• La folie des années 80

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La folie des années 80

By: RFI
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  • Les Médias Francophones Publics vous font remonter le temps. Partez à la découverte d’une décennie haute en couleurs qui aura marqué l’Histoire. Une série de neuf épisodes qui vont feront vivre ou revivre la folie des années 80’. Une série des Médias Francophones Publics, imaginée et écrite par La Première – RTBF.

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Episodes
  • 1989 - La chute du Rideau de fer 9/9
    Aug 12 2021

    1989, Sergio Leone, Georges Simenon et Herbert von Karajan disparaissent. Des milliers de personnes descendent dans la rue en Roumanie pour manifester contre le régime de Ceausescu et l’Allemagne de l’Est annonce l’ouverture de ses frontières : en clair, c’est la fin du mur de Berlin et l’écroulement du Rideau de fer.

    Le mur de Berlin tombe officiellement le 9 novembre 1989. Plus globalement, cet événement symbolise la fin du Rideau de fer et du Bloc soviétique. Mais ce qui se passe à Berlin en cette fin d’année 89 n’est pas un événement isolé. Au cours de la décennie, les pays situés au-delà du Rideau fer ont été secoués par des mouvements remettant en cause la politique et l’idéologie communiste : la montée du syndicat Solidarnosc en Pologne, la contestation chinoise symbolisée par les événements de la place Tian’anmen, ou même la remise en cause du régime de la RDA par Gorbatchev lui-même. Du côté occidental, la figure et les propos de Jean-Paul II, pape polonais, participent à cette remise en cause également et Ronald Reagan, présent à Berlin Ouest pour les célébrations du 750ème anniversaire de la ville en 1987, tend la main l’URSS en proposant dans un discours à Gorbatchev d’ouvrir la porte de Brandebourg et de faire tomber le mur.

    Cette fin de décennie 80 voit aussi l’émergence d’un phénomène de masse : la création des télé-tubes. C’est le retour en force du tube de l’été, mais cette fois-ci orchestré par une chaîne de télévision matraquant une chanson pour danser avec le soutien d’une radio et d’une maison de disque. La Macarena reste le symbole de ces télé-tubes. Le morceau aura un succès planétaire.

    Côté musique, la décennie est aussi marquée par une évolution notable du rock et du hard rock dont les groupes plutôt classiques marquent le pas tandis que de nouveaux protagonistes émergent avec une musique puisant dans la new wave et le punk.

    C’est également dans les années 80 que débarquent le hip-hop, la break dance et le rap, ainsi que l’electronic dance music dont l’éclosion est favorisée par l’arrivée des boîtes à rythmes et des séquenceurs.

    Avec : Pierre Marlet, journaliste responsable de l’info sur La Première (RTBF) – Vincent von Wroblewsky, philosophe – Jérôme Vaillant, spécialiste de la civilisation allemande contemporaine – Emmanuel Droit, historien - Yves Bigot, directeur général de TV5 Monde - Bernard Dobbeleer, journaliste spécialiste des musiques des XXe et XXIe siècles - Andreas Wilkens, historien.

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    49 mins
  • 1988 - L’année du sport 8/9
    Aug 11 2021

    1988, Pierre Desproges et Françoise Dolto nous quittent, George H.W. Bush est élu président des États-Unis. La guerre qui oppose l’Iran et l’Irak depuis huit ans prend fin, et le Mexique accueille la Coupe du monde de Football.

    Le 22 juin 1986, en quarts de finale, l’Argentine s’oppose à l’Angleterre, les deux nations qui ont été en guerre dans les Malouines. À la 51ème minute de jeu, Diego Maradona ouvre le score en marquant un but… de sa main. Mais l’arbitre ne le voit pas, et accorde le point aux Argentins. On parlera plus tard de «main de Dieu». Le second but marqué par Maradona, qui traverse littéralement tout le terrain à lui seul sans perdre le ballon, est quant à lui rentré dans l’histoire comme probablement le plus beau but jamais inscrit. La légende Maradona est à jamais écrite.

    Mais si cette «main de Dieu» marque indéniablement le monde du sport des années 80, d’autres grands noms dans d’autres disciplines vont émerger. C’est le cas notamment de la Formule 1 qui prend ses lettres de noblesse, grâce à des pilotes comme, Thierry Boutsen, Gilles Villeneuve, Ayrton Senna et Alain Prost.

    Sur les courts de tennis, on voit Yannick Noah, Steffi Graf, Martina Navratilova, Chris Evert, John Mc Enroe ou Björn Borg. Tous ces noms qui résonnent comme ceux de grandes stars. Car c’est bien à un phénomène de «starification» du sport que l’on assiste.

    Malgré le star-system qui entoure les sportifs de renom, ils n’échappent cependant pas aux scandales. C’est justement en 1988 que l’un d’eux va éclater. Nous sommes en Corée du Sud, à Séoul, qui accueille les 24èmes Jeux Olympiques d’été. En ce 24 septembre, le sprinter canadien Ben Johnson réussit un exploit, il remporte le 100 m en 9,83 secondes. C’est un phénomène. Mais c’est aussi une triche, car Johnson est dopé. Un mythe s’effondre. Cette affaire de dopage va permettre de surveiller encore de plus près les athlètes. Il faut dire que la pression sur les sportifs est énorme. On attend qu’ils dépassent leurs limites, qu’ils deviennent des stars, des héros, des modèles pour la jeunesse. Le sport résume bien les valeurs véhiculées dans les années 80, le «fric», la réussite, le culte de la performance et la jeunesse.

    Au cinéma, la compétition ou le militarisme deviennent les sujets de films comme la saga Rocky, Rambo, Top Gun. Sylvester Stallone, Chuck Norris, Bruce Willis, Clint Eastwood, Tom Cruise et Schwarzenegger deviennent des idoles tout en muscles, héros d’une Amérique combattante. Le cinéma devient une glorification permanente de la culture du corps parfait, des muscles gonflés, dont on retrouve encore des traces dans le cinéma grand public d’aujourd’hui.

    Mais, certains cinéastes s’opposent à cette vision à deux dimensions de l’Amérique, comme Brian De Palma, Tim Burton ou David Lynch, qui présente des visions plus personnelles et plus critiques dans leurs films. Avec le bouleversant «Elephant man», en 1980, Lynch livre une critique acerbe de cet étalage du show à l’américaine, de cette culture des corps parfaits. Son héros est difforme, effrayant, mais tellement humain.

    En 1982, le film qui avait marqué les esprits c’était «E.T. l’Extraterrestre», de Steven Spielberg. Il montre qu’avec le progrès des ordinateurs, on peut commencer à utiliser des effets spéciaux numériques, qui n’en sont qu’à leurs débuts, mais vont finir par exploser à tel point que pour beaucoup de grosses productions actuelles, la postproduction des effets spéciaux est la plus grosse partie de leur confection.

    Les années 80 sont aussi des années violentes en Europe. Des groupuscules d’extrême gauche ou d’extrême droite sèment la terreur par des attentats et actions radicales.

    Avec : Michel Lecomte, ancien directeur des Sports à la RTBF - Pierre Marlet, journaliste responsable de l’info sur La Première (RTBF) - Thomas Snégaroff, journaliste et historien spécialiste des États-Unis - Dick Tomasovic, professeur de Cinéma et des Arts audiovisuels à l’ULiège.

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  • 1987 - L’année de la détente et de l’écologie 7/9
    Aug 10 2021

    1987, Wall Street connaît de gros crashs, Andy Warhol meurt d’une crise cardiaque, et Reagan et Gorbatchev signent un accord de désarmement nucléaire, c’est la fin de la crise des missiles.

    C’est le point final d’un épisode majeur de la Guerre froide, la crise des Euromissiles. Le soulagement est grand dans la population, surtout en Europe. Car tout au long de la décennie, la menace d’un conflit nucléaire entre USA et URSS est réelle, et pèse sur le continent. Cette course à l’armement sera surnommée « guerre des étoiles ».

    En 1985, l’arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev est signe d’un nouvel espoir de détente. L’homme a bien compris que l’économie de son pays ne survivra pas à cette guerre des étoiles. Il veut dialoguer avec l’Occident. Mais plus profondément, il entend reformer les fondements du communisme. Terminé la bureaucratie austère dirigée par des vieillards omnipotents. Il veut donner un visage humain, et enterrer définitivement le régime dictatorial. Deux mots peuvent résumer sa politique, «glasnost» et «perestroïka», transparence et reconstruction. Les Occidentaux sont séduits. L’heure est enfin à la seconde détente.

    La crise des euromissiles aura déclenché plusieurs manifestations pacifistes, et c’est d’ailleurs dans les années 80 que l’on commence à dénoncer les méfaits du nucléaire, ainsi que les activités humaines sur l’écosystème. Plusieurs catastrophes ont jalonné la décennie, dont la plus tristement célèbre restera celle de la centrale de Tchernobyl. On estime le nombre total de décès en raison des irradiations de Tchernobyl à environ 4 000 à terme. On dénombrerait aussi 5 000 cancers de la thyroïde chez les enfants. Cette catastrophe est une prise de conscience mondiale. Le nucléaire, même civil, est une menace sans précédent sur la planète et sur la survie de l’espèce humaine. La pollution créée par l’explosion rend la région inhabitable pour plusieurs milliers d’années.

    Mais, Tchernobyl n’est pas la seule catastrophe écologique d’ampleur qui émaille les années 80. Au large de l’Alaska, le naufrage du pétrolier Exxson Valdez, en 1989, provoque une marée noire dévastatrice pour la biodiversité. Avant cela, c’est en Inde, à Bhopal, que ce qui est alors la plus grande catastrophe industrielle de tous les temps a lieu, le 3 décembre 1984. Une fuite de gaz dans une usine d’insecticides provoque un nuage toxique qui s’abat sur la ville, et cause près de 4 000 morts en quelques secondes.

    En 1987, la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU publie un rapport intitulé « Our common Future ». Notre avenir commun. C’est le rapport Brundtland du nom de la Norvégienne Gro Harlem Brundtland qui présidait la commission. C’est la première fois qu’on parle de développement durable.

    Les années 80 voient aussi l’invention du terme « biodiversité » et les premières prises de conscience du réchauffement climatique, notamment lorsque le parc national de Yellow Stone est ravagé par le feu à cause d’une vague de chaleur. De nouveaux partis verts, écologiques, voient le jour un peu partout dans les pays démocratiques. Si la décennie est indéniablement celle du néolibéralisme ultra-capitaliste de Reagan et Thatcher, on voit tout de même le début de la naissance d’une écologie politique et économique.

    Avec : Nicole Bacharan, politologue spécialiste des États-Unis - Phillipe Chassaigne, historien spécialiste de la Grande-Bretagne - Olivier De Schutter, professeur à l’UCLouvain et à Science-Po Paris, rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits humains - Pierre Marlet, journaliste responsable de l’info sur La Première (RTBF) - Laurent Rieppi, journaliste et historien du rock - Thomas Snégaroff, journaliste et historien spécialiste des États-Unis.

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    49 mins

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