Annie Cicatelli est une artiste textile française, née en région parisienne, elle a grandi au Brésil. Son parcours multiculturel et ses expériences de vie variées nourrissent son travail artistique. Elle utilise des matériaux déjà existants, les réutilisant avec imagination. Son engagement pour l'environnement et son héritage culturel brésilien se reflètent dans ses œuvres. Annie Cicatelli mêle les couleurs et les formes pour créer des pièces uniques et originales, alliant esthétique et message éthique. Sa marque, Créations Annie Cicatelli, a reçu le label « Fabriqué à Paris », qui distingue les fabrications parisiennes.Une vie sans création, ce n'est pas une vie. On se lève pour faire une exposition, pour participer à un salon, pour rencontrer d'autres personnes, pour plein de choses ! Cela me fait voyager, cela me permet de rencontrer des gens. Par exemple, sur le stand à côté de moi, il y a une dame qui fait la même chose que moi, mais en papier. Tout cela est enrichissant, car chaque personne a une expérience très différente.Annie Cicatelli, designer textile« Je voulais quelque chose de simple, que les gens me reconnaissent, sachent qui je suis. Cela fait des années que j'ai cette marque, au moins depuis 1999, lorsque j'ai créé mon premier site internet, qui s'appelait déjà "Créations Annie Cicatelli" C'est plus simple. »Annie Cicatelli est née en région parisienne et a vécu plus de 25 ans au Brésil. Son engagement pour la protection des fonds marins dans ses sculptures et objets textiles est un thème cher à son cœur hérité de son enfance au Brésil. « Mon père était menuisier, passionné de bois. Nous sommes partis en bateau pour le Brésil au début des années 60 et nous avons vécu dans un petit État entre Rio et Bahia, sur la côte atlantique, sur une île. J'ai toujours eu une source d'inspiration dans les fonds marins. »Annie Cicatelli a exercé comme journaliste au Brésil et, à son retour en France, elle a travaillé dans des environnements internationaux, notamment à Radio France internationale (RFI). Sa carrière lui a permis de développer un sens aigu de l'observation et une curiosité pour le monde, des éléments qu'elle intègre dans son art, avec deux aspects différents, mais complémentaires.« La première chose, c'est d'imaginer quelque chose et de voir le résultat. J'imagine, je mets des fils d'un côté et de l'autre. Les couleurs, lorsqu'elles sont ensemble, ne se marient pas de la même manière. Voir la pièce terminée, c'est une chose, mais l'autre aspect, c'est de faire des expositions pour rencontrer les gens. Parfois, on me demande si j'ai vendu quelque chose lors d'une expo. Je réponds que je n'ai rien vendu, mais que j'ai rencontré des gens. C'est un bonheur que les gens ne comprennent pas toujours. Mais nous sommes là pour cela, pour rencontrer du monde, pas seulement pour vendre. Bien sûr, il est nécessaire de vendre pour vivre, mais la dimension des rencontres est aussi très importante. C'est surtout pour écouter d'autres histoires, car chaque personne a une histoire différente. »Annie Cicatelli crée des sculptures et objets textiles à partir de matériaux recyclés et son savoir-faire qui repose sur le crochet est un moyen d'expression artistique et non pas loisir. « Il faut savoir qu'au Brésil, le crochet est quelque chose de quotidien. On en trouve partout dans la maison. C'est culturel ! J'ai appris le crochet au Brésil, lorsque je vivais en pension. J'avais quatorze ans, donc cela fait plus de 50 ans que je pratique le crochet. J'ai commencé à réaliser des tapis et des coussins, car j'étais bloquée pendant le confinement. Puis, un jour, je me suis dit que j'avais envie de faire quelque chose de fou, quelque chose que personne n'avait jamais fait, mais en travaillant dans le recyclage. Il y a plein de gens qui font du crochet. C'est un métier d'art, car c'est très artistique. Ce sont également des pièces uniques, ce n'est pas quelque chose qui se répète. C'est en 3D. Plus il y a de volume, plus cela m'intéresse. Parfois, j'ajoute même du coton pour donner du relief aux pièces. Il faut vraiment que ce soit en volume, pas simplement quelque chose de plat. Du volume, beaucoup de volume. »Annie Cicatelli déniche ses matériaux, comme la laine, le coton, les perles ou des dentelles, dans les vide-greniers ou les associations qui agissent pour la diminution des déchets. Annie Cicatelli utilise comme supports plateaux, égouttoirs, bref, tout ce qu'elle trouve. Chaque pièce est un reflet de son engagement envers l'écologie. « L'objet que je trouve sert de fond. Si c'est un fond mou, les pièces que je vais ajouter ne seront pas les mêmes que sur un fond dur. Par exemple, chez Emmaüs, je récupère parfois des décorations de toiles imprimées. J'aime beaucoup cela, car je peux percer des trous dans la toile et y insérer mes pièces. Cela me permet de ...