• L'Afrique en marche

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L'Afrique en marche

By: RFI
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  • L'Afrique positive sur RFI pour découvrir et mettre en valeur des initiatives gagnantes du continent. Une entreprise innovante, une idée qui mérite d'être relayée, un projet auquel nous pouvons donner un coup de pouce... Chaque semaine, nous ferons un focus sur l'Afrique qui marche et qui donne envie d’aller plus loin !

    Diffusion : dimanche à 5h47, 7h47 et 12h50 TU.

    France Médias Monde
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Episodes
  • La mode à Abidjan, facteur chic et choc contre la discrimination des handicapés
    Nov 3 2024
    Alors que le monde a été enthousiasmé cet été par les Jeux paralympiques de Paris 2024 et en véritable communion avec les athlètes handicapés, pourquoi ne pas prolonger cette inclusion dans le monde de la mode ? C'est le projet de l'association ivoirienne Les amis du cœur qui, pour la deuxième année consécutive, le 14 novembre prochain à Abidjan, organise un défilé de mode : le « Handicap Fashion Show ». Dix mannequins valides et dix mannequins handicapés présenteront, ensemble, à la résidence des Pays-Bas d'Abidjan ce qui se fait de plus beau en matière de mode ivoirienne. Montrer sa beauté et son dynamisme là où certains ne voient que laideur et préjugés. Le Handicap Fashion show d'Abidjan, c'est un rendez-vous festif qui conjugue haute couture et handicap. Un défilé de mode ouvert à tous pour casser les à priori et les regards négatifs de certains sur les personnes souffrant de paralysie, d'un membre amputé, d'albinisme ou encore d'autisme.« C'est un peu complexe, quand on est handicapé, parfois, on se moque de vous, parfois on vous dénigre, parfois on vous aime, parfois on vous aide. Ce n’est vraiment pas évident, la vie d'une personne en situation d'handicap pour se faire accepter. C'est compliqué », nous explique Nuella. Chanteuse originaire de Yopougon, elle est l’organisatrice de ce défilé. Elle-même a souffert de cette stigmatisation. Loin de la décourager, cela l’a motivée à faire bouger les choses, entre autres avec son association Les amis du cœur. « Ca va prendre le temps que ça va prendre, mais on ne doit pas lâcher »« Ce qu'on ne doit pas faire, c'est vraiment abandonner. Dire non, rien ne se fait pour nous, donc on laisse tomber. Non, on doit se faire entendre, ça va prendre le temps que ça va prendre, mais on ne doit pas lâcher. À force de se faire voir, à force de se faire entendre, c'est ainsi que l'inclusion va vraiment se faire et que l’on va montrer aux gens que handicapé ou pas handicapé, tout le monde a le droit d'exister. » Exister et se montrer comme tout un chacun et travailler comme n'importe qui. Car au-delà de ce Handicap fashion Show, le projet est de former ses participants handicapés aux métiers de la mode : mannequinat, couture, maquillage ou coiffure... C'est pour cela que des stylistes réputés en Côte d'Ivoire comme Reda Fawaz ou des coachs en mannequinat comme Maître Kassere ont tout de suite adhéré au projet de Nuella pour prodiguer des master class. « J'ai demandé à une fille qui était dans un fauteuil roulant, de faire un premier test. Et je vous assure que quand elle est montée sur la scène avec sa chaise roulante, mais c'était extraordinaire ! C'était émouvant… ! On a vu le public qui faisait des photos avec ces mannequins-là. C'était extraordinaire ! ». s’enthousiasme Kassere.« Je me détestais, je ne voulais plus vivre ! »Si l'en est une qui s'épanouit dans ce rôle de mannequin — elle est par ailleurs maquilleuse –, c’est Yaba Zalissa Imourou. Et pourtant : « Un jour, tout à coup, comme ça, tout a basculé. Je me suis retrouvée dans un fauteuil. Je me détestais, je ne voulais plus vivre ! ». Il y a dix ans, cette jeune femme de 31 ans a été clouée dans un fauteuil roulant à cause d'une drépanocytose mal soignée. Un handicap qui n'a pas empêché Yaba d'être acclamée lors du défilé de l'an passé. « C'était vraiment merveilleux. Je n'ai pas de mots parce que les personnes en situation de handicap ont l'habitude de se cacher… Ils ( les spectateurs) ne s'attendaient pas à voir une personne aussi belle que je suis ! Après le défilé, je me suis dit : "Ah, donc moi aussi, je vais faire quelque chose, hein ! Ah tu vois, on va déclencher un truc qui va apporter plein de courage aux autres." Ils vont vouloir se montrer eux aussi. Et c'est ça, c'est le combat ! ».Un combat et une inclusion des handicapés africains qui passent aussi par un emploi. Souvent rejetés du monde du travail, la motivation des handicapés est pourtant souvent démultipliée pour encore mieux s'intégrer. De la difficulté peut naître, parfois, une surmotivation. Hervé Bernard est directeur de l'inclusion à l'ONG Handicap international. Son organisation accompagne les handicapés d’Afrique dans l’inclusion sociale et professionnelle. « On ne veut pas non plus construire un autre stigma et un autre biais qui serait "l’ultra positivité" ou le super héros handicapé. On fait très attention aussi à cela. Mais par contre, c'est vrai que toute personne qui galère et qui a du mal à trouver un travail quand on lui tend la main et qu'on l'accompagne, en général, ce sont des personnes qui en sont reconnaissantes et qui saisissent ces chances. Mais ce sont des personnes comme les autres. »Pas d'angélisme donc, en matière de handicap, mais un réel enjeu en matière d'inclusion sociale et professionnelle. En 2014, ...
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    4 mins
  • Africa Prime initiative met en lumière la nouvelle génération d'artistes africains
    Aug 31 2024
    Soutenir la création artistique et favoriser l’émergence de jeunes talents africains, c’est l’objectif de l’Africa Prime Initiative. L'API est une bourse décernée chaque année à une sélection de plasticiens du continent. Cette année, le Ghana et le Sénégal sont à l’honneur. Choisir un pays africain, y trouver une galerie artistique partenaire et procéder à une sélection de plasticiens pour les récompenser par une bourse, telle est la philosophie de l'Africa Prime Initiative. La branche philanthropique d'une plateforme américaine de streaming vidéo reverse un peu de ses bénéfices via cette initiative pour soutenir les jeunes créateurs du continent depuis 2022, après Madagascar et la Namibie. Cette année, c'est un pays francophone, le Sénégal, et un autre pays anglophone, le Ghana, où a eu lieu simultanément ce concours. Barbara Kokpavo, directrice de la galerie Soview à Accra au Ghana, revient sur le processus de sélection. 2 000 dollars pour chaque jeune artiste africain« Le principe était de sélectionner que des artistes émergents qui avaient moins de 35 ans et qui travaillaient soit dans le domaine de la photographie, de l’art plastique ou même de l'installation. C'était assez ouvert. Il y a eu une cinquantaine d'artistes qui ont postulé pour le concours et avec l'équipe du Africa Prime, on a pris le soin de lire chaque projet. On demandait aux artistes d'écrire un projet qu'ils avaient envie de réaliser et ensuite on a fait la sélection des cinq lauréats ».Cette année, ce sont quatre plasticiens d'Accra et un de Kumassi qui ont été retenus sur la base d'un projet proposé et réalisé par chacun d'entre eux. La somme de 2 000 dollars qui a été remise à chacun leur permettra d'améliorer leur capacité de création. À Dakar, Linjie Zhou est la commissaire qui a procédé avec la galerie Loman à la sélection des créateurs sénégalais. « L'Africa Prime Initiative a offert une bourse pour les artistes sénégalais cette année afin de les accompagner dans la création d'une nouvelle œuvre et dans le cadre d'une exposition qu'ils ont faite ensemble. Nous avons donc procédé avec la galerie Lomane à la sélection de cinq de ces artistes parmi soixante-dix candidatures. L'idée est de les accompagner dans leur progression artistique et cela passe par la possibilité pour eux de s'acheter du matériel comme des toiles, de la peinture ou tout ce dont ils ont besoin. Nous avons par exemple une céramiste qui a besoin d'outils spécifiques. Donc tout le matériel a été financé par cette subvention. Pour l’un des lauréats sénégalais, le photographe Xaadim Bamba Mbow il y a un sentiment de fierté à avoir été sélectionné.« Oui, c'est une fierté. C'est un honneur aussi d'être choisi parmi beaucoup d'autres talentueux artistes. Ça nous rassure que notre travail est apprécié et que le travail mérite d'être investi. Je pense que c'est important et les artistes ont besoin de ce genre d'initiatives. Cela nous booste en quelque sorte ».« Ah ! en fait son travail est intéressant !?! »La plupart des plasticiens récompensés le confirment, outre la somme allouée, le fait d'être sélectionné et ainsi mis dans la lumière les conforte dans une ambition artistique pas toujours facile à assumer, comme l’explique Barbara Kokpavo« Pour l’un des artistes, Emmanuel qui est de Kumasi, il sort directement de l'université, il s'est senti valorisé parce que dans sa famille, il n’était pas vraiment accompagné dans cette trajectoire. » Et le fait de recevoir un prix, ça vient conforter sa famille qui se dit : « Ah ! En fait, son travail est intéressant !?! ».L'Africa Prime Initiative est aussi un moyen d'exposition et de reconnaissance aux yeux d'un marché international de l'art de plus en plus friands de créations contemporaines africaines« En tant qu'artiste, on veut être reconnu pas seulement ici à Dakar, mais aussi à l'international » explique Ami Célestina Ndione, une autre lauréate sénégalaise.« Heureusement, on a la Biennale de Dakar, pendant le Dak’Art, il y a pas mal de visiteurs, des collectionneurs qui passent, donc, même si on n'a pas d'espace pour exposer, tu peux rencontrer des gens qui peuvent venir voir ton travail ».Pour apprécier les artistes ghanéens et sénégalais, sélectionnés et récompensés par l’API, leurs nouvelles créations seront exposées cet automne à Dakar et à Accra aux galeries Loman Art et Soview.À lire aussiApi Afrique rend les femmes et mères sénégalaises plus heureuses
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    4 mins
  • Zabbaan, le goût des fruits maliens pour tous
    Aug 28 2024
    Aïssata Diakité a conjugué son goût pour les fruits de son pays, avec un marché qui s'ouvre de plus en plus à l'international, celui des jus, des confitures ou des tisanes, issus de l'agriculture ouest-africaine. En sept ans, sa marque Zabbaan a su promouvoir un savoir-faire auprès des consommateurs friands de nouveaux goûts, au bénéfice des coopératives agricoles avec lesquelles elle travaille. Le Zabbaan… si vous n'avez jamais goûté ce fruit acidulé et délicieux, Aïssata Diakité se fera un plaisir de vous expliquer de quoi il s'agit. « En fait, c'est un fruit, un peu comme le fruit de la passion. Riche en vitamines C. Quand j'étais petite, j'allais chercher ce fruit dans la forêt et c'est très dangereux parce que l'arbre est souvent truffé de serpents. J'ai tellement été punie pour ça ! (rires) Donc, je pouvais vraiment pas louper ce fruit-là en fait pour le nom de mon entreprise », explique cette entrepreneuse trentenaire qui navigue entre Paris et Bamako.De l'interdit de son enfance, puis ensuite d'un master en agrobusiness en France, Aïssata a conservé deux choses : d'une part, une passion pour les saveurs des fruits africains de sa jeunesse et d'autre part, la volonté de les transformer en jus, en confiture, en confiserie de qualité, accessible au plus grand nombre. De là, est née en 2017 l'entreprise Zabbaan, du nom de ce fruit qui pousse dans les arbres de Mopti et d'ailleurs au Mali.Pas de produits africains dans les rayons« Je suis née dans une région très agricole », explique la patronne malienne. « La région du Mopti. Donc après mon baccalauréat scientifique, je suis venue en France pour étudier l'agrobusiness et j'ai été très choquée de voir qu'il n’y a pas de produits africains dans les rayons quand on fait nos courses. Quand je faisais mes travaux pratiques à l'école, c'était tout le temps avec des fruits, des poires, des pommes ou des pâtés de porc, etc. etc ». « Donc, les week-ends, je m'amusais à faire beaucoup d'essais avec d'autres produits pour essayer d'innover et créer une gamme. »Quatre-vingts produits différents sortent depuis de son usine de Bamako pour le marché malien, mais aussi sous-régional comme en Côte d'Ivoire, au Sénégal ou bien au Bénin. Des produits qui s'exportent aussi de mieux en mieux en France dans certaines épiceries fines ou des hypermarchés comme la chaîne Carrefour.Le parfum du fruit ressemble de plus en plus, aujourd'hui, au parfum du succès, même si les débuts n'ont pas forcément été faciles pour cette entrepreneuse malienne.« L'accès au financement est très, très difficile en Afrique. C'est une problématique pour toutes les PME et en même temps, une femme va plus galérer qu'un homme. Moi-même au Mali, j'ai vu des business plans d’hommes qui ont été financés alors que nous (les femmes) on est là, on est en activité, tu as des chiffres, tu as une réalité, mais on ne te finance pas ! Donc, il y a beaucoup de discrimination. Je ne me victimise pas, mais ce sont des faits que je mets sur la table. Ce n'est pas pour autant aussi que j'ai abandonné. Cela donne beaucoup d'énergie et en même temps, quand on arrive à avancer, le succès est beaucoup plus beau à célébrer, en fait », se réjouit cette femme battante que l’on sent néanmoins contrariée par ce constat d’une discrimination au financement à qualité et compétence égales, voire, supérieures.Quand on arrive à avancer, le succès est beaucoup plus beau à célébrerLe succès de Zabbaan, Catherine Mounkoro l'apprécie également. Catherine est responsable d’une coopérative agricole de femmes à Gwadouman Goundo dans la commune de Koulikoro au Mali. Avec trente de ses collègues, elle récolte le mil, le pain de singe ou l'hibiscus pour fournir l'usine de Bamako.« Si c’est de la qualité, c'est sûr que ça va marcher sur le marché ! Nos produits partent en France, en Côte d'Ivoire, au Burkina, donc c'est une fierté pour nous, ça fait que la coopérative est reconnue au Mali. Tu sais que vraiment ces gens-là sont en train de mouiller le maillot, vraiment ! », s’enthousiasme Catherine.Ce projet intégré de l'agriculture jusqu'aux produits finis en magasin s'est fait avec l'expertise professionnelle de Aissata Diakité bien sûr, mais aussi avec un petit coup de pouce du programme Pass Africa, un programme de BPI France qui vise à accompagner et à conseiller les porteurs de projets comme celui-ci.Sébastien Pascaud, coordinateur du Pass Africa, en explique la philosophie. « Au travers du pass, on va accompagner des entreprises qui ont parfois cette double culture, et Aissata en est un exemple. C'est l'association du meilleur des deux mondes, avec une vision technique la plus développée à travers ses études. Et ces éléments-là, elle vient aussi les apporter pour déployer et partager la valeur entre les deux continents. »Zabbaan, une PME d'une ...
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