• «Kamala Harris, la biographie» d’Alexis Buisson
    Nov 2 2024

    À la veille de l’élection présidentielle aux États-Unis, jamais un scrutin n’a été aussi serré entre les deux prétendants au poste. Si les Américains et le monde connaissent bien le parcours (et les affaires judiciaires) de Donald Trump, la trajectoire de la candidate démocrate, propulsée sur le devant de la scène après le retrait de Joe Biden, reste bien plus méconnue. Le journaliste français indépendant Alexis Buisson a rencontré des dizaines de proches, amis et collaborateurs de celle qui espère s’installer dans le Bureau ovale. Il signe Kamala Harris, la biographie, rééditée dans une version augmentée au mois de septembre 2024, aux éditions de l’Archipel. Depuis New York où il vit, il répond à RFI.

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  • «Les oubliées de l’Arkansas», de la journaliste américaine Monica Potts
    Oct 26 2024

    À 10 jours de la présidentielle américaine, c’est une plongée dans l’Amérique dont on parle peu qui est au cœur de notre Livre international : les zones rurales des États-Unis, où les femmes meurent désormais en moyenne cinq ans plus tôt que les générations précédentes. Monica Potts a tenté de comprendre pourquoi. Écrivaine et journaliste politique pour le média FiveThirtyEight, elle est retournée dans sa ville d’origine, Clinton, dans l’Arkansas, pour explorer sa propre histoire et celle de son amie d’enfance. Pourquoi certaines femmes s’en sortent et d’autres non dans l’Amérique de 2024 ? Pourquoi meurt-on ici plus jeune qu’ailleurs ? Monica Potts explore ces questions dans son ouvrage Les oubliées de l’Arkansas, publié aux éditions Globe.

    Retrouvez tous nos contenus sur les élections de 2024 aux États-Unis ici.

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  • «L'Amérique face à ses fractures» d'Amy Greene
    Oct 19 2024

    Dans 16 jours, à compter de ce dimanche 20 octobre 2024, les Américains se rendent aux urnes. Comme en 2016 et en 2020, le scrutin s’annonce serré. Seuls les « swings states », ces « États pivots », devraient départager Kamala Harris et Donald Trump. Cette élection présidentielle se déroule, à nouveau, dans une Amérique fracturée, fragilisée, polarisée. « Qui croit encore en une Amérique multiculturelle, jeune et optimiste ? » écrit Amy Greene dans son essai, L'Amérique face à ses fractures, publié aux Éditions Tallandier. Amy Greene est Franco-Américaine, spécialiste de la politique des États-Unis et enseignante à Sciences Po Paris.

    À lire ou à écouter aussiTous nos articles, reportages et émissions sur les élections du 5 novembre 2024 aux États-Unis.

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  • Guerre au Proche-Orient: «Sans réconciliation sans partage, le conflit sera éternel»
    Oct 12 2024

    État puissant, mais souvent détesté et pas universellement reconnu comme tel, l’État hébreu est pourtant en quête de normalité. C'est le sujet du livre Israël, L'impossible État normal de Denis Charbit, chercheur franco-israélien et professeur de sciences politiques à l'Open University of Israel près de Tel Aviv.

    Depuis les massacres du 7 octobre et malgré l'immense faille sécuritaire des autorités israéliennes ce jour-là, l'État hébreu paraît plus puissant que jamais par rapport à ses voisins. Il mène des représailles à Gaza, dans un bain de sang pour les civils, décapite la direction du Hamas puis celle du Hezbollah, avant d'entamer une nouvelle opération au Sud Liban. Et cela sans véritable obstacle, dans la mesure où les États-Unis maintiennent un soutien militaire dissuasif pour l'Iran.

    À suivre aussi[EN DIRECT] Guerre au Proche-Orient: 280 cibles visées par Israël au Liban et à Gaza en 24 heures

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  • «Les Portes de Gaza» d’Amir Tibon
    Oct 5 2024
    « Les Portes de Gaza, une histoire de trahison, de survie et d’espoir aux frontières d’Israël » d’Amir Tibon – éd. Christian Bourgois. En tant qu'habitant du Kibboutz de Nahal Oz, Amir Tibon est un survivant de l'attaque terroriste du Hamas sur Israël le 7 octobre dernier. Mais il est aussi correspondant diplomatique pour le quotidien israélien Haaretz. À travers les récits de la terrible journée du 7 octobre, il offre également son analyse du conflit israélo-palestinien à travers les années. RFI : Votre livre alterne entre de cette journée d'horreur vécue le 7 octobre et analyse du conflit israélo-palestinien avec un élément pivot, le kibboutz. Pourquoi est-ce une notion aussi centrale ? Amir Tibon : Les kibboutz ont été construits dans les années 1920-30, avant même la fondation d'Israël en tant que pays. Ils ont joué un rôle important pour déterminer les frontières d'Israël. C'est d'ailleurs ce qui les distingue des colonies construites par Israël après la guerre des Six-Jours en 1967. Les kibboutz avaient pour but de renforcer la présence d'Israël le long des frontières alors que les colonies ont été créées pour effacer les frontières originales et tenter de créer autre chose. Et c'est une chose importante qui distingue les deux.Vous expliquez donc votre détermination à venir avec votre femme élever vos enfants dans ce kibboutz, pourtant dans le livre, vous exprimez également vos doutes nés le jour du 7 octobre. Oui, à un moment donné, j'ai dit à ma femme Miri : « Tout cela est de ma faute ». Vous savez, nous étions dans une petite pièce, dans l'obscurité, sans électricité, sans nourriture. Avec nos deux très jeunes filles, de 3 ans et demi et 2 ans, entourés de terroristes qui essayaient d'entrer et de nous tuer. Et je lui ai dit que tout était de ma faute, car l'idée de venir à Nahal Oz, dans ce kibboutz à la frontière de Gaza, était la mienne. Mais en même temps, il y a une voix en moi, même aujourd'hui, qui me dit que nous devons y retourner. Sinon, les terroristes auront gagné. Ils ont assassiné quinze de nos amis et voisins, kidnappé sept de nos amis et voisins à Gaza, deux d'entre eux sont toujours détenus. Si nous ne retournons pas vivre dans notre Kibboutz, quel genre de message est-ce que cela envoie ? Mais pour revenir, il faut que certaines choses changent en Israël, car le 7 octobre, pour les gens qui vivent le long de la frontière avec Gaza, c'est d'abord et avant tout un jour de profonde déception envers notre propre pays qui n'était pas là pour nous protéger.C'est vrai que vous revenez à plusieurs reprises sur ce sentiment de trahison.Le Hamas est en fin de compte la seule entité qui porte toute la responsabilité du massacre. En vivant à côté de Gaza, nous avons toujours su ce qu'est le Hamas et ce qu'il veut faire. Mais nous savions aussi qu'Israël était un pays fort avec une armée forte qui serait en mesure de les empêcher de nous nuire. Et c'est ce qui a volé en éclats le 7 octobre.Comme pour tout traumatisme, il est nécessaire de comprendre. Avez-vous compris pourquoi l'armée, les autorités n'ont pas réagi comme vous vous attendiez qu'elles le fassent ? Ce dont nous avons vraiment besoin en Israël, c'est de mettre en place une commission d'enquête officielle qui examinera toutes les décisions que le gouvernement a prises au fil des années qui ont précédé le 7 octobre. Pourquoi notre gouvernement a permis que de l'argent tombe entre les mains du Hamas ? Pourquoi a-t-il pensé que le Hamas était préférable à l'Autorité palestinienne en Cisjordanie ? Pourquoi a-t-il retiré ses forces de la zone frontalière de Gaza pour les envoyer dans d'autres missions ?Le 7 octobre prochain marquera les un an de l'attaque du Hamas, mais aussi les un an de la guerre à Gaza. Comment parler de ces deux drames ?Il est important de dire que le 7 octobre était une attaque terroriste totalement injustifiée d'une ampleur énorme. Je pense qu'il est aussi important pour nous, Israéliens, de critiquer le gouvernement et ses politiques qui ont mené au 7 octobre. Et puis nous devons avoir une conversation séparée sur la guerre à Gaza, qui est une conversation très difficile. En tant que citoyen israélien qui a failli être assassiné ce jour-là avec mes jeunes enfants, je pense qu'Israël n'avait pas d'autre choix que d'entrer en guerre après le 7 octobre. Nous avons été attaqués d'une manière vicieuse et inhumaine, et nous sommes entourés d'autres ennemis qui nous regardent de près. Si nous n'étions pas entrés en guerre en représailles, je ne suis pas sûr qu'Israël existerait encore. Et pourtant, en même temps, cela ne signifie pas que tout ce que nous avons fait pendant la guerre est justifiée. Cela ne signifie pas que les décisions prises pendant la guerre doivent être protégées de la critique, et cela ne signifie pas que la guerre doit ...
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  • Mexique: de AMLO à Sheinbaum, ou l'incroyable mobilisation de la gauche
    Sep 28 2024
    Le 1ᵉʳ octobre, la première présidente élue dans l’histoire du Mexique, Claudia Sheinbaum, accédera au pouvoir. Elle prend la succession du très populaire Andrés Manuel López Obrador (AMLO). Claudia Sheinbaum est le personnage clé du nouveau livre d’Hélène Combes, directrice de recherche au CNRS. Dans son ouvrage De la rue à la présidence. Foyers contestataires à Mexico, publié aux éditions du CNRS, la spécialiste du Mexique étudie la naissance du mouvement de gauche Morena, de la première grande mobilisation jusqu’à la victoire du président AMLO en 2018. RFI : Dans votre livre, vous vous penchez sur la mobilisation des militants de gauche à Mexico. Une mobilisation qui débouche en 2018 sur l’élection de Andrés Manuel López Obrador (AMLO) à la présidence mexicaine. Vous étiez en immersion au sein du mouvement qui a porté AMLO au pouvoir. Quelle est la clé de son succès ?Hélène Combes : Ce que je montre dans mon livre, c’est l’histoire d’une victoire. Mais une victoire qui a pris du temps, en fait, douze ans.Dans mon ouvrage, je suis huit personnages, quatre cadres politiques, dont une écrivaine et quatre militants de quartiers populaires sur toute cette période. Et je montre comment c’est un long travail d’organisation qui a été fait à l’échelle de quartiers populaires, la création d’un journal qui va devenir un organe d’éducation populaire et qui va permettre de réactiver des réseaux militants qui étaient parfois anciens, qui étaient liés notamment aux mobilisations urbaines en particulier, qui ont été très intenses après le tremblement de terre de 1985 et entre 2006 et 2018. López Obrador, mais aussi les gens qui l’entourent, notamment ces cadres politiques que je suis, vont faire tout un travail territorial dans les quartiers de Mexico.Ce que je montre aussi, c’est que ce travail est variable en fonction des quartiers de cette ville, Mexico, qui est une ville immense, une des plus grandes villes du monde, où il y a des histoires urbaines très contrastées. Et donc on ne peut comprendre finalement le succès de ces mobilisations, puis de la transformation en parti, puis de la victoire à l’élection présidentielle — qui s’appuie en grande partie sur Mexico, qui concentre une partie de l’électorat — sans revenir à une histoire très spécifique et différente des quartiers. Il y a des quartiers du centre historique de Mexico, plutôt coloniaux, ou des quartiers d’autoconstruction à flanc de volcan, des terrains qui ont été occupés par des migrants ruraux dans les années 1970 autour de réseaux amicaux, familiaux, villageois et qui ont impliqué des formes de sociabilités populaires très spécifiques, qui sont reprises dans les mobilisations.À écouter aussiLe Chiapas, un État mexicain qui s’enfonce dans la violenceEst-ce que cette mobilisation est un phénomène urbain ou est-ce qu’on observe cette même ferveur un peu partout dans le pays ?Ce qui est très intéressant dans le contexte du Mexique, c’est qu’il y a des poches de très fortes politisations, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. J’avais travaillé sur ces questions-là précédemment dans un autre ouvrage intitulé Trajectoires de gauche au Mexique et où je montrais que des dirigeants de mouvements sociaux, dans des zones rurales notamment, par exemple dans l’État du Guerrero, avaient aussi très fortement contribué à la création d’un parti de gauche, sous une forme qui est assez classique en Amérique latine. Cette forme de parti, j’ai commencé à l’étudier à la fin des années 1990, elle est maintenant considérée comme classique, c’est celle du « parti-mouvement », donc avec une très forte articulation entre le tissu associatif, des mobilisations, des mouvements sociaux et des appareils partisans. Et donc là, dans cet ouvrage De la rue à la présidence. Foyers contestataires à Mexico, je me centre plus particulièrement sur le contexte urbain.Vous avez commencé votre enquête en 2006. Dix-huit ans plus tard, est-ce que vous diriez que la ferveur de la mobilisation pro-Morena (le parti d’AMLO et de Claudia Sheinbaum) reste intacte ou il y a quelque chose qui a changé ?Déjà, [le parti] Morena a remporté l’élection présidentielle du 2 juin avec presque 60 % des voix et a vu accéder au poste suprême au Mexique une femme, Claudia Sheinbaum, qui est l’un de mes personnages. J’ai commencé à suivre Claudia Sheinbaum dès 2006. Je l’ai rencontrée à plusieurs reprises. J’ai suivi des mobilisations dont elle a été la principale artisane, notamment ce qu’on appelait la « mobilisation des adelitas », qui est une mobilisation qui a été organisée contre la privatisation de la compagnie Pemex et dont elle était à la tête. C’étaient des brigades de femmes qui ont d’abord empêché le vote de la loi vue comme une privatisation. Ensuite, elles ...
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  • «L'agence: histoires secrètes de la CIA», d’Antoine Mariotti
    Sep 21 2024

    Plongée ce matin dans les coulisses de l'agence de renseignements la plus puissante au monde. L'agence : histoires secrètes de la CIA, c'est l'ouvrage que le journaliste de France 24 Antoine Mariotti publie aux éditions Taillandier. Un livre-enquête pour lequel il a recueilli les confessions de dizaines d'agents secrets, d'anciens cadres de la CIA et d'espions appartenant à des services étrangers, qui racontent leur version des attentats du 11-Septembre, de la traque de Ben Laden au fin fond du Pakistan, de l'invasion de l'Irak, de la lutte contre le groupe État islamique ou du soutien à l'opposition syrienne...

    À écouter aussi«La honte de l'Occident, les coulisses du fiasco syrien» par Antoine Mariotti

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  • Comment expliquer l'extrême polarisation des États-Unis?
    Sep 14 2024

    À un peu moins de deux mois de la présidentielle américaine, les Américains semblent plus divisés que jamais. Cela n’a pas toujours été le cas, rappelle Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos. Dans Les Etats-Unis au bord de la guerre civile ?, à paraitre le 4 octobre (L’Aube, Fondation Jean-Jaurès, 2024), l’auteur décrit le lent processus qui a mené à cette transformation du pays et évoque les options qui s’offrent aux Américains.

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