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Un monde de tech

By: RFI
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  • Comment et pourquoi le progrès et l'innovation technologique modifient-ils notre quotidien ? Dominique Desaunay met l’accent sur les initiatives locales, donne la parole à ceux qui imaginent notre avenir, et propose une immersion au cœur même de la civilisation «numérique» mondiale.

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Episodes
  • Une jeune pousse allemande obtient des fonds européens pour sa technologie anti-drone
    Mar 7 2025

    L’utilisation massive de drones grand public à 500 dollars en Ukraine, capables de détruire des chars de plusieurs millions d’euros, inquiète les forces armées européennes. La mise au point de systèmes de contre-mesures, permettant de les neutraliser à moindre coût, est devenue un enjeu industriel, estime une jeune pousse allemande qui vient d’obtenir un financement de bailleurs de fonds européens pour sa technologie anti-drone.

    Si la guerre en Ukraine a démontré l’efficacité redoutable des drones d’attaques, leur omniprésence sur les champs de bataille a déclenché, en réaction, une demande accrue de systèmes anti-drones dans tous les corps d’armées européens. Toutefois, les dispositifs actuels qui ont été mis au point pour détruire des milliers d’appareils volants de quelques centaines d’euros, n’ont qu’un seul défaut : celui du prix prohibitif de la fabrication en série des systèmes de contre-mesure. La jeune société munichoise Alpine Eagle a relevé ce défi industriel avec son système dénommé Sentinel. L’engin aéroporté qu’elle a développé, intègre des logiciels ultraspécialisés, mais qui fonctionnent sur une base de matériel électronique très bon marché. Le drone embarque de multiples capteurs modulaires dont l’efficacité, en prenant de la hauteur, n’est plus gênée par les obstacles du terrain. La machine intègre aussi des mini-radars pour repérer les drones volant à basse altitude qui échappent souvent aux systèmes de détections terrestres. C’est donc un drone anti-drone, facile à produire en série et capable de voler en essaims avec d’autres appareils, indique Alpine Eagle sur son site web.

    Des anti-drones assistés par IA

    Ce drone de conception sophistiqué est assisté par des programmes d’intelligence artificielle qui lui procurent une certaine autonomie. Le logiciel traite, par exemple, directement les données de navigation à bord de l’appareil. Le drone Sentinel est aussi une sorte de vaisseau amiral qui commande des intercepteurs kamikazes, soit pour capturer des engins ennemis dans des filets, soit pour détruire les appareils hostiles.

    Après avoir validé son système auprès de l'armée allemande, la jeune pousse expérimente ses machines volantes en Ukraine, avec les différentes brigades engagées en première ligne. Ce test en situation de conflit permet d’identifier les cas problématiques que pose désormais la guerre des drones en zone de combat. Par exemple, de déterminer si Sentinel est capable d’abattre des appareils dits à fibre optique, qui se pilotent en passant par des câbles très fins au lieu d’être radio commandé. Cette technique de guidage des drones, qui est apparue en Ukraine, rend les engins ennemis insensibles aux brouillages radio et donc plus difficiles à détecter.

    Une économie numérique au service de la défense européenne

    La jeune pousse munichoise Alpine Eagle vient d’obtenir les financements de bailleurs de fonds de plusieurs pays de l’UE comme l’Estonie, l’Allemagne, la Pologne ou encore le Royaume-Uni. Évidemment, ce n’est pas la seule entreprise en Europe à investir ce nouveau marché de la défense sur le vieux continent. Et dans ce cadre, la fabrication en série de drones de combat à moindre coût est devenue un enjeu industriel. Cette automatisation dans la production de drones guerriers et multitâches ira bien au-delà des champs de bataille de l’Ukraine. Notamment, pour protéger les infrastructures critiques de l’Union européenne contre des sabotages qui seraient perpétrés par des milliers de petits engins aéroportés.

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    3 mins
  • Eutelsat prêt à prendre le relais de Starlink en Ukraine
    Mar 6 2025

    La « pause » dans l'assistance militaire fournie par Washington à l'Ukraine a suscité les inquiétudes de l’Europe. Notamment sur le devenir du réseau Starlink d'Elon Musk qui est très utilisé dans le pays depuis le début du conflit. Afin d’anticiper son retrait éventuel, l'opérateur européen de satellites Eutelsat annonce qu’il est prêt à prendre le relais.

    Selon la déclaration d’un porte-parole d’Eutelsat à l’agence de presse Reuters, l’opérateur européen se dit prêt à suppléer le désengagement prévisible de Starlink en Ukraine. Cette annonce fait suite à la décision du gouvernement de Trump de suspendre son aide militaire et ses services de renseignement à l’Ukraine.

    Rappelons que les plus de 6 000 petits satellites de la firme d’Elon Musk, déjà placés en orbite basse, offrent aux utilisateurs de Starlink un accès à internet. Le système qui se compose d’une petite parabole et d’un boîtier de connexion est prévu pour fonctionner dans des régions non couvertes par la fibre, le haut débit ou encore les réseaux mobiles.

    Starlink principalement utilisé par les forces armées ukrainiennes

    Ce kit satellitaire permet de maintenir des communications dans des zones rurales isolées ou en partie détruites, comme c’est le cas en Ukraine. Depuis l'invasion russe en février 2022, Elon Musk a envoyé aux Ukrainiens des dizaines de milliers d’antennes paraboliques et de terminaux numériques qui se connectent automatiquement à sa constellation satellitaire.

    Certains appareils ont été mis à la disposition des civils pour contacter leurs proches. Mais la plupart de ces dispositifs sont employés par les forces armées ukrainiennes, pour coordonner leurs actions sur les lignes de fronts ou piloter à distance leurs drones d'attaques.

    Toutefois, les soupçons que ces systèmes soient militarisés ont décidé Elon Musk, il y a déjà deux ans, de mettre un terme à cette pratique. Depuis et malgré le brouillage systématique du Kremlin des ondes radios générées par ces dispositifs, les services de Starlink se révèlent toujours indispensables au commandement ukrainien pour mener à bien toutes sortes d’opérations militaires.

    L’Europe met en place un réseau satellitaire souverain

    Avec le désengagement probable de Starlink en Ukraine, l’Europe envisage de recourir à un réseau satellitaire indépendant des États-Unis. L'opérateur de satellites franco-britannique Eutelsat s'est engagé, ce lundi, à renforcer l'autonomie de l'Europe en matière de connectivité spatiale et à fournir un accès Internet à l'Ukraine. L’opérateur qui a fusionné avec le britannique OneWeb en 2023, contrôle la seule constellation opérationnelle d'environ 650 satellites en orbite basse terrestre qui serait capable de rivaliser avec le réseau Starlink.

    Toutefois, les terminaux OneWeb coûtent jusqu'à 10 000 dollars l’unité, contrairement aux dispositifs de la firme d’Elon Musk qui facture aux utilisateurs ukrainiens un paiement unique de 589 dollars. Évidemment, s’ajoutent dans les deux cas des frais d’abonnement mensuel, assez onéreux, pour bénéficier de ces technologies satellitaires. Se pose donc désormais la question du financement des systèmes OneWeb qui seraient destinés à l’Ukraine. C’est la raison pour laquelle la France et la Grande-Bretagne, qui détiennent conjointement approximativement 25 % du capital du groupe Eutelsat, demandent aussi la participation des pays de l’UE, afin de réaliser le 1ᵉʳ réseau satellitaire souverain de l’Europe.

    À lire aussiEutelsat et OneWeb officialisent la naissance d'un géant européen de l'internet spatial

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  • DMA ou DSA, la fin de l’ultimatum lancé par Washington à Bruxelles se rapproche
    Mar 5 2025
    Il reste moins d’une semaine à la Commission européenne pour répondre à l’ultimatum lancé par le Congrès américain. Dans une lettre, datée du 23 février, la commission juridique de la Chambre des représentants a sommé la commissaire européenne à la Concurrence de s’expliquer sur les Règlements des marchés numériques de l’UE. Tic, Tac, Tic, Tac ! Le compte à rebours est lancé, rappelle le républicain Jim Jordan qui est le président de la commission juridique de la Chambre des représentants aux États-Unis. Le gouvernement de Donald Trump cherche à assouplir les règlementations européennes en vigueur sur le numérique qui sont, pour mémoire, respectivement le DSA et DMA. Cette offensive contre les règlements encadrant le numérique dans l’UE s’est déroulée en deux phases. En premier, la publication le 21 février du mémorandum de Donald Trump dénonçait les « extorsions » et « pénalités injustes » que les pays européens infligeraient aux géants du numérique américain. Dans le collimateur du locataire de la Maison Blanche figurent les taxes, dites « Gafam » qui ponctionneraient de façon indue, selon Washington, les revenus des géants technologiques de l’Oncle Sam.Les États-Unis tirent à boulets rouges sur le Digital Markets ActDeuxième offensive américaine, la lettre envoyée directement à Teresa Ribera, la commissaire européenne à la Concurrence, par Jim Jordan, le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.Cette missive tire à boulets rouges sur le Digital Markets Act, plus connu sous le sigle du DMA. Pour mémoire, cette législation européenne cherche à encadrer les pratiques des grands opérateurs mondiaux du numérique. Son objectif est d’imposer des règles strictes de concurrence à Google, Apple, Amazon, Meta, Microsoft ou encore à TikTok pour qu’ils n’étouffent pas les autres plateformes ou empêchent l’émergence des innovations créées par les jeunes pousses. Mais tous les griefs américains portés contre l’UE peuvent se résumer en une seule formule : l'Europe mènerait « une politique protectionniste ». Sous couvert de ses règlements, le Vieux Continent favoriserait les entreprises européennes au détriment des géants américains de la Tech, accusent les États-Unis.Le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants donne à la commissaire européenne « jusqu’au 10 mars 2025 à 10 heures » pour rendre des comptes. Passé ce délai, l’Europe s'expose à des droits de douane punitifs sur ses produits exportés, des taxes qui seraient éventuellement plus élevées que les 25 % déjà annoncés par Trump.Bruxelles entend défendre sa souveraineté numériquePour l'instant, Bruxelles affiche une attitude de fermeté pour défendre sa souveraineté numérique. La commissaire à la Concurrence Teresa Ribera a déjà répliqué qu'elle ne céderait jamais aux menaces et ne modifierait pas les lois adoptées par les législateurs européens.Difficile, toutefois, de prévoir l'issue de ce bras de fer qui oppose deux visions de l’usage des technologies dans le monde. D’un côté, les géants du numérique, entièrement dévoués à Donald Trump, prônent une dérégulation totale du secteur. De l’autre, l’UE veut modérer cette dérive oligopolistique caractérisée des Gafam qui ne respectent plus les valeurs démocratiques que partagent les citoyens de l’Union européenne.À lire aussiTaxes numériques: Trump menace toujours l'Europe et le Canada de représailles massives
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