• L'Afrique en marche

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L'Afrique en marche

By: RFI
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  • L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

    Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

    France Médias Monde
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Episodes
  • Un concours de robotique pour motiver et mettre au défi la jeunesse malienne
    Mar 4 2025

    La robotique en marche au Mali. En novembre dernier à Bamako, un jeune ingénieur a organisé le premier concours de robotique intitulé « Malibots Challenge », le premier challenge d'une longue série pour motiver la jeunesse malienne à chercher des idées et des solutions par la robotique.

    À Bamako, Youssouf Sall, électronicien et informaticien, est un passionné de robotique. Surtout, ce qui l'enthousiasme, c'est le génie créatif de ces jeunes contemporains. Voilà pourquoi, en novembre dernier, il a décidé - sur fond propre et avec quelques généreux sponsors - d'organiser le premier concours robotique à Bamako : le Malibots Challenge pour cinq équipes dans cinq catégories différentes.

    « À travers ce challenge, explique Youssouf Sall, l'objectif était la démocratisation des nouvelles technologies informatiques, électroniques ou robotiques, et tout ce qui s'ensuit : rendre vraiment les technologies disponibles pour le plus grand nombre. Au Mali, l'accès à cette technologie demande des moyens. Donc, on s'est dit que la meilleure façon de faire profiter le maximum de jeunes Maliens, c'était de les faire participer à ces compétitions. On voulait une sorte de grande fête de la science au profit des jeunes du Mali ! »

    Drones, robot en catégorie universitaire ou lycéenne, développement d'applications... le challenge robotiques de novembre dernier à Bamako a donné lieu à une formation des concurrents pour l'assemblage et la programmation, suivi du concours lui-même, avec toujours l'objectif d'une application concrète insiste Youssouf Sall.

    L'objectif d'une application concrète

    « On a voulu que ça soit axé sur un thème qui puisse servir au Mali. Par exemple, pour le cas du drone, on a voulu que des jeunes Maliens se forment au pilotage des drones pour que si jamais demain, ils veulent devenir policiers, agents des forces de sécurité, qu'ils aient cette compétence-là pour pouvoir aider le pays. Les deux autres secteurs, nous les avons axés sur l’agriculture. Il y avait par exemple un tapis au sol simulant une parcelle et les jeunes avaient pour objectif de concevoir le robot pour qu'ils puissent faire des tâches, de façon autonome. À un moment donné, il devait venir déclencher la pompe d'arrosage, arrêter la pompe et distribuer des semences… tout cela de façon autonome ».

    Le docteur Bonkana Maïga est enseignant et chercheur à l'université privée Bazo de Bamako, qui a accueilli le premier concours Malibots. « Il va de soi que ça donne l'occasion aux jeunes de se surpasser, s’enthousiasme le pédagogue « mais aussi de tester éventuellement leur création et d'avoir des retours de la part d'experts, ce qui est de nature à les encourager pour la suite. Encourager les jeunes Maliens, c'est ce qui va nous permettre de pouvoir industrialiser un peu plus notre pays. Mais il faut également pousser tout ce qui est service public, autorités, à encourager ce genre d'initiatives ».

    Aux jeunes de se surpasser

    Ce qui a le plus séduit l'une des concurrentes, Awa Cissoko, 20 ans, étudiante en gestion, c'est une machine à broderie permettant d'améliorer très nettement la qualité et la quantité d'ouvrages de couture. « Au Mali, ce n'est pas facile de trouver ces machines, c'est cela même qui nous fatigue. Sinon lorsqu'on a ces machines, on peut bien faire de la broderie ».

    Une machine à broderie automatique, c'est bien, mais pour le prochain Malibots Challenge il s'agira de ne pas s'arrêter en si bon chemin, explique Youssou Sall. « Cette année, on veut faire un projet de voiture électrique autonome. Réunir une équipe d'ingénieurs, qui travaillerait sur la mécanique, sur l'électronique, sur l'informatique. Ce serait un projet qui va s'étaler sur six mois, pour concevoir une voiture électrique autonome. Le jour de la finale, la voiture devra venir être présentée. Les Maliens verraient ainsi que les universitaires maliens ont travaillé sur une voiture électrique autonome et voici le résultat : ça fonctionne ! »

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    4 mins
  • Le Crac et le Stade Toulousain œuvrent à la formation du rugby ivoirien
    Feb 23 2025
    Ambiance « cassoulet & attiéké » aujourd’hui dans L’ Afrique en Marche. À Abidjan, lundi 24 février, l’Académie du Stade Toulousain (le club de rugby le plus titré d’Europe) débute un stage de formation auprès du club abidjanais du Crac (Cocody Rugby Abidjan Club). Une semaine de formations et d’échanges pour coacher une centaine de jeunes Ivoiriens et leurs éducateurs. La Côte d’Ivoire qui regorge de talents en matière rugbystique pour peu que des clubs offrent des opportunités de se perfectionner au jeu du ballon ovale… Elle est enthousiaste, la légende du rugby français et toulousain. L'ex-joueur Émile Ntamack, devenu directeur de la Stade Toulousain Academy, propose avec ses compères formateurs des stages avec des clubs un peu partout dans le monde. Et cette semaine, ce sera avec le CRAC, le Cocody Rugby Abidjan Club, un club dont l'un des fondateurs est Emmanuel Henao, honoré et ravi d'accueillir pendant une semaine les formateurs toulousains qui vont prodiguer leur savoir aux jeunes Ivoiriens et à leurs encadrants. « C'est à la fois une étape magnifique du travail fourni, de notre capacité aussi à être pris au sérieux. Je dis souvent à mes joueurs et à mes joueuses, qu'on doit se prendre au sérieux pour que les gens nous prennent au sérieux. Et c'est évidemment pour nous une espèce de consécration. Et puis en même temps, c'est un départ, parce qu'on se dit qu'on est parti peut-être pour trois ans de partenariat avec eux, donc, effectivement, c'est une magnifique consécration. Il y a la notoriété et le prestige du Stade Toulousain, on est reconnu en fait et par là, on peut aller chercher les meilleurs ».Se prendre au sérieux pour que les gens nous prennent au sérieuxS'améliorer, échanger, renforcer les techniques de jeu et d'entraînement, ce sont autant de choses que transmettra la Toulouse Academy pendant cette semaine de stage supervisée par Émile Ntamack qui n'était pas revenu en Côte d'Ivoire depuis ... « fatigué... » comme disent les Ivoiriens.« J'étais tout petit, se souvient-il, donc c'était il y a presque 54 ans ( rires)... Mon père est originaire du Cameroun donc, petits, on a été amenés à voyager au Cameroun et en Côte d'Ivoire. J'avais un tonton qui travaille là-bas mais j'ai très, très, très peu de souvenirs et c'est pour ça que je suis ravi d'y revenir ! ». Revenir en Côte d'Ivoire pour un stage qui devrait porter ses fruits, espèrent stagiaires et Emile Ntamack. « Pour ce qui est de « porter des fruits », oui, on voit des éducateurs qui ont plus de 'billes' pour être plus à l'aise, pour pouvoir encadrer les jeunes. Plus de variétés, plus d'ateliers, plus de 'skills' (exercices ndrl). Cela donne plus de sens dans ce qui se met en place sur le travail pour les enfants. Après, ce n'est pas pour autant qu'on a, depuis, sorti trois joueurs internationaux. Ce n'est pas le but. Le but, c'est d'être en phase avec ce qu'on fait. Quand on fait une pratique, on est passionné. On est tous friands de ça et ce qu'on propose, c’est que les joueurs, soient plus enthousiastes, s'amusent plus… Parce que, finalement, il y a plus de rythme, plus de dynamisme, plus de jeux. Forcément, c’est plus plaisant pour les enfants dans l'activité. Si déjà les gens sont heureux de la pratique du rugby, ils reviennent de plus en plus nombreux. Ça, c'est un signe, déjà, de progression ». Une progression que vise également Ismaël Hessani, formateur à l'académie toulousaine. « Le but, c'est d'ériger un pont entre les deux institutions. Faire 'effervescence' des différents projets qui peuvent être liés aux enfants, aux groupes d'adultes, qui souhaitent venir voir le niveau en France, à Toulouse ou dans des clubs autour ». Favoriser l’essor et le développement du rugby ivoirien Ces échanges entre clubs de rugby français et le Crac d'Abidjan ont ainsi permis à Jonathan Ange Dongo, 22 ans, de poursuivre ses études en Finances et sa passion pour le rugby. Il est en sport-étude à Niort, dans le centre de la France, en Fédérale 3 Espoir. « Je pense que c'est au travers de ces différents clubs comme le Crac, qui ont la volonté de faire progresser les joueurs ivoiriens et le rugby ivoirien en général, que nous — joueurs de ces différents clubs – nous avons la chance d'avoir de telles opportunités. C'est vraiment un truc qui a commencé, il y a longtemps, peut-être depuis même la création du Crac en 2015 et il y a eu la matérialisation de ce genre, de projet simple. Les autres clubs vont commencer à emboîter le pas pour favoriser l’essor et le développement du rugby ivoirien ». Et il est immense, le potentiel rugbystique ivoirien : ce n'est pas tout à fait un hasard si l'un des grands capitaines de l'équipe de France — un certain Thierry Dusautoir – est originaire de Divo, dans le district du Goh – Djiboua.
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  • [Rediffusion] Api Afrique rend les femmes et mères sénégalaises plus heureuses
    Feb 16 2025
    Api Afrique, est une PME sénégalaise qui depuis 2010 fabrique des couches-culottes et des serviettes hygiéniques recyclables. Grace à leur invention trois problèmes sont résolus : l'hygiène des enfants et des femmes, le respect de l'environnement et le pouvoir d'achat, parfois faible, des mamans. En 2010, Marina Gning, à la naissance de ses enfants, s'interroge sur l’usage des couches-culottes puis des serviettes hygiéniques pour ses filles. Des produits chers, quasi impossibles à recycler dans le pays. Mais sur place, il y a du coton, il y a du wax et surtout, il y a plein d'idées !Avec son mari, Abdoulaye, ils vont donc lancer une gamme de produits made in Sénégal qui réunit trois critères essentiels à leurs yeux. « C'est vrai que nous, nos motivations pour créer Api Afrique, c'était vraiment participer à la réduction des déchets, créer des emplois décents pour les femmes au Sénégal et participer aussi à préserver la santé ».Fabriqués dans leur atelier de Ngaparou, qui est passé de quatre à trente employés en dix ans, les protections hygiéniques d'Api Afrique sont réutilisables. De plus, leur usage répond à plusieurs problématiques au Sénégal comme l'explique Marina Gning.« Il y a le 'quand dira-t-on' ! Est-ce que la fille est enceinte ? Est-ce qu’elle n’est pas enceinte ? Est-ce qu'elle a des relations hors mariage, ou non ? Et il y a aussi tout le mysticisme. On y pense rarement, mais, en fait, le sang des règles a des pouvoirs. En tout cas, on ne veut pas que des gens qui nous veulent du mal puissent trouver notre sang des règles. C'est pour cela que les filles vont laver à fond la serviette jetable avant de la jeter pour que personne ne puisse utiliser le sang des règles, pour faire de la magie avec. En fait, le problème des couches et des serviettes hygiéniques, c'est que c'est un besoin absolu. Ce n'est pas une option. On ne peut pas décider d'en avoir besoin ou pas. Et ce sont des produits en version jetable qui sont du consommable donc ils sont à racheter tout le temps. Donc, effectivement, ça représente un poids considérable sur les budgets des jeunes filles, des femmes et des familles avec les bébés et en plus, cela crée des problèmes de pollution dans un pays où il n’y a pas vraiment de solution de gestion des déchets ».À lire aussiMadagascar: comment en finir avec le tabou des règlesLes serviettes hygiéniques ne sont pas une optionLe site internet de la marque propose des tutoriels en français et en wolof pour les usagers.Kiné Riquet est une cliente sénégalaise convaincue de l'utilité d'un tel produit recyclable sur le marché sénégalais. « Complètement ! Moi, je pense que c'est juste qu’il faut communiquer un peu plus. Que les Sénégalais soient plus au courant de l'existence de ces produits qui sont à disposition et à des prix qui restent quand même abordables. Parce que, quand on calcule le coût des paquets tous les mois, tout au long de l'année, moi, je pense que ça reste quand même très intéressant ! ». 8 000 protections périodiques dans une vie de femmeDans sa vie, une femme utilisera en moyenne 8 000 protections périodiques, ce qui donnera lieu à une tonne de déchets. Les serviettes hygiéniques recyclables sont donc une idée louable et à développer, selon le gynécologue Abdoulaye Diop.« Le gros intérêt, c'est d'abord un intérêt écologique. Je vous laisse imaginer les milliers de tonnes de serviettes hygiéniques de retour dans la nature après utilisation. Utiliser des services recyclables permet justement d'économiser des centaines de tonnes de serviettes hygiéniques qui vont se balader dans la nature. Il rajoute, le deuxième intérêt, c'est évidemment l'intérêt médical. On sait que ces serviettes réutilisables, les produits qui sont utilisés avec lesquels on les fabrique, créent beaucoup moins d'effets secondaires tels que certaines démangeaisons, certaines irritations, certaines infections que les femmes peuvent avoir en utilisant des serviettes jetables. Malheureusement. Et puis, il y a un aspect que l'on ignore souvent : c'est le coût que représentent ces serviettes pour les femmes qui ont leurs règles, explique le gynécologue. Et qui sont parfois amenés à utiliser des produits pas vraiment conformes. C’est ce que nous appelons la précarité menstruelle. Surtout dans le milieu rural, les jeunes filles ont des difficultés à avoir des serviettes hygiéniques de bonne qualité et cela crée des problèmes médicaux. Et donc les serviettes hygiéniques recyclables viennent un peu répondre à ça et apportent une alternative aussi bien écologique, médicale que durable dans le temps ».Différentes études estiment à 2 500 euros (1 600 000 francs CFA) le coût total de l'usage des serviettes hygiéniques dans la vie d’une femme. Le prix de serviette réutilisable en coton revient, lui, à 450 euros (295 000 francs CFA...
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