• Afrique, mémoires d'un continent

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Afrique, mémoires d'un continent

By: RFI
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  • Afrique, mémoires d'un continent explore l’histoire à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui. Autour d’Elgas, historiens, universitaires et spécialistes expliquent et racontent, sans tabous et à rebours des clichés, comment le passé éclaire le présent. Journaliste et coordinatrice : Delphine Michaud. Réalisation : Taguy M’Fah Traoré. *** Diffusions vers toutes cibles les dimanches à 08h10 TU et 22h10 TU (Heure de Paris = TU + 1) depuis le 27/10/2024.

    France Médias Monde
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Episodes
  • La Moudawana, un tournant dans l'émancipation familiale au Maroc
    Mar 7 2025

    Héritage, mariage, divorce, garde des enfants, droits et devoirs dans la filiation, relations des hommes et des femmes, hiérarchie des responsabilités et tutelle de la femme... Elgas vous raconte l'histoire de la Moudawana, le code de la famille au Maroc. Sujet sensible, objet de passions, de requêtes successives, elle a été au centre des intérêts tant elle régit la vie de la société marocaine dans ses recoins les plus intimes, les plus politiques, les plus philosophiques et religieux.

    Avec la participation de Nouzha Guessous, chercheuse en droits des femmes et bioéthique, membre de la Commission royale consultative chargée de la révision de la Moudawana, auteure de « Une femme au pays des fouqaha, l’appel du houdhoud » (éd.La croisée des chemins)

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    Elgas : Avant 1958 et la naissance officielle et formelle de la Moudawana, qu'est-ce qui régissait la vie en famille, le statut personnel au royaume du Maroc ?

    Nouzha Guessous : Avant 1958 et plus précisément avant 1956 la date de l'indépendance, c'était ce qu'on appelle le Fiqh. C'était le Fiqh qui régissait la vie en communauté tout comme la vie dans la famille au Maroc. C'est quoi le Fiqh ? C'est un ensemble d'avis qui régissent aussi bien le cultuel que le relationnel, et qui régissent aussi le relationnel aussi bien sur le plan interpersonnel, familial et sociétal; des avis qui sont issus de compréhension et d'interprétations temporelles des messages du Coran d'une part, et aussi de tous les dires et actes du Prophète qui ont été en fait émis par des théologiens qui étaient en même temps des jurisconsultes. Ce sont des avis divers, parfois antagonistes, qui montrent d'abord que la pensée islamique a été l'objet d'un dialogue, de débats qui ont abouti à des divisions après la mort du Prophète. Et donc ce sont les divisions qu'on connait, entre les sunnites et les chiites, mais même au sein des sunnites et au sein des chiites il y a des écoles de Fiqh qui sont différentes. Donc voilà ce sont des avis liés à des compréhensions temporelles qui sont bien entendu influencées par le concept et que l'on a malheureusement à tort qualifié de droit islamique, alors que ce n'est pas un droit, et que l'on met dans le concept valise de charia.

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  • La vallée du Nil, aux origines de l’excision
    Feb 28 2025

    Afrique, mémoires d’un continent revient ce dimanche sur l’histoire d’un sujet aussi délicat que douloureux, l’excision. Quand les femmes ont-elles été excisées pour la première fois et dans quelles régions du monde ? Comment expliquer la longévité de cette pratique ? Est-elle imposée ou recommandée par la religion, ou relève-t-elle de l’ordre de la tradition ?

    Avec la participation de Sophie Bessis, historienne, journaliste et féministe, auteure entre autres de « Les Arabes, les femmes et la liberté » (éd. Albin Michel).

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    Elgas : En l'état des connaissances, quand et où les femmes ont-elles été excisées pour la première fois ?

    Sophie Bessis : En recoupant toutes les données historiques, archéologiques, anthropologiques, on a une idée relativement précise de l'apparition des mutilations génitales féminines. Les historiens et les paléo-historiens estiment que l'excision serait apparue à peu près entre le deuxième et le premier millénaire avant Jésus-Christ. Et en fait, c'est une pratique extrêmement ancienne. Et ce qu'il faut tout de suite pointer sur cette ancienneté, c'est que cette pratique est antérieure à l'apparition des trois grands monothéismes révélés le judaïsme, le christianisme et l'islam.

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    39 mins
  • Malcolm X : de Harlem à l’Afrique, un héritage mondial
    Feb 21 2025

    Malcolm Little à l’état civil, Malcolm X pour l’idole, Al-Hadj Al Shabbaz un temps pour la fraternité musulmane… Afrique, mémoires d’un continent vous raconte l’histoire d’un homme aux multiples visages, d’un orateur et prédicateur hors-pair, son destin et son héritage en terres africaines, ses liens avec toute une génération à l’avant-garde pour le droit des Noirs.

    Avec la participation de Sarah Fila-Bakabadio, historienne en études américaines et afro-américaines et maîtresse de conférences à CY Cergy Paris Université et de Romuald Fonkoua, universitaire et rédacteur en chef de Présence Africaine.

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      Elgas : Le regard entre Malcolm X et Martin Luther King, ces deux hommes ennemis, était-ce instrumentalisé ou y avait-il une vraie animosité entre les deux hommes ?

      Romuald Fonkoua : Comme en politique toujours, il y a de l'animosité. Et je pense que ces deux figures sont deux figures politiques de l'Amérique noire de cette époque-là qui sont en concurrence face au public du monde noir américain, mais qui aussi sont en opposition. Et ils sont en opposition je crois sur la question religieuse, l'un est pasteur l'autre ne l'est pas. Et donc évidemment, le pasteur ne peut pas prêcher autre chose que la non-violence, ne peut pas prêcher autre chose que l'amour, autre chose que la fraternité entre tous les hommes de la terre. Mais enfin cette fraternité, c'est un peu hors-sol si j'ose dire, parce qu'au fond c'est prêcher en dehors des contraintes qui sont des contraintes sociales. Malcolm X a les pieds dans l'esclavage, dans la violence. Il a subi une violence qui, dans son bas âge, est une violence radicale, à laquelle il ne peut répondre que de façon radicale. En découvrant l'Islam, une religion qui d'une certaine façon ne conteste pas la violence en tant que telle.

      À lire aussiMalcolm X, assassiné il y a 60 ans: «une trajectoire météorique»

      Programmation musicale :

      • Sinnerman, de Nina Simone.
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      39 mins

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