• Elio Di Rupo, ex-Premier ministre belge socialiste : « J'ai la volonté de travailler à combattre sans relâche l'extrême droite »

  • Sep 13 2024
  • Length: 20 mins
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Elio Di Rupo, ex-Premier ministre belge socialiste : « J'ai la volonté de travailler à combattre sans relâche l'extrême droite »

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  • Elio Di Rupo, ancien Premier ministre belge et élu député européen chez les socialistes et démocrates pour cette Xe législature.

    Elio Di Rupo, redevenu député européen socialiste, juge le Premier ministre français Michel Barnier, bon négociateur, « notamment avec le Brexit, et négocier avec les Britanniques n’est pas facile, mais il reste un homme ancré à droite avec un profil très affirmé. Je ne peux pas oublier qu’il a voté conte la dépénalisation de l’homosexualité et qu’il a voulu très récemment que la France sorte de la Cour européenne des droits de l’homme ». La crise politique en Belgique aussi ? « Le 9 juin, la droite a gagné les élections. Du côté francophone, c'est plus net. Du côté de la Flandre, les socialistes flamands ont fait un excellent résultat. Et tous ces vainqueurs sont en train de tenter de former un gouvernement. Laissons-les travailler. » Quant aux déficits excessifs français et belge : « Pour le socialiste que je suis, on ne peut pas toucher aux soins de santé, on doit protéger nos concitoyens. (..) Où va-t-on chercher les moyens financiers ? Il y a des entreprises, des personnes, qui ont des gains astronomiques et par rapport à ces gains astronomiques, ne contribuent pas assez à la société. (...) Et donc il est normal qu'on demande à celles et ceux qui ont des épaules plus larges de contribuer davantage que celles et ceux qui ont des épaules plus étroites. » Mario Draghi a selon lui raison de parler de « lente agonie » dans son rapport sur la compétitivité : « Nous avons un retard terrible par rapport aux États-Unis et à la Chine », c’est pourquoi « il faut que l’Union européenne ait ses propres ressources financières » pour construire une Europe de la défense qu’il appelle de ses vœux. Car pour Elio Di Rupo, l’Union européenne n’est pas à la hauteur en ce qui concerne la guerre en Ukraine : « on ne peut pas laisser Poutine gagner parce que s’il gagne, nous sommes nous-mêmes, Européens, en danger. Nous avons besoin d'une Europe de la défense, non pas pour aller nous battre ailleurs, mais pour être capable de nous défendre nous-mêmes au sein de l'Otan », conclut-il.

    Sur les racines du populisme, l’ancien Premier ministre belge estime que « les citoyens ont besoin d'être rassurés, sécurisés, d'avoir des perspectives pour eux-mêmes et pour leurs enfants, un pouvoir d'achat qui soit suffisant pour vivre dignement ». Il fustige par ailleurs les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux et ont, selon lui, plus d’impact que les informations précises, pédagogiques, positives : « En tout cas, moi, j'ai la volonté de travailler avec mon groupe social-démocrate pour contribuer à combattre sans relâche l'extrême droite. »

    L’Allemagne a annoncé l’extension des contrôles migratoires à l’ensemble de ses frontières dès le 16 septembre et pour une durée de six mois : « Je pense que l’on doit être sans pitié avec ces criminels, ces fondamentalistes religieux, ces terroristes », or en Allemagne, « il y a eu des drames, avec des morts, et une réaction du gouvernement », même si « bien entendu, dans l'Europe que nous voulons construire, fermer les frontières est un acte qui n'est pas dans l'esprit de l'Union européenne ».

    L’Allemande Ursula von der Leyen, va présenter une « Commission très à droite avec même des commissaires d’extrême droite : ce qui est assez insupportable, c'est que le groupe socialiste est le deuxième groupe le plus important du Parlement européen et, personnellement, je ne me retrouve pas dans la Commission européenne a dû proportion de ce que nous représentons ». Les commissaires seront auditionnés par le Parlement européen et s’ensuivront un vote pour confirmer ou non la mise en place de cette nouvelle Commission. « Le fait que nous n'ayons pas un minimum d'équilibre par rapport aux sociaux-démocrates est quelque chose qui pourrait nous conduire à voter contre », met-il en garde.

    S’apprêtant à accueillir Viktor Orban dans l’hémicycle le 18 septembre, l’eurodéputé veut « continuer à se battre pour défendre les minorités, la démocratie, les libertés. (...) On doit continuer à ne pas considérer que notre système démocratique de liberté et de défense des minorités est acquis pour toujours et à se battre, à nourrir et à chérir cette démocratie ».

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