• Aujourd'hui l'économie

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Aujourd'hui l'économie

By: RFI
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  • Pour mieux comprendre notre environnement, Aujourd'hui l'économie vous propose un rendez-vous quotidien pour décrypter un fait marquant de l'actualité économique. Un focus quotidien complété par une sélection d'informations économiques. Le vendredi, diffusion d’«Aujourd’hui l’économie, le Portrait», celui d’un acteur ou actrice de cette actualité, d’une entreprise grande ou petite...

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Episodes
  • Donald Trump: le retour du protectionnisme à la Maison Blanche?
    Nov 7 2024
    Le milliardaire réélu président des États-Unis mardi 5 novembre a fait des tarifs douaniers le cœur de sa politique économique. Il menace cette fois de les augmenter considérablement, au risque de déclencher une guerre commerciale de grande ampleur aux risques imprévisibles. « Les taxes douanières sont la plus grande invention du monde », répète Donald Trump. Son premier mandat avait été marqué par de nouvelles taxes à l'importation sur l'acier, l'aluminium, les panneaux solaires et même les machines à laver. Cette fois il veut aller plus loin encore avec une nouvelle taxe douanière de 10 % sur tous les produits importés. Et il menace d’aller beaucoup plus loin encore. « Je vois vos usines partir en Chine ou au Mexique : ne les laissez pas vous prendre votre industrie automobile. Ils fabriquent ces énormes usines, et ils pensent qu’ils vont pouvoir fabriquer des dizaines de milliers de voitures et les vendre ici ? Je ne les laisserai pas faire », a-t-il promis en septembre dernier dans le Michigan. « Nous allons augmenter les taxes douanières de 200 %, leurs voitures vont devenir invendables aux États-Unis ! »Donald Trump s’adresse aux ouvriers de l’ancienne « ceinture de l’acier » du nord des États-Unis, devenue la « ceinture de la rouille ». Il prononce son discours à une centaine de kilomètres à peine de Detroit, capitale déchue de l’automobile mondiale devenue le symbole de la désindustrialisation. En revenant à l’étymologie du mot, le protectionnisme pour protéger les industries et les ouvriers américains, Donald Trump fait mouche. En 2020 Joe Biden avait emporté le Michigan avec plus de 150 000 voix d’avance. Cette fois c’est Donald Trump que les électeurs de ce swing-state ont choisi. Le milliardaire ne voit pas le protectionnisme que comme un bouclier, à ces yeux c’est aussi une arme et un moyen de pression. Pour lutter contre l’immigration ou le trafic de drogue, il menace par exemple le Mexique d’imposer de nouvelles taxes douanières arbitraires si Mexico ne contrôle pas mieux ses frontières. Le protectionnisme est aussi une arme dans la guerre d’influence à laquelle se livrent Washington et Pékin. Pendant son premier mandat Donald Trump avait augmenté les taxes sur certains produits chinois à 25 %.Trump menace la Chine mais aussi les alliés des États-UnisIl menace désormais de les augmenter à 60 %. Un chiffre qui n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre, Donald Trump se vante de lancer parfois des chiffres au hasard comme outil de négociation, mais les termes du débat sont posés. Une mauvaise nouvelle pour l’économie chinoise qui peine toujours à se remettre de la pandémie et des difficultés de son marché immobilier. Pékin est en moins bonne posture face à Trump qu’elle ne l’était lors de son premier mandat. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ne constituera pas pour autant une rupture dans les relations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Joe Biden a eu beau se montrer très critique des mesures prises par Donald Trump, il n’est pas revenu sur les tarifs douaniers imposés par son prédécesseur sur 300 milliards de dollars de produits importés. Il en a même ajouté 18 milliards ciblés sur les technologies sensibles et notamment les semi-conducteurs.L’élection du milliardaire est en revanche regardée avec beaucoup d’appréhensions dans les capitales européennes. « Notre problème ce sont les autres pays qui profitent de nous », répétait Trump en campagne. « Le pire c’est que ceux qui nous traitent le plus mal, ce sont nos soi-disant alliés, je dis soi-disant parce qu’à bien des égards ce ne sont pas des alliés, ils abusent de nous. » Le message est clair, il s’adresse aux Européens mais aussi au Canada ou au Japon : il n’y aura pas de passe-droit. Là encore, il faut attendre de voir au-delà des coups de menton si ces menaces se traduisent concrètement en actes, mais on imagine mal, en cas de fortes augmentations des taxes douanières aux États-Unis, les pays concernés ne pas répliquer en augmentant à leur tour les taxes à l’importation sur les produits américains. À grande échelle, cela s’appelle une guerre commerciale.L'exemple des machines à laverAvec quelle conséquence pour l’économie mondiale ? Il est trop tôt pour le dire mais l’hypothèse donne des sueurs froides aux économistes. À plus court terme, le retour du protectionnisme risque de se traduire par une inflation généralisée. Quand l’administration Trump a augmenté les taxes à l’importation sur les machines à laver d’environ 10 % au début de son premier mandat, la mesure a eu en partie l’effet escompté, les fabricants ont investi aux États-Unis, ouvert des usines pour un total de 1800 emplois créés environ. Mais le prix des machines a lavé a augmenté de presque 100 dollars pour les consommateurs. Pire, ...
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  • Trump ou Harris: quels effets sur le dollar?
    Nov 5 2024
    Le billet vert a reculé sur les marchés à quelques heures des élections de ce mardi 5 novembre aux États-Unis, après des sondages un peu moins favorables à Donald Trump ces derniers jours. Le résultat du scrutin est particulièrement incertain. Si l’ancien président revient au pouvoir, quelles conséquences peut-on attendre pour le dollar ? Le dollar américain continue d'occuper une place centrale dans le monde, malgré la volonté des pays des Brics+ et de pays rivaux des États-Unis de s'en affranchir. Le billet vert est utilisé dans près de 40% des paiements internationaux. C’est encore de très loin la principale monnaie de facturation des exportations à l’échelle mondiale. Dans des pays où les habitants n'ont pas ou peu confiance dans leur monnaie, comme au Liban, en République démocratique du Congo ou encore au Venezuela, la devise américaine est une alternative parfois très recherchée.Enfin, les banques centrales à travers la planète continuent de privilégier le billet vert pour leurs réserves de change : elles stockent des dollars pour garantir la stabilité de leur propre monnaie nationale ou pour pallier un déséquilibre de leur balance des paiements (autrement dit : pour régler la facture des importations). Le dollar, c'est 60% des réserves de change mondiales.Ces chiffres ont un peu baissé ces dernières années, mais restent disproportionnés par rapport à la taille de l’économie américaine, qui pèse « seulement » un quart du PIB de la planète.Donald Trump partisan d'un dollar plus faibleL'ancien président américain Donald Trump, de nouveau candidat à la Maison Blanche, a répété plusieurs fois qu’il veut un dollar plus faible. « Nous avons un gros problème de monnaie », a-t-il répété en juillet à des journalistes de l'agence de presse Bloomberg. En réalité, son programme devrait plutôt tirer la monnaie américaine vers le haut. En effet, expulser massivement les migrants, ou encore imposer des droits de douane gigantesques sur les produits importés risque bien d'alimenter l’inflation et donc de pousser la Fed (la banque centrale américaine) à augmenter ses taux d’intérêts, ou à cesser de les réduire. Ce qui ferait grimper le dollar par rapport à d’autres monnaies, au moins à court terme.Kamala Harris, la continuité ?Les effets sur le dollar d'une éventuelle élection de Kamala Harris à la présidence des États-Unis semblent plus incertains. Plusieurs mesures qu’elle défend pourraient gonfler les prix, comme l’aide de 25 000 dollars qu'elle promet aux primo-accédants, les Américains souhaitant acheter un logement pour la première fois. Ses promesses envers les classes moyennes (réduire le prix des médicaments, supprimer les impôts sur les pourboires, entre autres) pourraient relancer la consommation. Mais les mesures qu'elle pourrait effectivement mettre en œuvre dépendront de la marge de manœuvre dont elle disposerait au Congrès, où le résultat s’annonce très serré. Pour l'instant, les analystes s’attendent plutôt à ce que la Fed ne change pas sa politique à court terme si Kamala Harris remportait la présidentielle ce mardi.La Réserve fédérale, face au reflux de l’inflation aux États-Unis, a laissé entendre qu’elle allait à nouveau baisser ses taux directeurs ce jeudi 7 novembre, ce qui pousserait plutôt le dollar à la baisse.Dollar fort, dollar faible : quelles conséquences mondiales ?Un dollar faible rend les produits américains moins chers pour le reste du monde et favorise donc les exportations états-uniennes. Au contraire, un dollar fort rend moins chers pour les Américains les produits qu’ils importent (sauf si Donald Trump est élu et applique sa promesse d'imposer des taxes sur les importations). En revanche, en particulier pour les pays en développement, un dollar fort tend à alourdir la facture des importations et à alimenter l’inflation au niveau local.
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  • Temu, le géant chinois du e-commerce dans le viseur de l'UE
    Nov 4 2024
    En un an et demi, la plateforme Temu s’est imposée en Europe. La Commission européenne a ouvert une enquête contre les pratiques commerciales du géant du e-commerce. Bruxelles s’interroge sur la qualité des articles et ses méthodes de vente « addictives ». Des vêtements, des bijoux, des accessoires de décoration... Temu est le royaume en ligne des prix cassés. Des tarifs imbattables, des articles expédiés en quelques jours, et une livraison gratuite : la plateforme chinoise d'e-commerce fait un carton en Europe avec 92 millions d’utilisateurs chaque mois.Le 31 octobre, la Commission européenne a ouvert une enquête contre les pratiques commerciales de Temu. Bruxelles soupçonne à la plateforme en ligne de ne pas en faire assez pour lutter contre la vente de produits dangereux ou illicites. Des associations de consommateurs ont par exemple recensé des jouets pour bébés avec de petites pièces qui peuvent être avalées. D’autres articles, qui comportent des notices disponibles uniquement en chinois ou des produits cosmétiques sans la liste des ingrédients, ne sont pas conformes aux normes européennes. Certains ont été retirés du site, avant de réapparaitre un peu plus tard.À écouter aussiLes géants du commerce en ligne Shein et Temu dans le collimateur de l’UE« Pousser le consommateur à acheter »Bruxelles s'interroge aussi sur les méthodes de vente « addictives » de Temu. « Il y a deux grandes catégories de pratiques qui se détachent, relève Marie-Amandine Stevenin présidente de l’association de consommateurs UFC Que Choisir qui a alerté dès le mois de mai la Commission européenne avec le dépôt d’une plainte au côté de seize autres associations de consommateurs. Il y a d’abord le système des recommandations. Le consommateur est souvent tracé en fonction des achats, et lorsqu’il clique sur le détail, il a des recommandations. On ne sait pas quel est l’algorithme qui va gérer ces recommandations. »Les associations alertent également sur les « dark patterns ». « Ce sont ces interfaces trompeuses où on vous affiche, "attention, ce produit ne sera plus disponible dans 12 jours, 4 heures et 26 minutes", détaille la présidente de l’UFC Que Choisir. Ces interfaces sont utilisées pour amener le consommateur à acheter bien plus vite que si elles n’avaient pas été mises en place. »La Commission européenne qui soupçonne Temu de contrevenir au nouveau règlement de l’UE sur les services en ligne, le DSA (Digital Services Act) réclame des explications. Si les réponses de la plateforme ne sont pas satisfaisantes, elle s’expose à une amende : l'équivalent de 6 % de son chiffre d’affaires mondial.À lire aussiChine: des vendeurs protestent contre les sanctions imposées par la plate-forme Temu« Effet d’aubaine pour le consommateur »Temu est une émanation d’un des géants du commerce en Chine, le groupe Pinduoduo (PDD Holdings). La plateforme, arrivée en Europe en avril 2023, a investi des sommes colossales sur le marketing digital pour se faire connaître, mais son principal argument de vente réside dans ses tarifs très bas. « Quand vous voyez des prix qui écrasent tous les concurrents, avec parfois des récompenses à l’achat de produits et une livraison gratuite : c’est un effet d’aubaine pour les consommateurs, explique Franck Rosenthal, expert en marketing du commerce. Ça ne peut que marcher très fort. »Pour proposer ces prix cassés, la plateforme s’appuie sur les commandes groupées réalisées par sa maison mère PDD Holdings, mais cherche aussi à réduire au maximum les intermédiaires. « Le modèle, c’est d’aller au plus court, de mettre l’usine en rapport quasi-direct avec le consommateur, détaille Franck Rosenthal. Temu va prendre une marge très, très faible, ça va faire la différence parce que ce sont des prix qu’on ne peut pas proposer en Europe, parce que nous n’avons pas les mêmes coûts de production, pas les mêmes taxes ni les mêmes normes. »Avec des prix très bas et des marges très faibles, Temu ne gagne pas d'argent. D’après une étude du magazine américain Wired, elle perdrait même aux États-Unis environ 30 dollars par commande.« Le modèle économique interroge, poursuit Franck Rosenthal, mais les équipes de Temu misent sur 2026 ou 2027 pour être bénéficiaire. D'autres géants du e-commerce comme Amazon ont mis quinze à vingt ans avant de gagner de l'argent. On ne sait pas comment Temu peut inverser la tendance en si peu de temps. »En attendant, la plateforme se construit une énorme base de clients et capitalise sur la revente des données de ces millions d’utilisateurs.À lire aussiChine: le patron de Temu, Huang Zheng, devient l’homme le plus riche du pays
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