
Le retour gagnant de Pulp, l'un des (autres) groupes de britpop
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Vingt-quatre ans que ce groupe n'avait pas sorti de disque. On a beaucoup parlé du retour d'Oasis, et là, c'est une autre formation britannique, emblématique de britpop, le groupe Pulp, qui refait surface. Emmené par le chanteur désormais sexagénaire Jarvis Cocker, Pulp a sorti en juin un nouvel album intitulé More et fait la tournée des festivals de musique.
More, « Encore », pour prouver que le groupe bouge encore et toujours.
Pulp n'a pas connu le même succès qu'Oasis et Blur, les deux rivaux des années 90. Mais comme eux, il a revisité de belle façon la musique pop britannique des années 60-70. C'est ce que l'on a nommé la britpop à la fin du siècle dernier, cette nostalgie pour les grandes années où ce qui s'inventait en musique électrifiée venait d'Angleterre. Pulp, c'est la nostalgie du glam rock et aussi une ironie mordante portée par le chanteur et leader du groupe, Jarvis Cocker.
Dans le tube, « Common People » en 1995, Jarvis Cocker raconte une romance entre une jeune fille de bonne famille qui aimerait, pour s'amuser, vivre la vie de gens du commun, des pauvres en fait et un garçon comme lui, issu de la classe ouvrière, qui lui dit « on commence au supermarché, imagine que tu n'as pas d'argent ». Elle rit, mais lui explique qu'elle ne pourra jamais connaître cette expérience de la pauvreté, car elle n'a qu'un coup de fil à passer à son père pour retrouver son confort matériel.
Ironie mordanteL'ironie, c'est ce qui distingue Pulp des autres groupes de britpop. Il y a aussi la personnalité de son leader, né en 1963. Jarvis Cocker, qui raconte qu'à sept, il a connu un double deuil : le départ de son père du domicile familial et la séparation des Beatles.
Il n'est qu'un adolescent, en 1978, quand il fonde Pulp à Sheffield, une ville industrielle du Nord de l'Angleterre. Le groupe mettra plus de quinze ans avant de connaître le succès avec deux albums coup sur coup en 1994 et 1995. Jarvis Cocker n'a pas l'arrogance crane de Liam Gallagher d'Oasis. Lui est une sorte de dandy, anti-héros british désabusé et dégingandé, qui impose sur scène des mouvements désarticulés, mais fait danser le public comme avec « Disco 2000 », un de ses autres titres phares. Sur ce titre de 1995, Jarvis Cocker s'imagine retrouver des années plus tard une fille dont il était amoureux au lycée.
Un quart de siècle plus tardOn les retrouve comme si on les avait quittés la veille. Alors évidemment, le temps a passé, Jarvis Cocker chante les occasions manquées et le vieillissement. Ce retour est d'autant plus émouvant que le bassiste historique du groupe, Steve Mackey, est mort en 2023 et ce disque lui est d'ailleurs dédié.
L'album, ni nostalgique ni réédition d'anciennes recettes, prolonge le plaisir. On retrouve ce mélange de titres sarcastiques et de balades mélancoliques, et puis par moment un shoot d'énergie comme sur le tube en puissance « Got to have love ».
Pulp se produit ce 14 juillet au Montreux jazz festival en Suisse, le 25 juillet chez eux à Sheffield et puis sera le 15 août sur la scène de la Route du Rock en Bretagne, sa seule date en France.