Episodes

  • L'Enfant aux souliers de pain. Théophile Gautier.
    Nov 15 2024

    Nouvelle de Théophile Gautier proposée par audiolude.fr

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    22 mins
  • Suicides. Guy de Maupassant.
    Nov 4 2024

    Nouvelle de Guy de Maupassant lue par Alain Couchot proposée par audiolude.fr

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    16 mins
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 22 - La foudre du capitaine Nemo - Jules Verne
    Oct 22 2024

    Première partie - chapitre 22 : La foudre du capitaine Nemo

    Proposé par audiolude.fr

    Narrateur : Alain Couchot

    Nous avions regardé du côté de la forêt, sans nous lever, ma main s’arrêtant dans son mouvement vers ma bouche, celle de Ned Land achevant son office.« Une pierre ne tombe pas du ciel, dit Conseil, ou bien elle mérite le nom d’aérolithe. »Une seconde pierre, soigneusement arrondie, qui enleva de la main de Conseil une savoureuse cuisse de ramier, donna encore plus de poids à son observation.Levés tous les trois, le fusil à l’épaule, nous étions prêts à répondre à toute attaque.« Sont-ce des singes ? s’écria Ned Land.— À peu près, répondit Conseil, ce sont des sauvages.— Au canot ! » dis-je en me dirigeant vers la mer.Il fallait, en effet, battre en retraite, car une vingtaine de naturels, armés d’arcs et de frondes, apparaissaient sur la lisière d’un taillis, qui masquait l’horizon de droite, à cent pas à peine.Notre canot était échoué à dix toises de nous.Les sauvages s’approchaient, sans courir, mais ils prodiguaient les démonstrations les plus hostiles. Les pierres et les flèches pleuvaient.Ned Land n’avait pas voulu abandonner ses provisions, et malgré l’imminence du danger, son cochon d’un côté, ses kangaroos de l’autre, il détalait avec une certaine rapidité.En deux minutes, nous étions sur la grève. Charger le canot des provisions et des armes, le pousser à la mer, armer les deux avirons, ce fut l’affaire d’un instant. Nous n’avions pas gagné deux encablures, que cent sauvages, hurlant et gesticulant, entrèrent dans l’eau jusqu’à la ceinture. Je regardais si leur apparition attirerait sur la plate-forme quelques hommes du Nautilus. Mais non. L’énorme engin, couché au large, demeurait absolument désert.Vingt minutes plus tard, nous montions à bord. Les panneaux étaient ouverts. Après avoir amarré le canot, nous rentrâmes à l’intérieur du Nautilus.Je descendis au salon, d’où s’échappaient quelques accords. Le capitaine Nemo était là, courbé sur son orgue et plongé dans une extase musicale.« Capitaine ! » lui dis-je.Il ne m’entendit pas.« Capitaine ! » repris-je en le touchant de la main.Il frissonna, et se retournant :« Ah ! c’est vous, monsieur le professeur ? me dit-il. Eh bien ! avez-vous fait bonne chasse, avez-vous herborisé avec succès ?— Oui, capitaine, répondis-je, mais nous avons malheureusement ramené une troupe de bipèdes dont le voisinage me paraît inquiétant.— Quels bipèdes ?— Des sauvages.— Des sauvages ! répondit le capitaine Nemo d’un ton ironique. Et vous vous étonnez, monsieur le professeur, qu’ayant mis le pied sur une des terres de ce globe, vous y trouviez des sauvages ? Des sauvages, où n’y en a-t-il pas ? Et d’ailleurs, sont-ils pires que les autres, ceux que vous appelez des sauvages ?


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    28 mins
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 21 - Quelques jours à terre - Jules Verne
    Oct 16 2024

    Première partie - chapitre 21 : Quelques jours à terre

    Proposé par audiolude.fr

    Narrateur : Alain Couchot

    Je fus assez vivement impressionné en touchant terre. Ned Land essayait le sol du pied, comme pour en prendre possession. Il n’y avait pourtant que deux mois que nous étions, suivant l’expression du capitaine Nemo, les « passagers du Nautilus, » c’est-à-dire, en réalité, les prisonniers de son commandant.En quelques minutes, nous fûmes à une portée de fusil de la côte. Le sol était presque entièrement madréporique, mais certains lits de torrents desséchés, semés de débris granitiques, démontraient que cette île était due à une formation primordiale. Tout l’horizon se cachait derrière un rideau de forêts admirables. Des arbres énormes, dont la taille atteignait parfois deux cents pieds, se reliaient l’un à l’autre par des guirlandes de lianes, vrais hamacs naturels que berçait une brise légère. C’étaient des mimosas, des ficus, des casuarinas, des teks, des hibiscus, des pendanus, des palmiers, mélangés à profusion, et sous l’abri de leur voûte verdoyante, au pied de leur stipe gigantesque, croissaient des orchidées, des légumineuses et des fougères.Mais, sans remarquer tous ces beaux échantillons de la flore papouasienne, le Canadien abandonna l’agréable pour l’utile. Il aperçut un cocotier, abattit quelques-uns de ses fruits, les brisa, et nous bûmes leur lait, nous mangeâmes leur amande, avec une satisfaction qui protestait contre l’ordinaire du Nautilus.« Excellent ! disait Ned Land.— Exquis ! répondait Conseil.— Et je ne pense pas, dit le Canadien, que votre Nemo s’oppose à ce que nous introduisions une cargaison de cocos à son bord ?— Je ne le crois pas, répondis-je, mais il n’y voudra pas goûter !— Tant pis pour lui ! dit Conseil.— Et tant mieux pour nous ! riposta Ned Land. Il en restera davantage.— Un mot seulement, maître Land, dis-je au harponneur qui se disposait à ravager un autre cocotier, le coco est une bonne chose, mais avant d’en remplir le canot, il me paraît sage de reconnaître si l’île ne produit pas quelque substance non moins utile. Des légumes frais seraient bien reçus à l’office du Nautilus.— Monsieur a raison, répondit Conseil, et je propose de réserver trois places dans notre embarcation, l’une pour les fruits, l’autre pour les légumes, et la troisième pour la venaison, dont je n’ai pas encore entrevu le plus mince échantillon.— Conseil, il ne faut désespérer de rien, répondit le Canadien.— Continuons donc notre excursion, repris-je, mais ayons l’œil aux aguets. Quoique l’île paraisse inhabitée, elle pourrait renfermer, cependant, quelques individus qui seraient moins difficiles que nous sur la nature du gibier !— Hé ! hé ! fit Ned Land, avec un mouvement de mâchoire très-significatif.— Eh bien ! Ned ! s’écria Conseil.— Ma foi, riposta le Canadien, je commence à comprendre les charmes de l’anthropophagie !— Ned ! Ned ! que dites-vous là ! répliqua Conseil. Vous, anthropophage ! Mais je ne serai plus en sûreté près de vous, moi qui partage votre cabine ! Devrai-je donc me réveiller un jour à demi dévoré ?— Ami Conseil, je vous aime beaucoup, mais pas assez pour vous manger sans nécessité.


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    30 mins
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 20 - Le détroit de Torrès - Jules Verne
    Oct 9 2024

    Première partie - chapitre 20 : Le détriot de Torrès

    Proposé par audiolude.fr

    Narrateur : Alain Couchot

    Pendant la nuit du 27 au 28 décembre, le Nautilus abandonna les parages de Vanikoro avec une vitesse excessive. Sa direction était sud-ouest, et, en trois jours, il franchit les sept cent cinquante lieues qui séparent le groupe de La Pérouse de la pointe sud-est de la Papouasie.Le 1er janvier 1863, de grand matin, Conseil me rejoignit sur la plate-forme.« Monsieur, me dit ce brave garçon, monsieur me permettra-t-il de lui souhaiter une bonne année ?— Comment donc, Conseil, mais exactement comme si j’étais à Paris, dans mon cabinet du Jardin des Plantes. J’accepte tes vœux et je t’en remercie. Seulement, je te demanderai ce que tu entends par « une bonne année », dans les circonstances où nous nous trouvons. Est-ce l’année qui amènera la fin de notre emprisonnement, ou l’année qui verra se continuer cet étrange voyage ?— Ma foi, répondit Conseil, je ne sais trop que dire à monsieur. Il est certain que nous voyons de curieuses choses, et que, depuis deux mois, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer. La dernière merveille est toujours la plus étonnante, et si cette progression se maintient, je ne sais pas comment cela finira. M’est avis que nous ne retrouverons jamais une occasion semblable.— Jamais, Conseil.— En outre, monsieur Nemo, qui justifie bien son nom latin, n’est pas plus gênant que s’il n’existait pas.— Comme tu le dis, Conseil.— Je pense donc, n’en déplaise à monsieur, qu’une bonne année serait une année qui nous permettrait de tout voir…— De tout voir, Conseil ? Ce serait peut-être long. Mais qu’en pense Ned Land ?— Ned Land pense exactement le contraire de moi, répondit Conseil. C’est un esprit positif et un estomac impérieux. Regarder les poissons et toujours en manger ne lui suffit pas. Le manque de vin, de pain, de viande, cela ne convient guère à un digne Saxon auquel les beefsteaks sont familiers, et que le brandy ou le gin, pris dans une proportion modérée, n’effrayent guère !— Pour mon compte, Conseil, ce n’est point là ce qui me tourmente, et je m’accommode très bien du régime du bord.— Moi de même, répondit Conseil. Aussi je pense autant à rester que maître Land à prendre la fuite. Donc, si l’année qui commence n’est pas bonne pour moi, elle le sera pour lui, et réciproquement. De cette façon, il y aura toujours quelqu’un de satisfait. Enfin, pour conclure, je souhaite à monsieur ce qui fera plaisir à monsieur.— Merci, Conseil. Seulement je te demanderai de remettre à plus tard la question des étrennes, et de les remplacer provisoirement par une bonne poignée de main. Je n’ai que cela sur moi.— Monsieur n’a jamais été si généreux, » répondit Conseil.Et là-dessus, le brave garçon s’en alla.


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    23 mins
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 19 - Vanikoro - Jules Verne
    Oct 3 2024

    Première partie - chapitre 19 : Vanikoro

    Proposé par audiolude.fr

    Narrateur : Alain Couchot

    Ce terrible spectacle inaugurait la série des catastrophes maritimes, que le Nautilus devait renconter sur sa route. Depuis qu’il suivait des mers plus fréquentées, nous apercevions souvent des coques naufragées qui achevaient de pourrir entre deux eaux, et, plus profondément, des canons, des boulets, des ancres, des chaînes, et mille autres objets de fer, que la rouille dévorait.Cependant, toujours entraînés par ce Nautilus, où nous vivions comme isolés, le 11 décembre, nous eûmes connaissance de l’archipel des Pomotou, ancien « groupe dangereux » de Bougainville, qui s’étend sur un espace de cinq cents lieues de l’est-sud-est à l’ouest-nord-ouest, entre 13° 30′ et 23° 50′ de latitude sud, et 125° 30′ et 151° 30′ de longitude ouest, depuis l’île Ducie jusqu’à l’île Lazareff. Cet archipel couvre une superficie de trois cent soixante-dix lieues carrées, et il est formé d’une soixantaine de groupes d’îles, parmi lesquels on remarque le groupe Gambier, auquel la France a imposé son protectorat. Ces îles sont coralligènes. Un soulèvement lent, mais continu, provoqué par le travail des polypes, les reliera un jour entre elles. Puis, cette nouvelle île se soudera plus tard aux archipels voisins, et un cinquième continent s’étendra depuis la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie jusqu’aux Marquises.Le jour où je développai cette théorie devant le capitaine Nemo, il me répondit froidement :« Ce ne sont pas de nouveaux continents qu’il faut à la terre, mais de nouveaux hommes ! »Les hasards de sa navigation avaient précisément conduit le Nautilus vers l’île Clermont-Tonnerre, l’une des plus curieuses du groupe, qui fut découvert en 1822, par le capitaine Bell, de la Minerve. Je pus alors étudier ce système madréporique auquel sont dues les îles de cet Océan.Les madrépores, qu’il faut se garder de confondre avec les coraux, ont un tissu revêtu d’un encroûtement calcaire, et les modifications de sa structure ont amené M. Milne-Edwards, mon illustre maître, à les classer en cinq sections. Les petits animalcules qui sécrètent ce polypier vivent par milliards au fond de leurs cellules. Ce sont leurs dépôts calcaires qui deviennent rochers, récifs, îlots, îles. Ici, ils forment un anneau circulaire, entourant un lagon ou un petit lac intérieur, que des brèches mettent en communication avec la mer. Là, ils figurent des barrières de récifs semblables à celles qui existent sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie et de diverses îles des Pomotou. En d’autres endroits, comme à la Réunion et à Maurice, ils élèvent des récifs frangés, hautes murailles droites, près desquelles les profondeurs de l’Océan sont considérables.


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    27 mins
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 18 - Quatre mille lieues sous le Pacifique - Jules Verne
    Oct 2 2024

    Première partie - chapitre 18 : Quatre mille lieues sous le Pacifique

    Proposé par audiolude.fr

    Narrateur : Alain Couchot

    Ce terrible spectacle inaugurait la série des catastrophes maritimes, que le Nautilus devait renconter sur sa route. Depuis qu’il suivait des mers plus fréquentées, nous apercevions souvent des coques naufragées qui achevaient de pourrir entre deux eaux, et, plus profondément, des canons, des boulets, des ancres, des chaînes, et mille autres objets de fer, que la rouille dévorait.Cependant, toujours entraînés par ce Nautilus, où nous vivions comme isolés, le 11 décembre, nous eûmes connaissance de l’archipel des Pomotou, ancien « groupe dangereux » de Bougainville, qui s’étend sur un espace de cinq cents lieues de l’est-sud-est à l’ouest-nord-ouest, entre 13° 30′ et 23° 50′ de latitude sud, et 125° 30′ et 151° 30′ de longitude ouest, depuis l’île Ducie jusqu’à l’île Lazareff. Cet archipel couvre une superficie de trois cent soixante-dix lieues carrées, et il est formé d’une soixantaine de groupes d’îles, parmi lesquels on remarque le groupe Gambier, auquel la France a imposé son protectorat. Ces îles sont coralligènes. Un soulèvement lent, mais continu, provoqué par le travail des polypes, les reliera un jour entre elles. Puis, cette nouvelle île se soudera plus tard aux archipels voisins, et un cinquième continent s’étendra depuis la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie jusqu’aux Marquises.Le jour où je développai cette théorie devant le capitaine Nemo, il me répondit froidement :« Ce ne sont pas de nouveaux continents qu’il faut à la terre, mais de nouveaux hommes ! »Les hasards de sa navigation avaient précisément conduit le Nautilus vers l’île Clermont-Tonnerre, l’une des plus curieuses du groupe, qui fut découvert en 1822, par le capitaine Bell, de la Minerve. Je pus alors étudier ce système madréporique auquel sont dues les îles de cet Océan.


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    23 mins
  • Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre 17 - Une forêt sous-marine - Jules Verne
    Mar 16 2024

    Première partie - chapitre 17 : Une forêt sous-marine

    Proposé par audiolude.fr

    Narrateur : Alain Couchot

    Nous étions enfin arrivés à la lisière de cette forêt, sans doute l’une des plus belles de l’immense domaine du capitaine Nemo. Il la considérait comme étant sienne, et s’attribuait sur elle les mêmes droits qu’avaient les premiers hommes aux premiers jours du monde. D’ailleurs, qui lui eût disputé la possession de cette propriété sous-marine ? Quel autre pionnier plus hardi serait venu, la hache à la main, en défricher les sombres taillis ?Cette forêt se composait de grandes plantes arborescentes, et, dès que nous eûmes pénétré sous ses vastes arceaux, mes regards furent tout d’abord frappés d’une singulière disposition de leurs ramures, — disposition que je n’avais pas encore observée jusqu’alors.Aucune des herbes qui tapissaient le sol, aucune des branches qui hérissaient les arbrisseaux, ne rampait, ni ne se courbait, ni ne s’étendait dans un plan horizontal. Toutes montaient vers la surface de l’Océan. Pas de filaments, pas de rubans, si minces qu’ils fussent, qui ne se tinssent droit comme des tiges de fer. Les fucus et les lianes se développaient suivant une ligne rigide et perpendiculaire, commandée par la densité de l’élément qui les avait produits. Immobiles, d’ailleurs, lorsque je les écartais de la main, ces plantes reprenaient aussitôt leur position première. C’était ici le règne de la verticalité.Bientôt, je m’habituai à cette disposition bizarre, ainsi qu’à l’obscurité relative qui nous enveloppait. Le sol de la forêt était semé de blocs aigus, difficiles à éviter. La flore sous-marine m’y parut être assez complète, plus riche même qu’elle ne l’eût été sous les zones arctiques ou tropicales, où ses produits sont moins nombreux. Mais, pendant quelques minutes, je confondis involontairement les règnes entre eux, prenant des zoophytes pour des hydrophytes, des animaux pour des plantes. Et qui ne s’y fût pas trompé ? La faune et la flore se touchent de si près dans ce monde sous-marin !J’observai que toutes ces productions du règne végétal ne tenaient au sol que par un empâtement superficiel. Dépourvues de racines, indifférentes au corps solide, sable, coquillage, test ou galet, qui les supporte, elles ne lui demandent qu’un point d’appui, non la vitalité. Ces plantes ne procèdent que d’elles-mêmes, et le principe de leur existence est dans cette eau qui les soutient, qui les nourrit. La plupart, au lieu de feuilles, poussaient des lamelles de formes capricieuses, circonscrites dans une gamme restreinte de couleurs, qui ne comprenait que le rose, le carmin, le vert, l’olivâtre, le fauve et le brun. Je revis là, mais non plus desséchées comme les échantillons du Nautilus, des padines-paons, déployées en éventails qui semblaient solliciter la brise, des céramies écarlates, des laminaires allongeant leurs jeunes pousses comestibles, des néréocystées filiformes et fluxueuses, qui s’épanouissaient à une hauteur de quinze mètres, des bouquets d’acétabules, dont les tiges grandissent par le sommet, et nombre d’autres plantes pélagiennes, toutes dépourvues de fleurs. « Curieuse anomalie, bizarre élément, a dit un spirituel naturaliste, où le règne animal fleurit, et où le règne végétal ne fleurit pas ! »


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    20 mins