• «Les petits chevaux», enquête sur la fabrique de «purs-sangs» aryens

  • Apr 6 2025
  • Duración: 20 m
  • Podcast

«Les petits chevaux», enquête sur la fabrique de «purs-sangs» aryens

  • Resumen

  • Au Théâtre des Gémeaux parisiens jusqu’au 22 avril 2025, la pièce « Les petits chevaux, une histoire d’enfants des Lebensborn », raconte les maternités vouées par les nazis à la prolifération de la soi-disant « race pure ».

    Lebensborn. Quand le mot s’affiche sur le traducteur électronique de Violette et de sa mère Hortense, elles ignorent ce qu’il signifie. En partant à la recherche des origines d’Hortense, adoptée en 1947 alors qu’elle était encore bébé, les deux femmes étaient loin de se douter de ce qu’elles allaient découvrir : elles sont issues d’un système abominable, celui de la barbarie eugéniste nazie.

    Le mot « Lebensborn » signifie littéralement « fontaine de vie ». Sous le IIIè Reich, ces maternités réservées aux femmes prétendument de « race pure » -c’est-à-dire aryennes- ont été mises en place dès 1935 par le chef de la SS en personne, Heinrich Himmler. En Allemagne et dans l’Autriche annexée, mais aussi dans plusieurs autres pays européens : la Norvège, la Pologne, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la France.

    Le Lebensborn installé en France occupée était établi à Lamorlaye (Oise). Il a fonctionné de février à août 1944. La pièce nous fait pénétrer à l’intérieur. On y voit une infirmière examiner une femme enceinte, mesurer son crâne, son nez, son ventre, vérifier la couleur de ses yeux avec un nuancier. On assiste aussi à une visite d’inspection du médecin-en chef.

    Cette scène est sans doute l’une des plus marquantes de ce spectacle qui associe dialogues didactiques et moments d’émotion, avec quelques traits d’humour et d’ironie, utiles respirations dans un texte fort, avec une scénographie d’une grande sobriété et pour seul décor des caisses en carton.

    La pièce est née d’une révélation qui a interloqué les artistes de la compagnie pARTage : un des membres, Matthieu Niango, également d’ascendance ivoirienne, a découvert qu’il était un enfant des Lebensborn, puisque sa mère Gisèle est née dans le Lebensborn de Wégimont, en Belgique. Son histoire est l’un des matériaux qui a nourri l’écriture du spectacle, un travail choral également abondé par d’autres témoignages et des travaux d’historiens. Matthieu Niango en est l’un des coauteurs.

    Aujourd’hui, les enfants des Lebensborn ont grandi. Ils n’ont eux-mêmes aucun souvenir de leur passage, car ils n’y ont passé que les toutes premières semaines de leur existence. Quand ils ont appris la vérité, c’est souvent un sentiment de honte qui les a submergés. Ce sont pourtant bien des victimes. Ils n’ont pas choisi leur naissance. Ils doivent pourtant l’assumer.

    « Les petits chevaux, une histoire d’enfants des Lebensborn » est à l’affiche du Théâtre des Gémeaux parisiens jusqu’au 22 avril, et du Festival théâtral de Coye-la-Forêt le 20 mai 2025.

    Más Menos
adbl_web_global_use_to_activate_webcro768_stickypopup

Lo que los oyentes dicen sobre «Les petits chevaux», enquête sur la fabrique de «purs-sangs» aryens

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.