• En Tunisie, la criminalisation du travail des ONG aggrave la précarité des migrants subsahariens

  • Apr 4 2025
  • Duración: 2 m
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En Tunisie, la criminalisation du travail des ONG aggrave la précarité des migrants subsahariens

  • Resumen

  • En Tunisie, la situation des migrants subsahariens se précarise de plus en plus depuis les campagnes sécuritaires qui ont commencé en 2023. Le contrôle sur le travail non régulé s’est accentué et beaucoup de migrants présents dans la capitale travaillent au noir ou ont recours à la mendicité, une situation qui alerte les ONG des droits humains.

    À Tunis, dans un quartier de la banlieue nord, plusieurs migrants subsahariens attendent sur le trottoir au bord de la route. Selon les besoins en petits boulots, les clients viennent à ce rond-point et embauchent à la journée les premiers à se présenter, comme l’explique Sami, un migrant malien de 16 ans. « On attend du travail ici. Travail de chantier, travail de jardin, etc », énumère-t-il.

    Ce phénomène est visible dans plusieurs endroits de la capitale de la Tunisie, les migrants n’étant plus embauchés dans des emplois stables à cause des contrôles à répétition des autorités. Une situation de plus en plus difficile pour Abdallah, 25 ans et Ivoirien. « Il y a beaucoup de problèmes, même pour aller travailler, ça fait peur, parce qu’on n’a pas de papiers. Il y a la police qui peut nous arrêter pour aller en prison », redoute-t-il.

    Sami, 27 ans, migrant camerounais, est venu il y a sept mois à Tunis, pensant trouver du travail, dans son domaine, la réparation d’objets électroniques. Il se retrouve à faire le « berbecha », le collecteur de plastique. Il fouille dans les poubelles pour trouver des bouteilles à vendre ensuite à des dépôts de recyclage « Quand je suis arrivé et que je suis allé dans des magasins d’électronique pour du travail, on m’a dit que ce n'était pas possible de m’embaucher. Du coup, je ne pouvais rien faire et rester à la maison, je devais payer le loyer, ma nourriture, donc je suis allé dans la rue et j’ai commencé ce travail », explique le jeune homme.

    Pour le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, une organisation non gouvernementale (ONG) tunisienne, la précarité des migrants est de plus en plus visible dans l’espace public. « Maintenant, c'est remarquable le nombre de mamans accompagnées de leurs enfants dans l’espace public parce que ces mamans-là n’ont pas la possibilité de travailler et sont obligées de sortir dans l’espace public pour chercher quelques moyens à vivre ou d’aide de la part des gens », alerte Romdhane Ben Amor, porte-parole de l’ONG, pour qui la précarité a atteint un niveau alarmant.

    Il attribue cette mendicité de plus en plus visible à la criminalisation actuelle, par les autorités, des organisations de la société civile qui viennent en aide aux migrants. En Tunisie, très peu d’ONG peuvent encore travailler sur le terrain.

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