Episodios

  • Entretien avec le Problème - Ep. 5 Peur du Conflit avec Vincent Morvan
    Mar 17 2025

    Je reçois dans cet épisode "Peur du Conflit", invité par Vincent Morvan.

    Peur du conflit semble effrayante. Dès le début, on apprend qu'elle se manifeste dans la vie de Vincent comme une présence insidieuse. Elle se présente comme une entité qui agit sur lui en le paralysant, en brouillant son jugement et en influençant ses décisions professionnelles et personnelles. Par exemple, elle lui souffle l’idée que certaines discussions doivent être évitées, certaines vérités tues, sous peine de déclencher des conflits inutiles.

    La difficulté à cerner cette peur

    L'interview met en lumière le fait que Peur du conflit joue sur l'ambiguïté. Elle pousse Vincent à douter de lui-même, à adopter des attitudes contradictoires en fonction de son interlocuteur, voire à perdre son identité en cherchant constamment à s’adapter aux attentes des autres. À travers un jeu de questions-réponses, elle met en évidence comment cette peur se camoufle derrière de faux arguments de prudence et de rationalité.

    Les modes opératoires de Peur du conflit

    Peur du conflit fonctionne de plusieurs manières dans la vie de Vincent :

    • Étouffer : Elle l’empêche de s’exprimer pleinement, de poser les bonnes questions et d'affirmer ses opinions.

    • Appauvrir : Elle appauvrit son vocabulaire et les mots qui pourraient affaiblir son importance dans la vie de Vincent.

    • Saboter : Elle génère chez lui de l’auto-sabotage, notamment en créant des doutes sur sa légitimité à s'exprimer et à défendre ses idées.

    • Paralyser : Elle instille un blocage émotionnel qui l’empêche de prendre des décisions claires.

    • Effet boomerang : Ironiquement, en évitant les conflits, Vincent finit souvent par créer des tensions encore plus grandes, car les problèmes non adressés reviennent de manière plus violente.

    Les effets de Peur du Conflit dans la vie de Vincent

    Vincent réalise que Peur du conflit lui a coûté cher. Elle a généré du stress, de l’anxiété, et des relations biaisées où il ne se sentait pas pleinement lui-même. Professionnellement, elle l’a empêché d’exprimer ses idées et de prendre des décisions affirmées. Dans sa vie personnelle, elle l’a poussé à cacher des projets à son entourage pour éviter des désaccords.


    Ce que la conversation avec Peur du Conflit a permis à Vincent

    En prenant conscience des mécanismes de cette peur, Vincent comprend qu’il peut commencer à s’en détacher. Il identifie que son besoin de validation extérieure l’a souvent poussé à éviter le conflit au détriment de son intégrité. Il voit aussi que cette peur n'est pas une fatalité et que des alternatives existent, comme le dialogue et le courage d’affronter des désaccords constructifs.


    L’éclairage de Rojzman : la différence entre violence et conflit

    Charles Rojzman, fondateur de la thérapie sociale, apporte une distinction essentielle entre la violence et le conflit. Selon lui, la violence consiste à nier l’humanité de l’autre ou de soi-même, alors que le conflit, s'il est bien mené, est au contraire un vecteur d'enrichissement mutuel.


    Cinq citations clés du podcast

    1. "Peur du conflit règne en maître dans nos vies en appuyant sur l’aversion à la perte." (Mai Lam Nguyen-Conan)

    2. "Je crée une illusion où éviter le problème semble être une solution, alors qu’en réalité, il ne fait que grossir." (Peur du conflit)

    3. "Comme un caméléon, à force de me conformer, j'en oublie qui je suis?" (Vincent)

    4. "La violence, c’est nier l’humanité de l’autre ou de soi. Le conflit, lui, peut être un échange respectueux." (Mai Lam Nguyen-Conan citant Rojzman)

    5. "L’intégrité et le courage repoussent la peur du conflit hors de nos vies." (Vincent)


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    57 m
  • Entretien avec le problème - Ep.4 J'vois pas où est le problème, interviewé par Clémentine Perrier
    Mar 11 2025

    Dans cet épisode, on explore la manière dont les problèmes sont niés ou minimisés, en particulier dans les organisations et les entreprises. Je suis moi-même invitée dans ce podcast et je prête ma voix à J'vois pas où est le problème, souvent invoqué par les dirigeants dans certaines équipes et organisations que j'ai pu accompagner.

    J'vois pas où est le problème est interviewé par Clémentine Perrier, qui est formatrice, responsable du développement de l’association L’Étincelle du Soin, praticienne narrative et improvisatrice. Nous nous sommes rencontrées lors de la fête annuelle du Labo Narratif, où elle avait interprété plusieurs saynètes qui m’avaient profondément marquée. Son jeu d’actrice et ses qualités de praticienne narrative m’ont véritablement impressionnée. Merci Clémentine de ton aide.

    Je vous souhaite une Bonne écoute !


    J'vois pas où est le problème estce personnage qui incarne pour moi le déni systémique des problèmes dans les organisations et la société. J'avoue lui avoir taillé un costume largement caricatural du mec cool de la Silicon Valley, suffisant et sûr de lui. Il se complaît dans les cultures d’entreprise policées, où tout semble fonctionner sans accroc, du moins en apparence.

    Son mantra ; "Moi je crois profondément qu’il n’y a pas de problème, je crois que les problèmes sont seulement liés à des personnes." "Je suis bien dans les entreprises où l’on parle de performance et de croissance, pas des problèmes."


    Il intervient dans les entreprises, surtout auprès des dirigeants, pour afficher une façade de normalité et d’efficacité. Il rend évident l'idée que les problèmes sont liés aux individus, pas à l'organisation elle-même, la preuve "il suffit de virer ces personnes pour que le problème disparaisse"

    Sa plus grande force est de minimiser et de décrédibiliser les dénonciations de harcèlement, de sexisme ou d’injustice sociale.

    "Le harcèlement, c’est lié à des comportements individuels. L’organisation, elle, n’a pas de problème." "Les dirigeants sont rassurés quand j’arrive, on va pouvoir parler des choses sérieuses."


    L'allié avec lequel il aimerait collaborer, voire fusionner, au regard de l'actualité, est définitivement "le problème, c’est les gens", désignant ainsi les minorités, les immigrés, les homosexuels, les sans-emplois, coupables des maux de la société et de ce qu'ils leur arrive...Il a des "amis" comme "Secret de famille" et "Tabou", qui oeuvrent avec efficacité à dissimuler des sujets sensibles, surtout dans le cercle familial.


    Il apprécie particulièrement les consultations publiques, surtout lorsqu'elles soulèvent tant de problèmes que la confusion finit par diluer les véritables problèmes, ou bien à l'inverse, lorsque l'organisation finit par s'auto-censurer et les problèmes des victimes invisibilisés.

    "On a organisé une consultation publique et à la fin, il n’y avait que trois problèmes ridicules." "Quand des cellules de parole sont mises en place, on peut lancer une propagande pour minimiser leur impact."


    J'ai appris grâce à cette externalisation que confronter frontalement "Je ne vois pas où est le problème" peut être contre-productif. Travailler en amont avec les dirigeants pour les faire partciper plus activement à l'identification des problèmes, et moins faire appel aux diagnostics extérieurs et montants du systèmes. Cultiver une culture d’écoute continue au lieu de la restreindre à des espaces spécifiques.

    "J’ai trop souvent voulu le confronter frontalement, mais ça le renforce." "Il faut favoriser l’écoute quotidienne au sein des organisations."


    La plus belle citation du podcast à propos de J'vois pas où est le problème vient de Clémentine : "Il a une vraie capacité à éteindre les gens, à camoufler la résistance."

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    40 m
  • Entretien avec le Problème-Ep 3- Regard des Autres avec Marine Maldant
    Feb 28 2025

    Dans cet épisode, à travers la voix de Marine Maldant, on interviewe : "Regard des autres", afin de mieux comprendre l’influence qu’il peut avoir dans sa vie.

    Marine est coach interne dans une entreprise industrielle, nous faisons partie de la communauté du Labo Narratif, organisme qui nous a formées aux pratiques narratives, et à qui on doit cette approche d’interview du problème.

    Regard des Autres apparaît comme un compagnon de longue date, omniprésent, presque envahissant, jouant un rôle clé dans le besoin que Marine peut avoir, comme beaucoup d’entre nous, d’être validée par les autres.

    Au fil de la conversation, Regards des Autres fait valoir son utilité auprès de Marine, lui est permet de s’adapter, d’être appréciée, mais prend parfois trop de place, notamment quand s’invite dans l’anniversaire de sa fille, poussant Marine à le préférer, au détriment des besoins de sa fille.

    Le point pivot de l’épisode survient lorsque Marine, en prêtant sa voix au problème, parvient à le repositionner. Grâce à son bouclier, le club des gens qui comptent vraiment pour Marine, ce qui semblait être une force omniprésente et envahissante retrouve une place plus mesurée : Regard des autres n’est plus un tyran, mais un repère utile et requis dans certains contextes, notamment professionnels. Cette prise de conscience lui permet de rétablir un équilibre entre l’influence de Regard des autres et la considération que les siens peuvent lui apporter.

    À travers cette conversation douce et introspective, à l’image de Marine (!); Regard des Autres finalement nous montre qu’il ne rechigne pas à être déconstruit, il a su parler, s’est laissé amadouer et accepte d’être remis à sa juste place. Il a même accepté d’indiquer à Marine à quel endroit elle pouvait faire encore preuve de vigilance !

    Marine a su reprendre le fil d’une histoire préférée “ce qui me paraissait être un gros problème, hop hop hop, en peu de temps….il a retrouvé sa juste place, merci pour ce cadeau !”


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    33 m
  • Entretien avec le Problème -Ép. 2 - Big Boss, avec Isabelle Bapteste
    Feb 22 2025

    Dans cet épisode que j’ai adoré enregistrer, Isabelle Bapteste nous pousse à réfléchir à la figure du “Big Boss” : ce stéréotype de dirigeant qu’elle ne revendique pas, mais qu’on lui reproche pourtant de ne pas incarner. À travers son expérience, Isabelle soulève une vraie question : pourquoi des profils atypiques comme le sien ne pourraient-ils pas proposer d’autres modèles ? Lors de cette conversation, j’ai été témoin d’un moment clé : son passage d’une identité imposée, l'amenant à douter de ses capacités et de sa légitimité, à une identité qui commence à s'assumer, prête à s’affirmer à grande échelle. J’ai eu le sentiment qu’elle est repartie avec un regard plus confiant et déterminé sur sa mission : revendiquer son rôle de dirigeante sans se renier. J’ai esquissé pour elle l’idée d’un "Good Boss", une alternative positive au Big Boss dominant.


    🎧 À écouter si vous vous interrogez sur la légitimité, le pouvoir et la réinvention du leadership.

    Partie 1 : Définir le problème, un processus minutieux

    Le podcast débute par une co-définition du problème. Isabelle hésite : est-ce un vrai problème ou juste un enjeu ? Peu à peu, elle réalise que ce qui la gêne, c’est l’image du dirigeant traditionnel à laquelle elle ne correspond pas. Elle parle du stéréotype du "Big Boss" : un homme blanc, bedonnant, en costume-cravate, sérieux, cigare à la main… et parfois un harceleur.

    Elle ne se reconnaît pas dans cette figure et résiste à endosser pleinement son statut de chef d’entreprise. Jusqu’à présent, la direction partagée avec son associé lui permettait d’éviter ce rôle, mais avec une équipe qui grandit, elle doit l’assumer plus frontalement.

    💡 "Est-ce un problème d’avoir un problème avec ça ?"

    Partie 2 :L’apparition du "Big Boss" (vers la 18e minute)

    Le problème prend forme sous le nom de "Big Boss", un personnage qu’Isabelle incarne pour mieux l’analyser. Big Boss, c’est le modèle dominant de leadership auquel elle refuse d’adhérer.

    Big Boss se moque de ses tentatives avec son équipe : management basé sur la confiance, flexibilité, recrutement axé sur les valeurs… Pour lui, tout cela n’est que du "BS". Mais derrière son arrogance, Big Boss révèle une faille : il craint que ces nouvelles approches deviennent un modèle viable et influent.

    Citations marquantes

    "J’ai bossé pendant des années sur ma légitimité. Mais je ne peux pas forcer les autres à me voir comme une chef d’entreprise."

    "Les problèmes créent leur propre opposition pour mieux nous enfermer dans un faux choix."

    "On a le droit et le pouvoir de se raconter d’autres histoires."

    Big Boss finit par lancer un défi à Isabelle : "Allez, va parler en public ! Jusqu’ici, tu restais dans ta bulle, mais qu’est-ce qui se passe quand tu changes d’échelle ?" Cette punchline marque un tournant. Isabelle comprend que son combat ne doit pas se limiter à des discussions privées. Elle doit visibiliser ses pratiques pour inspirer d’autres à adopter un leadership différent.

    Partie 3 : En fin de podcast, Isabelle prend du recul :

    "Oui, Big Boss est puissant, mais il vacille. Il voit bien que nous expérimentons autre chose, et ça l’inquiète."

    Isabelle Bapteste est Associée chez Belugames et co-créatrice de la Fresque de la diversité, un atelier collectif pour sensibiliser aux discriminations, Isabelle a aussi co-dirigé un livre sur l’entrepreneuriat des jeunes. Isabelle est une figure incontournable dans le domaine de la diversité et inclusion en France.


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    40 m
  • Entretien avec le Problème - Ep. 1 : Echec Scolaire, avec François-Xavier Fievex
    Feb 18 2025

    Dans cet épisode, nous avons donné la parole à un personnage intrigant : Écheco Scolario.
    Un séducteur insidieux qui s’immisce dans les parcours scolaires et alimente doutes et découragements. Mais qui est-il vraiment ? Comment agit-il ? Et surtout, comment le contrer ?

    🔎 Ce que vous découvrirez dans cet épisode :

    Echeko Scolario personifié – Grand séducteur, il s’impose comme une fatalité, alors qu’il ne devrait pas l’être.
    Ses alliés redoutables – Manque de confiance en soi, conformité sociale, comparaison…
    Ses stratégies sournoises – Vous faire croire que vous êtes le problème, diviser pour mieux régner
    Comment lui résister – Reprendre du pouvoir sur son parcours, reconstruire l’estime de soi et trouver d’autres chemins vers la réussite.

    🎙️ Un moment fort de l’épisode :
    "Regardez votre voisin de gauche, regardez votre voisin de droite… À la fin de l’année, il n’en restera qu’un."
    ➡️ Une phrase que beaucoup d’étudiants ont entendue et qui illustre parfaitement la culture de l’échec scolaire.

    💬 Un échange captivant avec FX-Fievez
    FX est un Pédagogue infatigable et explorateur de l’éducation sous toutes ses facettes. Il navigue avec passion entre réformes universitaires, théâtre en anglais, LEGO SERIOUS PLAY, et techniques de jeu de Thiagi. Vice-Recteur par vocation, aussi peut-être par hasard selon lui, il œuvre à l’UNamur pour insuffler créativité, autonomie et intelligence collective, que ce soit en refondant les cours de langues ou en jonglant avec des responsabilités stratégiques. il nous partage son point de vue et son expérience, tout en prêtant sa voix à Écheco Scolario. Un exercice qui permet de mieux comprendre les mécanismes de l’échec scolaire… pour mieux les déconstruire !


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    40 m
  • Entretien avec Le Problème - Ep. 0 "C'est quoi un problème selon les pratiques narratives?" avec Catherine Mengelle
    Feb 17 2025

    "Entretien avec le problème" avec Catherine Mengelle


    Catherine Mengelle est une praticienne narrative et coach. Ancienne cadre d'entreprise, elle s'est reconvertie vers l'accompagnement individuel et collectif. Elle enseigne à la Fabrique Narrative et au Master de Coaching de l'IAE de Bordeaux. Elle est l'auteure du "Grand manuel d'approche narrative" et a traduit des ouvrages de référence sur le sujet.

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    Cet épisode explore les problèmes selon les pratiques narratives, influencées par la philosophie post-structuraliste. L’objectif est de changer le regard sur les problèmes, questionner les normes sociétales et donner aux individus le pouvoir de réécrire leur propre histoire.

    "Le problème est le problème, la personne n'est pas le problème." – Michael White

    Les conversations externalisantes permettent de dissocier la personne du problème et de redonner du pouvoir sur sa propre narration.


    1. Qu’est-ce qu’un problème ?

    • Les problèmes sont des "créatures narratives", c'est-à-dire des récits identitaires partiels selon Catherine Mengelle.

    • Il est fondamental de bien nommer le problème et de différencier le symptôme de sa cause.

    📌 Point clé : Un problème est une construction sociale et narrative.



    2. Les normes et l’influence du contexte socioculturel

    • Ce qui est considéré comme un problème varie selon les sociétés et les époques.

    • Exemple : La dyslexie devient un problème dans une société où l'écrit est omniprésent.

    • Michael White considérait que ce n’est pas l’individu qui échoue, mais la norme qui ne s’adapte pas à lui.

    📌 Point clé : Identifier les normes sous-jacentes permet de s’en détacher.



    3. Les conversations externalisantes et la nomination des problèmes

    • L’externalisation aide à dissocier l’identité du problème.

    • Une bonne nomination du problème est une première étape pour retrouver du pouvoir.

    • Exemple : Une jeune fille considérée "timide maladive" réalise que son vrai problème est la "peur du regard de ses camarades de classe".

    📌 Point clé : Nommer un problème d’une manière significative permet de le surmonter.



    Cinq citations marquantes

    1. "Le problème est le problème, la personne n'est pas le problème." – Michael White

    2. "Les problèmes sont des créatures narratives : ils ne sont qu’un des nombreux récits possibles sur une personne." – Catherine Mengelle

    3. "Ce n’est pas l’individu qui échoue, mais la norme qui ne s’adapte pas à lui." – Michael White

    4. "Quand une personne nomme son problème avec ses propres mots, elle commence déjà à reprendre du pouvoir sur lui." – Catherine Mengelle

    5. "Nous ne sommes pas coupables des problèmes systémiques, mais nous sommes responsables de la façon dont nous y réagissons." – Mai Lam Nguyen-Conan



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    52 m