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Un monde de tech

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  • Comment et pourquoi le progrès et l'innovation technologique modifient-ils notre quotidien ? Dominique Desaunay met l’accent sur les initiatives locales, donne la parole à ceux qui imaginent notre avenir, et propose une immersion au cœur même de la civilisation «numérique» mondiale.

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Episodes
  • Eutelsat prêt à prendre le relais de Starlink en Ukraine
    Mar 6 2025

    La « pause » dans l'assistance militaire fournie par Washington à l'Ukraine a suscité les inquiétudes de l’Europe. Notamment sur le devenir du réseau Starlink d'Elon Musk qui est très utilisé dans le pays depuis le début du conflit. Afin d’anticiper son retrait éventuel, l'opérateur européen de satellites Eutelsat annonce qu’il est prêt à prendre le relais.

    Selon la déclaration d’un porte-parole d’Eutelsat à l’agence de presse Reuters, l’opérateur européen se dit prêt à suppléer le désengagement prévisible de Starlink en Ukraine. Cette annonce fait suite à la décision du gouvernement de Trump de suspendre son aide militaire et ses services de renseignement à l’Ukraine.

    Rappelons que les plus de 6 000 petits satellites de la firme d’Elon Musk, déjà placés en orbite basse, offrent aux utilisateurs de Starlink un accès à internet. Le système qui se compose d’une petite parabole et d’un boîtier de connexion est prévu pour fonctionner dans des régions non couvertes par la fibre, le haut débit ou encore les réseaux mobiles.

    Starlink principalement utilisé par les forces armées ukrainiennes

    Ce kit satellitaire permet de maintenir des communications dans des zones rurales isolées ou en partie détruites, comme c’est le cas en Ukraine. Depuis l'invasion russe en février 2022, Elon Musk a envoyé aux Ukrainiens des dizaines de milliers d’antennes paraboliques et de terminaux numériques qui se connectent automatiquement à sa constellation satellitaire.

    Certains appareils ont été mis à la disposition des civils pour contacter leurs proches. Mais la plupart de ces dispositifs sont employés par les forces armées ukrainiennes, pour coordonner leurs actions sur les lignes de fronts ou piloter à distance leurs drones d'attaques.

    Toutefois, les soupçons que ces systèmes soient militarisés ont décidé Elon Musk, il y a déjà deux ans, de mettre un terme à cette pratique. Depuis et malgré le brouillage systématique du Kremlin des ondes radios générées par ces dispositifs, les services de Starlink se révèlent toujours indispensables au commandement ukrainien pour mener à bien toutes sortes d’opérations militaires.

    L’Europe met en place un réseau satellitaire souverain

    Avec le désengagement probable de Starlink en Ukraine, l’Europe envisage de recourir à un réseau satellitaire indépendant des États-Unis. L'opérateur de satellites franco-britannique Eutelsat s'est engagé, ce lundi, à renforcer l'autonomie de l'Europe en matière de connectivité spatiale et à fournir un accès Internet à l'Ukraine. L’opérateur qui a fusionné avec le britannique OneWeb en 2023, contrôle la seule constellation opérationnelle d'environ 650 satellites en orbite basse terrestre qui serait capable de rivaliser avec le réseau Starlink.

    Toutefois, les terminaux OneWeb coûtent jusqu'à 10 000 dollars l’unité, contrairement aux dispositifs de la firme d’Elon Musk qui facture aux utilisateurs ukrainiens un paiement unique de 589 dollars. Évidemment, s’ajoutent dans les deux cas des frais d’abonnement mensuel, assez onéreux, pour bénéficier de ces technologies satellitaires. Se pose donc désormais la question du financement des systèmes OneWeb qui seraient destinés à l’Ukraine. C’est la raison pour laquelle la France et la Grande-Bretagne, qui détiennent conjointement approximativement 25 % du capital du groupe Eutelsat, demandent aussi la participation des pays de l’UE, afin de réaliser le 1ᵉʳ réseau satellitaire souverain de l’Europe.

    À lire aussiEutelsat et OneWeb officialisent la naissance d'un géant européen de l'internet spatial

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  • DMA ou DSA, la fin de l’ultimatum lancé par Washington à Bruxelles se rapproche
    Mar 5 2025
    Il reste moins d’une semaine à la Commission européenne pour répondre à l’ultimatum lancé par le Congrès américain. Dans une lettre, datée du 23 février, la commission juridique de la Chambre des représentants a sommé la commissaire européenne à la Concurrence de s’expliquer sur les Règlements des marchés numériques de l’UE. Tic, Tac, Tic, Tac ! Le compte à rebours est lancé, rappelle le républicain Jim Jordan qui est le président de la commission juridique de la Chambre des représentants aux États-Unis. Le gouvernement de Donald Trump cherche à assouplir les règlementations européennes en vigueur sur le numérique qui sont, pour mémoire, respectivement le DSA et DMA. Cette offensive contre les règlements encadrant le numérique dans l’UE s’est déroulée en deux phases. En premier, la publication le 21 février du mémorandum de Donald Trump dénonçait les « extorsions » et « pénalités injustes » que les pays européens infligeraient aux géants du numérique américain. Dans le collimateur du locataire de la Maison Blanche figurent les taxes, dites « Gafam » qui ponctionneraient de façon indue, selon Washington, les revenus des géants technologiques de l’Oncle Sam.Les États-Unis tirent à boulets rouges sur le Digital Markets ActDeuxième offensive américaine, la lettre envoyée directement à Teresa Ribera, la commissaire européenne à la Concurrence, par Jim Jordan, le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.Cette missive tire à boulets rouges sur le Digital Markets Act, plus connu sous le sigle du DMA. Pour mémoire, cette législation européenne cherche à encadrer les pratiques des grands opérateurs mondiaux du numérique. Son objectif est d’imposer des règles strictes de concurrence à Google, Apple, Amazon, Meta, Microsoft ou encore à TikTok pour qu’ils n’étouffent pas les autres plateformes ou empêchent l’émergence des innovations créées par les jeunes pousses. Mais tous les griefs américains portés contre l’UE peuvent se résumer en une seule formule : l'Europe mènerait « une politique protectionniste ». Sous couvert de ses règlements, le Vieux Continent favoriserait les entreprises européennes au détriment des géants américains de la Tech, accusent les États-Unis.Le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants donne à la commissaire européenne « jusqu’au 10 mars 2025 à 10 heures » pour rendre des comptes. Passé ce délai, l’Europe s'expose à des droits de douane punitifs sur ses produits exportés, des taxes qui seraient éventuellement plus élevées que les 25 % déjà annoncés par Trump.Bruxelles entend défendre sa souveraineté numériquePour l'instant, Bruxelles affiche une attitude de fermeté pour défendre sa souveraineté numérique. La commissaire à la Concurrence Teresa Ribera a déjà répliqué qu'elle ne céderait jamais aux menaces et ne modifierait pas les lois adoptées par les législateurs européens.Difficile, toutefois, de prévoir l'issue de ce bras de fer qui oppose deux visions de l’usage des technologies dans le monde. D’un côté, les géants du numérique, entièrement dévoués à Donald Trump, prônent une dérégulation totale du secteur. De l’autre, l’UE veut modérer cette dérive oligopolistique caractérisée des Gafam qui ne respectent plus les valeurs démocratiques que partagent les citoyens de l’Union européenne.À lire aussiTaxes numériques: Trump menace toujours l'Europe et le Canada de représailles massives
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  • Trump retire de sa «to do list» les menaces russes sur la cybersécurité
    Mar 4 2025

    Le gouvernement de Donald Trump ne voit plus la Russie comme une menace pour la sécurité informatique américaine. Cette décision inquiète les experts cyber du monde entier, et particulièrement les instances et les organismes chargés de lutter contre les attaques étatiques sur les infrastructures critiques en Europe.

    Logiciels malveillants pour effacer les données, attaques par déni de service sur des serveurs informatiques, opérations de désinformation, d’ingérences dans des élections, d’espionnage en ligne et des actions de sabotages sur les câbles optiques en mer Baltique ; moins visibles que les offensives militaires de la Russie en Ukraine, les assauts contre les infrastructures numériques de l’Europe pullulent depuis des années. Et dans cette guerre hybride, l’armée des trolls de Poutine, qui était composée à l’origine à la fois d’influenceurs en ligne pro-Moscou et de cybercriminels, s’est aujourd’hui largement professionnalisée. Le cyber est ainsi devenu au fil du conflit une « arme d’emploi » pour le Kremlin. Toutefois, les attaques informatiques de Moscou étaient jusqu’à présent limitées ou plus au moins discrètes. Une précaution qui se révélait nécessaire pour ne pas risquer des représailles massives de l’Europe et des États-Unis en cas de destruction majeur des infrastructures numériques du Vieux Continent.

    Une pause américaine dans la guerre cyber en Europe

    Comme l’a annoncé le président Trump dans le domaine militaire, qui se concrétise aujourd'hui par la suspension livraison d’armes à l’Ukraine, il retire de sa « to do list », la lutte contre les menaces de guerre cyber de la Russie. Cette « pause » dans le domaine de la cybersécurité intervient alors que Donald Trump est en train d’accomplir, au vu et au su de tous, un rapprochement avec Moscou sur la guerre en Ukraine. Comme le reste de ses annonces, ce revirement dans la protection des infrastructures numériques a été décidé sans concertation avec les Européens.

    Toutefois, l’UE a déjà les capacités d’augmenter ses défenses cyber, estime Sébastien Garnault, fondateur du Paris Cyber Summit et du cercle de réflexion CyberTaskForce : « Je suis plus dubitatif qu'inquiet parce que finalement, la menace qui existait hier sera toujours présente demain. Effectivement, les dispositions américaines étaient importantes et sont toujours importantes et notamment au travers de l'agence CISA, qui est l’organisme national de cybersécurité des États-Unis. Aujourd'hui, cette structure est invitée à moins surveiller les agissements de la Russie, mais nous, en Europe, nous avons déjà des outils de cybersécurité pour faire face aux attaques informatiques du Kremlin. La question qui se pose désormais est : dans quelle mesure les pays de l’UE vont se coordonner afin de les employer ensemble ? »

    Un « bouclier cyber » se met en place en Europe

    Pour mieux anticiper les agressions des pirates pro-Poutine, l’Europe avait décidé, il y a plus d'un an, de mettre en place un « bouclier cyber ». Ce système de détection des attaques a été confié à un réseau européen de sept centres opérationnels, équipés de supercalculateurs et de systèmes d’intelligence artificielle. Le dispositif d’alerte européen se fera désormais sans le concours de l’administration américaine. Rappelons en revanche que la vision de Donald Trump concernant la menace russe sur les infrastructures numériques, tant aux États-Unis qu’en Europe, se situe exactement aux antipodes de ce que préconisaient encore récemment les services de renseignement américains.

    À lire aussiSurprise, les trolls russes utilisent ChatGPT pour leur propagande

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