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  • Et le Pégase du meilleur jeu vidéo français de l’année est attribué à...
    Mar 8 2025

    Ils sont de retour chaque année depuis quatre ans maintenant, les Pégases du jeu vidéo ont récompensé ce jeudi 6 mars les meilleurs jeux vidéo français. Parmi les nommés, on retrouvait Prince of Persia, The Lost Crown, Caravan Sandwich, The Operator, Kosma’s Chronicles, et même Dofus ! Voici un débrief des grands gagnants de la soirée, mais avant, revenons sur cette cérémonie pour ses moments assez solennels.

    On vous le dit dans cette chronique depuis plusieurs mois, les gens du jeu vidéo ne vont pas bien, et comme l’a si bien dit l’un des intervenants de la soirée, réussir à créer un jeu vidéo aujourd’hui relève du miracle. Et c’est ce genre de discours engagé qui a rendu cette cérémonie des Pégases spéciale.

    Cette année, nous avons eu droit à des prises de position politiques plus franches, un peu comme aux Oscars, mieux, comme aux BAFTA Games, l’équivalent anglais des Pégases, où les animateurs n’ont pas hésité à pointer du doigt les patrons de jeu vidéo qui licencient en masse depuis plusieurs années.

    Les prises de parole engagées dans les jeux eux-mêmes

    C’est le cas de Caravan Sandwich, nommé dans quatre catégories ! Ce jeu d’exploration et de narration propose naturellement des représentations LGBTQI+, une position totalement assumée par les équipes créatives.

    D’ailleurs, contrairement à certains détracteurs qui s’attendent à l’échec du jeu à cause de son positionnement inclusif, Caravan Sandwich remporte les prix du meilleur premier jeu vidéo et du meilleur jeu vidéo indépendant. De quoi redonner de l’espoir aux développeurs qui n’osent pas s’aventurer dans des récits inclusifs.

    Sur cette thématique de l’inclusivité, on pense évidemment au jeu TCHIA, un jeu d’aventure se déroulant dans les somptueux paysages de la Nouvelle-Calédonie. Il a remporté le Pégase « au-delà du jeu vidéo » pour son message de célébration de ce territoire.

    Du côté des Pégases de l’excellence narrative, c’est The Operator qui gagne. Il s’agit là d’un jeu narratif inspiré de « X-Files », où le joueur tente de résoudre des enquêtes policières sur un ordinateur ! Et il le mérite amplement ce prix malgré sa concurrence avec le jeu Banishers : Ghosts of New Eden, également nommé.

    Pégases 2025 : qui a gagné le prix du meilleur jeu vidéo ?

    Le gagnant des Pégases du meilleur jeu vidéo de l’année revient à Ubisoft pour Prince of Persia : The Lost Crown. Cette licence culte qui a refait surface l’an dernier a tant séduit le jury des Pégases que le jeu a aussi été primé dans la catégorie du meilleur univers sonore, du meilleur game design et enfin de la meilleure accessibilité.

    De quoi certainement ravir Ubisoft dont la prochaine sortie de jeu Assassins Creed Shadows est imminente. Il faudra attendre le 20 mars prochain pour enfin découvrir ce nouvel opus.

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  • Jeux vidéo, violence et santé mentale: en finir avec nos idées reçues
    Feb 28 2025

    Vous l'avez peut-être entendu dans la presse : le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, accusait presque les jeux vidéo d'être à l'origine du meurtre de la petite Louise début février. Lors des émeutes de 2023 qui ont suivi la mort du jeune Nahel à Nanterre, le président Emmanuel Macron accusait une supposée violence inspirée des jeux vidéo. Un rappel sur les effets du jeu vidéo semble nécessaire au vu de la récurrence de ces propos.

    Sans extrapoler sur ces affaires, ce n'est pas la première fois que les détracteurs s'expriment sur les méfaits du jeu vidéo. Une bonne fois pour toutes : oui, on peut développer des comportements addictifs, tout comme ce qu'il se passe lorsqu'on lit un livre. Et on peut effectivement avoir des comportements ou propos agressifs dans les jeux de compétition, comme on le fait dans le sport. Mais les études sont claires : les jeux vidéo ne nous rendent pas violents, je vous laisserai vous référer à l'étude la plus récente et la plus fiable qui a été menée pendant 10 ans.

    Que répondre aux personnes qui diabolisent les jeux vidéo ?

    Surprenez-les avec des faits. L'Organisation mondiale de la Santé elle-même a reconnu, durant la pandémie de Covid-19, l'utilité des jeux vidéo pour maintenir les liens sociaux et préserver la santé mentale. Une étude publiée dans JMIR Mental Health en 2022 a démontré que les joueurs réguliers présentaient moins de symptômes dépressifs et d'anxiété que les non-joueurs durant cette période difficile.

    Les chercheurs de l'université d'Oxford ont également fait une découverte intéressante : jouer environ une à deux heures par jour favoriserait le bien-être psychologique et une meilleure régulation émotionnelle. C'est ce qu'on appelle la « dose optimale » – comme pour le chocolat noir, l'excès n'est pas recommandé, mais la bonne quantité fait des merveilles !

    Quels sont ces jeux qui nous font du bien ?

    Journey : une expérience méditative où vous traversez un désert magnifique. Des études ont démontré que ce type de jeu peut réduire significativement les niveaux de stress et d'anxiété en quelques minutes seulement.

    Animal Crossing : pendant le confinement, ce jeu a été une véritable bouée de sauvetage sociale pour des millions de personnes. L'université de Californie a même relevé que les joueurs réguliers maintenaient un meilleur moral grâce aux interactions sociales virtuelles.

    Celeste : ce jeu de plateforme raconte l'histoire de Madeline qui combat son anxiété en escaladant une montagne. Ce n'est pas un hasard si de nombreux thérapeutes le recommandent à leurs patients pour aborder les thèmes de la persévérance et de l'acceptation de soi.

    Stardew Valley : cultiver sa ferme virtuelle, c'est aussi cultiver sa patience et son bien-être. Une étude de l'université du Québec a montré que les jeux de simulation comme celui-ci augmentent la production de sérotonine, l'hormone du bonheur.

    Bien sûr, les jeux vidéo ne remplacent pas une thérapie professionnelle quand on en a besoin. Mais ils constituent désormais un outil complémentaire reconnu par la science. Alors, la prochaine fois qu'on vous dira que vous perdez votre temps avec une manette, rappelez-vous que vous êtes peut-être en train de prendre soin de votre santé mentale. Et ça, c'est tout sauf du temps perdu.

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  • Jeux vidéo: grève dans l'industrie, l'IA aux manettes chez Microsoft et journée Pokémon annoncée
    Feb 21 2025

    Que s’est-il passé ces dernières semaines dans le monde du jeu vidéo ?

    Première grève générale dans l’industrie française du jeu vidéo

    La première grève généralisée de l’industrie du jeu vidéo en France a eu lieu jeudi 13 février 2025. Si des grèves ont déjà eu lieu par le passé, elles n’avaient jamais autant mobilisé les travailleurs du secteur. Plus de 1 000 personnes ont fait grève dans neuf villes françaises ou à l'étranger.

    L'objet initial des manifestations concernait le maintien des emplois, voire l’annulation des licenciements qui se sont multipliés dans le secteur. Portées par le Syndicat national des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV), les revendications ont été élargies à la prise en charge de la santé au travail, la transparence financière des acteurs économiques, mais aussi la participation directe des salariés aux décisions des entreprises.

    Microsoft annonce un modèle d’IA générative pour le gameplay

    Microsoft et sa division vidéoludique Xbox ont développé MUSE, une intelligence artificielle (IA) dédiée au monde et aux actions humaines dans les jeux de combat. Cette IA devrait être capable de générer des séquences de gameplay variées et des séquences dotées d'un sens narratif intelligible. À terme, MUSE est pensé comme un outil à destination des développeurs, pour les aider à revivre d’anciens jeux Xbox en les adaptant à n’importe quel support.

    Ce projet a été le fruit d’une collaboration entre les équipes de Ninja Theory, le développeur du jeu d’horreur psychologique Senua’s Saga et les équipes de Xbox.

    La journée Pokémon aura lieu le 27 février

    Le 27 février prochain, The Pokémon Company invite les dresseurs et dresseuses du monde entier à regarder une vidéo de présentation afin de découvrir les mises à jour et annonces de la marque. Il faudra se connecter sur la chaîne YouTube officielle de Pokémon ou sur Twitch dès 15h en France pour ne rien rater. Mais Pokémon réserve aussi à ses fans des offres spéciales durant tout le mois de février, restez à l’affût dès le 27 février.

    À lire aussiFrance: le secteur du jeu vidéo en grève, face aux licenciements et à la crise

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  • Trois personnalités noires qui ont marqué l'histoire du jeu vidéo
    Feb 17 2025

    En février, les Américains célèbrent le Black History Month, le Mois de l’Histoire des Noirs. C’est l’occasion de vous faire découvrir des personnalités noires marquantes du jeu vidéo.

    Enrichissez vos connaissances du secteur en découvrant trois personnalités noires qui ont contribué au développement du jeu vidéo dans le monde, mais qui sont pourtant trop souvent oubliées.

    Jerry Lawson : le père du jeu vidéo domestique

    Jerry Lawson est une figure incontournable de l’histoire du jeu vidéo. C’est lui qui a conçu et développé en 1976 la Fairchild Channel F, l’une des premières consoles de jeux vidéo à cartouches interchangeables. Grâce à Lawson, les joueurs pouvaient désormais profiter d’une variété de jeux sans avoir à acheter une nouvelle console à chaque fois. Son innovation a posé les fondations de l’industrie du jeu vidéo telle que nous la connaissons aujourd’hui.

    Muriel Tramis : la reine des jeux éducatifs

    C’est une autre figure incontournable du jeu vidéo, et elle est française, plus précisément de Martinique, il s’agit de Muriel Tramis. Elle a travaillé chez Coktel Vision et a créé des jeux d’aventure qui ont marqué toute une génération. Mais elle est surtout connue pour avoir travaillé sur les jeux Adi, les premières versions de Adibou, qui ont marqué une génération d’enfants ! Avec d’autres titres comme Méwilo en 1992 ou Geisha en 1990, Muriel Tramis a gagné son pari de raconter des histoires qui ont du sens, de diffuser les cultures caribéennes et d’ouvrir la voie à d’autres femmes.

    Mike Pondsmith : le visionnaire du cyberpunk

    Mike Pondsmith, lui, est un auteur de jeux de rôle. Il est surtout connu pour avoir créé l’univers de Cyberpunk dans les années 1980, un monde futuriste sombre et dystopique qui a inspiré de nombreux jeux vidéo, films et romans. C’est grâce à lui que nous pouvons aujourd’hui explorer des villes futuristes peuplées de cyberpunks et de néons. Son univers a inspiré de nombreux créateurs et il a travaillé comme consultant narratif auprès des développeurs du célèbre jeu vidéo Cyberpunk 2077.

    En mettant en lumière les contributions de Jerry Lawson, Muriel Tramis et Mike Pondsmith, nous rendons hommage à des pionniers qui ont inspiré des générations de développeurs et ont contribué à faire du jeu vidéo l’industrie culturelle qu’il est aujourd’hui.

    En outre, en reconnaissant le rôle de ces personnalités, nous contribuons à déconstruire les stéréotypes et à montrer que la diversité est une richesse dans le monde du jeu vidéo. Ces pionniers nous rappellent que la créativité ne connaît pas de frontières et que chacun, quelles que soient ses origines, peut apporter sa pierre à l’édifice.

    À lire aussiL’Afrique dans les jeux vidéo: des folklores sous représentés

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  • «Rage quit» dans les jeux vidéo: les clés pour garder son sang-froid et s'amuser
    Feb 7 2025

    C’est un phénomène bien connu des joueurs : le « rage quit », ce moment où la frustration prend le dessus et où on claque la porte, enfin, on quitte le jeu d’un coup sec, plutôt subitement, en laissant derrière soi une manette qui risque de ne plus jamais être la même…

    Qu’est-ce que le « rage quit » ? C’est simple : c’est quand un joueur, face à un échec, une difficulté ou simplement une situation qui le fait sortir de ses gonds, décide d’abandonner la partie de colère. Ça peut arriver dans tous types de jeux, mais c’est particulièrement fréquent dans les jeux compétitifs en ligne, où la pression de la performance et l’interaction avec d’autres joueurs peuvent vite faire monter la tension.

    Pourquoi on « rage quit » ?

    Les raisons sont multiples :

    • La frustration : Quand on se sent bloqué, qu’on ne progresse pas, ou qu’on perd une partie de justesse, c’est normal de ressentir de la frustration. Mais parfois, cette frustration peut devenir incontrôlable et nous pousser à quitter le jeu.
    • La pression : Les jeux vidéo, surtout en ligne, peuvent être très compétitifs. La peur de perdre, de ne pas être à la hauteur, peut créer une pression énorme et nous amener à réagir de manière excessive.
    • Les autres joueurs : Les insultes, les trolls, ou simplement des comportements haineux peuvent nous mettre hors de nous et nous inciter à quitter la partie.

    Le « rage quit », c’est un peu comme un cercle vicieux. En quittant le jeu, on ne fait qu’amplifier notre propre frustration et on risque de rater des moments intéressants. De plus, ça peut avoir un impact négatif sur le jeu des autres joueurs.

    Alors, comment faire pour garder son calme ?

    Voici quelques conseils pour éviter de « péter un câble » devant son écran :

    • Prendre du recul : Quand on commence à sentir la frustration monter, il est important de prendre quelques minutes de pause. On peut se lever, aller boire un verre d’eau, ou tout simplement respirer un grand coup.

    • Relativiser : Un jeu vidéo, c’est avant tout un moment de détente. Il ne faut pas se prendre la tête et se rappeler que ce n’est qu’un jeu.
    • Communiquer : Si on a un problème avec un autre joueur, il est préférable d’essayer de communiquer avec lui calmement plutôt que de quitter la partie. Et si ça ne marche pas, le rendre muet pour ne plus voir ses messages.
    • Changer de jeu : Si on sent qu’un jeu nous met trop de pression, on peut toujours essayer d’en changer. Il existe une multitude de jeux différents, il y en a forcément un qui nous convient.

    Et si c’est vous qui subissez un « rage quit », ne prenez pas ça personnellement. C’est souvent le reflet des problèmes de l’autre joueur plutôt que le vôtre. Continuez à jouer et amusez-vous !

    À écouter dans 8 milliards de voisinsSommes-nous dans une société de la colère ?

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  • Le dilemme du «backlog»: trop de jeux, mais pas assez de temps
    Jan 31 2025

    Aujourd’hui, Jennifer Lufau aborde, dans sa chronique hebdomadaire, un problème que beaucoup de gamers connaissent, mais dont peu osent parler.

    Il s’agit du fameux « backlog », un terme en anglais signifiant des retards, des arriérés de travail. Ici, ces arriérés ne sont autres que cette montagne de jeux vidéo que nous achetons, mais auxquels nous ne jouons jamais. Que ce soit à l'occasion des soldes Steam, des abonnements comme le Game Pass ou simplement de l’envie compulsive de tout découvrir, notre « backlog » grossit à vue d’œil.

    Pourquoi accumule-t-on autant de jeux ? D’abord à cause des offres et des promotions irrésistibles. Ensuite à cause de la peur de manquer quelque chose, soit le fameux effet FOMO (« Fear Of Missing Out », la peur de passer à côté, en français). Vous entendez parler d’un jeu génial ? Vous l’achetez immédiatement de peur de passer à côté… et il finit par prendre la poussière numérique. Enfin, le rythme effréné des sorties de jeux qui rend difficile de suivre sans accumuler du retard.

    Accumuler des jeux peut sembler anodin, mais cela a quelques effets sur notre expérience de joueur. Comme le stress de voir des jeux « à faire » qui cause de la culpabilité… Ou la perte de plaisir, à force de courir après le temps pour « finir vite un jeu ». Mais aussi le gaspillage financier.

    Voici les cinq conseils avisés de Jennifer Lafau pour dompter votre backlog :

    1. Classez vos jeux par priorité

      Faites une liste des jeux qui vous attirent le plus. Ne gardez dans cette sélection que ceux qui vous enthousiasment réellement. Les autres peuvent attendre.

    2. Fixez-vous des objectifs réalistes

      Plutôt que d’essayer de tout jouer, concentrez-vous sur un ou deux jeux à la fois. Un objectif clair rend le backlog moins intimidant.

    3. Arrêtez d’acheter… temporairement !

      Posez-vous cette question avant tout achat : « Quand vais-je jouer à ce jeu ? » Si la réponse est « dans des mois », repoussez l’achat. Le jeu sera toujours là.

    4. Jouez pour le plaisir, pas pour cocher une case

      Ne vous forcez pas à finir un jeu si vous ne l’aimez pas. Abandonner un titre qui ne vous plaît pas est tout à fait légitime.

    5. Profitez des abonnements intelligemment

      Les Game Pass et autres abonnements sont une bénédiction pour tester des jeux sans achat. Mais attention : ne vous dispersez pas. Choisissez un ou deux titres à explorer chaque mois.

    Rappelez-vous : vous n’avez pas besoin de jouer à tout. Vous êtes là pour vous amuser, vous évader, et vivre des expériences mémorables. Le « backlog » n’est pas une liste d’obligations, mais une bibliothèque pleine de possibilités.

    Alors, mettez votre culpabilité de côté, éteignez les réseaux sociaux qui vous rappellent les nouveautés, et plongez dans un jeu qui vous appelle vraiment. Bonne exploration et, surtout, bon jeu !

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  • Jeux vidéo: quelques conseils pour en finir avec le débat «woke»
    Jan 24 2025

    Jennifer Lufau propose, dans sa chronique hebdomadaire, une réflexion importante sur l'état du débat politique dans la sphère vidéoludique, loin des pixels et des boss de fin.

    Parlons du bruit incessant autour des débats « woke » dans l'univers du jeu vidéo. Si vous avez mis un pied sur les réseaux sociaux cette année, vous avez sûrement vu des polémiques sur la diversité dans les jeux. Certains prétendent que cela nuirait à l'industrie, ou qu'il s'agit d'une « mode » imposée. Mais qu'en est-il vraiment ? Et surtout, comment éviter de vous laisser distraire par ce brouhaha inutile pour continuer à profiter pleinement de vos passions vidéoludiques ?

    Commençons par rétablir un fait simple : les jeux vidéo sont un art. Comme tout art, ils évoluent avec leur époque. La diversité que l'on retrouve aujourd'hui dans les personnages, les histoires ou les mondes reflètent la richesse et la pluralité des joueurs eux-mêmes.

    Des jeux comme The Last of Us Part II, Life Is Strange ou encore Cyberpunk 2077 ne se contentent pas de raconter des histoires classiques. Ils mettent en avant des personnages variés, avec des identités, des origines et des vécus qui enrichissent la narration. Cela n'enlève rien aux autres types de jeux. Les FPS bourrés d'action ou les RPG épiques coexistent avec des récits plus inclusifs, créant une offre dans laquelle tout le monde peut trouver son bonheur.

    D'innombrables polémiques en ligne

    La réponse est simple : les réseaux sociaux. Ces plateformes amplifient souvent les voix les plus bruyantes ou les plus radicales. Un jeu inclut un personnage LGBTQ+, met en avant une héroïne ou un personnage noir, et voilà que des discussions enflammées surgissent. Certains crient à une « propagande woke », d'autres dénoncent un manque de fidélité à un univers.

    Mais soyons honnêtes : ces débats représentent une minorité vocale. La majorité des joueurs se contente de jouer, d'aimer ou de ne pas aimer un jeu pour ses qualités, pas pour ses choix de représentation. Les ventes des titres mentionnés plus tôt prouvent que les jeux diversifiés trouvent un public, et souvent un succès critique et commercial.

    Voici quelques conseils pour ne pas vous laisser happer par ce bruit :
    1. Rappelez-vous pourquoi vous jouez

      Le jeu vidéo est un loisir, un moyen d'évasion, de réflexion ou simplement de plaisir. Concentrez-vous sur l'expérience que vous voulez vivre, pas sur ce que d'autres disent.

    2. Ne vous laissez pas influencer par des arguments simplistes

      Des critiques comme « la diversité tue l'industrie » manquent de fondements. L'industrie du jeu vidéo est plus florissante que jamais, et les studios n'ont jamais eu autant de liberté créative.

    3. Jugez les jeux sur leur qualité globale

      Scénario, gameplay, graphismes, bande-son : voilà ce qui fait un bon jeu. Si un personnage ou un thème vous interpelle, tant mieux. Si ce n'est pas votre truc, passez à autre chose.

    4. Prenez du recul par rapport aux réseaux sociaux

      Les réseaux sociaux ne sont pas la réalité. Ce n'est pas parce qu'un tweet ou une vidéo virale critique un aspect d'un jeu que cela reflète l'avis général. Jouez, testez et faites-vous votre propre opinion.

    5. Apprenez à apprécier la diversité comme une richesse

      Jouer un personnage différent de vous, explorer un univers éloigné de votre culture ou découvrir des thèmes que vous ne connaissez pas, c'est aussi ça la magie du jeu vidéo. Regardez cela comme une opportunité de grandir et d'élargir vos horizons.

    Le meilleur moyen de mettre fin aux débats inutiles, c'est de laisser les jeux parler d'eux-mêmes. Qu'ils soient inclusifs ou non, ce qui compte, c'est leur capacité à captiver, émouvoir ou amuser. Si un jeu réussit à vous transporter dans son univers, alors il a accompli sa mission.

    Les polémiques passent, mais les grands jeux restent. Laissez le bruit derrière vous et profitez de ce que l'industrie a de mieux à offrir.

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  • Jeux vidéo: quand le gaming devient éco-responsable
    Jan 17 2025

    Le jeu vidéo, au-delà d’être un loisir incroyable, a aussi un impact environnemental.

    L’industrie du jeu vidéo représente aujourd’hui plusieurs milliards de dollars, mais cela a un coût écologique. La production des consoles et PC repose sur des matériaux rares, souvent extraits dans des conditions qui nuisent à l’environnement. L’électricité consommée par les serveurs de cloud gamingou les longues sessions de jeu contribue également à l’empreinte carbone. Enfin, le numérique n’est pas immatériel : chaque téléchargement de jeu ou mise à jour nécessite des serveurs qui tournent en permanence.

    Pour vous donner un ordre d’idée, il faut compter en moyenne 5 kWh/an pour un joueur occasionnel avec une console peu énergivore à plus de 1 000 kWh/an pour un passionné muni d'une console dernier cri. Multipliez cela par des millions de joueurs, et vous obtenez une quantité d’énergie colossale !

    Plusieurs acteurs de l’industrie ont décidé de s’impliquer dans la défense de l'environnement

    Microsoft, avec son programme Carbon Negative prévoit que ses consoles Xbox soient neutres en carbone d'ici à 2030. Cela passe par des chaînes de production plus propres et des emballages entièrement recyclables. Sony, avec son initiative Playing for the Planet travaille à rendre les PlayStation moins énergivores en mode veille, tout en sensibilisant les joueurs à travers leurs jeux.

    Aujourd’hui, on peut aussi afficher des messages écologiques dans les jeux, comme c’est le cas pour Beyond Blue ou Endling : Extinction is Forever, des jeux qui nous amènent à réfléchir sur la préservation des océans ou des espèces animales. Ubisoft s’est également associé à des organisations environnementales pour inclure des éléments éducatifs sur le changement climatique dans certains jeux, comme Riders Republic.

    Des serveurs plus verts sont proposés par des géants comme Google (Stadia) ou Microsoft (Xbox Cloud Gaming) qui investissent dans des data centers alimentés par des énergies renouvelables. Cela réduit l’impact du cloud gaming, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir.

    Les joueurs aussi peuvent contribuer à réduire leur impact environnemental

    Voici quelques idées :

    • Optimisez votre consommation d’énergie

    Activez le mode veille éco de vos consoles. Ces modes consomment souvent jusqu’à 75 % d’énergie en moins que les modes classiques.

    Éteignez vos appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés, plutôt que de les laisser en veille prolongée.

    • Privilégiez les versions numériques, mais avec modération

    Les versions physiques impliquent un transport et des matériaux, mais les versions numériques demandent des serveurs gourmands en énergie. Choisissez selon vos besoins et téléchargez uniquement les jeux auxquels vous êtes sûr de jouer.

    • Rejoignez des communautés engagées

    Que ce soit pour planter des arbres ou soutenir des organisations via des streams caritatifs, ces communautés montrent que le gaming peut devenir une force positive pour la planète.

    L’industrie du jeu vidéo commence à comprendre son rôle dans la transition écologique, mais ce n’est que le début. Avec des innovations comme les énergies renouvelables pour alimenter les serveurs ou des consoles conçues pour durer plus longtemps, le futur peut être prometteur.

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