Episodios

  • Festival d'Avignon: «La lettre» une pièce itinérante qui va à la rencontre du public
    Jul 12 2025

    Milo Rau le metteur en scène suisse, connu pour son théâtre engagé sur le génocide du Rwanda, la guerre au Congo ou l'affaire Dutroux, se lance cette fois dans un théâtre plus léger. Et pour cause, il s'inscrit dans un théâtre itinérant devenu une tradition au festival d'Avignon. La pièce se joue chaque jour dans un village différent et va à la rencontre du public.

    Pour aller plus loin : Festival d'Avignon

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    5 m
  • «La Biche aux neuf bijoux» envoûte le Festival d'Aix-en-Provence
    Jul 11 2025

    C'est un voyage au cœur de l'Inde que propose la 77e édition du Festival d'Aix-en-Provence. Fruit d'une collaboration entre la compositrice israélienne Sivan Eldar, la chanteuse et poétesse Ganavya Doraiswamy d'origine indienne et le metteur en scène américain Peter Sellars, La Biche aux neuf bijoux mêle mythes anciens et expérience contemporaine, jazz et musique sud-indienne, anglais et tamoul.

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    3 m
  • Festival d'Avignon: «When I Saw the Sea» du chorégraphe libanais Ali Chahrour
    Jul 5 2025

    Le 79ᵉ Festival d’Avignon s’est ouvert ce samedi 5 juillet. Cette édition met la langue arabe à l’honneur après l’espagnol et l’anglais les deux dernières années. Parmi les nombreux artistes des pays arabes programmés, Ali Chahrour, le chorégraphe libanais, est un habitué du festival. Il présente sa dernière création When I Saw the Sea (Quand j’ai vu la mer). Sur scène, des employées de maison éthiopiennes incarnent le dramatique destin des travailleuses à domicile d’Afrique ou d’Asie au Moyen-Orient soumises à un esclavage moderne.

    De notre envoyée spéciale à Avignon,

    « Kafala », signifie responsabilité en arabe. Mais c’est d’une bien triste responsabilité qu’il s’agit. Dans le système de la Kafala les jeunes femmes débarquant au Liban pour y travailler se trouvent dépossédées de leur passeport et donc à la merci de leur employeur. Ali Chahrour en pleine guerre entre Israël et le Hezbollah en octobre dernier, a rencontré quelques-unes de ces employées abandonnées par leur patron qui avaient fui les bombardements. Elles campaient en bord de mer. When I saw the sea, Quand j’ai vu la mer raconte leur histoire incarnée par trois femmes éthiopiennes : « Ces trois femmes racontent leur vie et en même temps, elles sont porteuses de milliers d’histoires de femmes qui ont subi ce système d’esclavage moderne, explique Ali Chahrour. Leurs récits se traduisent par des mots, mais aussi par la danse et la musique. Dans le travail, on est parti de l'histoire de chacune de ces femmes. Et aussi de leur façon de se mouvoir, de chanter. On a mis en avant cet héritage qui se mêle au nôtre. Car certaines vivent au Liban depuis plus de 25 ans. Donc, elles ne représentent pas l’autre, l’étranger. Elles sont un mélange de leur culture d’origine éthiopienne et de la culture libanaise. »

    Et en écho à ces histoires, on écoute les chansons composées et interprétées sur scène par Lyn Adib et Abed Kobeïssy : « Les chansons sont inspirées des noms des trois femmes sur scène qui ont été parfois changés à leur arrivée au Liban en des prénoms plus familiers aux oreilles de leurs employés. Ces femmes sur scène retrouvent ainsi leur identité et leurs noms d’origine. Une façon de leur rendre l’humanité à laquelle elles ont droit. »

    Ali Chahrour a créé jusque-là des pièces autobiographiques partant de sa propre famille. Il sort pour la première fois de ce chemin : « Cette pièce ne parle pas de ma famille de sang. Mais ces personnes prennent soin de nos maisons, de nos enfants. Elles ont quitté les leurs pour s’occuper de nous et ont rêvé d’un avenir meilleur. Moi-même, en tant que Libanais, j’appartiens à une population dont les 3/4 ont émigré. Je peux donc comprendre ce que c’est de quitter son pays et les siens. Ma sœur et mon frère sont en Europe et souffrent du racisme envers les Arabes. »

    When I saw the sea, un chant d'humanité qui retentit au-delà des frontières libanaises.

    Festival d'Avignon 2025

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    3 m
  • «L'Art Brut», l'art hors norme des marges, en majesté au Grand Palais à Paris
    Jul 4 2025

    Une sélection d'œuvres d'art brut (une partie de la collection de Bruno Decharme donnée au Centre Pompidou en 2021) est exposée au Grand palais à Paris tout l'été et jusqu'au 21 septembre. L'art brut a été défini par Jean Dubuffet au milieu du XXe siècle, l'artiste collectionnait les œuvres de ces exclus, anonymes, aliénés, marginaux qui, sans formation artistique, inventent des univers qui touchent au cœur.

    Pour aller plus loin : « Art Brut » Dans l’intimité d’une collection au Grand Palais

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    4 m
  • Thomas Schütte à la Punta della Dogana: des œuvres grinçantes à l'image du monde
    Jun 28 2025

    Thomas Schütte, grand artiste contemporain allemand, est en majesté à la Punta della Dogana, l'un des deux musées appartenant au milliardaire François Pinault (avec le Palazzo Grassi) à Venise. La cité des Doges consacrait déjà l'artiste il y a vingt ans avec le Lion d'Or à la Biennale de 2005. L'exposition montre aujourd'hui ses œuvres depuis les années 1970. On retrouve ses fameuses sculptures monumentales difformes ainsi que des œuvres et dessins moins connus du public.

    ► L'exposition « Thomas Schütte, Genealogies » est à voir jusqu’au 23 novembre à la Punta della Dogana à Venise (collection Pinault).

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    3 m
  • The distorted party: les mutations d’un rituel collectif à Lille 3000
    Jun 27 2025

    L'événement majeur d'art contemporain Lille 3000, déploie cette année sa septième édition autour du thème « Fiesta ». Plus de trente expositions à découvrir dans du nord de la France. L'événement propose un large éventail de rendez-vous, artistiques et ludiques, dans un contexte marqué par la sinistrose mondiale.

    Parmi les temps forts de Lille 3000, The distorted party au musée de l’Hospice Comtesse, ancienne institution religieuse dédiée aux soins et à l’accueil des plus démunis. Ce lieu chargé d’histoire porte en lui une ambivalence qui se reflète dans les thématiques de cette édition 2025 : célébration et réflexion, chaos et beauté, distorsion et clarté.

    Cette exposition repense la fête à l’aune des grands défis contemporains : changement climatique, inégalités sociales, instabilité politique, conflits et guerres à travers le monde.

    Ces zones d’ombre soulignent la fragilité de l’existence humaine, contrastant avec les moments d’enthousiasme, parfois porteurs de malaises sous-jacents. The distorted party dépeint ainsi l’image d’une fête souterraine, à la fois euphorique et troublante.

    Au-delà de son rôle de sanctuaire historique, l’Hospice Comtesse se transforme en une toile où se croisent et se réinventent les sens de la fête. L’architecture paisible du bâtiment s’oppose à la scénographie contemporaine et à l’énergie intense, parfois dérangeante, des œuvres présentées.

    L'artiste Willehad Eilers investit la cour historique de l’Hospice Comtesse avec une installation immersive. Son œuvre in situ plonge le visiteur dans un univers vibrant et surréaliste, où le désordre contemporain dialogue avec l’architecture.

    Connu pour son style brut et expressif, Eilers offre une critique ludique de la condition humaine. Son installation s’inspire de l’épidémie dansante de 1518, événement historique de manie collective qui pousse des populations à danser jusqu’à l’épuisement et crée un commentaire viscéral sur une société consumée par ses désirs et inconsciente des conséquences imminentes. Par l’absurde et le grotesque, son travail révèle les distorsions des comportements sociaux modernes avec une ironie anthropologique.

    Lille 3000 The distorted party au musée de l'Hospice Comtesse jusqu'au 9 novembre 2025

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    3 m
  • 18e Saison d’art à Chaumont-sur-Loire: un dialogue poétique entre création et environnement
    Jun 23 2025

    Éveiller les imaginaires tout en abordant des enjeux contemporains : tel est l'objectif de la Saison d'art qui se déroule depuis près de 20 ans au Domaine de Chaumont-sur-Loire, situé à 200 km au sud de Paris. Pour cette nouvelle édition, une quinzaine d'artistes, français et internationaux, sont invités à investir le château, ses parcs aux cèdres centenaires, ainsi que ses granges et ses écuries, afin de tisser un dialogue à la fois enchanteur et engagé entre l'art et la nature.

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  • Electrorama à Lille 3000: la fête techno, dernier rempart contre le chaos
    Jun 16 2025

    L’exposition Electrorama donne le ton de Fiesta, thématique de l'édition 2025 de Lille 3000, la grande manifestation culturelle dans le Nord de la France. Une immersion visuelle et sonore dans l’univers des nuits techno françaises et belges, deux pays de transes collectives historiques depuis les années 80. Un pied de nez à un monde en crise.

    Danser pendant que la planète tangue, c'est dans ce vertige entre urgence climatique, instabilité politique et besoin vital de lâcher prise que Fiesta, installe son tempo à Lille 3000. Une manière, selon les organisateurs, de « rester debout » là où tout vacille. Parmi les temps forts de la manifestation, figure Electrorama.

    Conçu comme un voyage dans les marges de la techno, l'événement met en lumière un territoire nocturne celui de la fête ou l'insouciance devient un acte de résistance. Clubs, parkings, champs, festivals autant de lieux qui basculent dans un ailleurs halluciné, juste derrière les portes de la nuit.

    À l’origine des images, Nikita Teryoshin. Photojournaliste russe aujourd'hui exilé en Allemagne, il a été primé par le World Press Photo en 2020 pour son travail sur les coulisses de la guerre. Il s’attaque ici à un tout autre champ de bataille : l'univers du dancefloor. Son objectif saisit les corps en mouvement, les visages troublés, les torses tatoués, les règles renversées.

    « Il capture des moments de communion », résume Audrey Hoareau, commissaire de l’exposition. « L’intensité, la diversité, et parfois la fragilité des scènes électro transfrontalières. »

    Au-delà des clichés grand format, Electrorama, enveloppe le visiteur. Beats envoûtants, lumières saturées, ambiance hypnotique, Lille 3000 devient une rave-party dans laquelle on entre à la fois en tension et en transe intergénérationnelle.

    Electrorama, exposition jusqu’au 6 juillet 2025 à l’Espace Le Carré, dans le cadre de Lille 3000.

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