• Trump élu président des États-Unis: «Harris a été associée à Biden et à l'insatisfaction»
    Nov 7 2024

    La victoire sans appel de Donald Trump a provoqué une onde de choc dans la première puissance mondiale et à travers le monde. Kamala Harris qui n'a eu d'autre choix que de mener une campagne express, n'a pas réussi à se différencier du président sortant et combler son déficit de notoriété face au candidat républicain. Certains des alliés de la candidate ont rejeté la faute sur Joe Biden, qui a cherché à se faire réélire malgré une cote de popularité relativement faible et des inquiétudes autour de son âge et son état de santé. L'analyse de Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine et auteur du livre Les mots de Trump (éditions Dalloz).

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  • Mort de Quincy Jones, un «redoutable arrangeur [...] au sens inné de l'écoute et de l'éclectisme»
    Nov 4 2024

    Un monstre sacré de la musique américaine s'est éteint le lundi 4 novembre à l’âge de 91 ans. Le musicien, producteur et arrangeur Quincy Jones avait composé et arrangé des musiques pour les plus grands artistes du monde, de Frank Sinatra à Michael Jackson. Il est l'un des rares producteurs à avoir pris la lumière, s'illustrant comme une référence de la musique américaine. Il a mis sa patte à plus de 400 disques et a été récompensé de 28 Grammy Awards, accédant au statut de légende vivante. Sa biographie avec Joe Farmer, présentateur et producteur de l’émission « L’épopée des Musiques Noires » sur RFI.

    À lire aussiMort de Quincy Jones: du jazz à Michael Jackson, itinéraire d'un arrangeur de génie

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  • François Gemmene: «La population doit identifier qui est responsable de la catastrophe»
    Nov 4 2024
    Les secouristes espagnols sont toujours au travail pour aider les rescapés des inondations dramatiques de la semaine dernière et pour tenter de retrouver les disparus. La colère de la population est de plus en plus grande, en témoigne l’accueil houleux réservé dimanche au roi et à la reine d’Espagne, ainsi qu’aux officiels qui les accompagnaient. Pour François Gemmene, professeur à HEC et directeur du programme scientifique de la Fondation pour la nature et l’homme, la question de la responsabilité est en effet importante pour les victimes de la catastrophe. RFI : Le déplacement du roi Felipe VI et du premier ministre Pedro Sanchez dans la région de Valence a été marqué par des heurts. Comment expliquez-vous cette réaction de la population ?François Gemmene : C'est une réaction assez classique qu'on observe après toutes les catastrophes climatiques et je crois, après toutes les catastrophes. La population a besoin qu'on désigne des coupables, a besoin de pouvoir identifier qui est responsable de la catastrophe. En l'occurrence, lors des inondations dans la région de Valence, il y a eu à l'évidence toute une série de dysfonctionnements politiques, notamment sur la manière dont l'alerte a été donnée à la population tout au cours de la journée. Les autorités ont refusé d'interrompre la vie économique, ont pensé que l'orage allait s'éloigner et on voit malheureusement les conséquences catastrophiques de ce retard à prévenir les gens. Et donc évidemment, il y a une colère de la population qui se rend compte que de vies humaines auraient pu être sauvées.À lire aussiÀ la Une: la révolte de la boue…Cette catastrophe météorologique a, comme d’autres, été dopée par les effets du réchauffement climatique. Dans quelle mesure est-ce que cette nouvelle donne est prise en compte par les victimes ? La population en a conscience. Mais pour autant, ce n'est pas un discours qui est audible par les victimes de l'inondation, parce qu'elles auraient l'impression qu'on les rend en quelque sorte responsables de leurs propres malheurs. On le voit après chaque catastrophe climatique, qu'elle se produise dans un pays du Sud ou dans un pays industrialisé. C'est un discours qui est difficilement audible, notamment parce que les populations touchées ont l'impression que le changement climatique est utilisé comme une forme d'alibi par les politiques locaux pour se dédouaner de leurs responsabilités et pour se défausser, en quelque sorte, sur le changement climatique. À lire aussiPeut-on s'adapter aux crues extrêmes comme en Espagne?Dans son dernier rapport, le Giec écrivait que la multiplication et l’intensification des catastrophes climatiques pouvaient entraîner un risque de déstabilisation politique. Est-ce un phénomène déjà observé ? Il est certain que si un État, si un gouvernement ne parvient plus à répondre aux besoins de sa population, il y a un vrai risque de déstabilisation politique. À petite échelle, c'est ce qu'on a pu observer avec la contestation de la visite du roi et des autorités sur les lieux des inondations. On l'a vu aux États-Unis il y a quelques semaines avec le passage des ouragans Hélène et Milton ; on le voit en Espagne : la réponse d'urgence est critiquée comme n'étant pas au niveau. Est-ce qu'il y a une vraie culture à mettre à jour ? Clairement. On a sous-estimé l'importance que pouvait avoir cet orage. Il y a à la fois une remise en cause qui est à faire concernant l'alerte précoce qui permet l'évacuation des populations pour sauver des vies. Il y a aussi, je pense, une remise en cause plus fondamentale qui doit se faire sur les politiques de bétonisation et d'artificialisation des sols. On voit bien que c'est quelque chose avec lequel on a encore beaucoup de mal. Il suffit de voir les efforts qui sont déployés en France en ce moment pour essayer d'amoindrir la portée de la loi « zéro artificialisation nette », qui est typiquement une loi de protection contre le risque d'inondation. À lire aussiFrance : sommes-nous prêts à affronter un évènement climatique majeur ?Mais comme vous le dites, paradoxalement, ce genre d'événement ne permet pas d'accélérer la mise en œuvre de cette adaptation. Non. Je pense qu'on commettrait une grave erreur de naïveté en pensant que c'est ce type d'événement qui va nous faire réagir. Très clairement, ce n'est pas ce qu'on observe. Plusieurs études empiriques montrent que les personnes victimes d'une catastrophe ne sont pas nécessairement plus enclines à lutter contre le changement climatique. Il ne faut donc absolument pas compter sur la « pédagogie de la catastrophe » pour déclencher l'action. A contrario, on voit que dans certains cas, comme lors des inondations dans le nord de la France l'hiver dernier, que la faute a été reportée sur les politiques écologistes qui empêchaient le curage des fossés, par exemple. ...
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  • Présidentielle américaine: «On est dans une augmentation de la violence politique»
    Nov 3 2024

    Fin de campagne électorale aux États-Unis avant le vote de mardi dans une ambiance très crispée, voire anxiogène. Notre invitée Élizabeth Sheppard Sellam, maîtresse de conférences en Civilisation américaine et Relations internationales à l'université de Tours, spécialiste des politiques de défense et de sécurité, nous donne son point de vue sur ce sondage très commenté selon lequel la démocrate Kamala Harris a trois points d'avance dans l’État d’Iowa, mais aussi sur les mesures prises pour sécuriser et protéger le scrutin.

    la violence politique est historiquement présente aux Etats-Unis mais son niveau est inégalé depuis janvier 2020.

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  • COP biodiversité: statut renforcé des peuples autochtones, «une avancée majeure pour les populations concernées»
    Nov 2 2024

    La COP16 biodiversité entre dans les prolongations, suspendue à la question du financement. Les discussions ont duré toute la nuit, tôt ce matin, et ça continue. Statut renforcé des peuples autochtones, création d’un fonds multilatéral dédié à la biodiversité, partage des données génétiques de la biodiversité… On fait le point avec notre invitée sur place à Cali, en Colombie, Juliette Landry, responsable de recherche sur la gouvernance internationale de la biodiversité à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

    À lire aussiCali: les peuples autochtones obtiennent un statut renforcé dans les COP biodiversité

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  • Colère contre le temps de réaction des autorités après les inondations dans la région de Valence
    Nov 1 2024

    Au moins 205 personnes ont péri dans les inondations qui ont ravagé cette semaine la région de Valence, un bilan qui pourrait être revu à la hausse, car il subsiste des centaines de disparus. La polémique enfle sur la gestion de la crise, les services de météo avaient bien envoyé plusieurs messages sur les réseaux sociaux dès mardi matin. Mais pour les sinistrés, le gouvernement régional a pris à la légère cet avertissement et ils tentent de comprendre comment une telle tragédie n'a pu être anticipée. Les explications de Carole Viñals, maîtresse de conférences-HDR à l’université de Lille. Auteure de « Un modèle espagnol ? Le traitement de la crise en Espagne », éditions Atlante.

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  • La Corée du Nord déploie ses soldats sur le front russe «en échange d'aide financière»
    Oct 31 2024

    Selon Washington et Séoul, 10 000 soldats nord-coréens se trouvent en Russie, alors que l'ambassadeur russe à l'ONU a qualifié de « simples affirmations » les informations faisant état de leur présence. Les chefs de la défense des États-Unis et de la Corée du Sud ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes. Pour le ministre sud-coréen de la Défense, ce déploiement pourrait « entraîner une escalade des menaces pour la sécurité de la péninsule coréenne » et fait craindre une escalade dans le conflit en Ukraine, deux ans et demi après le début de l'invasion russe. L’analyse de Théo Clément, chercheur indépendant, spécialiste du développement économique de la Corée du Nord.

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  • Présidentielle américaine: «Une dérive autoritaire» possible de la part de Trump en cas de défaite
    Oct 30 2024

    À une semaine de l'élection présidentielle américaine, le scrutin s’annonce comme l’un des plus serrés de l’histoire du pays, notamment dans les sept « swing states » (« États pivots ») décisifs. Kamala Harris, qui cherche à convaincre les électeurs républicains modérés, indécis et ceux déçus par Donald Trump, doit essuyer les nombreuses critiques et attaques du candidat républicain, lequel se dit prêt à tout pour contester le résultat de la présidentielle en cas de défaite. L’analyse de Melissa Bell, correspondante à Paris de la chaîne de télévision américaine CNN.

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