• Mina Binebine, une styliste entre innovation et tradition marocaine

  • Feb 1 2025
  • Length: 7 mins
  • Podcast

Mina Binebine, une styliste entre innovation et tradition marocaine

  • Summary

  • Designer audacieuse, Mina Binebine a créé sa marque éponyme en 2018 afin de célébrer les traditions textiles marocaines tout en y apportant une touche de modernité. Son parcours international l’a conduite à promouvoir la qualité et l'authenticité à travers ses collections. Prêt-à-porter de luxe ou pièces sur-mesure, voire des robes de mariées, Mina Binebine mêle le glamour, les savoir-faire traditionnels et l’élégance. Avec sa vision créative, elle aspire à conquérir de nouveaux marchés depuis le Maroc. Nous l’avons rencontrée lors de la dernière édition de l’Africa Fashion Up, à Paris, où son talent de styliste a été mis en avant. Nous ne pouvons pas toujours parler et donc en s'habillant je donne confiance aux gens, nous pouvons exprimer ce que nous voulons exprimer. J'ai des femmes qui viennent me voir et qui me disent "Mina, je ne me suis jamais sentie aussi forte en portant cette veste remplie de boutons remplie de couleur. Je me sens forte, je me sens femme, je me sens capable de surmonter tout ce que j'ai à surmonter". C'est ce qui me rend le plus fière, je pense, dans mon travail.Mina Binebine, designer, créatrice de mode et fondatrice de la marque éponyme « Je m'appelle Mina Binebine et ma marque porte mon nom parce que c'est ce qui me représente le plus. Le but, c'est plus tard d'enlever Mina quand la marque sera plus connue et de garder juste Binebine une marque qui s'appelle Binebine, c'est classe. »Mina Binebine est née à New York, elle a vécu et grandi à Marrakech. Fille d’un célèbre peintre et romancier, elle a toujours été entourée d’art et de créativité, ce qui a nourri son rêve d’enfant de devenir styliste. Après son Baccalauréat, elle poursuit donc des études de mode à Los Angeles, aux États-Unis. À la fin de son cursus, elle exerce d’abord comme stagiaire, puis assistante designer et enfin directrice artistique, pour une marque de lingerie haute couture. Ce qui lui permet de développer, ainsi, ses compétences dans l’industrie de la mode. Un travail captivant, mais aussi frustrant. « J'ai adoré, j'ai adoré. J'ai adoré travailler pour elle, sauf que je faisais beaucoup trop de choses et je ne recevais pas le crédit. À un moment, je me suis dit quand même, je travaille énormément pour cette personne, peut-être que je devrais le faire pour moi. Je commence ma marque Mina Binebine, fin 2018, début 2019. Je me rends compte que c'est très difficile pour une jeune fille de 23 ans, je venais de sortir de l'école, les gens ne me faisaient pas vraiment confiance », se souvient-elle.Elle décide de compléter sa formation par un master en business administratif avant de lancer sa marque éponyme en 2018, suivi de l’ouverture d’un showroom à Los Angeles. Puis la pandémie du Covid a été un moment difficile pour Mina Binebine. « Ma marque commence à être connue aux États-Unis, à Los Angeles. Et là, Covid dès que cela commence à bien marcher. Covid, surprise ! C'était censé durer deux semaines. Je rentre au Maroc et juste après, nous sommes confinés, nous ne pouvons même pas sortir de chez nous pendant plus de deux mois. Je perds mon showroom, tout mon travail, ce que j'ai fait durant des années à Los Angeles, je perds tout. Après quelques mois, mon père me dit : "Tu veux rentrer à Los Angeles ? Tu veux faire quoi maintenant ?" Et je lui dis "Je vais rester à Marrakech, je vais ouvrir mon atelier de couture ici." », raconte-t-elle.Avec l’ouverture de son atelier de couture à Marrakech, Mina Binebine multiplie les collections. « Je pense que je suis encore en train de découvrir ce que je veux être et toutes mes collections sont différentes les unes des autres. Il y a une collection remplie de boutons, une tout en jean, une autre "cargo". Les formes restent un peu similaires. J'aime le confortable, l’over size, les corsets, c'est ma passion depuis toujours. J'adore les corsets ! C'est l'une des pièces les plus dures à faire, mais j'adore depuis Jean-Paul Gaultier. De toute façon, depuis que je suis gamine, j'adore », confie-t-elle.« Nous allons retrouver à peu près les mêmes modèles, les mêmes silhouettes, mais pas forcément les mêmes tissus et les mêmes finitions. J'essaie toujours de garder la petite touche marocaine. J’aime les tissus de bonne qualité, donc je vais prendre des lins 100%, des cotons, des soies. Au Maroc, nous avons un tissu qui s'appelle Mlifa qui est typiquement marocain et c'est un coton laine mélangé qui est utilisé pour les djellabas. J’utilise les belles couleurs que nous avons au Maroc. Vous savez, Marrakech, c'est la ville ocre, Essaouira, la ville bleue, Fès, la ville jaune. De super couleurs ! Le tissu marocain et les broderies, je garde cela dans mes collections », explique-t-elle.Son approche audacieuse, son désir de redéfinir les codes de la mode marocaine, la pousse à concevoir des collections confortables, ...
    Show more Show less

What listeners say about Mina Binebine, une styliste entre innovation et tradition marocaine

Average customer ratings

Reviews - Please select the tabs below to change the source of reviews.