Parfois orné de motifs floraux, de papillons ou de formes géométriques, le wax est un tissu emblématique du continent africain. Inspiré par le batik d’Indonésie, son histoire complexe s’étend sur plusieurs siècles et témoigne de circulations entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe.
D’abord fabriqué au XIXè siècle par des entrepreneurs néerlandais à destination des Indonésiens, c’est finalement sur le continent africain que ce textile, imprimé à l’aide de cire (« wax » en anglais) trouve le succès au XXè siècle. Derrière ses couleurs chatoyantes et ses motifs colorés, le wax porte les traces d’une histoire coloniale, faite d’appropriations et de réappropriations.
À qui appartient le wax ? Comment les artistes et designers d’aujourd’hui revisitent ses motifs ?
Avec :
• Marie-Jeanne Serbin Thomas, rédactrice en chef du magazine Brune
• Cindy Olohou, conseillère scientifique de l’exposition Wax qui se déroule du 5 février au 7 septembre 2025 au Musée de l’Homme à Paris. Historienne de l’art et critique d’art contemporain
• Maria Afonso, journaliste et présentatrice de la chronique 100% création diffusée chaque dimanche sur RFI et disponible en podcast.
Un reportage avec la photographe kenyane Thandiwe Muriu dont le travail est présenté dans l’exposition Wax au musée de l’Homme. Elle parle de la place du Wax au Kenya au micro de Charlie Dupiot.
Le wax est l’une de ses plus grandes sources d’inspiration. À 34 ans, Thandiwe Muriu est la première femme photographe à vivre de son art au Kenya. Au cœur de son travail : des portraits de femmes kényanes qui arborent des tenues en wax. Quand notre reporter Charlie Dupiot l’a rencontrée à l’occasion d’un passage à Paris, la photographe s’est presque excusée de ne pas porter de wax : elle réserve ces tenues à des occasions spéciales, comme un vernissage par exemple. La voilà donc en veste jaune moutarde, pantalon noir, qui nous accueille à la « 193 Gallery », à deux pas de la place de la République. Cette galerie d'art parisienne la représente depuis 4 ans, plusieurs de ses photos y sont exposées.
En fin d'émission, un nouvel épisode de notre podcast : Le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.
Edith Thialeu, la trentaine, a grandi en France, près des tours du quartier d'affaires de la Défense. Il y a 6 ans, elle a fait le choix de s'installer à Douala au Cameroun. Aujourd'hui, elle est à la tête de «Frida», une entreprise de décoration d'intérieur qui propose de la céramique mais aussi du textile, comme des coussins et des plaids. Mariée à un entrepreneur camerounais et maman d'une petite fille, Edith Thialeu est devenue une «repat» presque malgré elle. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée dans son atelier, à la toute fin d’une cuisson.
Programmation musicale :
► Mayi - Bargoss, Koffi Olomidé
► Plastique – Camille Yembé.