• Amina et Jummaï, deux lycéennes face à Boko Haram
    Nov 2 2024

    Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, 276 lycéennes âgées de 16 à 18 ans, pour la plupart chrétiennes, sont enlevées par le groupe armé islamique Boko Haram à l'école secondaire publique de la ville de Chibok, dans l'État de Borno, au Nigeria. 10 ans plus tard, 82 ex-lycéennes de Chibok sont toujours captives. (Rediffusion)

    Alors qu'elles faisaient la Une de l'actualité dans le monde entier, il y a encore quelques années, les Chibok Girls sont retombées dans l'oubli avec la banalisation des enlèvements de masse au nord-est et surtout dans le nord-ouest du Nigeria.

    Amina Nkeki et Jummai Mutah ont vécu le raid sur l'internat du lycée de Chibok mené par les hommes d'Abubakar Shekau, le leader d'une des factions de Boko Haram, avant de connaître deux trajectoires différentes en tant que jeunes femmes otages. Convertie à l'islam et mariée à un combattant de Boko Haram, Amina a vécu à Gwoza, une localité du nord-est du Nigeria considérée par Boko Haram comme la capitale de son califat. Elle est la première « Chibok Girl » à être sortie vivante en mai 2016, avec sa fille Patience, née à la fin de ses deux années de captivité. De son côté, Jummai a été séquestrée trois ans dans la forêt de Sambisa. Rebelle face à ses geôliers, elle n'a jamais cédé devant les menaces mortelles ; pratiquant sa religion chrétienne plus ou moins ouvertement. Jummai a été libérée par les autorités nigérianes en 2017 suite à plusieurs années de négociations.

    Un documentaire signé Moïse Gomis, produit par Valérie Nivelon, réalisé par Sophie Janin.

    Avec :

    • Amina Nkeki et Jummai Mutah, ex-otages de Boko Haram
    • Yakubu Nkeki, président de l'association de parents des Chibok Girls
    • Zannah Mustapha, négociateur entre le gouvernement nigérian et Boko Haram
    • Vincent Foucher, politologue, chargé de recherche CNRS au laboratoire LAM
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    49 mins
  • Révolution des œillets, la démocratie à quel prix ?
    Oct 26 2024

    50 ans après la révolution des œillets, nous partons au Portugal avec notre correspondante Marie-Line Darcy à l’écoute de celles qui ont grandi sous le régime autoritaire de Salazar. Des histoires de jeunes filles étudiantes et militantes pleines d’espoir, vent debout contre la dictature et les guerres coloniales et soutenant leurs camarades déserteurs. Elles reviennent avec courage sur leurs expériences de jeunesse. Engagées mais aussi réprimées par la PIDE (police politique), elles partagent leur fierté d’avoir participé à l’avènement de la démocratie au Portugal.

    Un reportage à découvrir avec l’historien Victor Pereira, auteur du livre « C’est le peuple qui commande ! » aux Éditions du Détour. Un ouvrage de synthèse du processus révolutionnaire portugais, qui analyse non seulement sa dynamique, les oppositions entre partis politiques et militaires, les inquiétudes diplomatiques, mais aussi les différents mouvements sociaux qui ont tenté de transformer radicalement la société portugaise.

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    48 mins
  • Gaza, patrimoine bombardé et musée virtuel
    Oct 20 2024

    Comment documenter l’histoire de Gaza, son patrimoine et ses œuvres d’art détruits par la guerre ? À partir des témoignages des membres du collectif gazouï Hawaf, porteur du projet virtuel « Sahab Museum* » et d’un reportage au Campus Condorcet où Fabrice Virgili et Sébastien Haule établissent une cartographie de l’inventaire bombardé de Gaza, nous proposons aux historien.ne.s Malika Rahal, Jean-Pierre Filiu et au sociologue Abaher el-Sakka de nous dire ce que les sciences sociales et, en particulier, l’Histoire peut faire face aux bombes ?

    *Musée dans les nuages.

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    À lire :

    - Histoire de Gaza par Jean-Pierre Filiu, aux éditions Fayard

    - Penser la Palestine en réseaux par Jalal Al Husseini, Véronique Bontemps, Nicolas Dot-Pouillard, Abaher El Sakka, Diacritiques Éditions

    - Algérie 1962, une histoire populaire par Malika Rahal aux éditions La Découverte.

    Une émission enregistrée en public aux 27ème RDVS de l’Histoire de Blois, présentée par Valérie Nivelon, enregistrée par Richard Riffonneau et réalisée par Sophie Janin.

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    49 mins
  • Tchad : quand les femmes prennent la voix du syndicat
    Oct 13 2024

    À peine 40 ans et déjà syndicaliste chevronnée, Kamadji Demba Karyom est l’une des militantes de sa génération les plus impliquées dans la lutte contre le régime autoritaire du clan Déby, au pouvoir depuis plus de trois décennies.

    « Demba est une jeune femme très intelligente et engagée dans la lutte contre l’injustice, c’est une femme qui a de l’avenir, c’est une activiste sur qui nous pouvons compter pour la relève dans ce pays dans le milieu syndical, il y en a d’autres, des jeunes femmes comme elle, mais elle est remarquable, elle peut prendre la relève pour lutter pour les droits de la femme au Tchad », selon Adjudji Guémé, présidente fondatrice du Comité des femmes de l’Union des syndicats du Tchad.

    Poussées par ses aînés, Demba Kamadji Karyom pourrait prendre un jour la tête de l’UST, l’Union des syndicats du Tchad. Déjà présidente du Comité des femmes du syndicat des greffiers (Synagref), elle assiste également à l’autorité indépendante de lutte contre la corruption. Pour Demba, le syndicat est l’échelon le plus approprié « pour lutter contre la dictature », comme elle l’exprime publiquement lors de ses conférences.

    Un documentaire signé Clémentine Méténier, réalisé par Sophie Janin et produit par Valérie Nivelon.

    À découvrir le site de l'Association Survie, à l'initiative de la tournée française de Demba Kamadji Karyom en 2024.

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    49 mins
  • Bernard Dadié, poète pluriversel
    Oct 4 2024

    Rome. Juin 2024. L’artiste sénégalais Hamedine Kane, artiste résident de la Villa Médicis imagine des rencontres panafricaines, en écho au deuxième Congrès des écrivains et artistes noirs initié par Alioune Diop et sa maison d’édition Présence Africaine en 1959, à Rome. Un véritable workshop où sont venus artistes et écrivains d’Afrique et de la diaspora et autres archivistes ou documentaristes du continent ou d’Europe.

    Avec Franck-Hermann Ekra, commissaire d’exposition et responsable de la Bibliothèque-Archives Bernard Dadié, nous proposons une immersion dans les archives sonores de RFI ainsi que dans les manuscrits de Dadié pour faire entendre la voix et l’œuvre du chroniqueur, écrivain et poète. À Rome, en 1959, Bernard Dadié est reçu par le Pape Jean XXIII tout comme l’ensemble de la délégation du Congrès des artistes et écrivains noirs. Dans l’atelier d’Hamedine Kane, nous revivons ce moment politique et artistique, où la voix de Bernard Dadié s’affirme à la fois comme militant anticolonialiste et père de la littérature ivoirienne !

    Tous mes remerciements à Hamedine Kane et à toute l’équipe de la Villa Medici-Académie de France à Rome sans qui ce projet radiophonique n’aurait pu aboutir.

    Avec

    - Hamedine Kane, artiste et réalisateur sénégalais, pensionnaire de la Villa Medici 2023-2024

    - Franck-Hermann Ekra, critique d’art, curateur et responsable de la Bibliothèque-Archives Bernard Binlin Dadié

    - Valérie Nivelon, documentariste et productrice sur RFI.

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  • « Mao m’a dit » ou les confessions de Seydou Badian Kouyaté
    Sep 29 2024

    Nommé ministre à l’âge de 26 ans par Modibo Keïta, premier président du Mali indépendant, Seydou Badian Kouyaté est un prochinois !

    Responsable du plan et de l’économie rurale, il voyage dès 1959 à Pékin et rencontre les plus hauts dignitaires du parti communiste. En quête d’un soutien politique et financier de la jeune république populaire de Chine pour développer l’agriculture et l’industrie de son pays, Seydou Badian Kouyaté se souvient de ses conversations « éblouissantes » avec Mao et raconte avec fierté la construction des usines de textile ou de sucre ainsi que le projet commun de chemin de fer avec la Guinée de Sékou Touré. Une coopération qui engendre la méfiance voire la désapprobation de la France et de ses partenaires sénégalais ou ivoiriens, surtout en ce qui concerne le projet de sortie de la zone franc. Mais que nous en disent les archives chinoises et françaises ?

    « Mao m’a dit » ou les confessions de Seydou Badian Kouyaté, c’est un témoignage inédit enregistré en 2018 à Bamako par Valérie Nivelon (journaliste RFI) et Ophélie Rillon (historienne IMAF).

    Avec Ophélie Rillon et Liupeng Wang, doctorant à la Sorbonne à Paris (Thèse : La « pénétration » chinoise dans les pays subsahariens ex-français de 1958 à 1976).

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  • Une histoire sensible du franc CFA
    Sep 20 2024

    « Par quel bout la prendre, cette histoire que l'on ne comprend pas ? Qu’est-ce que le franc CFA ? Et c’est quoi la monnaie ? ». On ne nous avait jamais raconté l’histoire du CFA comme ça ! Grâce à Katy Léna Ndiaye, réalisatrice du documentaire « L'argent et la liberté, une histoire du franc CFA » et Maboula Soumahoro, autrice de « Le triangle et l’hexagone, réflexions sur une identité noire », aux éditions La Découverte, nous remontons le fil de cette longue histoire commune au son des extraits du film de la cinéaste sénégalaise.

    Comment et pourquoi l'histoire du franc CFA est-elle au cœur de l'histoire de l'Afrique contemporaine et de sa relation avec la France, en quoi vient-elle questionner l'identité africaine francophone ? Une invitation à accepter « le dur labeur de contester le savoir acquis », selon l’économiste Martial Ze Belinga !

    À voir : L’argent, la liberté, une histoire du franc CFA (2022) 102’.

    Une projection en présence de Katy Léna Ndiaye est programmée au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, le samedi 28 septembre 2024 à 17h.

    Synopsis FR

    1960 amorce la fin des empires sur le continent africain. La France disparait de la carte, laissant derrière elle le Franc CFA, une création coloniale, qui est le nom de la monnaie qui circule toujours dans la quasi-totalité de ses anciens territoires. Pourquoi ces États recouvrant leur indépendance n’ont-ils jamais dénoncé cet héritage singulier ?

    Visionnez la bande annonce.

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  • Amilcar Cabral, l'enfance d'un chef
    Sep 15 2024

    Comment Amilcar Cabral est-il devenu la référence absolue des leaders indépendantistes dans l’Empire portugais ? Avec les témoignages du cinéaste Sana Na N’Hada envoyé à Cuba par Cabral pour étudier le cinéma afin de filmer la lutte pour l’indépendance, en préparation d’un film d’archives sur la guérilla, et Gérard Chaliand, témoin de la guérilla en Guinée-Bissau et de la tricontinentale de 1966 à Cuba où Cabral a prononcé son plus célèbre discours. Analyse de Maria-Benedita Basto, chercheuse et co-auteure du livre Noticieros ICAIC : 30 ans d'actualités cinématographiques à Cuba, édité par l'INA.

    Alors que la Guinée-Bissau fête le centenaire d’Amilcar Cabral, assassiné quelques mois avant l’indépendance de son pays gagnée contre l’occupant portugais le 24 septembre 1973, Valérie Nivelon a recueilli les récits du cinéaste bissau-guinéen Sana Na N'hada et du géostratège Gérard Chaliand, seul français présent dans le maquis. Deux témoins majeurs de la lutte anticoloniale pensée et mise en œuvre par le chef du PAIGC, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert.

    Invité à la Conférence tricontinentale à la Havane en 1966, Gérard Chaliand a vu et entendu le discours mythique d’Amilcar Cabral, discours de dignité qui emporte le soutien de Fidel Castro. Soutenue par Cuba, la guérilla contre les Portugais va réussir à libérer des territoires et organiser la formation des cadres féminins et masculins du parti dans les zones libérées. Si Amilcar Cabral implique les femmes, il implique aussi la jeunesse, formée en URSS ou à Cuba. C'est ainsi que Sana Na Nhada est parti étudier le cinéma à l'Institut cubain des arts et de l'industrie cinématographiques (ICAIC) de La Havane avec pour mission de filmer la guerre et les maquis, ce qu'il a fait dès son retour. 50 ans après, Sana Na N'hada se bat pour gagner son ultime combat : réaliser un documentaire à partir de ses propres archives filmiques de la guérilla, enfin retrouvées.

    Tous mes remerciements à Maria-Benedita Basto pour avoir facilité la réalisation de cette émission.

    À voir :

    NOME, un film de Sana Na N'Hada Guinée-Bissau, France, Portugal, Angola – 2023 – 117 min

    Guinée-Bissau, 1969. Une guerre violente oppose l’armée coloniale portugaise aux guérilleros du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Nome quitte son village et rejoint le maquis. Après des années, il rentrera en héros. Mais la liesse laissera bientôt la place à l’amertume et au cynisme.

    Bande annonce du film NOME de Sana Na Nhada

    Extrait du film NOME de Sana Na Nhada

    Plus d'infos sur l'ICAIC, l'Institut cubain des arts et de l'industrie cinématographiques

    À lire :

    Des guérillas au reflux de l'Occident, aux éditions Passé composé, de Gérard Chaliand, stratégiste, géopoliticien, est un observateur engagé des conflits irréguliers sur quatre continents. Témoin de longue durée en Algérie, en Guinée-Bissau, en Afghanistan, où il a enquêté dans diverses provinces, ainsi qu'en Irak, où il se rend régulièrement depuis 2000, notamment chez les Kurdes, y compris ceux de Syrie.

    Il a enseigné à l'ENA, à l'École de guerre, ainsi qu'à Harvard, à Berkeley et à Singapour. Plus de vingt de ses livres sont traduits en anglais et dans une douzaine d'autres langues.

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