• À la Une: l'interview de Kabund à RFI et les diatribes de Bemba contre Kabila
    Mar 8 2025

    Les journaux de la capitale sont largement revenus sur l’interview exclusive accordée à RFI par l’opposant Jean-Marc Kabund, ancien chef du parti présidentiel.

    Le quotidien Forum des As titre à sa Une : « Jean-Marc Kabund brise le silence ». Après deux ans et demi passés derrière les barreaux, l'ancien président par intérim de l'UDPS revient sur son incarcération, la mutinerie sanglante de la prison de Makala et les conditions de détention qu'il qualifie d'« inhumaines ». Il accuse les forces de sécurité d'avoir laissé faire un massacre la nuit du 1er au 2 septembre dernier avant d'ouvrir le feu sans sommation sur des détenus en révolte. Il assume également sa rupture avec le président Félix Tshisekedi et affirme ne rien regretter de ses prises de position. Le quotidien estime que l’opposant est « changé, mais toujours déterminé à peser dans l'avenir politique du pays ».

    Jean-Marc Kabund boude l’offre de Tshisekedi

    C'est à la Une d'Econews. À peine libéré après 30 mois d’emprisonnement, Jean-Marc Kabund, président de l’Alliance pour le Changement, a immédiatement relancé son combat politique. L’ancien bras droit de Félix Tshisekedi, devenu son farouche opposant, a balayé l’idée d’un gouvernement d’union nationale proposé par le chef de l’État : « Je ne suis ni demandeur ni preneur de ce gouvernement », a-t-il martelé, excluant toute réconciliation. Malgré les tensions persistantes, poursuit l'éditeur kinois, Kabund mise sur une stratégie de confrontation, refusant de collaborer avec un pouvoir qu’il accuse d’avoir orchestré son emprisonnement.

    Kabund s'annonce déjà à la présidentielle de 2028

    C'est à lire dans bihebdomadaire Ouragan. D’après le tabloïd, le radical opposant « aime relever les défis » et veut prendre les rênes du pays, « après l'échec cuisant de la gestion UDPS » de Félix Tshisekedi. Il estime que le gouvernement d’union nationale voulu par Tshisekedi ne résistera pas à la crise actuelle. À haute voix, il boude l’offre de Tshisekedi. Le bihebdomadaire souligne que « c’est une manière peut-être de taire les rumeurs ». L’intransigeant était accusé d’être en collusion avec le pouvoir depuis sa relaxation.

    Toujours dans Ouragan... Revanchard, Jean-Pierre Bemba s’affiche anti-Kabila

    Depuis qu'il a commencé ses pérégrinations anti-agression dans l'arrière-pays, explique le journal, Bemba n'a qu'un seul nom à la bouche : Joseph Kabila. Selon nos confrères, Jean-Pierre Bemba fait porter à l'ex-président tous les péchés du monde. Ouragan qualifie d’ailleurs ces accusations d'affirmations « sans preuve que le camp Kabila rejette ». Pour le journal, « la démesure dans les propos de Bemba est guidée par la haine qu’il voue contre l’ancien président. Il ne maîtrise pas ses nerfs comme si son passage à la CPI ne lui avait pas servi de leçon ».

    Kabila revient à la charge, il estime que la paix passe par le retrait des troupes étrangères

    C'est à lire dans Africanews : Sa parole a été rare pendant cinq ans et quelques mois. Mais depuis le 23 février, il s’est exprimé deux fois et a relancé le débat sur son possible retour sur la scène. Cette dernière sortie exclut tout doute, écrit le confrère : « Kabila s’attribue un rôle dans le jeu politique ». Revenant sur la situation sécuritaire, l’ancien président a souligné l’importance du retrait de toutes les armées étrangères opérant illégalement sur le sol congolais, « estimant que pareil départ constitue un pas décisif vers la paix dans la région ».

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  • À la Une: «Kabila délie sa langue et charge Tshisekedi»
    Mar 1 2025

    C’est le titre à la Une d’Africanews. « Enfin, écrit le journal, Joseph Kabila, plus de 5 ans après avoir quitté le pouvoir, s’offre une occasion unique de décortiquer la «crise multidimensionnelle» actuelle et de charger son successeur, Félix Tshisekedi, qu'il accuse de mégestion ». D’après le trihebdomadaire, l'ex-Raïs est d'avis que la crise que traverse la RDC, accentuée par la conquête des pans entiers du territoire national par les rebelles du M23, est la conséquence directe de la gouvernance du régime Tshisekedi, marquée par, des « intimidations, arrestations arbitraires, les exécutions sommaires et extrajudiciaires, ainsi que l’exil forcé de politiciens, journalistes et leaders d’opinion ».

    Ouragan titre : « Kabila, une onde de choc après son retour dans l'arène »

    Il s'agit d'un effet boomerang que Joseph Kabila avait peut-être sous-estimé. L'ex-président congolais a déclenché une onde de choc avec sa tribune publiée dans le Sunday Times. Une sortie qui a provoqué une avalanche de réactions, entre indignations et moqueries, écrit le confrère. Qui estime que le passé du « raïs » est trop encombrant pour donner des leçons de démocratie. Pour ce tabloïd, le message de Kabila, « loin d’affaiblir Tshisekedi, semble au contraire avoir offert au régime actuel une opportunité d’exhumer les dossiers sales et macabres de son règne ».

    Dans le quotidien le Phare : Martin Fayulu interpelle Tshisekedi, Kabila et Nangaa

    En cette période où la survie de la patrie est sérieusement mise à mal par l’occupation par l’armée rwandaise de plusieurs villes et localités des provinces du Nord et Sud-Kivu, l’opposant Martin Fayulu, malheureux aux deux précédentes présidentielles s’est cru en droit d’interpeller dans un message, les trois personnalités de premier plan qui focalisent présentement l’attention de tous. Et le journal de citer : Tshisekedi a été appelé à « mesurer l’ampleur du désastre qui accable notre pays ». Joseph Kabila, à « se remémorer tout ce que le Congo lui a donné... qu’il s’engage résolument en faveur de la paix », écrit le Phare qui cite l'opposant. S’agissant de Corneille Nangaa qui se fait passer pour le nouveau « libérateur » du peuple congolais, Martin Fayulu l’invite « à déposer les armes, à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation en pensant à l’intégrité de notre territoire national et surtout à reconnaître le droit inaliénable à la vie de ses frères et sœurs ».

    Enfin dans Exclusif RDC : Meeting de l’AFC/M23 à Bukavu : des bombes explosent, 11 morts

    Bukavu a vécu jeudi 27 février, l’une de ses sombres journées d’occupation par les rebelles du M23/AFC. En effet, dans l'avant-midi, alors que des foules s’amassaient Place de l’indépendance pour écouter Corneille Nangaa et ses partenaires de l’AFC, plusieurs détonations de bombe ont semé́ la panique. Des témoins ont vu des corps gisants inertes, fait savoir ce bi-hebdo. Parmi ces cadavres, quatre ont été identifiés à la fin de la journée. Il s’agissait des hommes tués par des éclats de bombes enveloppés dans de vieux habits. Le journal signale d’autre part que l’un des poseurs de bombes a été appréhendé sur place, alors qu’il s’apprêtait à actionner l’autre explosif. Pour l’instant, les responsables du M23/AFC sont en train d’interroger le suspect pour chercher à savoir tout sur son organisation qui a fait des morts de plus à Bukavu.

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  • À la Une: Joseph Kabila relance sa machine politique en RDC
    Feb 22 2025

    L'annonce a surpris. Aubin Minaku, ex-président de l'Assemblée nationale, est promu vice-président du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Il devient ainsi le numéro deux de l'organisation politique, juste derrière Joseph Kabila, le chef de l'État honoraire.

    Parallèlement, Emmanuel Shadary candidat malheureux à la présidentielle de 2018 conserve son poste de secrétaire permanent, témoignant ainsi du soutien indéfectible de son leader à sa personne. Il en est de même pour ses adjoints.

    Le journal Ouragan parle d’une « stabilité voulue, une continuité assumée » par Joseph Kabila, longtemps resté silencieux, mais qui refait surface.

    Alors que le président Tshisekedi l’accuse d’être le véritable commanditaire de la rébellion menée par Corneille Nangaa dans l’est du pays, Joseph Kabila choisit de répondre autrement, en huilant sa machine politique. Le contexte n’est pas anodin, écrit Ouragan, parlant d’un choix qui laisse croire que quelque chose de grand se profile, car « fort de ses 18 ans passés au pouvoir, le taiseux sait quand et comment agir ».

    Arrivée imminente de Kabila sur X

    Sur le même sujet, Africanews titre : « Gros suspense, Kabila réorganise ses écuries et annonce son arrivée imminente sur X ».

    Le tabloïd indique que « le timing indique que tout a été bien préparé pour s’attirer les phares de l’actualité et être à la hauteur des enjeux. Et le nom de Kabila alimente bien les débats pendant cette période de crise sécuritaire entre Kinshasa et Kigali où des dizaines de ses anciens collaborateurs et lui-même vivent en exil ».

    Pour le tri-hebdomadaire, « la question n’est plus de savoir si Kabila va dégainer mais quand ? Sa conseillère en communication Barbara Nzimbi est venue ajouter une dose quand elle a annoncé l’arrivée imminente sur X de l’ancien dirigeant du pays pour un débat de vérité ».

    « Ça va sérieusement cogner », a commenté un membre de son entourage, selon Africanews. Pour qui « de l’ombre à la lumière, l’ancien président veut désormais se placer au-devant de la scène ».

    Financer l'effort de guerre

    Dans le quotidien Le Potentiel, on peut lire : « Effort de guerre : Doudou Fwamba lance un Fonds de solidarité et ouvre des comptes pour les FARDC »

    « Face à l’agression persistante dont est victime la RDC dans sa partie orientale, le gouvernement, à travers son ministre des Finances, a lancé un appel à la solidarité nationale pour soutenir les Forces armées engagées sur le front afin de bouter l’ennemi dehors.

    Il a été annoncé l’ouverture de comptes bancaires dédiés aux Fonds de solidarité aux FARDC, permettant aux citoyens, entreprises et organisations de contribuer volontairement en devise étrangère et en francs congolais. »

    Le Potentiel apprécie cette initiative qui vise, « à renforcer les capacités opérationnelles des FARDC et à témoigner du soutien indéfectible de la nation à ses forces de défense ».

    Enfin, le journal Le Phare se plonge dans le quotidien des kinois et s’étonne.

    Agression rwandaise : pleurs et désolation à l’Est... distractions à Kinshasa

    Un touriste en visite d’exploration pour la première fois à Kinshasa en ce moment où l’Est de la RDC est encore en proie aux hostilités, serait complètement désillusionné, ne comprenant pas ce qui se passe réellement en RDC.

    D’un côté, décrit le quotidien, « on pleure les morts, de l’autre, on applaudit la victoire de Real Madrid sur Manchester City, autour d’un festival de beuveries et des grillades ». « Debout, ivres et enlacés, des couples ou des individualités se trémoussent sur les pistes à se casser les reins ».

    Pour Le Phare, les « pleins » dans les terrasses et bars, les hectolitres de bières blondes et brunes consommées, les flacons de whiskies et autres spiritueux vidés, et les montagnes des amuse-gueules ingurgités : le tout, dans une ambiance festive enrobée dans un tintamarre de musiques grinçantes. Ce décor, conclut le quotidien, ne reflète pas le climat de deuil et des pleurs qui prévaut à l’Est de la République.

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  • RDC: le parti de Félix Tshisekedi contre la médiation des évêques
    Feb 15 2025
    À retrouver dans le bi-hebdo Congo Nouveau : « Insouciante, l’UDPS rejette le dialogue ». Dans une déclaration rendue publique, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, a rejeté toute initiative visant à organiser des négociations politiques en dehors des processus de paix de Luanda et de Nairobi. L’UDPS estime que l’intégration du M23-AFC dans les négociations serait une insulte à la mémoire des victimes de ce mouvement « terroriste ». Le parti de Félix Tshisekedi accuse la Cenco et l’ECC d’avoir une « antipathie » à l’égard du régime.Congo Nouveau estime que face à la gravité de la situation « l’UDPS aurait pu laisser la démarche de la Cenco-ECC se poursuivre. Ainsi, les dirigeants pourraient avoir deux fers au feu. D’un côté, le processus fusionné de Luanda-Nairobi et de l’autre, le pacte social proposé par les prélats. Ce qui pourrait donner une sorte de débouché au cas où il y aurait enlisement dans ce schéma de l’EACSADC. Mais insouciante, l’UDPS a rejeté d’emblée la démarche des évêques catholiques et protestants. Ce qui réduit les chances d’une issue à la crise. »Dialogue, le veto de l'UDPS… c’est en Une du bihebdomadaire Ouragan. L'UDPS dénonce ce qu'elle qualifie de démarche « narquoise », menée par la Cenco et l'ECC dont les prises de position ont, selon elle, toujours trahi une hostilité envers les institutions de la République. Pour l’UDPS, écrit Ouragan, les pères spirituels ont outrepassé leur rôle en se lançant dans des initiatives politiques qui ne relèvent pas de la mission de l’Église. Le parti au pouvoir rappelle que la RDC est un État laïc.Econews parle dans ses colonnes d’une médiation « controversée »En se rendant à Goma pour entendre les revendications du M23, lit-on dans le tabloïd, la Cenco et l’ECC ont, volontairement ou non, conforté la thèse de Kigali selon laquelle la crise de l’est est avant tout une affaire congolo-congolaise.Une initiative qui divise, selon le trihebdomadaire : tandis que le gouvernement privilégie le processus de paix de Luanda, cette médiation religieuse est perçue comme une tentative de fragilisation du pouvoir de Félix Tshisekedi. Avant de s’envoler pour une tournée européenne qui va les emmener tour à tour à Bruxelles et Paris, les chefs des deux confessions ont été reçus jeudi par le président rwandais Paul Kagame.Et d’ajouter : « Alors que les consultations se poursuivent, le risque d’un jeu diplomatique à somme nulle plane sur l’avenir de l’est de la RDC et la région des Grands Lacs. Le dialogue entrepris par le duo qui assure agir avec l’aval du président Félix Tshisekedi, est donc vu comme un élément perturbateur qui pourrait détourner l’attention des négociations officielles et offrir aux rebelles une plateforme pour imposer leurs conditions sans réelle contrepartie. »À lire aussiEst de la RDC: le M23 fait une nouvelle percée dans le Sud-Kivu, les religieux rencontrent Paul Kagame à KigaliDelcat Idengo, la voix des opprimés, assassinéIl n’avait pour seules armes que son micro et ses paroles tranchantes. Il n’avait peur de rien ni de personne. Delphin Katembo Vinywasi, plus connu sous le sobriquet de « Delcat Ideng o» a été froidement abattu jeudi 13 février à Kilijiwe, l’un des quartiers de Goma alors qu’il tournait le clip de sa dernière chanson Bunduki za Kwetu («Les armes de chez nous», en swahili).Le journal de préciser : Idengo, une voix contestataire qui dérangeait autant le pouvoir en place que les groupes armés, a été exécuté d’une balle dans la tête par les rebelles du M23. Des vidéos montrent son corps ensanglanté, étendu sur les pierres volcaniques. Dans sa chanson, il s’attaquait sans détours à l’occupation de M23, aux islamistes ADF, aux miliciens Codeco et même au gouvernement.En 2021, il avait été arrêté et condamné à 10 ans de prison pour « outrage au chef de l’État », « démoralisation de l’armée » et « incitation à la révolte ».À lire aussiEst de la RDC: la société civile dénonce «l’assassinat» à Goma de l’artiste engagé Delcat Idengo
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  • A la Une: les épiscopats à la rescousse de la crise sécuritaire et de la cohésion sociale
    Feb 8 2025

    Ce titre dans AfricanewsLe décor se plante pour un dialogue».

    Les épiscopats catholique et protestant ont entrepris de travailler pour obtenir la cohésion nationale et une sortie de crise. Ils ont démarré les consultations, depuis lundi 3 février, à travers les échanges avec le président de la République sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale.

    Le trihebdomadaire renseigne que « ces entretiens avec les acteurs clés de la RDC vont précéder un grand forum sur les grandes questions du pays, principalement les solutions pour mettre fin à la crise sécuritaire dans la partie est du pays ».

    Congo Nouveau s’interroge. « La chute de Goma oblige à changer de cap : Tshisekedi négociera ou pas ?L’occupation de Goma par le mouvement du 23 mars (M23) et l’armée rwandaise rend quasi inévitables des discussions politiques entre Kinshasa, Kigali et même avec les rebelles », écrit le tabloïd.

    Face à une percée des rebelles, la donne pourrait bien changer. Les évêques risquent de se voir revêtus d’une mission plus large, celle de consulter toutes les parties : opposition politique, société civile, y compris les belligérants. L’autre difficulté, c’est celle de voir le M23 accepter cette offre de dialogue. Alors qu’il réclamait des discussions directes avec Kinshasa, ce mouvement rebelle a, depuis un certain temps, changé de cap, rappelle Congo Nouveau.

    Le M23 se rapproche de la capitale du Sud-Kivu

    Ouragan, un autre trihebdo, affirme d’ailleurs que les Églises catholique et protestante sont prêtes à rencontrer l'AFC-M23. Et il s’interroge : « La ligne rouge tracée par Félix Tshisekedi sera-t-elle franchie ? » Porteurs d'un schéma d'une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs, les catholiques et protestants n'excluent pas de rencontrer le chef de la rébellion du M23, Corneille Nangaa, dans le cadre du forum pour le consensus national.

    Le quotidien Le Potentiel note qu'il est important de ne pas se voiler la face : « au Congo, les dialogues et négociations ont, souvent, abouti à des arrangements concernant le partage des postes ».

    Protéger Bukavu pour éviter l’humiliation, c’est à retrouver dans Econews.

    Après la chute de Goma, désormais sous le contrôle du M23, la menace se rapproche dangereusement de Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Au trihebdomadaire de préciser : « Les nouvelles du front sont alarmantes : le M23 a déjà pris Nyabibwe ».

    Face à cette situation critique, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a lancé mercredi un appel urgent à la mobilisation. « L’heure est à l’action, alors que le spectre d’une nouvelle humiliation plane sur la RDC »

    Face à cette situation critique, conclut le confrère, « de nombreuses voix s’élèvent pour demander au gouvernement de mobiliser tous les moyens afin d’empêcher l’irréparable ».

    Le peuple congolais en attente de résultats concrets

    Dans Forum des As, Désiré-Cashmir Eberande nommé Conseiller spécial du Chef de l'État en matière de sécurité. Il remplace le professeur Jean- Louis Esambo Kangashe, nommé à ce poste en août 2023. Ce dernier succédait à François Beya, ancien conseiller spécial du Chef de l'État et accusé de complot contre la personne du président, d'injures et d'incitation des militaires à des actes contraires à la discipline.

    Le trihebdomadaire Econews fait savoir que ce remaniement suscite des interrogations. « Si le premier est constitutionnaliste, son successeur est un spécialiste du droit des affaires. Un profil qui à première vue semble éloigné des impératifs sécuritaires auxquels la RDC est confronté ».

    Pourquoi ce choix ? Cette nomination échappe encore à l’opinion publique, croit savoir le journal. Il tempère : « Loin d’être un novice au sommet de l’Etat, Eberande connaît bien les rouages du pouvoir ».

    Econews rappelle que face au M23 et l’armée rwandaise, « la principale attente du peuple congolais n’est pas une maîtrise des textes juridiques, mais des résultats concrets sur le terrain. Expérience et l’efficacité opérationnelle priment sur les titres académiques ».

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  • À la Une: la riposte annoncée de Kinshasa au M23
    Feb 1 2025

    En Une du bihebdomadaire Ouragan : « La riposte imminente de Félix Tshisekedi Kinshasa, sous tension. Aux confins de l’Est, les balles déchirent l’horizon ». Alors que le sol congolais tremble sous les assauts ennemis, le président de République démocratique du Congo galvanise les siens. Mercredi, il s'est adressé aux Congolais peu avant minuit. Il s'agissait de sa première prise de parole depuis l'entrée de l'ennemi dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.

    Le quotidien le Phare décrit un président qui était « furieux » affichant un « air grave, avec un ton ferme et guerrier ». Et de poursuivre : « Tel un tigre blessé, le président de la République n’a pas usé de langue de bois ou porté des gants pour dénoncer le complot international dont son pays, la République démocratique du Congo est victime ». Cela, poursuit le Phare, « explique le silence complice que garde [la communauté internationale] face aux violations massives et répétées de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC par le Rwanda aux massacres presque quotidien des Congolais, pillages à grande échelle des ressources naturelles ».

    Réduction du train de vie de l’État, pas des jeeps pour les députés et sénateurs

    Titre le tri hebdomadaire Econews.

    Face aux défis sécuritaires persistants dans l’est du pays, le président Félix Tshisekedi a annoncé la réduction drastique du train de vie de l’État afin de réorienter les économies vers le soutien aux forces armées. Le tabloïd estime que « si la mesure devrait être appliquée dans toute sa rigueur, cela suppose aussi le gel des promesses de dons en véhicules faites aux députés et sénateurs » par le président Félix Tshisekedi. Cette mesure bien que saluée par une partie de la population qui réclame une gestion plus responsable des fonds publics, risque toutefois de susciter des remous au sein de la classe politique, conclut Econews.

    Sur un autre chapitre, Forum des As fait savoir que les biens confisqués du chef rebelle Corneille Nangaa et des siens condamnés à mort seront affectés aux services de la Justice. Parmi les biens concernés et qui étaient au départ destinés à la vente aux enchères, figurent notamment l'hôtel Castelo, ainsi que plusieurs villas et appartements dans des quartiers huppés à Kinshasa. Ces biens seront convertis en titres fonciers par les services du ministère des Affaires foncières.

    Enfin dans Africanews : L’inadmissible attaque des chancelleries à Kinshasa. Des manifestants ont envahi les rues de Kinshasa pour protester contre l’attaque de Goma, plaque tournante économique et commerciale dans l’est, pour soutenir l’Armée nationale. « Légitime. Mais, inadmissible, intolérable, les marcheurs ont confondu contestation et vandalisme, se livrant à des scènes d’incendies criminels et des actes de vandalisme contre des ambassades. Horrible », lit-on dans le trihebdomadaire.

    Les manifestants en furie ont pris d’assaut les grandes artères de Kinshasa. Au centre-ville, ils ont vandalisé les chancelleries du Rwanda, de la France, de Belgique, de l’Ouganda et… États-Unis oubliant que les ambassades ont une immunité diplomatique. Des images montrant des scènes de pillages à l’ambassade d’Ouganda où un manifestant a emporté la veste d’un diplomate ont circulé, suscitant des vagues d’indignation.

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  • À la Une: à Davos, la RDC annonce un projet de réserve forestière géante sur le bassin du Congo
    Jan 25 2025

    La situation sécuritaire à l’Est évoluant très rapidement, cette revue de presse n’en fera pas état. En revanche, parmi les sujets traités cette semaine par les journaux congolais, figure en bonne place le projet de Corridor vert. Ainsi, dans le quotidien infos 27, on peut lire ce titre : « Davos 2025 : La RDC prend les devants avec un projet de réserve forestière géante ».

    Très attendu pour ses annonces majeures face aux défis économiques et climatiques, le président Félix Tshisekedi a tenu ses promesses.

    Un projet climatique d’1 milliard USD

    Lors de son intervention au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le président de la RDC a annoncé la création de la plus grande réserve forestière tropicale protégée au monde.

    Le Corridor vert Kivu-Kinshasa, également connu sous le nom de Réserve du fleuve Congo, sauvegardera l'avenir du bassin du Congo, le plus grand puits de carbone des forêts au monde.

    Un ambitieux projet structurant axé sur la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité et le développement économique inclusif.

    Le trihebdomadaire ECONEWS rebondit sur le même sujet et parle d'un projet « climatique d'un milliard USD de Félix Tshisekedi pour séduire le monde ».

    Certes, c'est une initiative ambitieuse visant à créer la plus grande réserve forestière tropicale protégée au monde. Mais ECONEWS estime que ce projet ne sera pas sans défis.

    « La déforestation, principalement causée par l’agriculture itinérante, l’exploitation illégale du bois et les activités minières, constituent une menace majeure pour les forêts congolaises. Par ailleurs, des questions se posent sur la capacité de la RDC à assurer une gestion transparente des fonds alloués à ce projet ambitieux ».

    Vente aux enchères des biens de Corneille Nangaa, chef de l’AFC affilié à la rébellion du M23

    En une du bihebdomadaire Congo Nouveau, la vente aux enchères des biens de Corneille Nangaa, le chef de l’AFC, affilié à la rébellion du M23. La justice congolaise passe à la vitesse supérieure, lance le journal. Le ministre d’État à la justice Constant Mutamba, a annoncé la vente publique des biens confisqués à Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale, et à ses complices, condamnés à mort pour crimes de guerre et de trahison en tant que coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), pour crimes de guerre, trahison et participation à un mouvement insurrectionnel.

    Cette vente aux enchères, prévue le jeudi 30 janvier, a pour objectif « d’indemniser les victimes de l’agression armée menée à l’Est de la RDC par des forces soutenues par le Rwanda ». Les biens visés incluent plusieurs villas, des terrains et des appartements situés dans des quartiers prisés de la capitale.

    Tragédie scolaire à Kinshasa, 3 élèves empoisonnent leur camarade de 13 ans. Motif, il serait plus intelligent qu’eux

    Le bihebdomadaire Africanews revient sur une tragédie qui secoue le secteur éducatif.

    Quatre élèves empoisonnent leur camarade de 13 ans à Kinshasa. Le Tribunal de Grande instance de Kinshasa/Kalamu a ouvert, jeudi 23 janvier, la première audience sur l’affaire de 4 élèves, âgés de 12, 13, 14 et 15 ans, issus d’une même école, qui ont empoisonné leur camarade de classe âgé de 13 ans.

    Ces 4 présumés assassins, explique le tabloïd, s’étaient conjurés pour tuer leur condisciple, « juste parce qu’il serait plus intelligent qu’eux étant donné qu’il fait beaucoup de points à l’école ».

    La scène s’est déroulée le 25 décembre 2024. Pour exécuter leur plan odieux, renchérit le journal, ils ont mis de la poussière de gecko dans la nourriture de leur camarade de classe.

    « La victime, considérée comme 'trop brillante' par ses bourreaux, a succombé moins d’une heure après avoir consommé la nourriture empoisonnée ».

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  • À la Une: tensions politiques et guerre de l’information, la bataille pour l’opinion s’intensifie
    Jan 18 2025

    Commençons par le journal L’Ouragan, qui s’intéresse à une question brûlante : un éventuel rapprochement entre Martin Fayulu et Joseph Kabila. Le journal titre « Possible rapprochement Kabila-Fayulu », et s’interroge sur les signaux d’une alliance qui se dessine dans l’opposition. Fayulu, selon Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, se veut un rassembleur capable d’unir les voix opposées à Félix Tshisekedi, notamment face à son projet de réforme constitutionnelle.

    Mais attention, L’Ouragan rappelle que le pouvoir reste sur ses gardes.

    Tshisekedi multiplie les accusations de déstabilisation contre Kabila, évoquant des liens avec le groupe AFC-M23

    De son côté, The Post titre : « Kabila entame sa rédemption ». Ce journal revient sur la récente réapparition de l’ancien président à Addis-Abeba, où il a rencontré Moïse Katumbi et André-Claudel Lubaya, deux anciens alliés devenus dissidents. Une scène qui, pour le journal, reflète une tentative de retour sur la scène politique.

    Dans un ton très critique, l’éditorialiste de The Post qualifie cette démarche de "rédemption risible", évoquant un passé politique qui continue de hanter Kabila. Selon lui, ces manœuvres traduisent une volonté d’imiter le populisme américain, mais avec peu de chances de succès.

    Autre angle de critique, cette fois dans Congo Nouveau. Thierry Monsenepwo, ancien Kabiliste, s’est attaqué sans détours à Joseph Kabila, qu’il accuse de considérer la RDC comme "un bien privé". « Dix-huit ans au pouvoir, c’est plus que suffisant. Ce n’est pas en ajoutant dix-huit années de plus que les échecs d’hier deviendront des succès », dit-il dans les colonnes du Congo Nouveau.

    Dans le même chapitre, il y a aussi une tribune publiée par Le Phare. L’ancien directeur de la jeunesse et de l’éducation de l’OIF, Mabiala Ma-umba sonne l’alarme avec son texte intitulé : « RDC : il y a péril en la demeure ». Il met en garde contre la radicalisation des discours politiques et appelle à un retour à l’unité nationale.

    « Il est temps que nos leaders cessent d’attiser le feu et se concentrent sur ce qui nous unit » écrit-il, en soulignant l’urgence de résoudre les défis sécuritaires à l’Est et de lutter contre la pauvreté. Un message qui résonne alors que le pays traverse une période de grandes incertitudes.

    Bataille de l’information entre la RDC et le Rwanda

    L’actualité de la semaine a été également dominée par la guerre de l’information autour de la tension entre Kinshasa et Kigali.

    Sur le front médiatique, AfricaNews titre : « Trois mois de black-out pour Al Jazeera ». Le CSAC, l’autorité de régulation des médias, a suspendu la chaîne pour une durée de 90 jours, accusant une interview de Bertrand Bisimwa, leader du M23, de faire l’apologie du terrorisme.

    Une décision qui, selon le CSAC, vise à protéger la sécurité nationale et l’ordre public. En parallèle, Le Phare met en lumière les défis que rencontrent les FARDC face à une « armée invisible : l’intox ». « Des fake news, attribuées à Kigali, visent à démoraliser les troupes et à semer la confusion, écrit le journal ».

    Pour conclure, Forum des As revient sur la déclaration de Patrick Muyaya, ministre de la Communication, lors de son passage sur Radio Okapi. Très offensif, il a dénoncé, dit-il, les manipulations médiatiques orchestrées par Kigali : « Nous avons pris des dispositions pour barrer la route à l'inoculation du poison rwandais dans notre opinion publique. »

    Muyaya a également promis une riposte sur tous les fronts, médiatique, militaire et diplomatique. Une déclaration forte, qui montre la détermination du gouvernement face à cette guerre d’information.

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