Au festival Rio Loco (Toulouse), la diva espagnole aux 18 albums, Luz Casal, rendait hommage à Dalida. Pour SessionLab, elle revient sur son rapport à cette icône intemporelle, mais aussi à quatre autres artistes. Des femmes dont elle a revisité les chansons et qui, du 19ème siècle à nos jours et de l’Europe à l’Amérique latine, ont marqué l’histoire – et pas seulement musicale - de leur pays.
C’est à sa mère, qui fredonnait des chansons françaises, qu’elle doit en partie sa passion, dès l’âge de 6 ans, pour le chant. Adolescente, elle prend des cours de danse, de solfège et de piano. Elle intègre un groupe de rock aussi avant de s’intéresser au chant lyrique et d’étudier la technique du bel canto.
En 1991, soit 10 ans après la sortie de son 1er album et alors qu’elle est déjà célèbre en Espagne, sa participation à la B.O. du film de Pedro Almodovar, Talons Aiguilles, propulse Luz au rang de star internationale. Son interprétation "chavirante" d’un boléro mexicain des années 30, « Piensa in me », ne nous a pas quitté depuis.
D’un coup, ou presque, la diva rock, investi un répertoire moins rebelle que sensuel et nostalgique, entre douleurs et sentiments. De ces complaintes du passé Luz Casal a fait une carte de visite, y revenant à l’occasion sans s’y enfermer.
Car l’auteure-compositrice et interprète galicienne aime tout chanter (bolero, jazz, flamenco) et a un goût prononcé pour les reprises d’artistes français : Marie Laforêt, Francis Cabrel, Gilbert Bécaud, Henri Salvador ou encore Étienne Daho.
Au festival Rio Loco, où je l’a rencontre, Luz Casal rend hommage, à sa manière, à Dalida : une icône intemporelle avec qui elle partage les mêmes racines méditerranéennes, le même savoir-faire pour la dramaturgie et le même contralto vocal envoûtant. Dalida fait depuis longtemps parti de son répertoire mais, en 2017, Luz Casal lui a dédié un album entier.
De Dalida il va être question dans l’entretien qui suit, mais aussi de l’italienne Mina, de l’argentine Maria Elena Walsh ou de la chilienne Violetta Parra, des artistes dont Luz Cazal a repris les chansons, nous dévoilant ainsi une part d’elle-même.
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Titres diffusés
Extraits de Luz Casal chante Dalida : A mi manera (Warner Music Spain – 2017) : « Fini la comédie » ; « Por no vivir a solas » ; « Je me sens vivre » ; « Ciao amore ciao » ; « Les hommes de ma vie » ; « Amame »
Extrait de Un ramo de rosas (Parlophone Music Spain -2011) : « Gracias a la vida »
Extrait de La Pasion (EMI Music Spain - 2009) : « Como la cigarra »
Extraits de Pequeños, Medianos y grandes éxitos (Parlophone Music Spain – 2005) : « Negra Sombra »
Extraits de A contraluz (Parlophone Music Spain–1991) : « Piensa En Mi » ; « Un Año De Amor »
Et aussi :
« Gracias a la vida » par Violeta Parra ; « Como la cigarra » par Mercedez Sosa; « Un anno d’amore », « Nessuno » et "Il cielo in una stanza » par Mina; « C’est irréparable » par Nino Ferrer; « Piensa en mí » par Agustín Lara.
Extrait du film de Pedro Almodovar, Talons aiguilles (1991).
Journaliste : Hortense Volle
Réalisation : Benjamin Sarralié
Mixage 3D en Dolby ATMOS pour une écoute immersive au casque : Jérémie Besset
Responsable d'unité de production FMM – RFI Labo : Xavier Gibert