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Un monde de tech

By: RFI
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  • Comment et pourquoi le progrès et l'innovation technologique modifient-ils notre quotidien ? Dominique Desaunay met l’accent sur les initiatives locales, donne la parole à ceux qui imaginent notre avenir, et propose une immersion au cœur même de la civilisation «numérique» mondiale.

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Episodes
  • L'utilisation de l'IA dans l'administration a de graves conséquences sur le respect des droits
    Mar 26 2025

    L’intelligence artificielle (IA), utilisée pour rendre plus efficace le fonctionnement du secteur public, faire des économies ou encore simplifier la tâche des usagers, a de fortes conséquences sur nos vies et celle de l’administration. Ainsi, de nombreux outils faisant appel à des algorithmes sont employés dans l’administration. Et si cette révolution n’en est qu’à ses débuts, elle suscite déjà des réserves.

    En France, c’est la défenseure des droits, Claire Hédon, qui exprime son inquiétude dans son rapport annuel d’activité pour 2024. La défenseure des droits, qui s’applique à protéger les droits de chacun, s’inquiète notamment de « la dématérialisation à marche forcée des services publics » et réclame plus de transparence sur l’utilisation de l’IA par l’administration. Selon le rapport, il faut donner aux usagers « la possibilité d’interagir avec l’administration par plusieurs canaux et pas seulement via le numérique. »

    Le cas symptomatique de l’Anef

    Pour aider un demandeur d’emploi à rédiger un CV, à mieux cibler un poste, à effectuer des démarches, l’IA peut être utile. Du côté de l’administration, elle peut aider à déterminer plus facilement qui a droit à une allocation ou à répondre en ligne plus efficacement aux demandes du public. Mais assez fréquemment, l’automatisation et la dématérialisation débouchent sur des dysfonctionnements, voire des impasses. L’Administration numérique pour les étrangers en France, l’Anef, est un cas symptomatique.

    Si le problème est désormais connu, la défenseure en détaille les conséquences : « Les ressortissants étrangers rencontrent des difficultés pour demander le renouvellement de leurs titres de séjour, à cause de nombreuses défaillances du portail par lequel ces personnes sont obligées de passer. » Le système bugge, ils ne « peuvent joindre personne », ce qui engendre des difficultés et met en péril leur intégration : la plateforme ne va pas leur sortir la preuve de leur droit au séjour. Les conséquences sont terribles : ils n’ont pas le droit de travailler, ils peuvent perdre leur emploi, leur logement, voir leurs prestations sociales suspendues ou encore avoir des difficultés d’accès aux soins.

    L’utilisation de l’IA, une tendance forte en Europe

    L’IA est de plus en plus utilisée pour améliorer le service au citoyen, mais aussi et surtout pour faire des économies ! En Grande-Bretagne, le Premier ministre Keir Starmer a fait ses comptes : « les outils », qu’il qualifie d’archaïques, de l’administration anglaise, lui font perdre chaque année 53 milliards d’euros. Il veut donc déployer l’IA partout, en attirant les entreprises du secteur et en leur laissant tester en Angleterre leurs innovations avant toute régulation.

    L’Union européenne, elle, essaye précisément de mettre en place des garde-fous compte tenu des risques majeurs sur les droits et libertés individuelles que peut faire peser l’IA via la collecte et l’utilisation massives des données personnelles.

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  • La Chine dévoile son robot coupeur de câbles sous-marins
    Mar 25 2025

    La Chine a révélé qu'elle disposait désormais d'un robot capable de sectionner des câbles sous-marins dans les hauts-fonds. Selon le South China Morning Post, ce submersible « compact » peut couper les câbles les plus solides, qu'il s'agisse de liaisons électriques ou de communication, jusqu'à 4 000 mètres de profondeur.

    Nous pensons à tort que nos smartphones, ordinateurs et autres machines informatiques connectées sont reliés les uns aux autres en passant par des connexions satellitaires, par des ondes hertziennes, ou encore par du wifi. Mais qu’elles soient du domaine grand public ou pour assurer les activités de n’importe quelle entreprise dans le monde, la quasi-totalité de nos communications électroniques dépendent à plus de 95 % des câbles sous-marins. L’invasion de l’Ukraine par la Russie nous a déjà révélé l’importance stratégique que revêtent les faisceaux optiques en mer Baltique avec la multiplication des tentatives de leurs destructions qui seraient imputables à Moscou.

    La guerre des câbles fait rage entre les États-Unis, la Russie et la Chine

    Notons que la suprématie opérationnelle dans cette guerre des câbles sous-marins est détenue pour l’instant par les États-Unis, la Russie et la Chine. Cette compétition est, par ailleurs, l’objet d’une véritable course technologique entre ces trois puissances mondiales. Et, notamment, dans un contexte de tension géopolitique exacerbée autour des îles de Taïwan qui sont depuis des années revendiquées par la Chine. Le South China Morning Post, quotidien de Hong Kong, vient de révéler à ce titre que des ingénieurs du Centre chinois de recherche naval sont parvenus à concevoir un robot subaquatique capable de mettre hors service des câbles sous-marins.

    Ce submersible de petite taille est conçu en alliage de titane. Il ressemble, selon les schémas exposés dans le journal, à une scie circulaire qui a été fixée à un bras articulé. L’ensemble du dispositif résiste aux pressions des fonds marins jusqu'à 4 000 mètres, soit une immersion qui est deux fois plus profonde que celle à laquelle sont habituellement ancrés les câbles maritimes. Mais son rayon d’action pourrait atteindre les 10 km de profondeur une fois accroché aux bathyscaphes de la marine chinoise. Le disque diamant de 15 cm de diamètre au bout du bras articulé de l’engin est capable de découper en tranches les épaisses gaines en acier, caoutchouc et polymères protégeant la majorité des câbles véhiculant les flux de données numériques.

    Un robot coupe-câble stratégique

    Ce serait la première fois qu'un pays signale disposer d'un tel engin, selon le quotidien hongkongais. Et on peut se demander pourquoi la Chine, d’habitude si discrète sur ses capacités de guerre hybride, a choisi de révéler publiquement détenir un tel dispositif de sabotage de câble. Le quotidien de Hong Kong propose un début de réponse en rappelant que Pékin dispose de la flotte de submersibles la plus importante du monde, avec une armada d’engins robotisés. Avec ce type d’appareil, la Chine pourrait opérer sans faire surface sur l’un des « nœuds stratégiques » d’interconnexion maritime qui est situé au large de l’île américaine de Guam, dans le Pacifique. Une région océanique dans laquelle se concentrent une douzaine de câbles sous-marins utilisés autant par les forces militaires des États-Unis que par des organismes privés comme Google ou encore Meta.

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    3 mins
  • Le robot conversationnel Meta AI se déploie en Europe
    Mar 21 2025

    Dévoilé aux États-Unis en septembre 2023 puis généralisé en avril 2024 sur l'ensemble des applications comme Facebook, Instagram, WhatsApp, propriétés du groupe de Mark Zuckerberg, Meta AI débarque en Europe. L'interface d'intelligence artificielle est centrée sur la génération de texte. En revanche, la possibilité de créer des images a été retirée de la version européenne, contrairement à celle qui est disponible aux États-Unis, et dans les pays situés en dehors de la zone euro.

    Disponible dans six langues, la firme américaine Meta annonce déployer son assistant IA dans 41 pays de l'Union européenne (UE), en commençant par la France et l'Allemagne, ainsi que dans 21 territoires d'outre-mer liés à l'UE. Un déploiement qui sera réalisé de façon progressive au cours des prochaines semaines, prévient toutefois l'entreprise dans son communiqué. Concrètement, ce robot conversationnel de type génératif est capable de répondre aux questions des utilisateurs en générant des textes comme le fait son concurrent ChatGPT d'OpenAI. Le programme a, par ailleurs, accès aux moteurs de recherche sur internet pour actualiser ses réponses.

    Pour activer ce service d'intelligence artificielle (IA), aucune manipulation n'est nécessaire : son installation est automatique. L'utilisateur devra ensuite cliquer sur une icône représentant un cercle bleu quand elle apparaîtra sur Messenger, Instagram, Facebook et sur WhatsApp. Et pour utiliser le programme, vous devrez écrire « @MetaAI » avant de formuler votre requête.

    La firme américaine avait jusqu'ici suspendu le déploiement de son IA dans l'UE, en invoquant le manque de visibilité sur les règlements qui encadrent le numérique en Europe. Des législations que le patron de Meta jugeait comme « fragmentées », aux « mises en œuvre incohérentes » et qui « freinaient l'innovation ». Mais finalement, après mûre réflexion et, sans doute, des tractations avec les régulateurs, Meta AI débarque en Europe.

    Un écosystème entièrement dédié à l'IA

    Selon le patron de Meta, ce robot conversationnel n'est pas qu'une IA générative de plus. L'objectif poursuivi par l'entreprise est de lancer, à terme, un écosystème numérique complet et ouvert à tous pour concevoir des agents intelligents. Les entreprises, les créateurs de contenus, les chercheurs ou les particuliers pourront ainsi configurer et adapter les propres robots IA, expliquait récemment, par visioconférence, Mark Zuckerberg.

    « Finalement, ce n'est pas juste une technologie, c'est un écosystème complet que vous développez avec la prochaine génération des technologies dédiées à l'intelligence artificielle. La question principale pour Meta est de savoir comment créons-nous, non seulement, un ensemble florissant de produits et de gains de productivité économique, mais aussi comment avoir une meilleure économie politique, plus durable autour de l'IA ? Et vous savez, je pense que nous l'avons déjà fait, et raisonnablement bien, avec nos réseaux sociaux. Je pense qu'il sera important de faire encore mieux avec l'intelligence artificielle. Notamment, pour atténuer certaines des préoccupations que les internautes auront en utilisant ces IA, au sujet de leurs moyens de subsistance, de leurs emplois et même de leur vie », détaillait alors le PDG de Meta.

    Meta mise sur une large adoption de l'IA sur ses réseaux sociaux

    Meta prévoit d'investir entre 60 et 65 milliards de dollars dès cette année pour développer principalement des centres de données, des serveurs informatiques et les infrastructures réseaux qui sont essentiels à l'essor de sa technologie. Meta a fait de l'IA sa priorité.

    Le groupe estime pouvoir réussir cette transition numérique, si les milliards d'abonnés qui utiliseront ses programmes intelligents restent captifs de leurs applications et leurs réseaux sociaux préférés.

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