• Donald Trump et Javier Milei, mêmes combats?

  • Feb 7 2025
  • Length: 3 mins
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Donald Trump et Javier Milei, mêmes combats?

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  • Les présidents des États-Unis et d’Argentine ont pris des décisions similaires ces derniers jours sur le retrait de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, et font preuve d’une hostilité marquée vis-à-vis des programmes aidant à la transition de genres pour les mineurs. Dès lors, peut-on parler d’un alignement de Javier Milei sur Donald Trump ? Il y a une proximité idéologique entre les deux hommes et un quasi-alignement, qu’il s’agisse de politique économique ou de révolution culturelle, pour mettre fin à ce qui est désigné comme le « progressisme woke », dans les deux pays. En économie, les deux hommes assument une approche libérale : laisser faire le marché, réduire les impôts des sociétés et procéder à des coupes drastiques dans les dépenses publiques — on se souvient du slogan de Milei durant sa campagne, les coupes « à la tronçonneuse ».Et ces derniers jours, les décisions de Milei de quitter l’OMS et de stopper les programmes de traitement et de chirurgie de transition de genre pour les mineurs sont très semblables à ce que fait ou ce que veut faire Donald Trump.À lire aussi Donald Trump signe un décret pour retirer les États-Unis de plusieurs instances de l’ONULes premiers résultats de la « révolution économique et culturelle » prônée par Javier Milei Javier Milei dirige l'Argentine depuis un peu plus d’un an et il peut se targuer d’avoir réglé au moins deux des problèmes de l’économie argentine. À commencer par l’inflation, passée de plus de 25 % à environ 3 %. Autre promesse tenue, celle de la stabilisation du taux de change entre le peso argentin et le dollar américain.Mais sur d’autres aspects, la thérapie de choc n’a pas fait ses preuves, avec une augmentation du chômage, qui reste quand même sous la barre des 10 %, et une augmentation de la pauvreté, qui concerne un Argentin sur deux. Sur le plan « culturel », il montre une volonté farouche de transformer la matrice culturelle qui aurait été étouffée par la gauche depuis des décennies. Les partisans de Milei réfutent le terme d’extrême droite parfois accolé au président argentin. Selon eux, il n’est pas d’extrême droite, car l’immigration n’est pas un sujet pour lui — c’est une différence avec Donald Trump —, il ne serait pas raciste et encore moins antisémite et considère Israël comme « un phare occidental au milieu de la barbarie ».À lire aussi « Critiquer la politique du gouvernement israélien est aujourd’hui qualifié d’antisémitisme »Javier Milei se définit comme un anarcho-capitaliste, proche des libertariensCette définition renforce le sentiment de connexion avec certains partisans de Donald Trump. Ce mouvement libertarien, ou réactionnaire au sens propre du terme selon d’autres observateurs, ne se limite pas à ces deux pays. Le président Macron parle même d’une « internationale réactionnaire », caractérisée par la volonté de défaire la suprématie culturelle de la gauche et les excès supposés du progressisme et du wokisme, une quasi-détestation de l’État, et un fort rejet des organisations multilatérales instaurées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale — l’ONU, l’OMS, le Conseil des droits de l’Homme, l’Accord de Paris sur le climat, ou encore la CPI.Rappelons-le, ces organismes ont été créés à l’issue de la Seconde Guerre mondiale pour faciliter le dialogue et la coopération et pour éviter les guerres. Ainsi, on est entré dans une ère de forte contestation de cet ordre multilatéral, y compris par de plus en plus de démocraties, comme les États-Unis de Trump ou l’Argentine de Milei. À lire aussiÀ Davos, Javier Milei souligne sa proximité idéologique avec Donald Trump
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