À l'occasion de ses 10 ans de présence dans l'hexagone, tour d'horizon des séries à venir sur la plateforme américaine.
À son lancement en France en septembre 2014, Netflix était déjà précédée de sa réputation de plateforme mondiale. Et pourtant, cela n'avait pas empêché ses promoteurs d'offrir un abonnement de trois mois aux journalistes pour les inciter à plonger dans son univers et découvrir des séries comme Orange is the New Black, House of cards puis des créations européennes comme la Casa de Papel ou Marseille, sa première série française dès 2016.
Aujourd'hui, en France, Netflix dénombre une vingtaine de contenus originaux par an, dont Lupin avec Omar Sye, Tapie avec Laurent Laffite ou, dernièrement, le fameux Sous la Seine, ce film de requin, sorti au moment des Jeux olympiques, déjà vu plus de 100 millions de fois.
La plateforme est obligée d'investir 20 % de son chiffre d'affaires en France dans la création audiovisuelle, soit 250 millions d'euros, c'est-à-dire dans les séries, mais aussi les films et les documentaires. Elle compte 10 millions d'abonnés français, mais dispose, depuis un an, d'une petite particularité : sa formule de base, à près de six euros, contient de la publicité. Alors qu'il fallait débourser huit euros pour l'abonnement standard sans pub il y a dix ans, il faut compter 13,5 euros désormais.
Netflix France a présenté au Festival de fiction de La Rochelle, la semaine dernière, ses prochaines créations qui n'échappent pas à la grande tendance du moment, à savoir « le thriller d'époque ». Exemple avec une saga de l’été Qui sème le vent, sur un meurtre dans une exploitation florale avec Isabelle Adjani et Ava Baya.
Mais on peut citer aussi Les lionnes, l’histoire de quatre Marseillaises vivant dans la misère qui décident de faire un braquage, la série GIGN avec Tomer Sisley, ou encore Bandi d’Eric Rochant sur une famille martiniquaise qui bascule dans le monde des gangs et de la drogue. Au fond, les séries veulent refléter les angoisses de la France d’aujourd’hui, ce qu’on voit aussi dans Cimetière indien, de Canal+, sur des assassinats commis à trente ans d’intervalle au nord de Marseille, dans une France péri-urbaine sur fond de racisme et d’islamisme.
Même Fortune de France, sur France 2, adaptation d’un livre de Robert Merle sur les guerres de religions au XVIème siècle, résonne avec une certaine actualité en raison de l’intolérance qu’elle met en scène. L’autre grande veine de la fiction française est sociale avec notamment, pour France 2, Signalements, sur l’enfance maltraitée, ou À l’épreuve qui suit le destin d’une femme seule contrainte de devenir éboueuse pour élever son enfant.