Alors que nos modernes "idiot" ou "imbécile" semblent parfois manquer de panache, les médiévaux, eux, avaient un art bien à eux pour exprimer leur mépris. Plongeons ensemble dans l’univers des invectives oubliées, là où l’on savait insulter avec style et poésie.
1"Villain" désignait à l’origine un paysan ou un serf lié à la terre d’un seigneur. Cependant, au fil du temps, le terme a pris une connotation péjorative pour désigner une personne grossière, sans éducation, et de basse extraction. L'insulte jouait sur le mépris des classes sociales nobles envers les classes laborieuses. Être traité de "vilain" signifiait non seulement être perçu comme un roturier, mais aussi comme une personne rustre, vulgaire et malhonnête.
Ainsi, appeler quelqu'un "vilain" au Moyen Âge revenait à insulter non seulement son statut social, mais aussi sa conduite et ses manières. Cette insulte était extrêmement courante en raison de la hiérarchie sociale très marquée de l'époque.
2. Gueux larron de goret !
Voici une insulte pleine de charme qui marie à merveille la pauvreté et la bassesse du vol de cochons. "Gueux", pour rappeler la misère, et "larron", pour désigner un voleur, sont déjà deux belles piques. Mais en y ajoutant le vol d’un goret, c’est comme si vous traitiez votre adversaire de voleur de bas étage, incapable de s'en prendre à quelque chose de valeur. Bref, un triste personnage.
3. Faquin !
Loin des injures brutales de notre époque, "faquin" est une insulte que l’on pourrait presque glisser dans une conversation aujourd’hui, tant elle est élégante. Ce terme désigne un homme vil et méprisable, un bon à rien. Au Moyen Âge, être traité de "faquin" revenait à dire à votre adversaire qu’il n’était qu’un parasite insignifiant. Essayez-le lors de votre prochaine dispute pour voir l’effet produit !
4. Coquebin !
Ah, le "coquebin", ce mot musical pour désigner une personne stupide et sans jugeote. On pourrait presque imaginer un troubadour ridiculiser un chevalier maladroit avec un "coquebin" lancé d’un ton moqueur. Si vous cherchiez une alternative médiévale au classique "crétin", la voilà !
5. Ribaudaille !
Le terme "ribaudaille" désigne une bande de personnes dissolues, paresseuses, et vivant de mauvaises mœurs. Utiliser ce mot pour décrire un groupe, c'était leur signifier qu'ils n'étaient guère plus qu’un ramassis de vauriens. Que diriez-vous d'essayer ça lors de votre prochaine partie de foot amicale pour insulter l’équipe adverse ? Succès garanti !
6. Couard !
Être traité de "couard" au Moyen Âge, c’était se voir accusé de lâcheté. À une époque où l’honneur et le courage étaient des valeurs cardinales, c’était une des pires accusations. Dire à quelqu’un qu’il était un "couard" revenait à douter de sa bravoure. Aujourd'hui, ce mot a disparu de nos échanges, mais imaginez le plaisir de l’exhumer pour qualifier ceux qui fuient à la moindre difficulté !
7. "Putier" ou "puterelle" : Ces termes étaient utilisés pour désigner un homme ou une femme de mauvaise vie, ayant des mœurs dissolues. "Putier" faisait référence à un homme fréquentant régulièrement les prostituées, tandis que "puterelle" était une insulte désignant une femme perçue comme débauchée ou immorale.
8. "Paillard" : Ce mot décrivait une personne obsédée par les plaisirs charnels, souvent avec un sous-entendu de conduite dévergondée et lascive. Être traité de "paillard" revenait à accuser quelqu'un de comportements sexuels indécents et excessifs.
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