• 100 % création

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100 % création

By: RFI
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  • Mode, accessoires, décoration, stylisme, design. Dans la chronique 100 % création de Maria Afonso, RFI vous fait découvrir l’univers de créateurs. Venez écouter leur histoire, leur parcours, leurs influences, leur idée de la mode chaque dimanche à 04h53, 6h55 et 12h54 TU vers toutes cibles.

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Episodes
  • Annie Cicatelli, quand passion artistique et engagement écologique se rejoignent
    Mar 8 2025
    Annie Cicatelli est une artiste textile française, née en région parisienne, elle a grandi au Brésil. Son parcours multiculturel et ses expériences de vie variées nourrissent son travail artistique. Elle utilise des matériaux déjà existants, les réutilisant avec imagination. Son engagement pour l'environnement et son héritage culturel brésilien se reflètent dans ses œuvres. Annie Cicatelli mêle les couleurs et les formes pour créer des pièces uniques et originales, alliant esthétique et message éthique. Sa marque, Créations Annie Cicatelli, a reçu le label « Fabriqué à Paris », qui distingue les fabrications parisiennes.Une vie sans création, ce n'est pas une vie. On se lève pour faire une exposition, pour participer à un salon, pour rencontrer d'autres personnes, pour plein de choses ! Cela me fait voyager, cela me permet de rencontrer des gens. Par exemple, sur le stand à côté de moi, il y a une dame qui fait la même chose que moi, mais en papier. Tout cela est enrichissant, car chaque personne a une expérience très différente.Annie Cicatelli, designer textile« Je voulais quelque chose de simple, que les gens me reconnaissent, sachent qui je suis. Cela fait des années que j'ai cette marque, au moins depuis 1999, lorsque j'ai créé mon premier site internet, qui s'appelait déjà "Créations Annie Cicatelli" C'est plus simple. »Annie Cicatelli est née en région parisienne et a vécu plus de 25 ans au Brésil. Son engagement pour la protection des fonds marins dans ses sculptures et objets textiles est un thème cher à son cœur hérité de son enfance au Brésil. « Mon père était menuisier, passionné de bois. Nous sommes partis en bateau pour le Brésil au début des années 60 et nous avons vécu dans un petit État entre Rio et Bahia, sur la côte atlantique, sur une île. J'ai toujours eu une source d'inspiration dans les fonds marins. »Annie Cicatelli a exercé comme journaliste au Brésil et, à son retour en France, elle a travaillé dans des environnements internationaux, notamment à Radio France internationale (RFI). Sa carrière lui a permis de développer un sens aigu de l'observation et une curiosité pour le monde, des éléments qu'elle intègre dans son art, avec deux aspects différents, mais complémentaires.« La première chose, c'est d'imaginer quelque chose et de voir le résultat. J'imagine, je mets des fils d'un côté et de l'autre. Les couleurs, lorsqu'elles sont ensemble, ne se marient pas de la même manière. Voir la pièce terminée, c'est une chose, mais l'autre aspect, c'est de faire des expositions pour rencontrer les gens. Parfois, on me demande si j'ai vendu quelque chose lors d'une expo. Je réponds que je n'ai rien vendu, mais que j'ai rencontré des gens. C'est un bonheur que les gens ne comprennent pas toujours. Mais nous sommes là pour cela, pour rencontrer du monde, pas seulement pour vendre. Bien sûr, il est nécessaire de vendre pour vivre, mais la dimension des rencontres est aussi très importante. C'est surtout pour écouter d'autres histoires, car chaque personne a une histoire différente. »Annie Cicatelli crée des sculptures et objets textiles à partir de matériaux recyclés et son savoir-faire qui repose sur le crochet est un moyen d'expression artistique et non pas loisir. « Il faut savoir qu'au Brésil, le crochet est quelque chose de quotidien. On en trouve partout dans la maison. C'est culturel ! J'ai appris le crochet au Brésil, lorsque je vivais en pension. J'avais quatorze ans, donc cela fait plus de 50 ans que je pratique le crochet. J'ai commencé à réaliser des tapis et des coussins, car j'étais bloquée pendant le confinement. Puis, un jour, je me suis dit que j'avais envie de faire quelque chose de fou, quelque chose que personne n'avait jamais fait, mais en travaillant dans le recyclage. Il y a plein de gens qui font du crochet. C'est un métier d'art, car c'est très artistique. Ce sont également des pièces uniques, ce n'est pas quelque chose qui se répète. C'est en 3D. Plus il y a de volume, plus cela m'intéresse. Parfois, j'ajoute même du coton pour donner du relief aux pièces. Il faut vraiment que ce soit en volume, pas simplement quelque chose de plat. Du volume, beaucoup de volume. »Annie Cicatelli déniche ses matériaux, comme la laine, le coton, les perles ou des dentelles, dans les vide-greniers ou les associations qui agissent pour la diminution des déchets. Annie Cicatelli utilise comme supports plateaux, égouttoirs, bref, tout ce qu'elle trouve. Chaque pièce est un reflet de son engagement envers l'écologie. « L'objet que je trouve sert de fond. Si c'est un fond mou, les pièces que je vais ajouter ne seront pas les mêmes que sur un fond dur. Par exemple, chez Emmaüs, je récupère parfois des décorations de toiles imprimées. J'aime beaucoup cela, car je peux percer des trous dans la toile et y insérer mes pièces. Cela me permet de ...
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  • La vision cosmopolite de la mode de Vanessa Djia avec Rovodoa
    Mar 1 2025
    Vanessa Djia, artiste, photographe et designer, propose une mode spontanée grâce à son parcours riche et atypique. Un univers coloré qui fusionne cultures africaines et mode contemporaine. Dans son travail, beaucoup d'intuition et de collaboration avec des artisans du continent africain. Avec sa marque Rovodoa, elle propose des vêtements en série limitée ou pièces uniques. Pour Vanessa Djia, la mode est un vecteur de culture. « En tant qu'artiste, on crée en permanence. C'est un métier où nous sommes souvent seuls, même si nous sommes souvent entourés. Créer, c'est reconnecter aussi avec soi. C'est tout un univers qui m'équilibre », explique Vanessa Djia, créatrice et fondatrice de Rovodoa. Elle explique le nom de sa marque :« Rovodoa est le nom d'un ancien bateau négrier qui transportait des esclaves pour travailler, pour la plupart, dans des champs de coton dans les Amériques. J'aime dire que je suis connectée aux vieilles âmes ou que je suis une vieille âme moi-même. J'ai eu comme une vision, une visitation. Cela m'a été insufflé et je suis allée taper sur internet et j'ai vu Rovodoa, j'ai lu l'histoire. Cela m'avait beaucoup interpellé. »Vanessa Djia est née à Dakar. Elle grandit entre la Côte d'Ivoire et le Cameroun, avant de s'installer en France. Sa passion pour la mode est profondément enracinée dans son héritage culturel et son engagement envers l'artisanat africain. Elle a grandi dans un environnement où l'art et la culture étaient omniprésents. Son père, philanthrope engagé, accueillait de nombreux artistes à la maison. C'est cette ambiance qui a poussée Vanessa Djia à valoriser la culture africaine à travers le textile. Après des études en photographie et en école de commerce, cette créatrice cosmopolite crée sa marque Rovodoa, en 2015, en hommage à ses ancêtres. Passionnée par le textile africain, Vanessa Djia crée des pièces uniques aux associations inattendues qui allient tradition et modernité, en restant dans les codes de la mode :« Cette année, par exemple, nous allons être sur des pantalons cigarettes, donc très près du corps. Forcément, nous sommes dans la tendance. Après, il faut ramener cette touche africaine à cette tendance mondiale parce que je ne vais pas nager à contre-courant non plus. Sur place, je vois les textiles, cela m'inspire. »« Au début, je ne faisais que des tenues estivales, c'était beaucoup plus facile. Mais depuis deux ans, j'ai décidé de faire des manteaux. Cela a été très intéressant parce qu'il fallait trouver des textiles africains qui me permettent de les réaliser. Quand tu pars dans les pays africains, que tu parles de tes projets, il y a des gens qui sont férus justement de l'artisanat original de certains pays que tu ne connais pas toi et qui te prennent la main et qui te disent ''Si tu es disponible, dans mon village, il y a tel textile utilisé pour certaines cérémonies. Mais il est tellement rigide que je ne suis pas sûre qu'on puisse en faire un vêtement moderne. Mais toi, avec ta créativité, je pense que si je t'amène là-bas, je pense que tu peux créer la magie". »Le processus de création de Vanessa Djia est instinctif, spirituel, guidé et inspiré par les énergies qu'elle capte lors de ses voyages. Sa démarche créative est intuitive et ludique : « Comme je travaille avec des tissus aux imprimés, c'est très saisonnier, donc, c'est important pour moi d'aller sur place pour créer. Après, ma clientèle est occidentale. J'essaie donc de ne pas aller dans tous les sens. C'est une petite conquête. Pour conquérir un territoire, il faut déjà épouser ses codes. Je reste sur des vêtements très classiques, des chemises, des pantalons. Mais j'aime les bonnes choses aussi et que je m'enquiers un peu de tout ce qui se passe sur la scène parisienne et cosmopolite internationale. Le petit plus, c'est la texture des textiles que je vais choisir. Cela va être aussi de choisir les bons artisans, parce qu'il faut des produits finis à mettre dans des boutiques avec de belles adresses. Mes créations sont en série limitée pour que chaque femme ou homme Rovodoa se sentent uniques. C'est une démarche artisanale, je produis un vêtement en dix exemplaires maximum. »L'engagement pour l'artisanat et son souhait de valoriser les textiles africains sont au cœur du travail de Vanessa Djia. La designer collabore avec des artisans locaux, principalement au Cameroun et en Côte d'Ivoire. Elle explique : « Le seul atelier avec lequel j'ai commencé, c'est l'Atelier des femmes au Cameroun. Quand j'ai ouvert mon atelier personnel pour ce projet textile, j'ai eu l'idée de réunir six femmes. Au début, elles se connaissaient plus ou moins, et j'ai travaillé avec elles des petites robes d'été. L'intérêt pour elles, c'était qu'après, si elles avaient des projets personnels, elles puissent utiliser mes machines. C'est mon projet de cœur. Par contre, quand il ...
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  • L’atelier Horizon Verre: la création en duo de Mélanie et Justin
    Feb 22 2025
    L'atelier Horizon Verre, fondé par Mélanie Gracia et Justin Hemery, créateurs verriers, est un espace de création commune et individuelle. Le duo créatif fusionne passion et savoir-faire dans la conception et réalisation d'objets en verre. De la pièce unique au luminaire en passant par le mobilier ou la petite série, Mélanie Gracia et Justin Hemery proposent une large gamme d’objets. À l’atelier Horizon Verre, ils combinent plusieurs techniques, comme le travail du verre au chalumeau, la pâte de verre, le soufflage, la gravure et la peinture sur verre, pour créer des pièces uniques. Nous les avons rencontrés lors du Salon professionnel Maison & Objet. Un salon international qui donne le ton aux professionnels de la décoration et un incontournable pour les marques, créateurs, artisans d’art et tous les acteurs de l'art de vivre. Cela peut venir d'une idée, d'un mot qui m'inspire, d'une image, de quelque chose que je peux voir dans la rue, dans la natureMélanie Gracia, co-gérante de l'atelier Horizon Verre et créatrice verrière.« Comme cela peut être un sentiment ressenti que j'ai envie de retranscrire dans mes œuvres. Comme cela peut être l'envie de faire un objet design et de partir de tous les éléments qui construisent cet objet, tous les archétypes qui construisent cet objet et de venir détourner tout cela pour en créer quelque chose de différent. »Mélanie Gracia a suivi une formation en arts appliqués avant de se spécialiser dans le verre en France et au Québec. Elle s'inspire des textures et des formes naturelles pour créer des œuvres qui invitent à la réflexion sur la relation entre l'homme et son environnement. Elle utilise diverses techniques pour réaliser des œuvres poétiques et symboliques.Moi, j'ai un axe proche de la nature, donc il y a beaucoup de choses de la nature qui vont m'inspirerJustin Hemery, créateur verrier et co-gérant de l'atelier Horizon Verre.« Et une envie, par le biais des œuvres et des créations, d'essayer de faire ressentir au public, qui voit l'œuvre, un peu l'humilité dont nous devrions faire preuve face à la nature et à des phénomènes de la nature. Cela va être aussi en se baladant dans la nature que je vais pouvoir être inspiré. Cela peut être avec du dessin ou sans dessin. Il y a aussi une part assez importante de sérendipité, le fait de commettre une erreur sur une pièce et puis d'en développer quelque chose derrière. »Après un parcours académique en France et trois années d'études au Québec, Justin Hemery a co-fondé l'atelier Horizon Verre avec Mélanie Gracia. « Nous avons étudié de nombreuses techniques du verre et nous voulions, dans notre atelier, avoir beaucoup de techniques et les mélanger pour créer des pièces qui rassemblent toutes ces techniques pour tous les horizons du verre. »« Nous rentrions du Québec, il y avait aussi les horizons de vie. Nous venions de passer trois ans à l'étranger, il y avait aussi cet aspect par rapport à notre vie, un gros côté professionnel, et puis aussi un côté personnel. »Mélanie Gracia et Justin Hemery partagent la passion du verre, leur processus créatif est à la fois individuel et collectif. Travaillant ensemble, ils échangent sur leurs idées et techniques, cherchant à développer des projets communs. Ils apportent chacun leur touche personnelle tout en soutenant la vision de l'autre, ce qui enrichit leur art, précise Mélanie Gracia. « Pour l'instant, nous avons chacun un peu nos gammes. Après, c'est sûr que nous nous inspirons et questionnons mutuellement. "Est-ce que ça va ? Qu'est-ce que tu en penses ?" À l'atelier, nous travaillons sur les mêmes pièces, bien évidemment. Après, l'idée fixe de base, elle part un peu de l'un et l'autre. Mais nous voudrions faire des projets ensemble et réfléchir de A à Z, ensemble, à une pièce en commun. »L'atelier Horizon Verre est un lieu où Mélanie et Justin utilisent d'autres matériaux, comme le métal et le bois pour élargir leur champ d'expression artistique, explique Justin Hemery « C'est exaltant de travailler d'autres matériaux et puis peut-être un peu moins ennuyant que d'être tout le temps bloqué sur un seul et même matériau. Inclure d'autres matériaux, cela permet d'avoir d'autres textures, de travailler le métal. C'est-à-dire que je vais faire du verre pendant un mois, puis je vais avoir une semaine de métal, deux semaines de bois. C'est aussi quelque chose qui me plaît beaucoup. Et puis d'un point de vue visuel, ce sont les matériaux qui se mélangent, ce sont les textures, les contrastes, toutes ces choses-là. » Retrouvez tous les épisodes de 100% Création sur : Apple Podcast Castbox Deezer Google Podcast Podcast Addict Spotify ou toute autre plateforme via le flux RSS.
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