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À la Une en Asie

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  • Du lundi au vendredi, retrouvez ce qui fait la Une de l'actualité en Asie aujourd'hui, avec les journalistes du service international et les correspondants de RFI ainsi que nos correspondants sur le continent.

    Diffusion du lundi au vendredi à 5h16 TU.

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Episodes
  • L'isolationniste Trump fera-t-il payer Taïwan pour sa défense?
    Nov 7 2024

    Que changera le second mandat de Donald Trump pour les alliés américains en Asie ? Que ce soit Taïwan, le Japon ou la Corée du Sud, tous ces pays ont félicité le vainqueur des élections présidentielles américaines en souhaitant que l'alliance étroite avec Washington continue et se renforce à l'avenir. Mais la crainte est là : pendant sa campagne, l'isolationniste Donald Trump a rappelé que les pays d'Asie profitant du « parapluie » de protection américain devraient plutôt compter sur eux-mêmes. Et il a notamment exhorté Taïwan à payer pour se défendre contre la Chine. L'expert en géopolitique, Emmanuel Véron, enseignant-chercheur associé à l'Inalco, répond à Heike Schmidt.

    RFI : Avec Donald Trump à la Maison Blanche, l'île de Taïwan doit-elle craindre de perdre son plus important allié face à une Chine de plus en plus menaçante ?

    Emmanuel Véron : Taïwan est un sujet absolument fondamental dans la rivalité sino-américaine, notamment au regard des pressions chinoises qui sont quotidiennes. Et dans ce cadre-là, rappelons le maintien dans le temps des garanties de sécurité américaines, notamment le Taiwan Relations Act qui a été signé et dicté en 1979. Depuis 1979, ce cadre-là juridique et de soutien des garanties américaines s'est maintenu avec une certaine agilité dans la durée, avec de la formation, du matériel, parce que la Chine vise à neutraliser ce type de soutien. Maintenant, effectivement, l'administration Trump regardera les liens d'interdépendance, notamment sur des microprocesseurs, des semi-conducteurs et des technologies avancées taïwanaises, sans pour autant abandonner Taïwan. L’administration américaine n'a aucun intérêt à abandonner Taïwan et à favoriser stratégiquement une Chine qui souhaite complètement dépasser la puissance américaine d'ici 5 à 10 ans. Donc, on a ce jeu-là où Taïwan est un peu le centre de gravité de cette relation sino-américaine.

    Et qu'en est-il alors de la menace de Donald Trump de faire payer plus cher les armes américaines livrées à Taïwan ?

    Le sujet effectivement des montants dans les échanges, et notamment dans le soutien militaire, a été abordé. La question est en négociation bien évidemment. Mais derrière, ce qui est intéressant, c'est la toile de fond stratégique où il y a un intérêt particulièrement fort à garantir la sécurité et à soutenir Taïwan dans sa singularité dans les relations internationales.

    La Chine peut-elle espérer toutefois un désengagement américain de l’Indopacifique pour renforcer sa mainmise sur cette région ?

    Quand on regarde le premier mandat de Donald Trump, il y a l'installation d'un vrai sujet, d'une vraie politique vis-à-vis de la Chine, et notamment par le fait du renforcement précisément des alliances stratégico-militaires en Asie-Pacifique avec le Japon, la Corée du Sud, Taïwan que l'on évoquait, mais aussi des Philippines. Ça veut dire renforcement des exercices conjoints, renforcement des liens diplomatiques, y compris dans le domaine du renseignement, bref, parce que c'est une priorité stratégico-militaire pour les États-Unis. Et donc on voit assez mal l'administration Trump revenir sur ces sujets-là. Donc il est au contraire à observer de près le renforcement de ces mêmes liens avec un complément de militarisation, un complément du renseignement avec ces pôles de puissance asiatique que sont le Japon, la Corée du Sud ou des pays intermédiaires comme les Philippines associées auxquelles on retrouvera l'Australie et l'Inde, et on vient ici sur des nouveaux « minilateralism », d'organisations internationales telles que Aukus, qui sont des partenariats stratégico-militaires et commerciaux.

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    3 mins
  • Présidentielle américaine: le Japon vote Kamala Harris
    Nov 4 2024
    Les Japonais votent Kamala Harris à l’élection présidentielle américaine. Ils gardent un mauvais souvenir du premier mandat de Donald Trump. Pour eux, l’ancien président n’a pas changé. Il agite toujours son « America first », l’Amérique d’abord. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, les Japonais craignent, avec un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche, un désengagement de l’Amérique de l’Asie et de l’Europe. Pour le plus grand bénéfice de la Chine et de la Russie, deux puissances considérées comme une menace directe pour la sécurité du Japon. de notre correspondant à Tokyo,Les Japonais dépendent pour leur sécurité de l’alliance avec les États-Unis, mais ils doutent de la fiabilité de Donald Trump dont l’admiration pour des autocrates comme Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un n’est pas un secret. Le Japon répète que ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine pourrait survenir demain en Asie de l’Est autour de Taïwan. Trump laisse planer un doute sur une intervention américaine si Taïwan était envahie par la Chine. De toute façon, dit-il, Taïwan nous a déjà pris toutes nos activités dans les semi-conducteurs.Le Japon craint que Donald Trump ne conclue des « deals », des accords de sécurité avec la Chine au détriment de Taïwan, et avec la Russie pour mettre fin à son agression de l’Ukraine. L'administration Biden, elle, a déclaré qu’il se porterait au secours de Taïwan si la Chine réunifiait l’île par la force. Kamala Harris poursuivra la même politique. Pour le Japon, l’invasion russe de l’Ukraine a un caractère global. C’est une confrontation entre démocraties et autocraties. Mais allez expliquer ça à Donald Trump.À lire aussiLe Japon et l'Union européenne annoncent un nouveau pacte sur la sécurité et la défenseAutre peur des Japonais en cas de victoire de Donald Trump : un durcissement du protectionnisme américainDonald Trump promet de nouveaux droits de douane pour tous les produits importés aux États-Unis, et jusqu'à 100 % pour certains produits chinois. Il s’oppose au rachat du fleuron américain de l’acier United Steel par le Japonais Nippon Steel. Mais, à la décharge de Donald Trump, l’administration Biden n’est pas moins protectionniste. Et Kamala Harris est décidée à bloquer, elle aussi, le rachat de United Steel. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait exhorté le Japon à découpler son économie de celle de la Chine. En rapatriant ses usines au Japon ou en les déplaçant au Vietnam, ailleurs en Asie. Le Japon est pris entre sa fidélité à son allié et protecteur américain et une Chine qui absorbe plus du quart des exportations japonaises.À lire aussiPrésidentielle américaine: une élection à forts enjeux commerciaux et diplomatiques pour la ChineLe Japon souhaite une victoire de Kamala Harris dans cette présidentielle américaine tout en se préparant à un éventuel retour de Donald Trump au pouvoirEn avril dernier, l’ancien Premier ministre Taro Aso a rencontré à New York Donald Trump pour reprendre contact. Le Japon sait courtiser Trump. Flatter son ego. Dérouler le tapis rouge devant lui. Donald Trump n’a pas trop maltraité le Japon durant sa présidence. Le Japon avait accéléré ses investissements vers l’Asie du Sud-Est plutôt que vers la Chine. Le Japon a su s’adapter à son imprévisibilité. Tout en défendant ses intérêts.
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    3 mins
  • Quelle présence militaire nord-coréenne en Russie?
    Nov 1 2024
    Alors que la Corée du Sud, l’Ukraine et les États-Unis assurent qu’au moins 10 000 soldats nord-coréens se préparent à aller combattre aux côtés des troupes russes, Moscou comme Pyongyang continuent de le nier. La Corée du Nord a en même temps effectué jeudi 31 octobre le tir d’un nouveau missile balistique intercontinental. Des preuves concrètes pourraient émerger rapidement, car le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken assure que 8 000 nord-coréens seraient déjà dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l'Ukraine. Une guerre se joue aussi sur le front médiatique. Le feuilleton des soldats nord-coréens en est illustration parfaite. Et les seules informations viennent des renseignements des ennemis de Moscou et Pyongyang. Au moins 10 000 soldats nord-coréens en Russie, camouflés derrière des équipements russes selon le Pentagone. À en croire les services de Séoul et Kiev, ils pourraient être 19 000 hommes à débarquer sur le sol russe.À écouter aussiLa Corée du Nord déploie ses soldats sur le front russe «en échange d'aide financière»Des forces spéciales fortes de 200 000 soldatsAu sein de la gigantesque armée populaire de Corée, composée d’1.5 million d’hommes et de 7 millions de réservistes, Pyongyang n’aurait pas envoyé de simples conscrits. Avec 10 ans de service militaire pour les hommes et cinq à huit pour les femmes, la guerre est l’affaire de tout le monde en Corée du Nord. Mais d’après les renseignements sud-coréens, le leader du Nord Kim Jong-un aurait déployé ses troupes d’élite : une à deux unités des forces commandos du 11ème corps d’armée. Des soldats jeunes, en début de vingtaine, entrainés et sur-préparés à des interventions rapides et efficaces. Des hommes de confiance du régime qui présentent en théorie un risque de défection moins important qu’un soldat de base.D’après un rapport des renseignements militaires américains, ils bénéficient des meilleurs équipements du pays, que ce soit en termes de parachutes, d’avions, d’explosifs. En tout, près de 200 000 soldats composeraient les forces spéciales nord-coréennes, au sein de la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre.Bien loin de l’image d’une armée d’hommes trop petits, mal nourris et sous-équipés souvent véhiculée dans la presse. L’arrivée de milliers ou de dizaine de milliers de soldats nord-coréens en Ukraine et/ou dans la région de Koursk, n’est pas une menace à prendre à la légère. D’autant que l’armée nord-coréenne s’est modernisée. Son arsenal balistique, développé quasiment sans aide extérieure, est impressionnant et sa capacité de production de munitions s’est maintenue à un niveau très élevé. Une nécessité pour un État qui vit au bord d’une reprise de la guerre depuis 1953.À lire aussiSoldats nord-coréens en Ukraine: quelles conséquences pour la péninsule ?Un entraînement nécessaire pour faire face aux drones et équipements de pointePour autant, cela ne signifie pas que ces forces d’élites, surement accompagnées par de l’encadrement et des ingénieurs militaires, sont préparées à se battre directement sur le front ukrainien. L’omniprésence de drones ou d’équipements de pointe n’est pas une donnée avec laquelle l’armée nord-coréenne a l’habitude de composer. D’où la nécessité de se préparer en Russie avant un potentiel « déploiement sur le front début novembre », d’après l’ambassadeur de l’Ukraine à l’ONU.Car il s’agit de la première vraie expérience de guerre pour l’armée nord-coréenne depuis la guerre de Corée (1950-1953). Durant la guerre du Vietnam, plus de 1 000 soldats étaient allés porter assistance aux hommes du leader communiste vietnamien Ho Chi Minh. Une quarantaine de pilotes du régime avaient aussi participé à la guerre du Kippour, aux côtés de l’Égypte. Si certains estiment que cette expérience de combat réel en Ukraine serait grandement bénéfique pour l’armée nord-coréenne, Jenny Town, directrice du site d’observation 38 North « est dubitative » : « Cela signifie que les troupes en train de s’entrainer et qui vont se battre vont rentrer chez eux. Je ne suis pas sûre que ce soit le scénario prévu. »À lire aussiPour l'Otan, l'envoi de troupes nord-coréennes en Ukraine serait «une escalade significative»
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