• Woke in progress

  • De: Qude
  • Podcast
  • Resumen

  • « Es-tu féministe ? » : c’est par cette simple question qu’une correspondance, parfois conflictuelle mais toujours constructive, a commencé sur des sujets aussi sensibles que cruciaux. Dans ce podcast de 25 épisodes, vous entendrez tous les jours à partir du 31 octobre l’autrice Sandrine Velasco et l’auteur Brice Torrecillas échanger sans tabous opinions et confidences sur les thèmes de la féminité, de la masculinité, de la séduction et du désir, du patriarcat et du devoir conjugal, de l’écriture inclusive, de l’amour, de l’amitié... Des propos tout à la fois intimes et politiques pour questionner le monde dans lequel on vit. Et peut-être l’améliorer... Sandrine Velasco de la Cie Le Thyase : autrice, créatrice, enseignante en technique radio, j’adore les mots, les silences dans les levers du soleil, la Veuve Clicquot, refaire le monde, je ronfle parfois, je me rase encore les mollets mais je laisse enfin pousser mes poils sous les bras. Brice Torrecillas : journaliste amoureux des mots, romancier curieux de tout et du reste, j’aime le bruit des vagues de Collioure, le vin nature de Catherine Bernard, je désespère trop souvent du monde, je ronfle aussi mais je ne m’en rends pas compte, je me rase le crâne mais il n’en a pas vraiment besoin. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
    Qude
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Episodios
  • Bande annonce
    Oct 20 2023

    « Es-tu féministe ? » : c’est par cette simple question qu’une correspondance, parfois conflictuelle mais toujours constructive, a commencé sur des sujets aussi sensibles que cruciaux. Dans ce podcast de 25 épisodes, vous entendrez tous les jours à partir du 31 octobre l’autrice Sandrine Velasco et l’auteur Brice Torrecillas échanger sans tabous opinions et confidences sur les thèmes de la féminité, de la masculinité, de la séduction et du désir, du patriarcat et du devoir conjugal, de l’écriture inclusive, de l’amour, de l’amitié... Des propos tout à la fois intimes et politiques pour questionner le monde dans lequel on vit.

    Et peut-être l’améliorer...


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    2 m
  • Épisode 1, le 14 février 2023: Brice, es-tu féministe ?
    Oct 31 2023

    Chère Sandrine,

    Ça commence très fort. « Es-tu féministe ? », voilà la question que tu me poses d’entrée de jeu.

    Comment veux-tu que je te réponde ? Si je me risque à prétendre que oui, j’entends déjà le chœur des gens, dont tu seras peut-être au premier rang, qui s’appuieront sur certains de mes comportements ou certains de mes propos pour me traiter de menteur et de machiste.

    Il faudrait d’abord s’entendre sur le sens de ce mot.

    Si l’on est féministe quand on considère que les femmes sont, comment dire, en « valeur humaine » égales aux hommes, que notre société l’oublie trop souvent et qu’il faut rééquilibrer la situation le plus vite possible, je suis ton homme – euh, je suis féministe.

    Si l’on est féministe quand on se comporte sans a priori sur le genre dans la vie de tous les jours, je crains de ne pouvoir prétendre à ce titre de gloire, et je te fais confiance pour déceler toutes mes failles. Pas des gouffres, Sandrine, n’exagère pas : des failles ou, si tu préfères, des fossés.

    Mais si l’on est féministe quand on considère qu’il n’existe aucune spécificité des sexes, alors non seulement je ne suis pas féministe mais je ne veux pas l’être.

    Comprends-moi bien : je me fous pas mal qu’une nana ait des allures ou un comportement de mec, mais je persiste à penser qu’il y a de manière générale – je souligne : de manière générale – des différences entre un homme et une femme qui n’obéissent pas à une construction sociale. Cela ne signifie pas que l’on doive hiérarchiser, placer si j’ose dire un sexe au-dessus de l’autre. Mais ça m’ennuie quand, au nom d’une juste cause, on cherche à nier cette évidence car la richesse naît de la diversité, tu ne crois pas ?

    Je ne suis pas le plus viril des hommes mais il y a entre toi et moi des différences qui ne dépendent pas de notre âge ou de notre éducation. Des différences qui tirent leurs sources de nos chromosomes, de nos hormones, de rouages biologiques trop complexes pour ma petite tête, et qui me réjouissent car je n’arrête pas de me demander : « Mais comment ça se passe dans leurs têtes à elles ? ». À une époque où l’on pouvait chanter ce genre de choses, Souchon voulait voir sous les jupes des filles. Je ne peux que le comprendre, mais sous leurs crânes, ça m’intéresse aussi.

    Et si tu t’intéresses un peu à ce qui se passe sous le mien, je te dois un aveu. Quand j’ai dit tout à l’heure « Je me fous pas mal qu’une nana ait des allures ou un comportement de mec », ce n’est pas tout à fait exact. Je m’en fous pas mal sur le papier mais, dans mon quotidien, je suis davantage choqué par une fille qui hurle au lieu de parler, qui dit « Quel enculé » ou « Je m’en bats les couilles », qui se bourre la gueule à la Heineken, qui rote entre deux gorgées, qui pète à pleins tubes, qui sent le fennec mouillé et qui préfère filer un coup de poing plutôt qu’une gifle.

    Aïe, pas sur la tête, Sandrine ! Je plaide coupable, et je veux bien que tu m’aides à analyser pourquoi et à me débarrasser de ces mauvais réflexes.

    Toi et tes frangines, déconstruisez-moi.

    Déconstruisez-moi, oui mais pas tout de suite... Pas trop vite…

    Une poignée de main virile.

    Non, je déconne : de gros bisous de ton Brice


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    4 m
  • Épisode 2, le 20 février 2023: Tu ne me fais pas peur.
    Nov 1 2023

    Mon cher Brice,


    Après une semaine agitée de mes multiples vies, je prends enfin le temps de répondre à ta lettre sous ce soleil éblouissant de février. Tu le sais, j'ai le jeu franc et l'abordage frontal, même si je suis capable d'une diplomatie extrême, il y a des contextes qui m'invitent à ne pas tourner autour du pot. Nous nous connaissons peu et en même temps j'ai ce sentiment que tu es déjà mon ami. Je ressens un espace possible avec toi de confidence, de confiance et de respect. Nous nous taquinons joyeusement à chaque fois que nous nous croisons. Et cela m'évoque deux choses. La première c'est que je ne te fais pas peur. La seconde, c'est que tu ne me fais pas peur non plus. Cela peut te paraître évident dans les choses que tu vis. Pour ma part, je me méfie des hommes pour de très bonnes raisons, encore plus de ceux de notre génération, car malgré notre écart d'âge, nous sommes de la même. Et que je ne t'effraie pas est assez étonnant également, car en général, c'est l'image que l'on me renvoie : une femme indépendante et flippante. Les hommes sont en général vite embêtés de ne pas trouver les chemins habituels (paternalistes ou prédateurs) de communication avec une "bestiole" comme moi. Mais avec toi c'est simple et la franchise, me semble la base essentielle de cet échange, pour que nous puissions toustes deux aller à l'essentiel.

    (Tu auras sans doute remarqué ce premier mot d'écriture inclusive, qui je suis certaine vient faire grincer ton cerveau académique, j'y reviendrai plus tard.)

    Alors oui, je t'ai d'abord demandé si tu penses être féministe, car pour discuter du sujet de l'écriture inclusive il faut poser ses fondations. Je me souviens lorsque je t'ai donné la définition de CIS genre et de ta réaction. Tu pensais que ce terme était une insulte faite aux mâles blancs hétérosexuels. Je me suis alors dit que toutes ces notions, tous ces mots posés ne sont pas assez racontés et que toutes ces nouvelles notions vont très vite, pour que nous puissions nous entendre et continuer notre dialogue pour gagner l'égalité de genre dans notre monde. Ta réponse est d'une honnêteté sans faille. Et je ne me permettrai pas d'exagérer sur tes paradoxes, sauf pour en rire, ensemble ! Et oui, tu es à l'image de beaucoup de mes amis garçons, tu es" mon homme" pour être féministe mais tu n'es pas toujours sans transporter les clichés du genre et plutôt réfractaire à faire l'effort de se débarrasser de ces reflexes sexistes (oooooh on ne peut plus rire...-un pas glissant avant de me dire que je n'ai pas d'humour-). Et je te dirais que c'est normal, mais que c'est là que moi j'aimerais que ça bouge vois-tu. C'est hélas normal, car nous avons intégré le patriarcat depuis si longtemps (et pas depuis la préhistoire hein, la Guerre du Feu n'est pas un documentaire mais bien une fiction et l'histoire, enfin la pré-histoire que l'on veut bien se raconter,). Toi et moi aussi. Moi être bonne femme, si moi être bonne mère, bonne épouse et bonne tout court. Toi être bon mâle, si toi être fort, si toi être viril, si toi être courageux...

    --- WOKE IN PROGRESS ---

    Quand je t'ai rencontré je t'ai tout de suite aimé. Pas parce que tu es un homme. J'ai aimé la malice qui brille dans tes yeux, ton sourire innocent et ton esprit vif. Tu aurais parlé fort pour qu'on ne regarde que toi, dit « Quel enculé » ou « Je m’en bats les couilles », bourré à la Heineken, tu aurais roté entre deux gorgées, pété à pleins tubes, tu aurais senti le fennec mouillé... Je ne t'aurais peut-être, sûrement, pas aimé tout de suite -ou jamais-, car la vulgarité ce n'est pas mon truc et j'aime bien que tu sentes bon.

    Pour répondre à ta chansonnette qui venait conclure ta première lettre (sur l'air d'Au clair de la lune) :

    Déconstruit toi tout seul, tu es grand garçon

    L'apprentissage autonome est preuve de raison

    J'ai d'autres choses à faire, un enfant à nourrir,

    Et je te fais confiance pour te reconstruire.

    Bisous

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