvernement vient peut-être de franchir un seuil politique » contre « le long et douloureux feuilleton » du conflit. Un geste qualifié de « discret, mais symbolique, loin d'être une faiblesse, fait savoir le quotidien »Rebondissement du scandale financier de Bukanga-Lonzo : 20 ans de prison requis contre Matata Ponyo !C’est en Une de La Tempête des Tropiques. Pour ce quotidien, l’opposant et ancien Premier ministre est « rattrapé par ses vieilles casseroles » dans l'affaire parc agro-industriel de Bukanga Lonzo et celle du prétendu Marché international de Kinshasa, projets qui, selon le réquisitoire du ministère public, n'ont servi qu'à détourner des millions de dollars du trésor public Selon le ministère public, le Premier Ministre était curieusement à la fois initiateur, gestionnaire et exécutant dudit projet ! De là à conclure, écrit le quotidien, « que le projet Bukanga Lonzo avait été constitué pour détourner des fonds de l'État et non à des fins sociales, le pas a été franchi par le ministère public qui a requis 20 ans de travaux forcés contre l'ancien chef du gouvernement ».Le Potentiel, un autre quotidien, ajoute qu’en plus de la peine de travaux forcés, le ministère public a demandé l’arrestation de Matata Ponyo. Cette démarche, affirme le confrère, « illustre l’intensification des actions judiciaires contre les figures de l’opposition » et « exacerbe les inquiétudes concernant l’état de droit et la justice en RDC ».Enfin « Conclave papal, le cardinal Ambongo aux portes de l'histoire », c’est à lire dans Ouragan pour qui le cardinal est considéré comme l'un des favoris « papabili ». À 64 ans, l’archevêque de Kinshasa porte sur ses épaules, l’espérance d’un continent, selon Ouragan, qui affirme que parmi les 135 cardinaux appelés à désigner le nouveau pape, « plusieurs noms circulent mais celui du cardinal congolais revient avec insistance »Le bihebdomadaire rappelle que l’Afrique n’a jamais donné de pape à l’histoire moderne. Si Rome venait à porter son choix sur Fridolin Ambongo, ce serait une révolution d’espérance pour les peuples du sud
    Más Menos
    3 m
  • À la Une: Kamerhe contre «l’hypocrisie» des voisins, Kinshasa veut cesser les besoins de transferts des malades à l’étranger
    Apr 19 2025
    Dans les colonnes du quotidien Le Potentiel, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la RDC, dénonce l’hypocrisie des États voisins de la RDC face à l’agression rwandaise. Participant depuis mardi 15 avril à la 16ème Conférence des Présidents africains de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), le professeur Vital Kamerhe a, sur un ton ferme, condamné la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda et ce, « dans l’indifférence totale d’autres pays voisins ».D’après ce quotidien, Vital Kamerhe « n’a pas usé de circonlocutions pour dénoncer l’hypocrisie de huit autres États voisins de la RDC victime d’agression de la part du Rwanda ».Aucun pays n’ose condamner l’agresseurPour Kamerhe, « ceci scandalise dans la mesure où ce sont des pays européens, américains, asiatiques, voire ceux de l’Afrique australe qui sont plus préoccupés par la situation sécuritaire dans l’est de la RDC que ceux d’Afrique centrale ». Kamerhe, poursuit Le Potentiel, estime qu’il est temps « de mettre fin à "l’hypocrisie" face aux plus de dix millions de morts causés par les guerres d’agression récurrentes dans la partie orientale de la RDC ».Le dépit de Kamerhe face à l'indifférence des pays voisins est à retrouver aussi dans le bihebdomadaire Ouragan. Des mots directs à des interlocuteurs présents, écrit le bihebdomadaire. « Vital Kamerhe a rabroué les ennemis de la RDC et n'a pas été tendre avec les voisins qui préfèrent assister passivement à l'horreur commise dans l'est du Congo par le M23 soutenu par les Forces de défense rwandaises (RDF) ».Le parlementaire congolais a fustigé l’implication des grandes puissances qui se cachent derrière Kigali, dans le but de piller les ressources naturelles de la RDC. « Un petit mouvement rebelle ne peut pas mettre en mal tout un pays. Même le Rwanda ne peut pas mettre en mal la RDC », conclut le journalFaure Gnassingbé réussira-t-il, là où João Lourenço a échoué ?Telle est l’interrogation d’Econews à propos de la crise dans l’est de la RDC. Pour le tri-hebdomadaire, « la question est d’autant plus fondée que cette crise s’avère des plus complexes, en même temps qu’elle est loin de révéler tous ses dessous ».Déjà, au niveau régional, des initiatives, et pas des moindres, ont été prises par la Communauté d’Afrique centrale (EAC) et par la SADC sans parvenir à faire bouger les lignes dans le sens d’une désescalade. Et même au sein de l’Union africaine, les positions par rapport à cette crise, divergent.D’un côté, Econews cite des pays comme l’Afrique du Sud ou encore le Burundi qui semblent montrer un parti pris pour la RDC. De l’autre, des États comme le Kenya et l’Ouganda qui ne sont pas loin d’épouser la cause du Rwanda. Si l’on ajoute à cela, la médiation qatarienne qui est aussi à la manœuvre, point n’est besoin d’avoir le troisième œil du sorcier pour comprendre que le président Faure Gnassingbé aura du pain sur la planche, et que sa mission s’annonce délicateUne réponse concrète aux transferts des malades à l’étrangerD’après le tabloïd Africanews, le président Félix Tshisekedi a inauguré jeudi 17 avril l’infrastructure hospitalière « la plus vaste et la plus moderne d’Afrique centrale » à Lubumbashi. Le Centre hospitalier CHTT, portant son nom, mais construit sur fonds propres de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est du niveau tertiaire, avec donc d’infrastructures ultramodernes.AfricaNews rapporte que cette œuvre architecturale de 13 000 m², dans une concession de plus de trois hectares, comprenant un centre de conférence, est un projet à la taille de l’ambition de la RDC.Le quotidien Infos 27 révèle que l'inauguration marque un changement majeur dans la stratégie de santé publique congolaise. Ce complexe hospitalier ambitionne de replacer la RDC sur la carte de l'excellence médicale africaine.Enfin, le tri-hebdomadaire Congo Nouveau est d’avis qu’avec cette infrastructure ouverte à toutes les bourses, « fini les transferts des malades à l’étranger ». D’après le ministre congolais de la Santé, cet hôpital va conduire à réaliser une grosse économie, parce que, tout simplement, rapporte Congo nouveau, « nous dépensons 35 millions de dollars chaque année pour envoyer nos malades à l’étranger ».
    Más Menos
    3 m
  • À la Une: retour de Kabila, l’Est de la RDC en crise et l’opinion publique divisée
    Apr 12 2025

    On ouvre cette revue de presse avec le trihebdomadaire Ouragan, qui revient sur les inondations ayant frappé Kinshasa le week-end dernier, faisant 43 morts. À sa Une : « Après la décrue, les morts, les pleurs et la désolation ».

    Pour ce tabloïd, « ça a un air de déjà-vu » : des eaux qui envahissent des quartiers entiers en bordure de la rivière Ndjili, causant la mort et engloutissant des maisons. Tout le monde avait vu venir la catastrophe, expliquent nos confrères, mais les pouvoirs publics n’ont pas été prompts à réagir.

    « L’autorité a failli. Le torrent a étalé la faillite d’une gouvernance à tâtons »

    Et le comble, poursuit-il : « Dans un État sérieux où le devoir de redevabilité s’impose, les élus exigeraient des comptes. Malheureusement, on assiste à l’impunité, au copinage, à l’accompagnement aveugle, à la logique des consignes de partis politiques, finalement, personne ne sera comptable, comme si la ville n’est pas dirigée ».

    À ce propos, Congo Nouveau titre : « L’État en faillite ». Alors que le gouverneur de Kinshasa s’en prend aux populations accusées d’avoir construit sur des sites anarchiques, le journal s’interroge : « Les occupants brandissent des documents des ministères des Affaires foncières et de l’Urbanisme ».

    « Au lieu de s’en prendre d’abord au système qui délivre ces documents pour occuper des zones interdites, le gouverneur de Kinshasa préfère boxer les plus faibles : les occupants ». Et notre confrère questionne : qui devrait veiller à ce que ces zones restent non aedificandi ? Qui devrait curer régulièrement les rivières ?

    Infos 27 parle de l’échec d’une ville face à la nature. Le quotidien refuse de parler de surprise quand la catastrophe semble être devenue une habitude. Il faut l’admettre : Kinshasa vit au rythme des tragédies annoncées. Ce dernier drame est d’autant plus cruel qu’il était évitable. Les failles de l’aménagement sont connues, les zones inondables sont identifiées… tout a été dit, écrit et dénoncé. Le quotidien dénonce une inaction qui confirme l’indifférence.

    Le retour annoncé de Kabila par l’Est divise l’opinion publique

    C'est à la Une d’Econews.

    Alors que les négociations entre Kinshasa et l’AFC/M23 se poursuivent à Doha au Qatar, cette déclaration ravive les suspensions d’un lien entre l’ancien chef de l’État et les groupes armés, plongeant la capitale dans un climat de méfiance.

    Kabila a annoncé son retour via la partie orientale du pays, sans préciser s’il vise une zone sous contrôle gouvernementale ou rebelle. Cette ambiguïté, entretenue par des apparitions médiatiques calculées, alimente les spéculations.

    À Kinshasa, poursuit le journal, « le pouvoir de Félix Tshisekedi y voit une manœuvre de déstabilisation tandis que la population oscille entre défiance et indifférence ». Econews s’interroge : « Reviendrait-il pour sauver l’Est ou renverser l’ordre établi ? ». Le quotidien Forum des Ass présente à sa Une, Kabila comme un « énigmatique » qui « jette un pavé dans la mare ».

    Bouclons avec Africanews qui, revenant sur les négociations de paix depuis Qatar, affirme qu’à Doha, « les avis divergent entre Kinshasa et l’AFC/M23 ». D’après le trihebdomadaire, la coalition rebelle pose comme préalable l’abrogation de la résolution de l’Assemblée nationale contre le « brassage ou l’intégration des groupes armés au sein des forces de défense et de sécurité », avant toute discussion avec le gouvernement. De son côté, Kinshasa exige un retrait pur et simple des territoires et villes occupés jusqu’ici.

    Más Menos
    3 m
  • À la Une: Kinshasa et M23 en dialogue au Qatar, bal de débauchés aux consultations
    Apr 5 2025
    Ouvrons cette revue de presse avec le quotidien La Prospérité qui titre à sa Une, « Kinshasa-M23 : rendez-vous fixé pour le 9 avril 2025 au Qatar ! ». L’Émir du Qatar compte désormais assurer une médiation plus active pour le règlement pacifique du conflit qui secoue la partie est de la République Démocratique du Congo.Après la rencontre entre Félix Tshisekedi, président congolais, et Paul Kagame, président rwandais, organisée, à Doha, il y a seulement quelques jours, le Qatar s’apprête à accueillir, cette fois-ci, le 9 avril 2025, les délégations de Kinshasa et du M23/AFC pour une première rencontre préparatoire devant aboutir aux négociations directes autour de la crise sécuritaire devenue alarmante dans l’est de la RDC. D’après ce quotidien, une cohorte importante composée de représentants du M23 séjourne à Doha depuis fin mars.Sur le même chapitre, le quotidien Le Potentiel affirme que Doha a été choisi en raison de son rôle en tant que médiateur diplomatique neutre... Et que le Qatar exprime son engagement à soutenir les efforts pour rétablir la paix dans la région. Il s’interroge : « Est-ce pour autant dire que Kinshasa va négocier en position de faiblesse face à une rébellion qui gagne chaque jour de l’espace ? ». En tout cas, conclut Le Potentiel, « tout le monde est d’avis que Kinshasa doit s’afficher comme pouvoir légal pour ne pas brader les intérêts de la nation face à une rébellion soutenue par des puissances étrangères ».« Alors que les discussions se profilent, la situation sur le terrain reste critique »C'est à lire dans le bihebdomadaire Ouragan. À Goma, lit-on, « l’économie est à bout de souffle. La fermeture des banques aggrave la crise des liquidités et paralyse le commerce local. La population, déjà éprouvée par l’instabilité sécuritaire, subit maintenant les effets d’une asphyxie économique qui complique davantage son quotidien ». Et de poursuivre : « si les pourparlers de Doha marquent une avancée, ils ne vont pas, à l’heure qu’il est, effacer les incertitudes ». Car « les précédentes tentatives de dialogue ont souvent échoué face aux exigences contradictoires des parties en conflit ».Les consultations nationales virent en « bal des débauchés »C'est à la Une d’Econews.« Censées sceller la formation d'un gouvernement d’union nationale, les consultations ont viré au fiasco », écrit Econews. Sous la houlette du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, Eberande Kolongele, des personnalités non mandatées par leurs partis - comme Moïse Moni Della présentée à tort comme représentant d’Ensemble de Moïse Katumbi ou encore Jeannot Lompempe présenté comme délégué du FCC de Joseph Kabila, ont été reçues transformant le dialogue en un bal de débauchés.L’opposition qui rejette ces participants illégitimes dénonce une mascarade tandis que le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe alertait dès le départ sur le risque de débauchage. Résultat, poursuit le tabloïd : « Un gouvernement fantôme se profile, miné par l’improvisation et privé de toute crédibilité. Des personnalités non mandatées s’invitent et plongent le processus dans le chaos et le discrédit. L’union nationale promise n’aura décidément d'union que le nom ».Enfin dans le quotidien Forum des As, le gouvernement double la solde des militaires et policiers. L'augmentation de la rémunération des vaillants FARDC et PNC est effective depuis le vendredi 28 mars dernier, atteste le quotidien kinois. Le journal parle d’une revalorisation sans précédent qui devrait, poursuit Forum des As, « renforcer leur moral, mais aussi lutter contre certaines pratiques liées aux faibles rémunérations, telles que la corruption et les désertions ».
    Más Menos
    3 m
  • À la Une: en RDC, «Sans l’opposition, les consultations se muent en séances d’"informateur"»
    Mar 29 2025

    Ouvrons cette revue de presse avec Econews qui titre à sa Une : « Sans l’opposition, les consultations se muent en séances d’« informateur »». Alors que le professeur Kolongele Eberande, conseiller spécial du président Tshisekedi en matière de sécurité, entame des consultations pour former un gouvernement d’union nationale, face à la crise sécuritaire dans l’est, le processus s’enlise dans les divisions. Boycotté par l’opposition, réduite à un dialogue interne à la majorité présidentielle, ces consultations se heurtent aussi aux tensions au sein de la majorité, union sacrée, écrit le tabloïd. Qui précise « qu’entre la nomination contestée de Kolongle par l’aide dure de l’UDPS et les mises en garde cinglante de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale contre les discours incendiaires des alliés du président Félix Tshisekedi, l’initiative peine à convaincre ».

    Un risque majeur plane, prévient le trihebdomadaire, « celui d’un échec symbolique ou l’unique promise ne serait qu’un mirage miné par les rivalités et l’absence d’un consensus ». Pour l’instant, une bonne partie de l’opposition, en tout cas la plus représentative, n’adhère pas à ces consultations transformées en un dialogue interne à la majorité suscitant des critiques sur leur légitimité et efficacité, conclut le journal.

    « L’opposition unie contre les consultations »

    C’est à retrouver dans le Forum des Ass qui affirme qu’en l'absence de poids lourds de l'opposition, cette initiative « pourrait se transformer en un simple remaniement ministériel, entre-temps l'insécurité persiste dans l'est de la RDC et que la défiance politique s'accentue ». Pour le quotidien kinois, Félix Tshisekedi devra faire face à un défi majeur : convaincre au-delà de son cercle politique restreint. Car l'opposition, elle, semble unie dans son rejet de cette initiative et mise sur les efforts de médiation des évêques de la Cenco et de l'ECC pour parvenir à un dialogue national plus inclusif.

    La question demeure, conclut notre confrère : « Tshisekedi parviendra-t-il à rassembler suffisamment d'alliés pour imposer son gouvernement d'union nationale, ou devra-t-il céder à la pression en ouvrant un dialogue plus large ? » ; s’interroge le quotidien kinois ».

    « Dialogue Kinshasa-M23, Luanda met fin à sa médiation »

    C’est en Une d’Ouragan, le bihebdo affirme que Luanda a mal digéré le face-à-face entre Tshisekedi et Kagame à Doha au Qatar le 18 mars, prenant à contre-pied sa médiation alors que Kinshasa et les rebelles du M23, étaient censés se rencontrer le même 18 mars, avant que les choses ne capotent en dernière minute. L’Angola justifie ainsi sa renonciation par des contraintes internes et externes à l’Afrique et annonce se concentrer désormais sur son mandat à la tête de l’Union africaine.

    L'armée congolaise grogne après le cessez-le- feu trompeur de l'AFC/M23

    La situation sécuritaire reste explosive dans l'est de la RDC, écrit Ouragan. Alors que l'AFC/M23 avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 22 mars, les Forces armées congolaises dénoncent une supercherie. Selon un communiqué signé par le général-major Sylvain Ekenge, l'armée rwandaise et les rebelles du M23/AFC continuent de renforcer leurs positions en hommes et en matériels, tout en attaquant les positions des militaires locaux. Ouragan parle d’un double jeu et d’une stratégie de trompe l’œil. Et d’affirmer que cette stratégie qui allie discours diplomatiques et actions militaires sur le terrain risquent de faire voler en éclats les tentatives de désescalade. Jeudi matin, peut-on lire « les soldats congolais ont frappé l’aérodrome de Kigoma à Walikale centre après l’atterrissage d’un aéronef suspect. L’opération a été effectuée à l’aide d’un drone et d’un avion de chasse Surkhoi ».

    Más Menos
    3 m
  • À la Une: RDC, la surprise de deux frères ennemis à Doha et l'arrestation d'un magnat proche du pouvoir
    Mar 22 2025

    En une du trihebdomadaire Africanews, le Qatar réussit à faire rencontrer les frères ennemis : « Le jeu se joue à Doha au Qatar, loin des projecteurs, des caméras et des annonces », commente Africanews. Pendant que l'attention de tous était focalisée sur Luanda, en Angola, où l'invitation du médiateur João Lourenço a été boycottée par le M23, la surprise est venue du Qatar, où les frères ennemis ont pris place au Palais, assis l’un en face de l’autre.

    L’émir Sheikh Tamim bin Hamad a pu réunir mardi 18 mars à Doha une rencontre trilatérale avec les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi. Cette tripartite dans le cadre des efforts diplomatiques visait à apaiser la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, caractérisée par l'agression rwandaise et ses supplétifs de l'AFC-M23 qui occupent une partie des provinces du Nord et Sud-Kivu. La photo de la rencontre a fait le tour du monde.

    Africanews décrit la scène : les deux présidents ennemis ne se regardent pas en face, bien qu'assis face-à-face, mais leur regard est tourné attentivement vers leur hôte.

    Un « cessez-le-feu sans lendemain »

    Sur le même sujet, le quotidien Le Journal annonce que Paul Kagame et Félix Tshisekedi se sont convenus d’un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans l’est de la RDC. Mais pour le quotidien Le Phare, c’était un « cessez-le-feu sans lendemain ».

    Destiné à mettre un terme aux cliquetis des armes dans la partie Est, le cessez-le-feu a volé en éclats le mercredi 19 mars. Les armes ont pris le dessus sur les discours diplomatiques, fait observer ce journal kinois. Les rebelles du M23 ont relancé les hostilités sur l’axe Bukavu-Walikale pour finalement occuper militairement cette dernière ville.

    L'ex-président Joseph Kabila réfute les accusations le liant au M23/AFC

    Le quotidien Forum des ASS fait d’abord observer que « ce n’est plus le Joseph Kabila discret auquel les congolais étaient habitués ». L’ancien président de la République s’est à nouveau exprimé, et cette fois, c’est dans une interview télévisée depuis l’Afrique du Sud. Il a abordé les problèmes sécuritaires persistants dans son pays. Joseph Kabila, précise le quotidien, a fermement rejeté les accusations sur sa proximité avec le M23, qualifiant ces affirmations d’« infondées ». Kabila a exigé des preuves concrètes de ses détracteurs.

    Affaire Harish Jagtani : l’arrestation mystérieuse d’un magnat proche des cercles du pouvoir

    C’est à retrouver dans Econews. L’homme d’affaires indien, figure incontournable des milieux économiques et politiques congolais depuis des décennies, a été interpellé cette semaine par le Conseil national de cyberdéfense, une agence de sécurité peu médiatisée de la Présidence de la République. Pour le trihebdomadaire, « cette arrestation surprise plonge le pays dans un brouillard de spéculations, tant l’influent magnat, proche à la fois de l’ancien président Joseph Kabila et de l’actuel chef de l’État Félix Tshisekedi, semblait jusqu’ici intouchable ».

    Harish Jagtani, 62 ans, incarne l’art de naviguer entre les régimes. Son empire économique lui a assuré une influence tentaculaire, tandis que ses liens supposés avec des réseaux financiers opaques alimentaient les rumeurs.

    Selon des sources sécuritaires citées par le tabloïd, Jagtani est soupçonné d’avoir « actionné des opérations financières llicites » sur une longue période, impliquant potentiellement des blanchiments ou des détournements à grande échelle. Son interpellation pourrait aussi réveiller des tensions avec l’ancien camp Kabila. Pour l’heure, poursuit Econews, Harish Jagtani croupit dans une cellule sans que des charges précises soient rendues publiques.

    Más Menos
    3 m
  • À la Une: «Le dialogue "direct" entre Kinshasa et le M23»
    Mar 15 2025

    Les journaux de Kinshasa ont largement commenté les « oui » du gouvernement aux négociations directes avec les rebelles du M23/AFC.

    Ainsi, le bihebdomadaire Ouragan titre à sa Une, « Kinshasa-M23, l'inédit face-à-face ».

    Deux ans de guerre, de chaos, de morts et là, on s’approche vers l’épilogue, vers la paix véritable, espère le tabloïd.

    Pour nos confrères « le bout du tunnel est encore loin, mais un pas important a été franchi » car « finalement, Kinshasa s’est révisée acceptant d’avaler la pilule amère ».

    Le premier round des négociations entre le gouvernement congolais et le M23 est confirmé pour le 18 mars à Luanda en Angola.

    « Le rétropédalage de Kinshasa a surpris plus d’un », selon Ouragan, surtout que la présidence a accepté de « Se tenir en face des marionnettes qu’on a longtemps méprisées ».

    Kinshasa rejette les préalables inacceptables du M23/AFC

    C'est à la Une de Econews. À peine annoncées, selon Econews, les négociations sous la médiation angolaise risquent de s’effondrer.

    Le journal affirme qu’elles « vacillent avant même l’ouverture ».

    Kinshasa rejette catégoriquement les conditions posées par les rebelles qualifiées de « chantages » et de « capitulation ».

    Il s’agit donc d’un bras de fer qui expose les fractures profondes entre les parties et plonge la médiation régionale dans l’incertitude.

    Une posture inconfortable pour Kinshasa

    Le quotidien le Potentiel affirme d’ailleurs que la médiation angolaise « place Kinshasa dans une posture inconfortable » et énumère les préalables du M23.

    Il s’agit, explique le quotidien kinois, de « l’absolue nécessité que le président Tshisekedi exprime publiquement et sans ambiguïté son engagement pour des négociations directes avec le M23/AFC »

    Le M23, lit-on, attend d’être notifié des termes de références et de la suite réservée aux résolutions directes récent sommet EAC - SADC dont le contenu reste flou.

    « Kinshasa tâtonne », affirme pour sa part le bihebdomadaire Congo Nouveau dans son titre.

    Le journal précise qu’au gouvernement, « on s'emmêle les pinceaux. Tantôt on évoque le processus de Nairobi tantôt on prend acte du dialogue direct » annoncé par l'Angola. Bref, conclue Congo Nouveau, « Kinshasa balbutie encore, ne donnant pas une position claire »

    La force de la SADC plie bagage

    Sur un autre chapitre : la force de la SADC plie bagage ; c’est à retrouver dans Africa News. Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement d’Afrique australe réunis en sommet, par visio-conférence, ont décidé jeudi 13 mars de mettre fin au mandat de leur mission militaire en RDC et d’entamer un retrait progressif des troupes.

    Avec environ 1 300 soldats engagés, dont 1 000 Sud-africains, la mission de la SADC a perdu ses éléments notamment 14 militaires sud-africains tués en janvier dernier lors des combats pour la ville de Sake.

    Le Malawi et la Tanzanie ont également perdu des hommes dans ce conflit. Africa News tient à rappeler que depuis l’occupation de la RDC par les armées, « aucune force internationale n’est parvenue à imposer la paix ».

    Des généraux jugés pour lâcheté face au M23

    C'est dans Forum des ASS. La haute cour militaire a ouvert jeudi un procès marquant pour 5 généraux de l’armée et de la police accusés d’avoir abandonné leurs postes lors de l’avancée du M23 sur la ville de Goma le 26 janvier dernier. Il leur est reproché de lâcheté, la perte de matériel militaire ainsi que l’incitation des militaires à agir en violation de leurs devoirs.

    Pour ce quotidien, ces infractions soulèvent de nombreuses questions sur la loyauté et le professionnalisme au sien des forces armées congolaises.

    Más Menos
    3 m
  • À la Une: l'interview de Kabund à RFI et les diatribes de Bemba contre Kabila
    Mar 8 2025

    Les journaux de la capitale sont largement revenus sur l’interview exclusive accordée à RFI par l’opposant Jean-Marc Kabund, ancien chef du parti présidentiel.

    Le quotidien Forum des As titre à sa Une : « Jean-Marc Kabund brise le silence ». Après deux ans et demi passés derrière les barreaux, l'ancien président par intérim de l'UDPS revient sur son incarcération, la mutinerie sanglante de la prison de Makala et les conditions de détention qu'il qualifie d'« inhumaines ». Il accuse les forces de sécurité d'avoir laissé faire un massacre la nuit du 1er au 2 septembre dernier avant d'ouvrir le feu sans sommation sur des détenus en révolte. Il assume également sa rupture avec le président Félix Tshisekedi et affirme ne rien regretter de ses prises de position. Le quotidien estime que l’opposant est « changé, mais toujours déterminé à peser dans l'avenir politique du pays ».

    Jean-Marc Kabund boude l’offre de Tshisekedi

    C'est à la Une d'Econews. À peine libéré après 30 mois d’emprisonnement, Jean-Marc Kabund, président de l’Alliance pour le Changement, a immédiatement relancé son combat politique. L’ancien bras droit de Félix Tshisekedi, devenu son farouche opposant, a balayé l’idée d’un gouvernement d’union nationale proposé par le chef de l’État : « Je ne suis ni demandeur ni preneur de ce gouvernement », a-t-il martelé, excluant toute réconciliation. Malgré les tensions persistantes, poursuit l'éditeur kinois, Kabund mise sur une stratégie de confrontation, refusant de collaborer avec un pouvoir qu’il accuse d’avoir orchestré son emprisonnement.

    Kabund s'annonce déjà à la présidentielle de 2028

    C'est à lire dans bihebdomadaire Ouragan. D’après le tabloïd, le radical opposant « aime relever les défis » et veut prendre les rênes du pays, « après l'échec cuisant de la gestion UDPS » de Félix Tshisekedi. Il estime que le gouvernement d’union nationale voulu par Tshisekedi ne résistera pas à la crise actuelle. À haute voix, il boude l’offre de Tshisekedi. Le bihebdomadaire souligne que « c’est une manière peut-être de taire les rumeurs ». L’intransigeant était accusé d’être en collusion avec le pouvoir depuis sa relaxation.

    Toujours dans Ouragan... Revanchard, Jean-Pierre Bemba s’affiche anti-Kabila

    Depuis qu'il a commencé ses pérégrinations anti-agression dans l'arrière-pays, explique le journal, Bemba n'a qu'un seul nom à la bouche : Joseph Kabila. Selon nos confrères, Jean-Pierre Bemba fait porter à l'ex-président tous les péchés du monde. Ouragan qualifie d’ailleurs ces accusations d'affirmations « sans preuve que le camp Kabila rejette ». Pour le journal, « la démesure dans les propos de Bemba est guidée par la haine qu’il voue contre l’ancien président. Il ne maîtrise pas ses nerfs comme si son passage à la CPI ne lui avait pas servi de leçon ».

    Kabila revient à la charge, il estime que la paix passe par le retrait des troupes étrangères

    C'est à lire dans Africanews : Sa parole a été rare pendant cinq ans et quelques mois. Mais depuis le 23 février, il s’est exprimé deux fois et a relancé le débat sur son possible retour sur la scène. Cette dernière sortie exclut tout doute, écrit le confrère : « Kabila s’attribue un rôle dans le jeu politique ». Revenant sur la situation sécuritaire, l’ancien président a souligné l’importance du retrait de toutes les armées étrangères opérant illégalement sur le sol congolais, « estimant que pareil départ constitue un pas décisif vers la paix dans la région ».

    Más Menos
    3 m
adbl_web_global_use_to_activate_webcro768_stickypopup