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Infos coronavirus

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  • Dans ce contexte d’urgence sanitaire mondiale, RFI vous propose un nouveau rendez-vous quotidien afin de vous informer sur l’état de progression de la pandémie du coronavirus dans le monde. Quelles en sont les conséquences pratiques ? Quels sont les bons gestes à adopter ? Diffusion :  5h10, 7h10 TU
    France Médias Monde
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Episodes
  • Les jeunes et le Covid-19: les autorités sanitaires préoccupées
    Jul 30 2020

    Pour notre point hebdomadaire sur les avancées de la recherche sur le Covid-19, nous nous intéressons à une population qui fait débat : celle des adolescents et des jeunes adultes. En Catalogne, au Canada ou en France, la part des 15-35 ans parmi les contaminés semble augmenter. Est-ce dû à un relâchement de leur part ? Ou est-ce que le virus s'adapte à cette population ? Éclairages de Nicolas Rocca du service France Sciences de RFI.

    Pourquoi les jeunes préoccupent-ils les autorités sanitaires ?

    C'est parce qu'ils semblent plus nombreux à contracter le virus que lors de l'arrivée de l'épidémie. En France, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a appelé la jeunesse à être vigilante face à ce qu'il a appelé un « relâchement ». Il a affirmé que les campagnes de dépistages laissaient remonter une tendance à la hausse chez cette population. Mais c'est un constat qui est aussi fait dans d'autres pays : au Canada, les 20-39 ans sont désormais la tranche d'âge la plus touchée. Depuis le 8 juin ils représentent presque 40% des nouveaux cas.

    Comment expliquer cette hausse du nombre de cas chez les jeunes ?

    Une hypothèse serait que le virus ait muté et se soit adapté aux plus jeunes. « Je n’y crois pas une minute, nous assure cependant le professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la pitié salpêtrière à Paris. Le virus mute c’est vrai, mais dès le début il y a eu des jeunes qui étaient infectés. Dans le pic épidémique de mars-avril, ils n’étaient pas hospitalisés. Mais là on a affaire au fait que les personnes âgés se protègent, font attention, sortent peu et sont vigilantes par rapport au port du masque. Les jeunes, eux, se contaminent de manière bien plus importante. »

    C'est leur vie sociale plus active, et une forme de relâchement, qui entraineraient la propagation du virus. Les 15-35 ans présentent souvent peu ou aucun symptôme et cela favorise les contaminations. Les milieux festifs sont très critiqués par les autorités sanitaires, mais pour autant, ces foyers restent très minoritaires... Par exemple en France, les foyers épidémiques identifiés issus de rassemblement privés ne représentent que 5% des cas, les transmissions lors de réunions de famille ou au travail restent nettement majoritaire.

    Comment peut-on limiter les contaminations chez les jeunes ?

    Les communications et décisions des autorités en Catalogne ou en France, visent notamment à limiter les rassemblements à l’extérieur. Ainsi, en Bretagne certaines plages ou parcs ont été fermés pour éviter les soirées de jeunes. Mais ces mesures sont jugées inutiles par le professeur Eric Caumes.

    « Les Chinois ont fait une étude sur leurs clusters. Et sur les 300 et quelque étudiés, un seul était dû à un événement extérieur. Je ne crois pas que ça soit en interdisait l’accès aux plages qu’on va y arriver. Au contraire on risque d’aggraver le phénomène. Les jeunes au lieu de se réunir sur les plages ou en terrasse vont se retrouver en appartement. Et là les risques de contamination vont être majeurs. Si l’on veut faire quelque chose d’efficace, il faut interdire les rassemblements de plus de cinq personnes comme le font les Belges. »

    Si cette tranche d’âge est moins vigilante c’est parce que le virus est moins mortel pour les adolescents et jeunes adultes que chez leurs aînés. Pour autant pour eux comme pour les autres la prudence reste de mise

    Tout d'abord, une importante contamination chez les jeunes peut avoir un impact sur la mortalité, car cela augmente la chance d'une contamination de personnes à risque par exemple lors de rassemblements familiaux. Et ensuite être jeune et bien portant n'empêche pas que la récupération après une infection au Covid-19 soit compliquée. Selon une étude du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), agence de santé américaine, chez 26% des jeunes adultes au moins un symptôme du Covid persiste trois semaines après l'infection. Les risques de rechute ou de maladie prolongée existent également pour cette tranche d'âge.

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    4 mins
  • Covid-19: des résultats prometteurs pour le vaccin contre le coronavirus
    Jul 23 2020

    La pandémie du Covid-19 continue à progresser, elle a fait plus de 620 000 morts dans le monde depuis fin décembre. Plus de 15 millions de cas d'infections ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

    Le gouvernement américain a annoncé qu'il mettrait près de 2 milliards de dollars sur la table pour obtenir 100 millions de doses d'un potentiel vaccin germano-américain. Mais c'est le Brésil qui est aujourd'hui le premier pays à lancer les tests de phase III, le dernier des essais cliniques avant l'homologation, du vaccin chinois Coronavac. Une jeune médecin de 27 ans a été la première à se déclarer volontaire pour le tester. En tout, 9 000 volontaires – tous font partie des personnels de santé – vont recevoir au cours des trois prochains mois des injections de ce vaccin. L'Institut public brésilien de Butantan qui mène ces tests doit produire 120 millions de doses au début de l'année prochaine si les résultats sont concluants.

    Le Brésil est particulièrement touché par le Covid-19

    Le Brésil est le deuxième pays le plus touché au monde, après les États Unis : près de 83 000 décès, plus de 2,2 millions de personnes contaminées, dont le président Jair Bolsonaro et plusieurs membres de son gouvernement, qui se trouvent tous en quarantaine.

    Pour les Brésiliens, il est donc urgent de trouver des vaccins efficaces. Un autre vaccin est lui aussi en phase III de tests au Brésil, et ce depuis la fin juin : ce vaccin est développé par l'Université d'Oxford et le laboratoire britannique AstraZeneca. Selon une publication de la revue médicale britannique The Lancet, ce vaccin britannique génère une « forte réponse immunitaire », autrement dit, les résultats sont encourageants. Et cela vaut également pour un autre vaccin – un projet chinois cette fois-ci du groupe CanSinoBiologics, toujours selon la revue The Lancet.

    Le virus pourrait se transmettre par voie aérienne

    Chercheurs et dirigeants politiques misent beaucoup sur ces vaccins, d’autant plus que le virus n'est pas prêt à disparaître. Il est possible que la maladie se transmette même par l'air rejeté quand on respire. Cette hypothèse est évoquée depuis des mois. Mais il n'avait pas été possible de démontrer que les particules virales en suspension étaient suffisamment intactes pour se répliquer et provoquer une infection. Aujourd'hui, une équipe de chercheurs de l'université du Nebraska vient de prépublier une étude pour prouver que la voie aérienne est une composante de la transmission. Cette étude n'a pas encore été examinée par le comité de lecture d'une revue scientifique pour confirmer que la méthode employée est bien valable. Mais selon l'un des chercheurs, la plupart des infectiologues s'accordent aujourd'hui à dire qu'il y a du virus infectieux dans l'air.

    Des microgouttelettes en suspension

    Les chercheurs ont prélevé l'air dans les chambres de cinq patients alités, à 30 cm au-dessus de leurs pieds. Les patients parlaient, certains toussaient. Les scientifiques ont pu collecter des microgouttelettes de moins de cinq microns et même de moins d'un micron. Ensuite ils ont isolé le virus et l'ont fait se répliquer. Cela fonctionne, ce qui leur permet de dire qu'il est infectieux.

    Tousser dans son coude pourrait ne pas suffire

    Jusqu'à présent on savait que le virus se transmet par les grosses gouttelettes directement projetées sur le visage, lors de toux ou d'éternuement. Mais aujourd'hui beaucoup de facteurs portent à croire qu’il ne suffit pas de tousser dans son coude pour éviter la transmission : selon la nouvelle étude, le coronavirus se transmet même quand nous respirons. Et ces microscopiques gouttelettes que nous rejetons en respirant sont si légères qu'elles restent en suspension longtemps. Bien sûr, beaucoup de questions restent encore ouvertes. Par exemple celle de la quantité d'air chargée de ces minuscules gouttelettes qu'il faut respirer pour être infecté.

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    4 mins
  • L’immunité face au Covid-19 serait de courte durée, selon une étude
    Jul 16 2020

    L’immunité au coronavirus disparaîtrait rapidement. Alors que la pandémie se poursuit et que certains pays reconfinent leur population, une étude britannique, sortie en début de semaine, démontre que les personnes guéries du Covid-19 perdraient leur immunité en quelques semaines.

    Cette étude menée par le King's College de Londres a été réalisée sur 90 patients. L’objectif était d’en savoir un peu plus sur une potentielle immunité. Conclusion : les anciens malades du Covid-19 ont bien fabriqué des anticorps. Des anticorps efficaces pendant trois semaines, solides combattants du virus. Impossible d’être réinfecté durant cette période.

    Mais cette étude montre qu’après ces trois semaines, les anticorps déclinent et sont bien moins protecteurs du virus

    Chez certains patients, les anticorps ne seraient plus du tout efficace en à peine trois mois. Selon les prélèvements sanguins réalisés, 60% des contaminés ont des anticorps efficaces un mois après leur infection mais après trois mois, cela tombe à 17%. Pour certains patients, les anticorps ne sont d’ailleurs même plus détectables.

    Cette étude est un coup de massue pour les défenseurs de l’immunité collective mais elle doit être relativisée. « Les anticorps ne sont qu’un aspect de l’immunité acquise à la suite d’une contamination, explique Bruno Megarbane chef du service réanimation à l’hopital Lariboisière. Il existe l’immunité cellulaire. Même si le taux sanguins des anticorps diminue, le fait d’avoir des cellules-mémoires permet de générer rapidement des anticorps si l’on est réexposé. »Le médecin ajoute« qu’on ne peut pas se prononcer sur le risque de redévelopper la maladie une deuxième fois mais par analogie avec d’autres coronavirus, il est probable que cette immunité ne soit pas prolongée ».

    L’immunité collective n’est, pour l’instant, que de 6 à 7% en France. Pour être efficace, elle doit atteindre au moins 70% de la population

    Cette étude confirme également que la gravité du virus a aussi des conséquences sur la réponse immunitaire. Plus les symptômes sont faibles, moins les anticorps résistent. Les malades souffrants pendant plusieurs semaines, que ce soit de fièvre ou de problèmes respiratoires, seront mieux protégées que ceux ayant eu de légers symptômes Des études similaires menées en Allemagne et en Espagne ont abouti aux mêmes conclusions.

    Ces études sur l’immunité peuvent orienter pour les futurs vaccins

    Ces vaccins devront être plus puissants que la seule protection naturelle. Leur force devra également être plus durable au risque de devoir se « réinjecter le vaccin régulièrement ». C’est une des conclusions des chercheurs ayant réalisé cette étude.

    La firme de biotech américaine Moderna a annoncé l’entrée dans la phase finale de ses essais cliniques de son vaccin contre le Covid-19 à partir du 27 juillet. 30 000 personnes participeront à cette dernière phase déterminante. La moitié recevra une dose de 100 microgrammes et l’autre moitié recevra un placebo.

    Le premier objectif de cet essai est de savoir si le vaccin est sûr et prévient l’infection par le SARS-CoV-2. L’étude durera deux ans et la startup de biotechnologie prévient : le vaccin sera considéré comme un succès même si des patients développent des symptômes. Le plus important, c’est qu’il empêche les cas graves de Covid-19.

    Le vaccin expérimental avait déclenché la production d'anticorps contre le SARS-CoV-2 chez les 45 participants. Tous n’avaient pas reçu la même dose de vaccin et il a été constaté que les niveaux d'anticorps étaient plus élevés avec les doses plus fortes. Concernant cette troisième phase, si la formule retenue pour les essais se révélait efficace, Moderna a prévu de pouvoir produire 500 millions de doses par an, et « possiblement jusqu’à 1 milliard ».

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