Chronique des médias Podcast Por RFI arte de portada

Chronique des médias

Chronique des médias

De: RFI
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L’actu des médias, les médias dans l’actu : tel est le propos de cette chronique qui se propose de décrypter ce qui change les médias à l’ère numérique - et donc la façon dont on est informé. Les évolutions technologiques, la crise des modèles classiques, les nouveaux vecteurs d'information... Tels sont quelques-uns des éléments qui seront explorés sur la planète média. Tout en couvrant les grands événements «médias» qui touchent la France, une attention particulière sera accordée à l'actualité internationale des médias, notamment intéressant les pays du Sud. La chronique pourra revenir aussi avec un regard critique sur la façon dont les médias couvrent certains évènements et sur la façon dont les médias sont eux-mêmes transformés par une actualité qui leur est propre. En partenariat avec le magazine «Stratégies».

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  • Ligue1+, la nouvelle chaîne du foot français
    Jul 11 2025

    La ligue de football professionnel lance sa chaîne le 15 août. Elle sera entièrement dédiée au championnat de France.

    Selon la Ligue de football professionnel, cette chaîne entièrement dédiée au championnat de France est une première mondiale. Le nom de cette chaîne, Ligue 1 +, montre bien que l'ambition est d'en faire une plateforme à part entière. Ligue1+, « un gage de qualité » mais aussi, selon Nicolas de Tavernost, l'ancien patron de M6 aujourd'hui directeur général de LFP Media, « ce que frigidaire est au réfrigérateur ».

    Alors, non pas qu'on y verra du froid, des matchs en différé, puisqu'on y trouvera la totalité des matchs en direct, à l'exception de celui du samedi 17h qui reste sur BeIN Sports. Non, plutôt parce que la Ligue 1 aura une chaîne à son nom, qui lui ressemblera, qui sera à l'image des clubs qui la composent. On y retrouvera les matchs, mais aussi des magazines et des documentaires produits par Mediawan comme une série immersive de six épisodes consacrée au Paris FC, le nouveau club de Ligue 1.

    De nombreux déboires

    Cette création intervient après pas mal de déboires pour le diffuseur de cette compétition. Vincent Labrune, le président de la Ligue, avait claironné qu'il voulait atteindre le milliard d'euros pour la Ligue 1. En 2020, après s'être engagé à payer ce montant, le groupe Mediapro a lancé sa chaîne, mais il n'a pas pu engranger assez d'abonnés et il a dû déclarer forfait.

    Amazon et Canal+ ont suivi, puis DAZN, une plateforme britannique qui, pour 400 millions d'euros, a lancé sa chaîne l'an dernier à près de 30 euros avec engagement, mais elle n'a pas pu réunir plus de 600 000 abonnés et elle a, elle aussi, été incapable d'aller au bout de son contrat. Avec des prix élevés, ce diffuseur a très vite constaté un haut niveau de piratage ainsi que les réticences de certains clubs à la lui fournir l'accès aux avant-matchs et aux joueurs. Évidemment, ce sera plus simple si c'est la Ligue elle-même qui diffuse.

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    Prix contenus et hyperdistribution

    Cette fois, les prix sont attractifs. C'est la moitié de ce que demandait DAZN, soit 15 euros par mois et même 10 euros pour les moins de 26 ans. Ainsi, la Ligue espère enrayer le piratage. Elle a choisi la voie de l'hyperdistribution, ce qui veut dire qu'elle n'aura pas un partenaire exclusif et sera partout : sur les box des opérateurs télécoms, les applis de streaming, les télévisions connectées et les consoles de jeux.

    L'objectif est d'atteindre 1 million d'abonnés et 2,5 millions dans quatre ans. La chaîne coûte 66 millions à produire, ce qui fait qu'elle peut être rentable. Mais la grande inconnue est de savoir si elle générera suffisamment d'argent pour faire vivre les clubs. Et ça, c'est loin d'être gagné. Nicolas de Tavernost reconnaît lui-même qu'il y aura deux années difficiles.

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  • La stratégie d'hyperdistribution des grands opérateurs audiovisuels français
    Jul 4 2025

    La stratégie d'hyperdistribution gagne les grands opérateurs audiovisuels français et pourraient bien profiter à des pays d'Afrique francophone

    Ce jeudi 3 juillet 2025, le groupe TF1 a annoncé le lancement de sa plateforme de streaming gratuite TF1+ dans 21 pays d'Afrique francophone, dont l'Algérie, le Burkina Faso, le Niger ou le Mali. On pourra y retrouver Plus Belle la vie, HPI ou encore Tout pour la lumière, le nouveau feuilleton de TF1. Pour cela, il suffit de télécharger l'application ou de passer par un téléviseur connecté. Mi-juin, le groupe a aussi signé un accord avec Netflix pour intégrer son offre et ainsi toucher 40% des treize millions d'abonnés de la plateforme en France qui ne regardent jamais ses programmes. Or Netflix sera aussi à la mi-juillet accessible dans 24 pays d'Afrique subsaharienne grâce à un accord avec Canal+ qui permettra de retrouver dans son abonnement l'accès aux séries du géant américain. Citons Lupin, Emily in Paris, Squid Game, mais aussi bien sûr les productions africaines comme Blood & Water, Unseen, King of Boys, Anikulapo, Blood Sisters et Kings of Jo'Burg.

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    France Télévisions a annoncé cette semaine un accord de distribution avec Prime Video d'Amazon

    Il ne touche pas spécifiquement l'Afrique, mais comme Prime Video est accessible dans des pays comme le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Mali, ses abonnés vont forcément en profiter. Un espace dédié à France.tv sera ainsi accessible sur Prime avec ses 20 000 contenus comme Intervilles ou Un Si Grand soleil. On retrouve là une stratégie d'hyperdistribution qui avait été initiée par Bruno Patino, l'actuel patron d'Arte, qui a mis le maximum de contenus sur YouTube en considérant que la mission d'un service public était d'être vu le plus possible. Cela peut se comprendre, mais quelle est la logique pour un groupe privé ? À TF1, on parle de plus en plus de micro-paiements pour voir des épisodes avant diffusion, par exemple. Avec la publicité, cela pourrait compléter les revenus.

    Le monde de la création audiovisuel africain va aussi évoluer

    On l'a vu fin juin au Salon des contenus audiovisuels d'Abidjan, le SICA. Les plateformes internationales ne vont plus se contenter des séries de Nollywood pour assurer leurs programmes africains. C'est pourquoi autour d'Alex Ogou, de Mamane, bien connu de RFI, d'Alex Berger, de Charly Kodjo et bien sûr des réalisateurs Abderrahmane Sissako ou Dani Kouyaté, tout un tissu créatif gagne en intensité et en puissance. On parle du Bureau des légendes africain d'Axel Berger, mais aussi d'une comédie en douze épisodes de Mamane ou le super-héros africain est un bras cassé. Avec le rachat de MultiChoice par Canal+, ce sont de nouvelles perspectives sur tout le continent qui s'offrent à eux.

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  • France-Allemagne: les alternatives d’extrême droite
    Jun 27 2025

    L’extrême droite tisse sa toile dans les médias en France et en Allemagne.

    « Nous, on ne les lâche pas » : c’est ainsi que Caroline Parmentier, députée du Rassemblement national, parlait des militants antifascistes lorsqu’elle était rédactrice en chef du journal Présent en 2013. Depuis, le journal Présent est mort, en 2018, tout comme l’étudiant Clément Méric assassiné par des néo-nazis. Et l’extrême droite a muté dans une nouvelle réalité, qui va d’une nébuleuse de canaux numériques à des institutions médiatiques établies.

    Côté pile, de nouveaux médias sur YouTube comme Tocsin, Omerta, Boulevard Voltaire ou Frontières, lequel fait de l’agitation à l’Assemblée et s’est infiltré à l’Arcom pour faire croire que l’arrêt de C8 était un ordre donné par Macron. On peut y associer le média numérique Neo, du milliardaire catholique Pierre-Édouard-Stérin, opposé à l’avortement et partisan de la remigration qui vient de racheter le compte Cerfia du réseau social X.

    Côté face, des publications controversées comme Valeurs actuelles, L’Incorrect ou Causeur. Et puis, il y a toute la sphère Bolloré, bien sûr, avec CNews, Europe 1 et Le Journal du Dimanche, pour une lecture ultra-conservatrice et un soutien souvent sans faille à Benyamin Netanyahu et à Donald Trump.

    Avec cette particularité : ces médias invitent régulièrement des représentants de sa famille de pensée afin de promouvoir l’ordre sécuritaire, le rejet d’une société multiculturelle, l’immigration zéro, la domination occidentale, mais aussi l’absence d’État dans les affaires. Des thématiques que l’on retrouve aussi sur des médias plus anciens comme Le Figaro, Sud Radio ou Le Point.

    En Allemagne, l’extrême droite gagne en visibilité

    Un article paru début juin dans Le Monde montrait bien qu’il y a un avant et un après Covid où de nouveaux canaux ont commencé à surfer sur la défiance grandissante envers les médias traditionnels, accusés de s’être pliés aux injonctions des virologues et d’être inféodés à la gauche. C’est pourtant un ancien rédacteur en chef de Bild, Julian Reichelt, qui a créé en 2023 Nius, plateforme aux 9 millions de visites par mois qui se distingue par des titres comme « Les barbares sont parmi nous » ou « La diversité tue ».

    Derrière Nius, on retrouve Frank Gotthardt, qui a fait fortune dans la tech médicale et qui possède trois chaînes régionales essentiellement dans la région de Coblence. Il a aussi un média en ligne autrichien, Exxpress, et dispose même d’une licence de télévision pour développer une Fox News germanophone. Il commence même à ébranler le groupe Axel Springer, dont le patron Mathias Döpfner estime qu’il faut laisser plus de place dans ses colonnes à l’extrême droite.

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