• Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ?
    Jul 8 2025

    Fessenheim… en Alsace, à la frontière avec l’Allemagne. Un village surtout connu en France pour sa centrale nucléaire. Ses deux réacteurs ont été arrêtés en 2020, promesse de campagne des présidents François Hollande, puis Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne décide en 2022 de relancer l’atome. Contrairement à d’autres réacteurs du parc, qui en compte 57, la centrale de Fessenheim n’a pas eu de sursis. Elle était la plus vieille en activité. Elle a été fermée. L’histoire nucléaire de ce village alsacien n’en est pour autant pas terminée. Le démantèlement ne devrait pas être finalisé avant 2041. (Rediffusion)

    « Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ? » Un Grand reportage de Pauline Gleize.

    À écouter aussiArrêt sur Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire de France ferme

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  • Simandou: miracle ou mirage pour l'économie guinéenne?
    Jul 7 2025
    L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. (Rediffusion) Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l’exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Sur le chantier du chemin de fer, la poussière et les boues envahissent les champs, rendant impossible toute culture. Mamoudou Youla, habitant du village de Sounganyia marche sur la terre craquelée qui a envahi sa rizière. « Tout ça, là, c'est le lieu de travail. Depuis que les sociétés minières sont arrivées il y a cinq ans, on ne travaille pas ici, rien, tout est gâté. », se lamente-t-il. Les dédommagements promis par les miniers ne suffisent pas à compenser les pertes subies par les agriculteurs. Mamaseta Camara, une autre habitante, exprime son désenchantement face aux promesses non tenues. « Quand les entreprises sont arrivées ici, j’étais contente, je me suis dit que c’était une opportunité pour nous. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu. On subit de nombreux impacts. » Tout se fissure. Les murs des maisons, comme la confiance des habitants envers les sociétés. Il n’y aurait pas eu assez d’emploi pour les jeunes de Soungayah. La corruption autour du chantier est un autre sujet de préoccupation. « Quand vous allez sur le chantier pour du travail, il y a des intermédiaires qui vous demandent de l’argent. Environ 1 million et demi de francs guinéens », témoigne anonymement ce jeune homme. Il a le verbe haut et une profonde colère en lui. « À Conakry, on dit que nous sommes les boss. Qu’il y a un grand projet chez nous, le grand port de la Guinée, et donc qu’on est les rois, mais les gens ne savent pas ce qui se passe réellement ici. Pas d’emploi, pas d’eau, pas d’hôpital. J’en veux aux autorités guinéennes. Parce que depuis que le projet a commencé ici, personne ne s'est déplacé pour voir ce que nous traversons ici. Ils s'en foutent de nous ». Plus de 33 000 emplois ont déjà été créés sur le corridor, avançait Mamadi Doumbouya, le président de la transition, lors de ses derniers vœux à la nation. Des retombées XXL espérées pour l’économie guinéenne Initié en 1997, le projet Simandou a connu de nombreux rebondissements. D'abord attribués à Rio Tinto, les blocs 1 et 2 ont ensuite été confiés à BSGR, avant d'être réattribués à Winning Consortium Simandou en 2019, un partenariat sino-singapourien avec une participation guinéenne. Après le coup d'État en 2021, les travaux ont été interrompus par la junte. Puis, le géant de l'acier Baowu Steel a investi 6 milliards de dollars dans le projet, renforçant l'engagement de la Chine. Les espoirs sont énormes. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars via des taxes et redevances. « Les ressources générées par les mines du projet Simandou et la transformation locale des minerais par la construction des raffineries nous ouvrent des perspectives heureuses d’avenir. », se réjouissait Mamadi Doumbouya. La construction d'une aciérie permettrait également de transformer une partie du fer sur place. « Nous osons espérer que cela soit la bonne cette fois, explique l’économiste Mohammed Camara. Pour un projet minier, l'important, c'est qu'est-ce qu'on en tire comme fiscalité, quels sont les impôts et taxes que ce projet va payer à l'État ? Il faut voir le projet sur du long terme et s’assurer de l’utilisation efficace des ressources. Le peu que l’on gagne, il faut l’investir où on peut impacter le plus. » Le « pont vers la prospérité » vanté par les autorités guinéennes n’est pas garanti. « Les autorités comptent beaucoup sur le Simandou parce que c’est un projet qui va doubler le produit intérieur brut du pays, mais attention, il ne faut pas croire que cela va régler tous les problèmes d’un seul coup », poursuit Mohammed Camara. Des contrats miniers toujours secrets D’autant qu’un doute subsiste sur les retombées économiques réelles. Les contrats signés entre l’État et les sociétés minières n’ont en effet pas été publiés. Ces trois conventions minières, ferroviaires et portuaires finalisées en 2023 ne sont connues que de quelques-uns dans le pays. « On se demande bien qui les a vues, c’est l’omerta la plus totale », témoigne un ancien proche du ministère des Mines. La publication des contrats est obligatoire selon le code minier guinéen. Or, ces conventions validées par la Cour suprême adoptées par le CNT – ...
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  • «Le supplément du dimanche» du 6 juillet 2025
    Jul 6 2025

    Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous débutons par la Syrie, plus précisément par un reportage dans les régions ouest de la Syrie, littoral de la Méditerranée, ce sont des fiefs de la communauté alaouite, la communauté de l'ex-président Bachar el-Assad réfugié en Russie. La région a connu et connait des vengeance et règlements de compte sanglants entre soutiens des nouvelles autorités et tenants de ce qui fut la terrible dynastie des Assad Bachar et Hafez, avec un fond de dissensions également confessionnelles sunnites alaouites. Bilan : des centaines de morts, dans les gouvernorats de Lattaquié, Tartous, Hama et Homs, le calme n'est toujours pas revenu.

    En deuxième partie, Louis Seiller revient sur le génocide de Srebrenica, il y a 30 ans. Quelles séquelles, quelles mémoires ? Trois décennies après le massacre de plus de 8 000 Bosniaques musulmans par les Serbes.

    Syrie : quatre mois après les massacres, la côte alaouite toujours en proie aux violences

    Aujourd'hui nous voici en Syrie, sur une bande littorale que l’on appelle le réduit alaouite, fief des soutiens à l’ancien régime de Bachar al-Assad. Quatre mois après les massacres dont a été victime principalement cette communauté, (ils ont fait des centaines de morts) violences et exactions persistent dans ces gouvernorats de Lattaquié, Tartous, Hama et Homs.

    Il y a d’un côté : les factions les plus radicales, en soif de vengeance envers un régime qui a multiplié les crimes et qui s’en prend aujourd’hui à la minorité alaouite.

    De l’autre, les loyalistes à l’ancien régime. Ils appellent à l’insurrection armée et mènent régulièrement des attaques contre les membres de la sécurité générale.

    Une commission, initiée par le nouveau gouvernement et chargée d’enquêter sur ces violences, doit rendre ses conclusions dans les prochains jours.

    Un Grand Reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.

    À Srebrenica, à l’ombre du génocide, l’impossible réconciliation

    Il y a trente ans, du 11 juillet au 17 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques musulmans étaient systématiquement assassinés autour de la petite ville de Srebrenica, dans l’est de la Bosnie. Ce massacre a été l’un des points culminants des 3 ans et demi de guerre qui ont opposé les différents peuples de ce pays des Balkans. La justice internationale l’a qualifié de génocide, et elle a condamné à perpétuité ses principaux responsables bosno-serbes.

    Mais 3 décennies après, la mémoire douloureuse de la guerre et de ce massacre divise toujours Serbes et Bosniaques qui vivent dans la région, le long de la Drina…

    Un Grand reportage de Louis Seiller qui s'entretient avec Jacques Allix.

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    49 mins
  • «Le supplément du samedi» du 5 juillet 2025
    Jul 5 2025

    Dans le supplément de ce samedi, en première partie, direction l'Espagne, les indices économiques ne sont pas au rouge, bien meilleurs même que dans bien des pays européens, une économie dynamique, 3,2% de croissance en 2024, un beau rebond après la crise du Covid, mais il y a la crise du logement sévère, devenir locataire ou propriétaire est devenu très problématique en Espagne, que l'on soit jeune ou pas. 100 000 logements sont construits par an, il en faudrait 6 fois plus. Une situation qui est particulièrement préoccupante à Madrid. Avec François Musseau.

    En seconde partie, paroles d'exilés burkinabè, leurs témoignages, leurs craintes. Le putsch à Ouagadougou, il y a 3 ans, leur a fait préférer le chemin de l'étranger, cela face à la dégradation des libertés les plus élémentaires au Burkina Faso, vous les entendrez au micro de Frédéric Garat.

    Espagne : le logement, enjeu national

    Les Espagnols ne peuvent plus se loger : tous les sondages le montrent. Les jeunes, mais pas seulement, ont beaucoup de difficultés à devenir locataires ou propriétaires. L’année dernière, les prix ont en effet doublé. 8,5% de hausse. Rester chez papa maman, s’entasser dans un appartement avec des inconnus, partir ailleurs. La situation est chaotique. On construit en Espagne, chaque année, 100 000 logements alors qu’il en faudrait 600 000.

    Le gouvernement de Pedro Sanchez a, certes, lancé au printemps un vaste plan de construction, notamment à visée sociale. Mais il y a urgence : la situation est particulièrement préoccupante à Madrid ; certains se frottent les mains, beaucoup sont en plein désarroi...

    Un Grand reportage de François Musseau qui s'entretient avec Jacques Allix.

    L'omerta ou la mort, nous fuyons !

    Depuis la chute de Roch Marc Christian Kaboré en 2022 et l’arrivée des militaires putschistes au pouvoir, le Burkina Faso connait une lente, mais certaine dégradation de ses libertés fondamentales. Arrestation arbitraire, kidnapping d’opposants, enrôlement militaire forcé ou interdiction des réunions politiques et syndicales… Le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré pose une chape de plomb sur le pays à tel point que ceux qui revendiquent encore la liberté de parole et d’informer au pays de Norbert Zongo sont obligés de s’exiler

    Un Grand reportage de Frédéric Garat qui s'entretient avec Jacques Allix.

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  • « L’omerta ou la mort, nous fuyons ! »
    Jul 5 2025

    Depuis la chute de Roch Marc Christian Kaboré en 2022 et l’arrivée des militaires putschistes au pouvoir, le Burkina Faso connait une lente mais certaine dégradation de ses libertés fondamentales. Arrestation arbitraire, kidnapping d’opposants, enrôlement militaire forcé ou interdiction des réunions politiques et syndicales… Le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré pose une chape de plomb sur le pays à tel point que ceux qui revendiquent, encore, la liberté de parole et d’informer au pays de Norbert Zongo sont obligés de s’exiler…

    « L’omerta ou la mort, nous fuyons ! », un Grand reportage de Frédéric Garat, réalisation : Pauline Leduc.

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  • À Srebrenica, à l’ombre du génocide, l’impossible réconciliation
    Jul 3 2025

    Il y a trente ans, du 11 juillet au 17 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques musulmans étaient systématiquement assassinés autour de la petite ville de Srebrenica, dans l’est de la Bosnie. Ce massacre a été l’un des points culminants des 3 ans et demi de guerre qui ont opposé les différents peuples de ce pays des Balkans. La justice internationale l’a qualifié de génocide, et elle a condamné à perpétuité ses principaux responsables bosno-serbes.

    Mais 3 décennies après, la mémoire douloureuse de la guerre et de ce massacre divise toujours Serbes et Bosniaques qui vivent dans la région, le long de la Drina…

    «À Srebrenica, à l’ombre du génocide, l’impossible réconciliation», un Grand reportage de Louis Seiller.

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  • Syrie : quatre mois après les massacres, la côte alaouite toujours en proie aux violences
    Jul 2 2025

    Aujourd'hui nous voici en Syrie, sur une bande littorale que l’on appelle le réduit alaouite, fief des soutiens à l’ancien régime de Bachar al-Assad. Quatre mois après les massacres dont a été victime principalement cette communauté, (ils ont fait des centaines de morts) violences et exactions persistent dans ces gouvernorats de Lattaquié, Tartous, Hama et Homs.

    Il y a d’un côté : les factions les plus radicales, en soif de vengeance envers un régime qui a multiplié les crimes et qui s’en prend aujourd’hui à la minorité alaouite.

    De l’autre, les loyalistes à l’ancien régime. Ils appellent à l’insurrection armée et mènent régulièrement des attaques contre les membres de la sécurité générale.

    Une commission, initiée par le nouveau gouvernement et chargée d’enquêter sur ces violences, doit rendre ses conclusions dans les prochains jours.

    « Syrie : quatre mois après les massacres, la côte alaouite toujours en proie aux violences », un Grand reportage de Manon Chapelain.

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  • Espagne : le logement, enjeu national
    Jul 1 2025

    Les Espagnols ne peuvent plus se loger : tous les sondages le montrent. Les jeunes, mais pas seulement, ont beaucoup de difficultés à devenir locataires ou propriétaires. L’année dernière, les prix ont en effet doublé. 8,5% de hausse. Rester chez papa maman, s’entasser dans un appartement avec des inconnus, partir ailleurs. La situation est chaotique. On construit en Espagne, chaque année, 100 000 logements alors qu’il en faudrait 600 000.

    Le gouvernement de Pedro Sanchez a, certes, lancé au printemps un vaste plan de construction, notamment à visée sociale. Mais il y a urgence : la situation est particulièrement préoccupante à Madrid ; certains se frottent les mains, beaucoup sont en plein désarroi...

    «Espagne : le logement, enjeu national», un Grand reportage de François Musseau.

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    20 mins