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Reportage Afrique

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  • Nos correspondants et envoyés spéciaux sur le continent africain vous proposent, chaque jour, en deux minutes une photographie sonore d'un évènement d'actualité ou de la vie de tous les jours. Ils vous emmènent dans les quartiers ou dans les campagnes pour vous faire découvrir l'Afrique au jour le jour.

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Episodes
  • Nigeria: à Maiduguri et autour du bassin du lac Tchad, le retour de la sécurité ravive l'économie [1/2]
    Mar 10 2025

    Quinze ans après le déclenchement de l'insurrection de Boko Haram, la situation s'est sensiblement améliorée autour du bassin du lac Tchad, avec le retour de millions de déplacés et de réfugiés dans leur communauté d'origine. Si le groupe armé nigérian affilié à l'État islamique s'est essentiellement replié sur des îles du lac Tchad et dans certaines poches terrestres où ils vivent de racket, ailleurs, ce sont des pans entiers de ce grand bassin géographique qui renaissent économiquement. Certains observateurs locaux estiment que depuis fin 2020, Maiduguri redevient un hub économique. La capitale du Borno, dans le Nord-Est du Nigeria, est notamment traversée par plusieurs axes, globalement débarrassés de la menace Boko Haram. Ils mènent à l'Est du Tchad, au Nord du Niger, et bien sûr au Sud du Cameroun.

    De notre correspondant à Maiduguri,

    Bientôt 20 ans qu'Abdullahi sillonne la route Maiduguri-Gamboru menant au Tchad. Ce commerçant convoie des véhicules achetés à Lagos, au Nigeria, pour des clients en roulant sur cet axe jusqu'au Soudan. Entre 2013 et 2016, il est contraint à l'arrêt, car Boko Haram occupe alors de nombreuses localités sur les 148 kilomètres entre Maiduguri et Gamboru.

    « Nous sommes en mesure de circuler sur cette route en toute tranquillité d'esprit »

    Courant 2016, lorsque cette route a réouvert, Abdullahi a repris son activité sous escorte militaire, malgré les risques : « Nous devions garer notre voiture près de ce panneau de bienvenue, puis attendre l'arrivée de militaires de leurs casernes. Plusieurs véhicules militaires à l'avant, d'autres à l'arrière, nos voitures au milieu... Et nous roulions ainsi jusqu'à la frontière de Gamboru. Les militaires s'arrêtaient là car nous étions suffisamment en sécurité pour continuer notre trajet sans escorte. Puis, au retour, en arrivant à la frontière de Gamboru, on devait attendre de nouveau l'escorte. »

    Depuis 2022, certaines semaines, Abdullahi et son équipe livrent jusqu'à une dizaine de véhicules SUV, car la route A3 subit de moins en moins d'attaques : « Six ou sept checkpoints. Ce sont les principaux points de contrôle habituels. Les militaires descendent et procèdent à des vérifications. Vous devez payer les taxes imposées. Progressivement, nous sommes en mesure de circuler sur cette route en toute tranquillité d'esprit. »

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    La clientèle étrangère encore frileuse pour se rendre Gamboru

    Au milieu de Gamboru Market, Alhaji Umar vend en gros du tissu wax. Malgré la nette amélioration de la sécurité dans Maiduguri, sa clientèle étrangère reste angoissée à l'idée de venir sur place : « Mes clients du Tchad et du Cameroun ne viennent plus ici comme avant à cause de Boko Haram. Mais nous communiquons avec eux via WhatsApp. Ils choisissent ce dont ils ont besoin et nous leur livrons. Dans l'autre sens, certains commerçants traversent la frontière avec des marchandises à livrer ici de temps en temps. En raison de l'insurrection, ce n'est plus fréquent. »

    Mais Alhaji Umar reste optimiste, car grâce à la réduction des attentats kamikazes, au moins, ses clients locaux se déplacent jusqu'à sa boutique pour négocier en direct.

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  • «Tierra Firme», un programme espagnol pour l'emploi local au Sénégal
    Mar 8 2025

    Au Sénégal, la Chambre de commerce espagnole a mis en place un programme de formations professionnelles pour les jeunes comme alternative à la migration irrégulière. Après une formation dans les métiers du bâtiment ou encore du textile, de l’agriculture et du tourisme, les étudiants sont envoyés en stage dans des entreprises espagnoles ou sénégalaises au Sénégal, avec une possibilité d’embauche derrière. « Tierra Firme », ou « terre ferme » en français, veut donc créer de l’emploi localement pour encourager le développement du pays.

    De notre correspondante à Dakar,

    Dans la section bâtiment, ils sont 95 en formation. Certains avaient déjà une petite expérience, formés sur le tas, d’autres viennent d’univers très différents comme Khadidiatou Sambou, infirmière de 28 ans : « Au Sénégal, c'est trop difficile d'avoir un boulot. J'étais tout le temps en stage. J'ai fait ça pendant trois ans. » Elle a choisi la spécialisation échafaudage, espérant trouver rapidement un emploi à la fin : « On a tout le temps des nouvelles constructions à Dakar. C'est pourquoi je me suis dit : "Pourquoi pas tenter ma chance, après l'obtention d'un diplôme, pour trouver quelque chose de meilleur." »

    L’ONG sénégalaise Help For Migrants a aidé à recruter les élèves. Parmi plus de 1 000 candidatures, ils ont ciblé des profils qui pouvaient être tentés par la migration irrégulière et des migrants de retour comme Mansour Soumaré. Il a tenté trois fois de rejoindre l’Europe par l’océan, rêvant de devenir footballeur professionnel, sans succès. « À la suite de toutes ces expériences, j'ai pris la décision de laisser tomber la migration, de rester au pays et de suivre une formation professionnelle. Je me suis ainsi dit qu'avec cela, je pourrais peut-être trouver le moyen de voyager légalement », confie-t-il.

    Après les trois mois de formation, les apprentis auront trois mois de stage dans les entreprises espagnoles et sénégalaises membres de la Chambre de commerce d’Espagne au Sénégal. À la clé, des embauches en CDI si tout se passe bien. L’idée du programme financé par le gouvernement des Canaries est donc de créer de l’emploi pour dissuader les jeunes de prendre les pirogues vers l’archipel espagnol, mais aussi de répondre aux besoins en personnel de ses entreprises partenaires. « Il y a beaucoup d’entreprises qui nous ont transmis qu’elles cherchaient du personnel et que c'était difficile de trouver du personnel qui a reçu une formation adaptée aux besoins réels du marché, rapporte Paula Medina Agromayor, secrétaire générale de la Chambre de commerce Espagne-Sénégal et coordinatrice du programme Tierra Firme. On travaille avec le centre de formation, avec les critères que nous a transmis l'entreprise, pour créer des profils les plus adaptés aux besoins de l'entreprise. »

    Dans une autre salle, les élèves de la spécialité électricité valident une épreuve technique. Le directeur de la structure de formation 2IFA, Ismaïla Thioub, voit la demande en ouvriers qualifiés exploser : « Partout, les gens commencent à construire en hauteur, et quand on parle de construire en hauteur, ben là, c'est la netteté, c'est le professionnalisme. Quelqu'un qui n'est pas formé, comment il doit construire l'immeuble à six ou sept étages ? Là, ça va être très compliqué. »

    À la fin du programme pilote en 2024, tous les jeunes formés avaient trouvé un emploi. Deux cent cinquante personnes bénéficient du programme cette année.

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  • Côte d’Ivoire: portraits croisés d’aiguilleuses du ciel
    Mar 7 2025

    En cette Journée internationale des droits des femmes, focus sur des personnalités qui tentent de percer dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes, comme l’aviation. La Côte d’Ivoire compte à peine huit femmes qui exercent comme contrôleur de la circulation aérienne. Portraits croisés d’aiguilleuses du ciel par notre correspondante à Abidjan.

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