• Enfance de larmes, enfance de l’art

  • Apr 26 2025
  • Duración: 20 m
  • Podcast

Enfance de larmes, enfance de l’art

  • Resumen

  • Au Studio Hébertot, l’auteur et metteur en scène Olivier Lusse Mourier présente « Le Bétin », une pièce sensible et poétique qui raconte les maltraitances qu’il a subies lorsqu’il était enfant, et son cheminement pour se reconstruire.

    Paradoxalement, c’est une éclipse de soleil qui a fait se lever la lumière : la dernière du XXè siècle en France, celle du 11 août 1999. En entendant l’annonce à la radio, Axel (Thomas Priscoglio), un jeune danseur et comédien trentenaire, est subitement submergé par la mémoire de ce qu’il a subi durant son enfance à Reims, dans l’est de la France, une des villes où l’on a pu observer l’éclipse.

    C’est ce déclic qui bizarrement a fait ressurgir les souvenirs douloureux de la maltraitance, et l’a décidé à retourner voir la psychanalyste Cécile Sales (Bérangère Dautun). Commence alors une série de rendez-vous qui vont lui permettre de regarder la vérité en face et -petit à petit- de l’affronter et même de se reconstruire.

    Le plateau du Studio Hébertot a été transformé en cabinet de psychanalyse : plusieurs sièges dont l’incontournable divan, le bureau derrière lequel trône la praticienne, expérimentée, empathique et très attentive au récit fragmenté de son patient. Mais celui que le spectateur voit dès son entrée en salle, c’est le pantin assis en bord de scène, à quelques centimètres du premier rang. Le Bétin c’est lui. Il est l’incarnation à la fois du traumatisme et de la voix intérieure du personnage, que l’on entend à travers une voix off.

    Un bétin, en patois rémois, c’est un mot qui désigne un abruti ou un attardé mental. Tout sauf un compliment. C’est pourtant le mot qu’utilisait le père du petit garçon (Antoine Gatignol), quand il parlait de son fils. Un père dur, tyrannique, colérique et alcoolique qui brutalisait verbalement, psychologiquement et physiquement son fils. Le petit Axel, terrorisé par les cris, les menaces, les privations et les interdictions, a toujours refusé de l’appeler « Papa », malgré les demandes répétées de sa maman Marguerite (Maurine Dubus), une épouse fragile, immature et instable, d’une grande maladresse et capable elle aussi de moments de violence.

    Cette histoire douloureuse, l’auteur et metteur en scène Olivier Lusse Mourier ne l’a pas inventée : c’est la sienne. « Le Bétin » est le troisième volet d’une aventure commencée en 2021 avec la publication d’un livre éponyme aux éditions Maïa, bientôt suivie d’un court-métrage. La pièce est rigoureusement fidèle à ce qu’il a vécu. Elle raconte aussi comment sa fibre artistique (ses talents de dessinateur et de danseur notamment), étaient en lui depuis le plus jeune âge, et comment, à l’instar du rêve et de l’imagination, elle lui a permis de tenir et de s’exprimer. Le spectacle en fait foi : il est ponctué de moments oniriques et poétiques bienvenus, qui insuffle une bonne dose d’espoir aux victimes en quête de résilience.

    « Le Bétin », écrit et mise en scène d’Olivier Lusse Mourier, est à l’affiche du Studio Hébertot jusqu’au 1er juin.

    Más Menos
adbl_web_global_use_to_activate_webcro768_stickypopup

Lo que los oyentes dicen sobre Enfance de larmes, enfance de l’art

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.