• SF féministe: voyage au-delà des genres
    Mar 9 2025

    En écho à la Journée internationale des droits des femmes ce 8 mars, on part à la découverte de mondes rêvés, d'utopies ou de dystopies féministes prophétiques et magnétiques.

    À l'année, on se fait régulièrement l'écho de parcours de femmes qui, hier comme aujourd’hui, ont pris la route et la tangente, défiant les conventions et les assignations pour exister, voyager et prendre le monde. Avec souvent le verbe, les mots comme armes…

    Une fois n'est pas coutume, cette fois, on va puiser dans la fiction, la science-fiction, pour une anthologie de poche, non exhaustive, de toute une littérature de l’imaginaire, féminine et féministe, explorant d’autres planètes, d’autres ailleurs, d’autres possibles…

    Terriblement prophétique, la science-fiction met en lumière les maux très contemporains de nos sociétés ; elle désille le regard en extrapolant le réel et en imaginant des mondes alternatifs, des futurs souhaitables ou, au contraire, rendus invivables.

    Utopie, dystopie… quels sont les mondes qui se dessinent sous la plume de femmes écrivaines, qui ont imaginé des cités exclusivement féminines ou des planètes sur lesquelles le genre est aboli ? Quels univers ont-elles justement inventé pour parler en creux de leur époque, dénoncer les inégalités et partager leurs rêves?

    À travers les écrits de la célèbre afro-futuriste Octavia Butler, de la suffragette Charlotte Perkins Gilman et son roman culte «Herland», de Rokeya Sakhawat Hussain, une pionnière bengalie du genre utopique, de Monique Wittig, Ursula Le Guin, Margaret Atwood, Becky Chambers ou de l'Américano-Nigériane Nnedi Okorafor.

    Un voyage sonore et littéraire de Laure Allary et Celine Develay-Mazurelle. Sur une idée originale de Laure Allary.

    À lire:

    • «La parabole du semeur» et la «La parabole des talents» d’Octavia Butler. Éditions Au Diable Vauvert 2020. Éd originale 93-94.
    • «Le monde glorieux» de Margaret Cavendish. Éditions Corti 2024. Éd originale 1666-1668.
    • «Les rêves de Sultana» de Begum Rokhaya Sakhawat Hussein. Éditions Caractères 2020. Éd originale 1905.
    • «Herland» de Charlotte Perkins Gilman. Éditions Robert Laffont Pavillons poche 2019. Éd originale 1915.
    • «La main gauche de la nuit. Le livre de Hain. Tome 4» de Ursula Le Guin. Éditions Le Livre de Poche 2006. Éd originale 1969.
    • «Les Guérillères» de Monique Wittig. Éditions de Minuit 2019. Éd originale 1969.
    • «La servante écarlate» de Margaret Atwood. Éditions Robert Laffont Pavillons Poche 2021. Nouvelle Traduction. Éd originale 1985.
    • «Qui a peur de la mort ?» de Nnedi Okorafor. Éditions Le livre de Poche 2018. Éd originale 2010.
    • «L’espace d’un an. Les Voyageurs. Tome 1» de Becky Chambers. Éditions Le livre de Poche 2020. Éd Originale 2014.
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  • En quête d’histoire noire à Montréal #2
    Mar 2 2025
    À l'occasion du Black History Month ou mois de l'histoires des Noir.e.s, on repart dans la métropole cosmopolite et vibrante du Québec, à la rencontre de l'auteur et artiste afro-québécois Webster, un homme en quête d'histoire(s) et de vérité... Quand on parle d’histoire noire et d’esclavage, le récit national canadien a longtemps fait la part belle au réseau abolitionniste du chemin de fer clandestin et à tous ces esclaves américains en fuite qui, au XIXè siècle, ont trouvé refuge au Canada. On les appelait les « freedom seekers », ceux qui cherchent la liberté. Dans le premier épisode de cette série, on est parti dans les rues de Montréal, à la rencontre de leurs dignes héritiers, « history seekers » cette fois : des hommes et des femmes, afro-canadiens pour la plupart, chercheurs d’histoire qui ont décidé de remettre à sa juste place l’histoire des Noir.e.s au Québec, longtemps reléguée, comme oubliée des mémoires. Le passé esclavagiste a longtemps occupé une place particulière dans l’historiographie québécoise, entre omissions et arrangements avec un passé complexe et une vérité inconfortable. Mais les faits, comme nos chercheurs d’histoire, sont têtus. Pour ce second épisode, on vous propose de creuser le sillon que l’on a suivi en voyage à Montréal dans le premier épisode, avec l'un de ces chercheurs d'histoire, en la personne de Webster, activiste et artiste afroquébécois, qui a initié, dès 2016, des visites guidées dans sa ville Québec, sur les traces de l’histoire noire là-bas. Depuis, il a multiplié les projets, le dernier en date étant la traduction en français qu’il a lui-même mené du livre phare du philosophe américain Charles W. Mills « Le contrat racial ».Webster, de son vrai nom Aly NDiaye, est né d’un père sénégalais et d’une mère québécoise ; et aujourd’hui, il est devenu une voix qui compte, qu’il faut savoir écouter…Et c’est ce que l’on va faire aujourd’hui.Un reportage en deux épisodes de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary, initialement diffusé en février 2024.À vivre, à voir :- Découvrir la programmation éclectique du Mois de l’histoire des Noir.e.s sur le site de Tourisme Montréal- Suivre une visite guidée sur les traces de la présence et l’histoire noire à Montréal : Black Montreal Experience- Aller au Musée Mc Cord Stewart, musée d’histoire sociale de Montréal- Faire un tour à Québec et suivre les visites Qc History X mises en place par l’artiste et conférencier Webster- Découvrir l’ABC’s of Canadian Black History imaginé par l’historienne Dorothy Williams. En anglais.- En savoir plus sur la table ronde du Mois de l’histoire des Noir.e.s. Édition 2024- Découvrir le projet en ligne « Je suis Montréal », qui met en avant les communautés invisibilisées dans la société montréalaise.- Quelques statistiques publiques sur les communautés noires au Canada. À lire : - «L’esclavage et les Noirs à Montréal : 1760-1840» de Franck Mackey. 2013. Éditions Hurtubise - «Black in Montreal 1628-1986: An Urban Demography» de Dorothy W. Williams. En anglais- «Le contrat racial» de Charles W Mills. Traduction française par Webster. 2022. Éditions Mémoire d’encrier- «La pendaison d’Angelique. L’histoire de l’esclavage au Canada et de l’incendie de Montréal» de Afua Cooper. 2007. Éditions De l’Homme - «North of the Color Line. Migration and Black resistance in Canada. 1870-1955» de Sarah-Jane Mathieu. 2010. Éditions University of North Carolina Press. En anglais- «Le grain de Sable. Olivier le Jeune premier esclave au Canada » de Webster et illustré par ValMo!. 2019. Éditions Septentrion- «Fear of a Black Nation Race, Sex, and Security in Sixties Montreal», de David Austin. 2e Édition. 2023. Éditions AK Press. En anglais- «L’esclavage au Canada». Une synthèse en PDF accessible et pédagogique écrite par Webster - Un entretien avec Marcel Trudel, pionnier de l’histoire de l’esclavage au Québec». Un article de Cap aux Diamants, la revue d’histoire du Québec. 2004- Toutes les ressources sur l’histoire noire dans l’Encyclopédie Canadienne. À écouter :- Résistance : le balado sur les traces de Shadrach Minkins, par Webster. Produit par Radio Canada et disponible sur rfi.fr- Les 3 épisodes de notre voyage sur le chemin de fer clandestin au Canada, en Ontario. Une série Si loin si proche- La série audio « Portraits de Noirs au Canada» par Radio Canada Internationale.
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  • En quête d’histoire noire à Montréal #1
    Feb 23 2025
    À l'occasion du Black History Month ou mois de l'histoire des Noir.e.s, on repart dans la métropole cosmopolite et vibrante du Québec ; là où des hommes et des femmes se sont mis en marche pour révéler et partager l’histoire noire de la ville et de la province. Quand on parle d’histoire noire et d’esclavage, le récit national canadien a longtemps fait la part belle au réseau abolitionniste du chemin de fer clandestin et à tous ces esclaves américains en fuite qui, au XIXe siècle, ont trouvé refuge au Canada. On les appelait les « freedom seekers », ceux qui cherchent la liberté. Dans ce premier épisode, on vous propose d’aller à Montréal, à la rencontre de leurs dignes héritiers, « history seekers » cette fois : des hommes et des femmes, Afro-Canadiens pour la plupart, chercheurs d’histoire qui ont décidé de remettre à sa juste place l’histoire des Noirs au Québec.Le passé esclavagiste a longtemps occupé une place particulière dans l’historiographie québécoise, entre omissions et arrangements avec un passé complexe et une vérité inconfortable. Mais les faits, comme nos chercheurs d’histoire, sont têtus. Et désormais, dans les rues du vieux Montréal ou de la Petite Bourgogne, fief historique de la communauté noire surnommé la « Harlem du Nord », on croise des visiteurs emmenés par un guide, tous en quête d’histoire noire. Dans la ville, des institutions culturelles s’interrogent aussi sur leurs pratiques ; cherchant à décoloniser leurs approches et à faire plus de place aux communautés historiquement marginalisées, en tête les Autochtones et les Noirs. Révéler la présence noire dans une ville où plus de la moitié des Afro-Québécois a décidé de vivre, c’est une façon de faire le lien entre passé et présent de la ville, d’interroger le sort réservé, hier comme aujourd’hui, aux communautés noires, de faire la lumière sur les angles morts d’un récit national qui a longtemps occulté son passé d’esclavage et de ségrégation comme ses continuités. C’est enfin l’occasion de croiser des figures de la résistance noire particulièrement inspirantes. Un reportage en deux épisodes de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary, initialement diffusé en février 2024.Avec :- Rito Joseph, guide conférencier à l’initiative des visites « Black Montreal Experience »- Aly Ndiaye alias Webster, auteur, rappeur, conférencier et activiste afro-québécois - Dorothy Williams, historienne de référence sur la présence noire à Montréal, en particulier dans le quartier dit de la Petite Bourgogne - Les équipes en visite du Musée McCord Stewart, musée d’histoire sociale de Montréal- Franck Mackey, historien spécialiste de l’esclavage des Noirs à Montréal. À vivre, à voir : - Découvrir la programmation éclectique du Mois de l’histoire des Noir.e.s sur le site de Tourisme Montréal- Suivre une visite guidée sur les traces de la présence et l’histoire noire à Montréal : Black Montreal Experience- Aller au Musée Mc Cord Stewart, musée d’histoire sociale de Montréal- Faire un tour à Québec et suivre les visites Qc History X mises en place par l’artiste et conférencier Webster- Découvrir l’ABC’s of Canadian Black History imaginé par l’historienne Dorothy Williams. En anglais et en français. - En savoir plus sur la table ronde du Mois de l’histoire des Noir.e.s. Édition 2024- Découvrir le projet en ligne « Je suis Montréal », qui met en avant les communautés invisibilisées dans la société montréalaise. - Quelques statistiques publiques sur les communautés noires au Canada. À lire : - « L’esclavage et les noirs à Montréal : 1760-1840 » de Franck Mackey. 2013. Éditions Hurtubise. - « Black in Montreal 1628-1986: An Urban Demography » de Dorothy W. Williams. En anglais.- « Le contrat racial » de Charles W Mills. Traduction française par Webster. 2022. Éditions Mémoire d’encrier.- « La pendaison d’Angelique. L’histoire de l’esclavage au Canada et de l’incendie de Montréal » de Afua Cooper. 2007. Éditions De l’Homme. - « North of the Color Line. Migration and Black resistance in Canada. 1870-1955 » de Sarah-Jane Mathieu. 2010. Editions University of North Carolina Press. En anglais- « Le grain de Sable. Olivier le Jeune premier esclave au Canada » de Webster et illustré par ValMo!. 2019. Éditions Septentrion.- « Fear of a Black Nation Race, Sex, and Security in Sixties Montreal, de David Austin. 2e Édition. 2023. Éditions AK Press. En anglais- « L’esclavage au Canada ». Une synthèse en PDF accessible et pédagogique écrite par Webster - Un entretien avec Marcel Trudel, pionnier de l’histoire de l’esclavage au Québec. Un article de Cap aux Diamants, la revue d’histoire du Québec. 2004- Toutes les ressources sur l’histoire noire dans l’...
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  • Hekla, la reine des volcans d'Islande
    Feb 16 2025

    Sur cette île de glace et de feu truffée de volcans, le Mont Hekla tient une place à part. Il est un mythe puissant mais aussi une présence singulière, familière pour ceux qui vivent à ses pieds.

    Dans les Hautes Terres du Sud islandais, parmi la roche basaltique et de vastes étendues de landes rases, recouvertes de neige à l’hiver, le volcan Hekla règne en majesté. Culminant à 1 488 mètres d’altitude, ce stratovolcan a connu vingt éruptions depuis l’an 874, ce qui en fait l’un des volcans les plus actifs de l’île. Dans les légendes locales ou sur les gravures anciennes, il n’est pas rare de retrouver Hekla, une montagne de feu que l’on dit impétueuse, dangereuse, car imprévisible. On l’a surnommée jadis « la porte de l’enfer », une image colportée, dit-on, par des moines cisterciens au Moyen Âge.

    Située sur la dorsale médio-Atlantique, l’Islande est à la frontière des plaques tectoniques, eurasienne et nord-américaine, mais aussi à la verticale du plus important point chaud de la planète. Ce qui explique l’intense activité volcanique de l’île, qui doit justement son apparition, son émergence à l’accumulation progressive de coulées de lave, en plein milieu de l’océan. Là-bas, on peut alors entendre et voir le cœur de la planète battre, avec ces innombrables geysers, volcans, champs de lave, sources chaudes ou plages de sable noir. Sur les 130 volcans que compte l’Islande, plus d’une trentaine sont actifs.

    Imprégnant les imaginaires comme le quotidien des Islandais, ces géants de lave font bien plus que partie du paysage. Ils sont le socle d’une culture et d’un rapport au monde singulier, plus résilient, poétique aussi. S’adapter, vivre en paix avec l’incertitude, la violence des éléments, mais aussi leurs beautés, c’est ce que nous enseigne ce peuple qui vit au rythme des éruptions et parfois au pied des volcans. Un peuple pour qui Hekla demeure la Reine.

    Un reportage de Brice Andlauer, au pied du Mont Hekla, dans le sud de l’Islande.

    En savoir plus :

    - Sur le volcan Hekla, surnommé la Porte de l’Enfer

    - Sur les différentes éruptions en Islande et un guide complet des volcans là-bas

    - Sur Éruption, amour et autres cataclysmes, le livre de l’autrice islandaise Sigridur Hagalin Björnsdottir. En français aux Éditions Gaïa

    - Sur Les volcans et les hommes » d’Arnaud Guérin, un beau livre de l’Etna à Java en passant par l’Islande. Éditions Glénat & Arte Éditions. Arnaud Guérin est également l’auteur de Les deux saisons de l’Islande.

    - Sur Hekla et Laki, un très bel album jeunesse de Marine Schneider paru aux Éditions Albin Michel.

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  • Molécule, l’explorateur sonore
    Feb 9 2025

    Surnommé «le pionnier de la musique électronique nomade», le DJ et musicien français Molécule explore la planète avec ses micros et ses machines, en quête d'inspiration et de sons. Avec une prédilection pour les lieux extrêmes et surtout la mer.

    Perché sur un phare en pleine mer, embarqué sur un chalutier breton dans l'Atlantique Nord, isolé dans un petit village du Groënland, au cœur de la glace et de l'hiver arctique, Molécule multiplie, depuis plus de dix ans, les expériences immersives et sonores. Son crédo au bout du micro ? Vivre la force, le génie des lieux, ressentir la puissance des éléments naturels, pour mieux en capter les sons et les mettre en musique, mais aussi en images.

    Récemment, Molécule, alias Romain De La Haye Sérafini, a ainsi équipé le voilier du skipper Thomas Ruyant d'un dispositif aléatoire d'enregistrement -16 micros et 13 caméras-, durant son tour du monde à la voile en 2020, sur la mythique course du Vendée Globe. De cette expérience, en ressort un film singulier, co-réalisé avec Vincent Bonnemazou: «29 173 miles nautiques», sans commentaires ni voix off, qui tranche avec les récits d’aventure face caméra, qu’on retrouve souvent à propos de ce genre d’exploit sportif.

    Autre projet marin, autre expérience inédite de notre homme, désormais installé à Cancale, en Bretagne : aller au plus près de la plus grosse vague au monde, celle de Nazaré située au Portugal, pour en capter la fureur et la beauté. Ce qu’il fera, en 2018, avec la complicité de l'élite des surfeurs de grosses vagues qui, eux seuls, savent se mesurer à cette vague pouvant atteindre jusqu'à 30 mètres. Cette fois-ci, ils seront équipés de micros «binaural» dans les oreilles, sur les combis ou les planches.

    Plaçant le silence et l'écoute au cœur de son travail, Molécule s’inscrit, à sa manière, dans cette longue lignée d'audio-naturalistes ou de collecteurs de musiques traditionnelles qui, tout au long du XXè siècle, ont cherché, à travers le globe, les sons du dehors. Sauf que lui ne le fait pas nécessairement pour rendre compte de manière réaliste des paysages sonores. Il privilégie dans sa musique comme dans ses expéditions, l'accident et l'aventure, dans son sens le plus pur : «ce qui adviendra»…

    Une rencontre avec Molécule, à l'occasion du Festival du Film d'Aventure de Paris où Molécule et son co-réalisateur Vincent Bonnemazou présentaient leur dernier film.

    En savoir plus :

    - Sur l'actualité de l'artiste Molécule qui vient d'achever sa première symphonie avec l'Orchestre de Lille. Performance à venir au Théâtre Zingaro à Paris, les 3 et 4 avril 2025

    - Sur le dernier film de Molécule et Vincent Bonnemazou : «29173 NM», projeté récemment au Festival du Film d'Aventure de Paris

    - Sur le field recording ou enregistrement de terrain des sons du dehors

    - Sur le Festival du Film d'aventure de Paris, organisé au 104 par le voyagiste Terre d'aventures.

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  • Dans le sillage d'Anita Conti
    Feb 2 2025
    Née à l’aube du XXe siècle, cette pionnière de l’océanographie moderne, photographe, vidéaste et écrivaine française, a sillonné les mers du monde en quête de sciences, d’images et surtout d’horizon. Suivre le sillage d’Anita Conti, c’est instantanément sentir un vent de liberté souffler, charriant avec lui les mots « avant-garde », « poésie » ou « engagement », mêlés aux intonations enjouées, à jamais gravées dans les archives radiophoniques françaises, de celle que l’on surnommait « La Dame de la mer ». Née en 1899, Anita Conti, née Caracotchian, a traversé son siècle avec une détermination sans faille, seule femme à bord des bateaux de pêche, que ce soit des chalutiers terre-neuvas dans l’Atlantique Nord ou des pirogues des mers chaudes, pendant ces dix années passées en Afrique de l’Ouest. Tour à tour relieuse d’art, journaliste, scientifique de terrain, résistante engagée sur les démineurs en 1939, écrivaine, lanceuse d’alerte sur les dégâts de la surpêche ou précurseure de l’aquaculture, Anita Conti a inspiré des générations d’enfants de la mer. À ceux qui lui demandaient si elle était un garçon manqué, Anita Conti répondait : « Non, je suis une femme réussie ! » ; une femme qui, jusqu’à son dernier souffle, en 1997, à l’âge de 98 ans, va s’attacher à donner une voix aux océans et à ceux qui les peuplent et en vivent… À l’occasion de l’année de la Mer 2025, et dans le cadre de l’exposition « Anita Conti, la femme aux semelles de vent » qui s’est tenue au Musée des Pêcheries de Fécamp, on suit son sillage profond. Un reportage de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary En savoir plus : - Sur Les Pêcheries de Fécamp qui ont imaginé l’exposition « Anita Conti, la Dame aux semelles de vent » - Sur le Fonds Anita Conti conservé par les Archives de Lorient depuis 2003. Il se compose d'archives papier, d'environ 40 000 photographies, des centaines d'objets et d’une bibliothèque de 1 800 ouvrages.- Sur Laurent Girault-Conti, fils adoptif d’Anita qui œuvre, depuis des décennies, à transmettre l’œuvre, la vie et le message d’Anita. Il a notamment publié le très bel ouvrage « Anita Conti et la Bretagne » - Sur les ouvrages d’Anita Conti paru en France aux Éditions Payot- Sur la surpêche et comment se portent les poissons en 2023, par l’Ifremer, institut français de recherche pour l’exploitation de la mer- Sur l’Année de la mer 2025. À lire :- « Racleurs d’océans ». Anita Conti. Éd. originale 1953. Petite Bibliothèque Payot 2017- « Géants des mers chaudes ». Anita Conti. Éd. originale 1957. Petite Bibliothèque Payot 2021- « Le carnet Vikings. 70 jours en mer de Barents ». Anita Conti. Éditions Payot 2018- « L’océan, les bêtes et l’homme ou l’ivresse du risque ». Anita Conti. Éditions Payot 2019- « Anita Conti et la Bretagne ». Laurent Girault-Conti. Éditions Filigrane 2021- « Anita Conti ». Catell et Bocquet. Une biographie dessinée parue chez Casterman. 2024- « Anita Conti, la Dame aux semelles de vent », le catalogue de l’exposition des Pêcheries de Fécamp. Éditions des Falaises 2024.
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  • Sophie Galvagnon, capitaine des glaces et des pôles
    Jan 26 2025

    À l’occasion du Festival du Film d’Aventure de Paris, rencontre avec une armatrice et navigatrice franco-suédoise, grande amoureuse des pôles.

    Quand elle parle de la mer gelée, Sophie Galvagnon nous embarque avec elle, à bord, littéralement. Très tôt, cette Franco-Suédoise a été attirée par les zones froides du monde et après des études dans la marine marchande en France, elle deviendra à seulement 27 ans, la première femme aux commandes d’un navire d’expédition polaire. Aujourd’hui, à 37 ans, elle continue de se frotter aux conditions extrêmes de la navigation dans les glaces ; elle participe aussi à des projets innovants de navire d’exploration touristiques ou scientifiques dans l’Arctique ou l’Antarctique, nourrissant par-là cet imaginaire polaire tenace qui a envoyé depuis des siècles, des hommes et des femmes, vers ces contrées jadis inconnues et que l’on sait aujourd’hui de plus en plus fragiles et cruciales à la survie de notre planète.

    Ce week-end, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas à la passerelle d’un bateau que l’on retrouve Sophie Galvagnon, mais dans les salles obscures, dans le cadre du Festival du film d’Aventure de Paris, organisé par le voyagiste français Terres d’Aventures, où Sophie Galvagnon fait office de membre du jury et de conférencière. Car avec elle, la planète blanche n’a jamais été aussi proche...

    En savoir plus :

    - Sur le festival du Film d’Aventure de Paris qui se tient au 104 à Paris, du 24 au 26 janvier 2025

    - Sur Selar et le projet de navire polaire décarboné que porte Sophie Galvagnon

    - Sur le projet Polar Pod, une plateforme océanographique en mer australe, imaginée par l’explorateur français Jean Louis-Étienne et sur laquelle a travaillé un temps Sophie Galvagnon

    - Sur l’association Empreinte Polaire, que Sophie a contribué à créer pour mieux faire connaitre et défendre les pôles.

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  • Au pays des Przewalski
    Jan 19 2025

    En Lozère, sur de hauts plateaux arides aux allures de steppes mongoles vivent en liberté, depuis 30 ans, des chevaux de Przewalski. Voyage dans des terres françaises reculées à la découverte de chevaux presque sauvages…

    Le Causse Méjean est un pays montagnard, de pierres et de landes rases qu’on dit grandiose, austère, balayé par les vents et les solitudes. C’est là, depuis 30 ans, que l’association française Takh, soit « esprit » ou « cheval sauvage » en mongol, a implanté un troupeau de petits chevaux trapus, de couleur brun clair striés d’une raie de mulet noire le long de la colonne vertébrale. Ces équidés, uniques en leur genre, ressemblent étonnement aux chevaux préhistoriques que l’on retrouve sur les peintures rupestres et portent le nom d’un explorateur russe « Przewalski », qui un jour, au 19e siècle, a croisé leur route en Asie Centrale et les a fait connaître en Europe.

    Depuis les années 1960, la race, originaire d’Asie centrale, s’est éteinte à l’état sauvage mais elle a survécu dans des zoos avant d’être introduite en Lozère puis réintroduite en Mongolie, avec le concours des autorités mongoles. Et depuis 2020, l’association Takh développe un projet de centre scientifique et écotouristique, à destination du grand public. Sur le Causse Méjean, l’observation à bonne distance de ces chevaux qui s’épanouissent ici sans aucune intervention humaine, offre un voyage dans l’espace, jusqu’en Asie Centrale mais aussi dans le temps, à une époque où des millions de chevaux vivaient encore à l’état sauvage. Elle permet aussi de comprendre leurs enjeux de survie, leurs relations sociales, leur rôle dans l’écosystème et comment ces chevaux façonnent le territoire, tout en interrogeant le bien être-animal. Ce qui à l’heure de l’Anthropocène, cette nouvelle ère où l’humain a bouleversé le monde en se pensant au-dessus de tout, permet de décentrer le regard et qui sait, de remettre l’homme à sa place… Au pays des Przewalski, nous regardons les chevaux et eux, nous apprennent à regarder le monde autrement.

    En savoir plus :

    - Sur l’association Takh et son centre scientifique et écotouristique des chevaux de Przewalski situé au Villaret.

    Un voyage sonore de Sibylle d’Orgeval, initialement diffusé en janvier 2024.

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