• La Chine pourrait être le prochain pays à poser le pied sur la Lune en devançant les États-Unis

  • Oct 30 2024
  • Length: 3 mins
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La Chine pourrait être le prochain pays à poser le pied sur la Lune en devançant les États-Unis

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  • Ce mercredi 30 octobre, la Chine a envoyé trois astronautes – deux hommes et une femme – dans sa station spatiale, située en orbite terrestre basse. Leur mission, Shenzhou-19, prévue pour durer plus de six mois, représente une nouvelle étape du programme spatial chinois, dont l'un des objectifs est de poser un pied sur la Lune à horizon 2030, avant que les États-Unis et leurs alliés y retournent. Officiellement, la Chine dépense l'équivalent de 15 milliards de dollars par an dans ses programmes spatiaux. Officieusement, les observateurs du secteur estiment qu'en prenant en compte notamment les programmes spatiaux à visée militaire, les dépenses spatiales chinoises oscilleraient plutôt entre 20 et 25 milliards de dollars. Loin devant l'Europe, mais encore derrière les États-Unis.Ce mercredi, trois astronautes – deux hommes et une femme – ont décollé depuis Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine, vers la station spatiale Tiangong. Leur mission, prévue pour durer un peu plus de six mois, est une nouvelle étape dans la stratégie spatiale de Pékin.Tester des briques imitant le sol lunaireMême si ce n'est pas le principal objectif de la mission Shenzhou-19, pendant leur séjour dans l'espace, les trois astronautes chinois vont en profiter pour tester des briques fabriquées avec des matériaux qui imitent le sol lunaire. Il s'agit d'étudier si le sol de la planète peut être utilisé pour fabriquer une base sur place, sans avoir besoin d'apporter tous les matériaux depuis la Terre, ce qui serait long et cher. La Chine espère poser un pied sur la Lune avant 2030 et y construire une station avant 2035.Viser la Lune, agacer les États-UnisL'intérêt des deux grandes puissances pour la Lune s’explique avant tout par des motivations géopolitiques. La Chine veut prouver qu'elle est capable d'y envoyer des astronautes et, par la même occasion, défier son rival américain. Les États-Unis, eux, perçoivent plutôt la Lune comme une étape intermédiaire vers Mars. Mais le calendrier de la Nasa a été repoussé à plusieurs reprises en raison de difficultés techniques rencontrées par la fusée Starship de SpaceX, qui doit effectuer le voyage.Si les États-Unis restent nettement en avance d'un point de vue technologique, le prochain humain à poser un pied sur la Lune pourrait donc parler mandarin, affirme Stefan Barensky, rédacteur en chef du magazine Aerospatium : « Il y a très peu de chance que les Chinois ne se posent pas sur la Lune vers 2030, voire avant. Les Américains essaient de mettre en place des technologies beaucoup plus avancées. Mais les Chinois, en jouant sur des technologies [moins ambitieuses technologiquement] qu'ils maîtrisent progressivement ont un calendrier a priori beaucoup plus fiable. » Premier arrivé, premier servi ?Quelle que soit la première mission à aboutir, l'exploitation des ressources naturelles de la Lune et la répartition du territoire seront des enjeux particulièrement sensibles. L'eau, qui existe à l'état solide sur la planète, pourrait être utilisée pour les astronautes dans une station habitée pour cultiver quelques aliments ou bien pour produire du carburant avec l'hydrogène et l'oxygène qu'elle contient. La planète abrite aussi du fer ou encore du titane, qui pourraient servir à faire des pièces pour les fusées, par exemple pour une réparation. L'enjeu n'est pas tant d'exploiter ces ressources pour les ramener sur Terre, mais plutôt de les utiliser pour éviter d'apporter certains objets ou ressources depuis la Terre, chaque trajet étant long à préparer et très coûteux. Les fusées disposent d'un espace limité : chaque gramme ou chaque kilo économisé est précieux.L'installation de bases sur la Lune soulève aussi des questions de territorialité. Selon un accord de l’ONU de 1967, aucun pays ne peut en revendiquer la propriété, même partielle. Mais certains pays cherchent à réformer ou contourner ce principe : « Les États-Unis ou le Luxembourg estiment que, certes, on ne peut pas s’approprier le terrain, mais qu’il est possible de revendiquer ce que l’on extrait », souligne Stefan Barensky.Dans cette course, le pôle Sud lunaire, avec ses réserves en eau et son ensoleillement continu (utile pour produire de l'énergie solaire), constitue un emplacement stratégique pour implanter une base. Le premier arrivé aura plus de choix que le second.
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