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Chronique des matières premières

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  • Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.

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  • Droits de douane: Donald Trump joue avec les nerfs des buveurs américains de café
    Apr 10 2025

    Les Américains ne produisent quasiment pas de café, mais ce sont eux qui en consomment le plus au monde. Avec les taxes décidées par le président Donald Trump, c'est tout un marché qui craint d'être déstabilisé.

    Donald Trump et son administration ne font pas de cadeaux aux buveurs de café américains, ou en tout cas ne ménagent pas leurs nerfs. Après avoir annoncé des taxes de 46 % sur les importations du Vietnam et 32 % sur celles de l'Indonésie – qui sont respectivement les premier et troisième producteurs mondiaux de robusta –, Washington est revenu mercredi sur son régime de taxation et a rabaissé ces nivaux à 10 %. L'équivalent de ce qui était déjà prévu pour le Brésil, premier exportateur d'Arabica.

    Une presque bonne nouvelle donc finalement, même si ces revirements mettent le marché à rude épreuve, car il faut avoir en tête que dans le café comme dans d'autres secteurs, les États-Unis sont incontournables.

    En 2024, Vietnam et Indonésie ont fourni 3 millions de sacs de 60 kg au marché américain. Le Brésil a lui exporté plus de 8 millions de sacs, selon Cecafe, le conseil des exportateurs de café brésilien, pour ne citer que ces trois fournisseurs. Mais on pourrait aussi parler de la Colombie, pour qui le marché américain est important.

    Le Brésil plaide pour une exemption de taxes

    Jusqu'au milieu de semaine, le Brésil pensait pouvoir gagner des parts de marchés, puisqu'il bénéficiait d'une moindre taxation. Ce qui n'est plus le cas depuis deux jours.

    L’année dernière, le Brésil a exporté 16 % de sa production aux États-Unis et espérait cette année vendre cette année plus de robusta, sa récolte d'arabica étant moins bonne que prévu. Maintenant que le Vietnam et l'Indonésie sont moins taxés, la stratégie brésilienne s'annonce moins évidente.

    La priorité des exportateurs du Brésil reste de faire figurer le café sur une liste de produits exemptés de taxes. Études à l'appui, ils assurent que le café rapporte à l’économie américaine : selon la Coopérative brésilienne des exportateurs de café (Cecafe) chaque dollar d’importation de café génèrerait 43 dollars pour l’économie américaine.

    La consommation américaine peut-elle baisser ?

    Ces nouveaux droits de douane auront-ils un impact sur les consommateurs ? La logique voudrait que les taxes américaines fassent grimper les prix du café aux États-Unis. Mais cette hausse sera-t-elle suffisamment significative pour qu'elle ait un impact sur la consommation des américains ou seront-ils prêts à payer un peu plus cher leur café ?

    Le retour à des droits de douane généralisés à 10 % chez les exportateurs de café perturbent les prévisions que les experts tentaient déjà difficilement de faire ses derniers jours.

    À écouter aussi8 milliards de voisins: le café, un produit bientôt indisponible ?

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  • Pourquoi la filière des agrumes au Ghana peine à se développer
    Apr 9 2025

    Au Ghana, la production d'agrumes est aussi importante que celle de cacao, en volume, mais plus de la moitié n'est pas commercialisée. Les autorités veulent pourtant faire de l'industrie des agrumes un pilier économique majeur.

    Le secteur des agrumes est une des priorités agricoles affichées par les autorités ghanéennes. Le potentiel est immense : le Ghana est le deuxième producteur d'oranges du continent, après l'Afrique du Sud. Les fruits du pays sont majoritairement transformés en jus : ils ne peuvent pas s'exporter frais sur le marché international en raison de leur couleur trop verte et trop pâle, pour des raisons climatiques.

    Le secteur souffre cependant de problèmes de financement, et en 2024, 40% de la production ghanéenne n'a finalement pas pu être valorisée économiquement. Une partie a été vendue à perte, ou gaspillée, selon l'Association nationale des producteurs d'oranges (OGA).

    Un secteur qui peine à se financer

    Il manque à la filière un fonds de roulement qui permettraient soit aux producteurs de patienter avant d'être payés par l'industrie qui transforme les oranges en jus, soit aux industriels d'avancer l'argent aux producteurs en attendant d'être eux-mêmes payés par les importateurs.

    Le processus de commercialisation est en effet trop long à supporter sans trésorerie : il faut compter entre 45 à 60 jours entre l'achat au producteur, la fabrication du jus, l'exportation et la réception du paiement. Le gouvernement a été appelé à la rescousse et a promis de trouver un mécanisme financier de soutien.

    Défi sanitaire

    L'autre menace qui pèse sur la filière prend la forme d'un insecte, vecteur d'une maladie : le greening, qu'on appelle aussi la maladie du dragon jaune. Le psylle asiatique, qui transmet la forme la plus agressive de la maladie, a été détecté en 2023 au Ghana, explique Éric Imbert, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). C'est une mauvaise nouvelle, car il ne faut généralement pas attendre longtemps après son apparition pour que la maladie se propage.

    Pour lutter rapidement, il faut des agriculteurs mobilisés. Et selon l'Association des producteurs d'oranges, c'est justement un point aussi qui est préoccupant, car les difficultés du secteur n'incitent pas les jeunes à prendre la relève dans les vergers.

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  • Pétrole: des prix ballotés qui restent bas et inquiètent la Russie
    Apr 8 2025

    Les cours du brut ont dégringolé depuis la fin de la semaine dernière. Et depuis, le pétrole reste balloté à des niveaux bas, ce qui ne fait pas les affaires de la Russie.

    Le pétrole évolue à des niveaux jamais vus depuis 2021, avec des contrats sur le pétrole américain qui sont passés sous la barre des 60 dollars le baril. Difficile d'anticiper ce qui se passera dans les prochains jours, mais le contexte actuel plaide pour des prix qui devraient rester bas, car leur chute est liée au climat économique actuel.

    « Tant qu'il y a une incertitude sur l'ampleur des droits de douane américains qui seront appliqués, il y aura des représailles commerciales, et une atmosphère qui pourrait diminuer les perspectives de demande en pétrole », résume un expert.

    La baisse des prix est par ailleurs aussi liée à la position de plusieurs pays de l'Opep + qui ont annoncé, la semaine dernière, qu'ils allaient mettre plus de pétrole sur le marché, à partir du mois de mai, après des mois de restriction de production.

    À qui peut profiter les prix bas actuels ?

    Si les prix se maintiennent ou baissent encore plus, les gagnants seront les consommateurs, les entreprises qui achètent des produits pétroliers et les États qui ne produisent pas de pétrole et qui doivent en importer, c'est-à-dire la majorité des pays, explique Francis Perrin directeur de recherche à l'IRIS et chercheur associé au Policy Center for the New South à Rabat. La France, par exemple, ne produit qu'1% du pétrole qu'elle consomme, ce qui signifie qu'elle achète 99% de son brut au prix du marché. Elle pourrait donc, comme la Chine, voir sa facture pétrolière baisser.

    Les perdants seront en revanche les compagnies pétrolières et les pays producteurs tels que les États-Unis, l'Arabie saoudite, le Canada ou encore la Russie.

    Risque pour l'économie russe

    Le Kremlin dit suivre de très près la chute des cours, qui représente un risque pour son économie. La gouverneure de la Banque centrale assure que des mesures techniques sont à l'étude pour limiter les conséquences de la baisse.

    Un tiers du budget russe pour 2025 repose sur les exportations de pétrole et de gaz. Ce budget a été calculé sur la base d'estimation des cours mondiaux qui auraient été trop optimistes. Ces prévisions pourraient d'ailleurs être actualisées lors de la prochaine réunion de la Banque centrale, prévue le 25 avril, selon l'agence Reuters.

    Ce qui inquiète aussi peut-être Moscou, « c'est que le pétrole russe perd de son intérêt avec la chute des cours, puisque son atout, c'était essentiellement son prix », relève un négociant en pétrole.

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